TEAM CannaWeed 4 358 Posté(e) mars 10, 2013 Partager Posté(e) mars 10, 2013 (modifié) Les origines de Blueberry. Une étude de cas sur la façon de multiplier la marijuana. Choisir les parents La première étape de tout croisement est de choisir les parents, appelés "génération P1". Pour de meilleurs résultat, utiliser des variétés stabilisées. Les différents grainetiers ont des standards de qualité différents pour sélectionner leurs P1. J'ai de grandes exigences pour mes générations P1. Pour moi, la P1 doit être une variété land-race parfaitement acclimatée, ou qui n'a pas subi de retro-croisement ou d'auto-croisement sur plus d'une génération. J'ai croisé 3 variétés pour créer Blueberry, Flo et autres. Il y avait la Highland Thai (également appelée Juicy Fruit Thai), la Purple Thai, qui est un croisement entre 2 landraces, Chocolate Thai et Highland Oaxaca Gold, une mexicaine. Enfin, une Afghane indica breedée en Californie et dans l'Oregon. Highland Thai La Highland Thai est plaisante à cultiver, malgré son hermaphrodisme. Cette plante pousse vite, remplissant l'espace disponible de pousses abondantes et bien vertes. La floraison est très lente, 12 à 16 semaines ou plus pour la plupart. Elle a les plus longues et plus fines feuilles de toutes les plantes avec lesquelles j'ai travaillé. Le branchage latéral dense est une autre caractéristique de cette variété. Cette plante ne produit que rarement des buds compacts. La plupart des bourgeons sont minces,longs et espacés, avec un seul pistil (particulièrement en hydroponie et sous HPS) Cette structure de bourgeons est connue comme "spindly" ("dégingandée"). La plupart des bourgeons ne semblent pas complètement formés. Chaque sommité mesure de 5 à 10 pouces ou plus, composée alternativement de paires de fleurs et de feuilles, espacées d'un quart de pouce.Les sommités, branches et bourgeons, sont entièrement recouvertes de glandes résineuses à l'arôme doux et fruité. La plante est de couleur sombre, alors que les buds fleurissent avec des nuances vert clair, parfois vert/jaune. Je n'ai jamais pu récolter de Juicy Fruit Highland Thai au delà du seuil de maturation. J'ai une fois récolté après 20 semaines de floraison, et elle continuait malgré tout à buder. En serre, une a poussé jusqu'à la mi-décembre. La seule différence induite par une récolte tardive est une défonce plus marquée, plus physique. La sélection finale de Highland Thai est une herbe de champion. Malgré la difficulté des soins, le résultat est à la hauteur des efforts. C'est une herbe puissante au goût exquis. La défonce peut durer jusqu'à 7 heures ! L'odeur, l'arôme et le goût ont la saveur et la douceur d'un cocktail de fruits tropicaux. Purple Thai La Purple Thai est l'autre sativa de mon répertoire. C'est un croisement F1 entre une Highland Oaxaca Gold et une Chocolate Thai. Cet hybride de taille moyenne ou grande est d'une structure très symétrique. Les banches latérales sont petites, et sans intervention, la tige principale reste la pousse dominante. La plante entière reste de couleur très sombre, et s'habille d'un pourpre profond royal à la première exposition au froid. Elle ne subit pas le syndrôme des spindly buds de Juicy Fruit Thai, et les bourgeons matures sont de type sativa, de taille moyenne et compacts. Le produit fini est aussi fruité et fort que la Juicy Fruit. Pour une question esthétique, je préfère la Purple Thai à la Juicy Fruit Highland Thai. Je crois que la Purple Thai évoque une émotion plus douce et apaisante que la Juicy Fruit. A de plus grandes doses, cette dernière peut carrément provoquer la terreur, particulièrement si elle est combinée avec d'autres psychotropes. Bien que non moins puissante, la Purple Thai semble plus facile d'usage, y compris à consommer. C'est une des premières à produire des glandes de résine au début du cycle de floraison, à approximativement 3 à 4 semaines. Elle arrive à maturité en 10-12 semaines en intérieur, et en début novembre en extérieur. Afghani Le plant Afghani indica est petit et robuste avec de grandes et larges feuilles. Il est d'une maturation précoce à très précoce, très productif aux buds denses qui sentent de la terre à la Skunk. La fumée est épaisse avec un effet "down" ou sédatif. Malgré sa consistence, en culture et d'un point de vue général, son intérêt est à mes yeux limité. Je crois que plus d'indicas devraient servir en hashish, qui permet de mieux exploiter leurs qualités propres. La sinsemilla Afghani indica est apparue sur le marché en 1979. Pourvue de buds énormes, verts, odorants, collants et denses, c'est une herbe efficace qui sent comme la Skunk et produit une défonce narcotique, ce qui était très novateur en comparaison des sativas connues précedemment. C'est alors que la sinsemilla frappa le marché par son grand intérêt. La triade sinsemilla, indica et HPS a limité les problèmes liés aux croisements et à la multiplication. Peu de gens ont conservé leurs lignes sativa, et les génétiques ont quasiment disparues du marché. L'indica, petite, dense, puissante et à maturation rapide a dominé la scène depuis 1983 - un problème de tendances économiques divergentes. Highland Thai, Purple Thai, et Afghani : telles étaient les 3 souches P1 utilisées pour mes croisements. Le croisement F1 Le croisement F1 est le 1er croisement entre 2 parents P1 distincts. Le "F" correspond à "Filial" (enfant). Je ne peux pas insister assez sur l'importance d'avoir les 2 parents P1 aussi génétiquement différents que possible. C'est cette diverstité génétique initiale qui contribue aux potentiels des lignées réussies. Si les P1 sont suffisemment différents, les F1 seront de vrais hybrides, caractérisés par une uniformité presque parfaite et une grande vigueur. C'est dans les croisements de générations suivants la F1 (particulièrement le croisement F2 : F1xF1) que les traits caractéristiques sont cherchés. Il y aura une quantité énorme de variations entre les croisements F2 dont le cross F1 mèle une femelle purement sativa et un mâle purement indica. La Blueberry (entre autres) a été découverte et stabilisée à partir d'un croisement F1 entre des parents P1 : une femelle Juicy Fruit Thai ou Purple Thai, et une mâle Afghani indica. Ainsi, il y a eu 2 lignées possibles pour le même produit fini. Blue Velvet et Flo ont une filiation plus affirmée avec Purple Thai, quand Blue Moonshine tient plus de la lignée de Juicy Fruit. Ainsi la probabilité de voir apparaître des traits spécifiques recherchés est plus importante, qui sont donc plus faciles à trouver. Assez curieusement, le croisement opposé (femelle afghane polinisée avec un mâle Thai) n'était presque pas intéressant. Les F1 de ce croisement étaient plus feuillus et moins désirables. Ils étaient également plus hermaphrodiques, et les générations suivantes ne se sont pas révellées plus intéressantes.D'après mes observations dans de tels croisements, la souche sativa (habituellement femelle) influe sur le type d'arôme et d'odeur, alors que la souche indica (généralement le mâle) contribue à la puissance de l'arôme et de l'odeur de la progéniture. Jusqu'à maintenant, ces observations se sont vérifiées. Ainsi la femelle Thai fut pollinisée avec le mâle afghan et une abondance de graines en a été produite. Ces dernières étaient de taille et de constitution uniformes : petites, ellipsoïdales, à la coquille brun/grisâtre chinée de rayures sombres. Une seule femelle est capable de produire des miliers de graines, permettant une abondance d'expérimentations. C'est la génération F1, que j'appelle simplement "Le Cross". Les plants du Cross poussèrent uniformément, d'une constitution élancée moyenne à haute, avec de nombreuses branches latérales autour du tronc (meristème). Des buds longs et épais se formaient le long des branches. Il y eu une large palette de couleurs, particulièrement venant du cross Purple Thai. Les buds étaient plus clairs, quasiement jaunes au centre, alors de les feuilles principales, bractées et calices montraient des tonalités rouges, pourpres et bleues. Le degré de maturation fut assez uniforme, dans une fenêtre de récolte un peu large allant de 8 à 11 semaines en intérieur. La récolte avait un arôme fort, astringent (ndt : s'emploie en oenologie, et convient parfaitement au cannabis : effet déssechant en bouche, "la pateuse", quoi ), au goût de térébantine, entre pin, genièvre, réglisse et peinture. Seuls de rares plantes issues du Cross ont montré des signes d'hermaphrodisme, de l'ordre d'une sur 25. Le croisement F2 Le croisement F2 est la filiation de 2ème génération : simplement un croisement de 2 des plantes F1.Avec mes cross F2 les résultats furent extrèmes, avec presque toutes les caractéristiques du cannabis exprimées en quelques plantes. La diversité était spéctaculaire, tant par la structure que esthétiquement. Les phénos étaient sativa ou indica, petit ou grand, sombre ou clair, de maturation précoce à tardive, feuilles larges ou fines, le tout avec une palette étendue de saveurs, arômes, goûts et effets. Les graines F2 collectées furent tout aussi diverses : petites ou grandes, dodues ou minces, rayées ou unies, rondes ou ovales. Beaucoup de temps, d'énergie et d'argent ont été dépensés à partir de là pour isoler et stabiliser les traits désirés. Il y a une quantité de travail énorme entre les F2 et F4 ou F5. L'essai et l'erreur sont la règle : certaines voies s'avèrent futiles, quand d'autres méritent d'avantage d'examens. En moyenne, il y a environ 9 échecs pour un succès. Ajoutées à celà les difficultés liées à la clandestinité du marché durant les années 80 et 90, il s'agissait d'une tâche délicate à accomplir. De nombreux sacrifices ont été endurés par ma famille et mes amis. Ce fut cependant une activité amusante et intéressante de sélectionner les matériaux recherchés. Ce fut un travail et une implication importants d'enregistrer les résultats, d'essayer de les catégoriser, de trouver des traits et des individus spécifiques.Ensuite, il y a l'attente de l'échantillon. Si ce dernier réussissait "le test", la plante était conservée pour un examen plus approfondi. La plupart des individus intéressants furent multipliés pour la descendance F3, F4 et F5. Les plants récoltés, coupés au dessus du plus bas des noeuds, furent replacés en cycle végétatif pour stimuler la pousse de boutures. J'aime réaliser un backcross (rétro-croisement) quelque part entre les générations F3 et F5. Précisément quand, où et comment restent un secret de fabrication pour l'instant. Un autre secret est l'art de sélectionner les meilleurs mâles pour la multiplication. Ces sujets et d'autres seront abordés dans de futurs articles. A vous de jouer ! Choisir le meilleur, rejeter tous les autres Les méthodes mendeliennes marchent bien avec les petits pois, mais quand il s'agit d'herbe je préfère de beaucoup la philosophie de Luther Burbank : "Choisissez le meilleur et rejetez tous les autres !" Cette exp<b></b>ression mérite d'être prise en considération. Le travail de Mendel est utile, spécialement pour les croisements P1 et F1. Mais à partir des croisements F2 et F3, ses théories complexifient copieusement l'équation. Votre ami le congélo Un outil bienveillant dans notre activité est le congélateur. C'est extrèmement utile pour augmenter la longévité des graines et pollens. Le truc pour une congélation réussie est de congeler intensément (-20 à -35°C) et de ne pas perturber les semences. Les objets congelés sont très fragiles. Le moindre choc peut briser la structure cruciale et sensible de cellules dans la graine. Euroulez les graines dans du papier. De petites enveloppes conviennent bien. J'aime faire de petites quantités, dans des emballages à usage unique, pour gaspiller un minimum. Ensuite je place les enveloppes dans un sac de congélation, que je place dans un tube en plastique ou un tupperware. Alors les graines sont prêtes à être congelées.Dans un réfrigérateur, pour de meilleurs résultats, stocker les graines dans l'obsurité, dans une fiole en vert marron, avec un peu de riz ou un autre déshumidificateur non toxique. Bien congelé, j'ai déjà conservé du pollen pendant des années. Il doit avoir été gelé immédiatement après avoir été récolté sur le plant, avec une humidité aussi faible que possible (de préférence 0%). Je secoue les fleurs masculines matures au dessus d'un objet en verre plat et propre. Le tas de pollen est ensuite tamisé pour y hôter la matière végétale non désirée et ne conserver que la poudre pure. Il est également possible de couper le pollen avec de la farine pour en augmenter le volume. Un rapport pollen/farine de 1 pour 10, et même de 1 pour 100 fonctionne mieux. Le pollen ainsi coupé peut alors être séparé en doses individuelles, placé dans un petit sachet en papier, et congelé de la même manière que les graines. Le pollen congelé doit être appliqué sur la fleur en floraison juste après la décongélation pour une meilleure viabilité. La chambre des sativas Je recommande la création "d'une chambre sativa" spéciale pour la multiplication en intérieur. Cette pièce doit prendre en compte et satisfaire les besoins spécifiques des variétés sativa. Le but est de recréer les conditions équatoriales des fameux "sweet spots". Certaines de ces conditions sont : un cycle lumineux différent du classique 18/6 pour le stade végétatif et 12/12 pour la floraison, une exposition lumineuse plus large (en utilisant des lights rails droits plutôt que circulaires), un niveau d'humidité faible pour les plantes montagneuses ou de hauts plateaux (highland), et haut pour les plantes de plaines ou de jungle (lowland), ainsi que de variations dans la composition et la profondeur du sol. Le cycle lumineux est un des points clés pour ceux qui souhaitent produire un cannabis de très bonne qualité en intérieur. Les cycles 18/6 et 12/12 ont vraissemblablement une influence prépondérante avec les génétiques à dominante indica et la douceur recherchée des productions commerciales indoors.Une pure sativa équatoriale nécessitera des cycles plus proches de 13/11 en croissance et un long 11/13 en floraison (de 4 à 6 mois). Différentes variations peuvent être essayées, telles que 15/9 et 10/14. Se préparer à beaucoup de réglages fins. Les variétés équatoriales connaissent par ailleurs un angle d'exposition au soleil plus important que celles qui poussent au delà d'une latitude de 38° Nord ou Sud -avec un lever et un coucher de soleil presques directs, d'Est en Ouest.Par conséquent la salle des sativas doit étirer la source lumineuse grâce à un chariot motorisé. A contrario, maintenir la plante dans une position immobile, particulièrement pendant la floraison, peut influer positivement sur le résultat final. Comme l'herbe de jungle (lowland) nécessite seulement une fine couche de sol enrichi, une épaisseur de 4 à 8 pouces par dessus un fond d'argile ou de béton (avec un système de drainage) devrait encourager la pousse de racines latérales, de plantes stables, et contribuer à un environnement propice aux sativas de basse altitude. Si elle est réussie, la chambre des sativas peut être utilisée pour acclimater une variété à l'indoor, ce qui offre de nouvelles possibilités de croisements. Source : https://www.cannabisculture.com/articles/1511.htmlTraduction : Quinoa pour FCF 6. Histoire de la Blueberry Source : Seedman – Les origines de la Blueberry La variété Blueberry est sans aucun doute un des hybrides de cannabis parmi les plus colorés et les plus raffinés actuellement, disponible sous forme de graines. L'histoire de la variété nous ramène à la Côte Ouest des Etats-Unis, aux alentours des années 70. A cette période, le cultivateur DJ Short travaillait sur une multitude de variétés originales de Sativa exotiques, provenant de Colombie, du Panama, du Mexique, de Thaïlande,... A l'époque, il cultivait jusqu'à 100 plantes différentes à la fois, d'intérieur comme d'extérieur, constamment attentif aux particularités intéressantes de chacune. Inutile de préciser qu'il en a testé un grand nombre avant de trouver ce qu'il cherchait. Selon ses propres termes, une plante cultivée sur cent seulement comportait les caractéristiques qu'il souhaitait. Ensuite, il était confronté à une autre difficulté, celle de travailler avec des plantes naturellement sujettes à l'hermaphrodisme, car la plupart des Sativa pures le sont à un certain degré. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits, donnant naissance à une des variétés les plus appréciées au monde aujourd'hui. Ses recherches intensives l'ont conduit à découvrir deux Sativa très spéciales. Selon le maître cultivateur lui-même, la première plante, la “Juicy Fruit”, une femelle originaire de la chaîne de montagnes Highland Thai, était une championne toute catégorie extrêmement puissante. Elle possédait un punch tropical très sucré et un high intense qui durait de longues heures. La deuxième plante était une Purple Thai provenant d'Ohio, dans l'Oregon. Cette plante résultait d'un croisement entre une Highland Oaxaca Gold exceptionnelle et une Chocolate Thai, elle aussi particulière. L'hybride était d'une couleur très sombre et révélait son pourpre royal profond dès la plus petite exposition au froid. Sa production était aussi savoureuse que puissante, à l'instar de celle de la femelle Juicy Fruit. Bien que les deux plantes aient été égales en puissance, la Purple Thai est devenue la favorite de DJ Short. Elle était plus agréable émotionnellement que la Juicy Fruit Thai, car cette dernière était si puissante qu'à fortes doses elle pouvait provoquer une sensation de terreur chez le fumeur. Ces deux "Thaï Sticks" Sativa à l'ancienne ont constitué le pedigree femelle de toutes les variétés de DJ Short. Le mâle utilisé par DJ Short était un Indica afghan que des cultivateurs californiens lui avaient fait découvrir en 1979. Alors que la plante Indica était une sorte de nouveauté à cette époque où les Sativa dominaient les chambres de culture, DJ Short a vite été certain que cette plante allait y garder une place. Les cultivateurs pouvaient faire pousser plus d'herbe et elle était mature plus vite qu'auparavant, en combinant les gènes Indica avec les Sativa de la vieille école. D'une certaine façon, cette innovation a également signifié la fin de l'ère de domination des Sativa, conduisant à la disparition de nombreuses lignées Sativa pures. Celles-ci ont été soit hybridées, soit tout à fait perdues. Les plantes Indica étaient très semblables entre elles, petites et symétriques, avec d'épaisses tiges velues et de grandes feuilles. Elles étaient d'un vert sombre avec des nœuds compacts, serrés et des grappes de fleurs très denses diffusant un arôme de terre skunky. La nouveauté a vite passé de mode car, si les plantes Indica étaient naturellement puissantes, il leur manquait la sophistication et la complexité des Sativa pures. L'Indica a cependant contribué à la diversité génétique des plantes de cannabis modernes et a donné aux cultivateurs un meilleur contrôle sur leurs plantations. Possédant de tels spécimens à son répertoire, DJ Short a appliqué ses connaissances de la culture et a créé de nouvelles lignées florales à l'aide de ses trois découvertes. Il a assez rapidement établi ses deux variétés les plus connues, la Blueberry et la Flo. Il avait obtenu la Flo dans les premières lignées tirées du croisement de la Purple Thai d'Oregon et du mâle Indica. En poursuivant le travail avec son matériau de base, Dj Short a créé la Blueberry en croisant les premières lignées avec les hybrides Juicy Fruit/afghan. Ainsi, les deux mères Sativa sont présentes dans la Blueberry tandis qu'il n'y a que la Purple Thai dans la Flo. DJ Short a lui-même expliqué que certaines caractéristiques étaient plus facilement accessibles à travers la Purple Thai, alors que d'autres ne pouvaient être obtenues que par des croisements complémentaires avec l'hybride de la Juicy Fruit. Il a cultivé la Blueberry Originale en permettant aux gènes Indica de s'exprimer, mais il a aussi utilisé une plante à dominante plus Sativa, une combinaison améliorée plus tard, pour obtenir ce que nous connaissons aujourd'hui comme la Blueberry Sativa. Durant les années '80 et au début des années '90, DJ Short a continué à perfectionner ses variétés déjà extrêmement raffinées. Vers 1993, il a voyagé en Europe pour travailler avec la Compagnie Sagarmatha Seed. En 1995, il a livré un stock de graines à Sagarmatha, à des fins de vente et aussi de culture. Il était peu impliqué dans le processus de sélection, mais il était sous contrat avec cette compagnie pour produire la Blueberry, la Flo et la Blue Velvet, une cousine de la Blueberry qui exprimait de façon équivalente ses deux parents, Indica et Sativa. La Blue Velvet n'est plus disponible aujourd'hui, mais Sagarmatha vend toujours des variétés de DJ Short sous les noms de Blueberry Bud et Flow, de même que certains hybrides plus récents. La relation de DJ Short avec Sagarmatha a été brève et il a poursuivi son chemin en travaillant pour Dutch Passion, une autre compagnie. Il a ainsi fourni des graines à Dutch Passion, mais pour une raison quelconque, il a de nouveau été tenu à l'écart du processus de sélection. En plus de ses anciennes variétés établies, il en a également créé plusieurs nouvelles, dont la Blue Heaven, la Blue Moonshine et la Purple Passion. Actuellement épuisée, la Blue Heaven était une variété violette très stable avec des qualités médicinales remarquables. La Purple Passion était un hybride Indica/Sativa qui affichait une belle couleur bleue aux nuances violettes, avec des têtes variant du bleu lavande à l'aubergine durant la floraison. Les magnifiques couleurs de toutes les créations de DJ Short sont devenues sa marque de fabrique, nous rappelant aussi l'origine exotique des toutes ses variétés. Actuellement, Dutch Passion propose toujours certaines des meilleures créations de DJ Short, telles que la Blueberry, l'Original Flo et la Blue Moonshine, qui est une plante merveilleusement puissante et résineuse, une cousine principalement Indica de la Blueberry. Au cours de la période où DJ Short travaillait avec Dutch Passion, il rencontra un cultivateur suisse du nom de Steve, qui était également le propriétaire de la banque de graines Spice of Life. Durant les années suivantes, de 1999 à 2001, DJ Short commença à collaborer avec Breeder Steve, sélectionnant les plantes à partir d'une large réserve génétique pour créer de nouvelles variétés, telles que la Moonshine Rocket Fuel, la Rosebud et la Blue Satellite. La Moonshine Rocket Fuel était un hybride très puissant, rassemblant le meilleur de la Blue Moonshine et de la Blue Velvet. Tout à fait différente, la Rosebud était une plante vraiment exceptionnelle, principalement cultivée pour sa fabuleuse valeur esthétique, mais également pour son incroyable parfum de fleur. Les têtes de ce phénotype unique de la Flo produisaient réellement une forme de rose avec leurs feuilles qui passaient du rouge brillant au jaune. Il y avait fort peu de boutons récoltables sur cette plante, de sorte qu'elle ne devint jamais un succès commercial, même si elle était extrêmement exotique et d'une beauté à couper le souffle. La Flodica était tout aussi exotique, une exp<b></b>ression rare et pure Indica de la Flo, trouvée par hasard dans la lignée florale primitive. Aussi fascinantes que ces plantes aient pu être, la variété la plus connue de ces deux maîtres cultivateurs aux mains habiles était et reste la Blue Satellite. C'est ici que la Blueberry Sativa entre en jeu. Elle a été développée entre le début et la fin des années '80 et était cultivée pure par DJ Short, jusqu'à ce qu'il partage quelques graines avec Breeder Steve, de la banque de graines Spice of Life. Ils sélectionnèrent de nombreux pères et mères dans le but de les cultiver et les utilisèrent finalement pour créer les variétés de Blue Satellite, en combinant le mâle Shishkeberry de Breeder Steve et la mère Blueberry Sativa dans la première version de la plante, puis l'Indica Sweet Tooth dans les versions finales. Breeder Steve a également croisé des plantes de Blueberry que DJ Short lui avait données avec certaines de ses propres variétés, y compris ses fameuses Sweet Pink Grapefruit et Sweet Skunk. Il a créé de nombreuses nouvelles variétés qu'il propose toujours actuellement sous forme de graines. Tous les projets communs à ces deux cultivateurs ont donné des plantes merveilleuses qui témoignent de leur savoir-faire. Plus récemment, DJ Short a travaillé avec d'autres cultivateurs très qualifiés comme Red, de Legend Seeds, et Chimera. Ils ont combiné différentes lignées de la Blueberry à des variétés déjà bien établies. Beaucoup de ces plantes ont le même père Blueberry Sativa, connu sous le nom de B130. Le mâle B130 était un père exceptionnel, un Purple Thai à dominante Sativa très typé qui a fini par disparaître, faisant de certaines des créations de DJ Short et de Red des éditions limitées. Beaucoup d'entre elles combinent des génétiques de la Blueberry extrêmement épurées, ces variétés allant de la Neville’s Haze à la Sweet Skunk, en passant par la Cali-O Orange Bud originale, vieille de 20 ans. Tous ces hybrides méritent plus qu'un simple regard. Les créations communes de Spice of Life, Legend Seeds et Chimera sont bien trop nombreuses pour être citées ici, mais certaines de leurs nouvelles variétés réclament une attention spéciale, comme la Legends Ultimate Indica, la True Blueberry de DJ Short et la F-13. La True Blueberry est une version retravaillée à partir des gènes de la Blueberry ancienne tandis que la F-13 est un summum de l'exp<b></b>ression de la Blueberry Sativa et de la Flo. En d'autres mots, elle est le Saint Graal de toutes les créations de DJ Short et aussi, à titre personnel, sa favorite. Choisir entre l'Original et la True Blueberry peut être difficile, d'autant que selon le maître lui-même, toutes deux sont de même puissance et également sujettes à des variations de couleurs. La True Blueberry est considérée comme l'hybride majeur de l'exp<b></b>ression de la Blueberry, sélectionnée pour sa qualité supérieure à partir d'une vaste réserve de gènes. Si l'Original Blueberry est principalement Indica, ce nouvel hybride contient le meilleur des deux mondes et est à la fois Indica et Sativa dans son exp<b></b>ression. Bien qu'elle soit apparentée, la True Blueberry a été sélectionnée dans un stock génétique différent de celui de l'Original Blueberry classique et est légèrement plus productive. L'Original Blueberry peut être appelée "Indica étendue", parce qu'elle a tendance à étendre ses nœuds, mais ses têtes sont très compactes, avec une structure de calices floraux plus grands. Quant à la True Blueberry, sa floraison tient plus de la Sativa, sur une plante d'allure Indica. L'arôme de l'Original Blueberry évoque le bonbon sucré, avec une odeur de fruit, tandis que la True Blueberry a un goût plus subtil avec des nuances d'anis. Quoi qu'il en soit, les deux plantes sont toutes deux exceptionnelles tant par le goût que par le parfum, grâce aux gènes exotiques utilisés pour les créer. Le high de la "True Blue" est aussi légèrement plus racé et cérébral que l'effet de stone physique et narcotique - mais pas de type massue - de la version originale. Il y a évidemment toute une gamme de plantes qui se situent entre ces deux variétés, pourtant une chose est certaine, toutes pourront avoir une longue vie de stockage et bonifieront avec le temps, comme les vins fins. La première version de la True Blueberry est aussi une fille du mâle B130 maintenant disparu et peut de ce fait être considérée comme une édition limitée de cette fameuse plante. Certaines des créations les plus récentes de DJ Short sont la Grape Krush, la Vanilluna (Vanilla Moon) et la Cocoa Kush. Cette dernière a la structure de la Kush ainsi que d'autres particularités connues de ses amateurs. La Vanilluna et la Cocoa Kush ont la même mère Blueberry Sativa que la Blue Satellite et leur père est l'Original Blueberry "Indica étendue". La différence entre elles est que la Vanilluna ressemble à la Blue Heaven, tandis que la Cocoa Kush révèle des caractéristiques de la Chocolate Thai, de la lignée florale initiale. Comme vous l'avez probablement compris à présent, tout le travail effectué par DJ Short sur la lignée florale primitive, ainsi que sur les variétés Blueberry et Flo, couvre plusieurs décennies et indique une remarquable expertise en matière de culture sélective. Garder la trace des lignages de chacune de ces variétés devient rapidement difficile, voire impossible, puisque la composition de la parenté et des génétiques de certaines variétés ont changé au cours des années. Il est cependant évident que toutes les variétés sont de grande qualité et, d'une façon ou d'une autre, étroitement liées les unes aux autres. Certaines plantes sont sœurs tandis que d'autres sont de lointaines cousines. Le mieux est peut-être de toutes les considérer comme des représentantes de leur lignée parentale initiale. Certaines penchent vers la Purple Thai tandis que d'autres ressemblent davantage à la Juicy Fruit Thai ou que d'autres encore expriment leur héritage Indica, parfois sous une forme pure, parfois influencée par les Sativa. Etant donné que différents phénotypes peuvent être découverts dans chaque variété, il faudrait le temps d'une vie pour cultiver toutes les plantes qui dorment dans les graines magiques créées par DJ Short et les personnes qui ont travaillé avec lui. Longue de 40 ans, son expérience de la culture parle d'elle-même. Si vous voulez pousser plus loin vos connaissances de la Blueberry, le topic des fous de Blueberry sur ICmag est ici, avec notamment ce post digne des plus grands enquêteurs.Vous trouverez egalement ce guide complet sur tous les articles de DJ Short dans les guides Cannaweed. Sources :Les origines de la Blueberry sur seedsman : https://www.seedsman....s-of-blueberry/ Relecture/Correction: dawi & Dad pour Cannaweed Modifié avril 10, 2013 par dawi 3 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
prodigy 9 Posté(e) mars 11, 2013 Partager Posté(e) mars 11, 2013 salut, Merci, le sujet est super intéressant..ça donne envie d'essayer de faire des croisements Lien à poster Partager sur d’autres sites
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