Terre / Coco

Ma première culture en coco, guide et liens
Par Indi-Punky,

Salut à tous,

La cannabiculture sur tourbes de coco est relativement récente et ce n'est pas une science exacte, la plupart des informations disponibles viennent de l'expérience des coco-growers qui partagent sur le net.

Alors ce tuto est là pour montrer une manière de faire parmi d'autres aux débutants, avec un max de liens pour approfondir.

Comme vous le verrez grâce aux liens, tous les cultivateurs coco utilisent les mêmes bases mais chacun fait un peu à sa sauce, notamment pour le temps de croissance, la taille des pots, ou la nutrition.

C'est un complément à l'excellent GUIDE POUR DÉBUTANTS de G2loQ
et au TUTO COCO

Principe de la culture sur substrat de coco

En culture coco il y a 2 manières de mener à bien sa récolte :
-Soit par un arrosage manuel pendant toute la durée du cycle de vie de la plante.
-Soit à l'aide d'un système d'irrigation auto goutte à goutte avec plusieurs arrosages par jour pendant la floraison.

Ce tuto parle de culture avec arrosage auto.

Avantages :
-Facilité d’utilisation
-Produit organique 100% biodégradable
-Réutilisable
-Substrat drainant et oxygéné (ne se tasse pas ou presque pas)
-Excellent développement racinaire
-Niveau EC inférieur à 0.4 mS/cm
-Un niveau pH idéal de 5.8
-Alimentation contrôlé
-Le rendement obtenu avec le substrat Coco est souvent supérieur à celui d’autres substrats.

Inconvénients :
-Accumulation de sels important
-Utilisation plus importante d'engrais et d'eau (par rapport à une culture en terre)
-Besoin de matériel d'irrigation et de drainage (table de drainage ou librabacs)

TOUT CE QU'IL VOUS FAUT POUR MENER VOTRE CULTURE :

Des pots :
0,5L pour le début,
puis 3,6L (dans ce tuto, mais certains montent jusqu'à 6L).

Coco + engrais + contrôle du ph

- De la fibre de coco en sac ou en brique Canna®, House&Garden®, BioNova®, U-Gro®.
Beaucoup de cannabiculteurs mélangent 20% de perlite à la coco pour une meilleure aération et un meilleur drainage.

- Engrais gamme Canna® Coco (la plus utilisée et très simple d'utilisation) :
Coco AxB
Rhisotonic : complexe racinaire
Pk 13/14
Bn Zym (BioNova, plus concentré et moins cher)

Et éventuellement booster : Blooming Enhancer GFV4 (Gp-Biotechnology®), CannaBoost...

- 1 testeur ph manuel ou digital

Note : pour une floraison encore plus optimale il est possible de remplacer la coco par de la coco Crog Canna (vendue en pain) à utiliser avec la gamme d'engrais Canna Crog et le Buffering Agent, mais c'est plus cher et plus difficile à se procurer.
Avec la gamme Canna Crog l'engraissage ne se fait plus avec des tableaux mais en contrôlant l'EC, et avec la formule 2 x (EC - (1/2 EC Drain) ) = EC.

Graines

Guide des vairétés de Moricio
StrainGuide
et aussi Histoires des variétés et autres traductions d'articles

Une box ou un placard + 1 kit HPS

Exemple :
80x80x80 250/400w 2 à 4 plantes (sans techniques de taille particulière)
120x60x160 400w 2 à 4 plantes (sans techniques de taille particulière)
100x100x200 400/600w 4 à 8 plantes (sans techniques de taille particulière)
120x120x200 400/600w 6 à 8 plantes (sans techniques de taille particulière)

+ Thermomètre

La température, et ses effets sur le développement
Combien puis-je récolter ?
CoolTube ou Adjust A Wings

A partir de 400W l'emploi d'un Adjust A Wings Avenger + SuperSpreader ou d'un Cool Tube est pratiquement indispensable pour éviter les problèmes de chaleur.

Un système d'extraction de l'air

Filtre à charbon>>Extracteur>>(Silencieux)
ou
Filtre à charbon>>Cooltube>>Extracteur>>(Silencieux)

+ Intraction active ou passive

+ Hygromètre

Quand/pourquoi ventiler et extraire l'air ?

Des ventilateurs

Quand/pourquoi ventiler et extraire l'air ?

Un système d'irrigation automatique goutte à goutte Drain To Wast

"Drain to waste" veut dire "solution de drainage à la poubelle".

En fait c'est un mode d'irrigation dans lequel on donne toujours un excédent de solution (en général environ 30%) qui rince le substrat des excédents de sels qui s'y sont amassés et les emmène à la poubelle.

Il s'agit donc d'un système ouvert et non re-circulant dans lequel il faut 2 bacs de solution, un pour la solution elle même et un pour le drain.

Contrairement aux systèmes re-circulant où l'on ne sait jamais quels nutriments ont été consommé par la plante lors de chaque passage de solution, avec un systèmes drain to waste on peut toujours être sûr que la plante reçoit exactement ce que l'on veut lui donner.

D'autres avantages sont que la solution de base reste beaucoup plus stable dans son ph et son ec, que des maladies racinaires ou des pourritures ne se propagent pas immédiatement à toutes les plantes desservies par le même bac et que la production est généralement plus facile à maintenir à un niveau élevée.

4 éléments doivent être présents :
- Un bac de solution nutritive
- Un système d'irrigation goutte à goutte complet.
- Un support (tables duma, libra, ou autre)
- un bac pour récupérer le drain

Le bac de solution nutritive : Une pompe de circulation qui s'allume avant les intervalles d'irrigation (Pour homogénéiser la solution) et un chauffage qui tient la solution à 18° sont très utiles également. Je recommande la pompe de brassage de solution pour un fonctionnement optimal.

Système d'irrigation goutte à goutte : Le système d'irrigation est très classique.
> Une pompe vide cave branchée sur minuteur
> un clapet anti-retour INDISPENSABLE pour les goutteurs auto-régulants
> un filtre
> le "carré" d'irrigation
> 2 ou 3 goutteurs auto-régulants par pot à arroser
> les capillaires

Le support est aussi appelé la table de culture.
On peut se le fabriquer soit-même ou en acheter.
Il doit pouvoir évacuer l'eau convenablement et être relier au bac de waste.
Les solutions proposées dans le commerce sont quasi optimales. Personnellement je préfère les tables duma (qui existe en 0,33, 0,66, 1,1 et 2m2).

Le bac de drain doit avoir minimum la même contenance que la bac de solution. En cas de panne de minuteur d'irrigation la solution complète doit pouvoir passer dans le système sans créer d'inondation.

Source :
Tuto FCF : préparer et installer un système Drain To Waste
Topic matériel d'irrigation Crog/Coco/DTW en pots

LA CULTURE

C'est l'ensemble du processus de nutrition, de la graine à la récolte, qui va jouer un rôle clé dans le goût et l'arôme des têtes séchées.

Voilà pourquoi la nutrition ne doit jamais être réalisée à l'excès mais doit reposer sur l'équilibre des divers éléments.

La qualité du produit final dépend aussi de la qualité du rinçage pré-récolte, du séchage et du curring.

1 - Germination :

Guide Germination de Vyking

Mise en pots :
Le mieux est d'arroser le pot avec de l'eau (sans engrais ni pH down) avant de semer les graines.
Cela suffira au 3 premiers jours de vie du semis et ça évite de déplacer la graine et de tasser la coco pendant l'arrosage.

Votre semis poussera au-dessus de la coco après 1 à 4 jours.

L'allumage des lampes doit commencer dès la sortie de terre.
Au début au prendra soin de ne pas placer trop près les lampes en doublant les distances lampe-plante préconisées : 80 au lieu de 40 pour une 400W HPS par ex.

Nous appellerons pour ce tuto cette phase de 3-4 jours la "pré-croissance".

2-Pré-croissance : 3-4 jours
Hygrométrie : 90%

La phase de "pré-croisance" débute dès que la graine est semée et prend fin à la séparation des cotylédons (la paire de fausses feuilles qui accompagnent la graine, qui servent à nourrir la plante pendant la pré-croissance et à débuter la photosynthèse).

Aucun engrais ni même complexe racinaire n'est nécessaire durant cette phase.

Le premier arrosage de la coco réalisé avant d'y semer la graine est suffisant pour au moins les 3 premiers jours.

3-Croissance (arrosage manuel espacés): +/- 2 semaines
Hygrométrie : 80-70%.

Pendant la période de croissance il faut TOUJOURS attendre que le pot ait perdu au moins 50% de son eau (= de son poids) avant de réarroser ( environ 3-4-5 jours) et ce afin de forcer les racines à se développer en allant "chercher" l'eau vers le bas.

L'expérience montre qu'en culture coco en arrosage automatique un temps très court de croissance est suffisant.

Rempotage :

Le rempotage des pots 0,5L vers les pots définitifs 3,6L peut se faire après la 1ère semaine de croissance.

Si la coco est bien humide mais pas trop, ça ne colle pas et ça sort plutôt bien.
Si la coco est trop sèche, il y a risque d'effritement de la motte de coco.

Une fois la motte transplantée vous pouvez arroser avec la solution de la semaine 2.

Il vaut mieux transplanter en fin de journée pour que les plantes aient toute la nuit pour se remettre, et aussi éloigner la HPS à 1m pendant une journée.

4 - Floraison

TOUJOURS laisser s'évacuer au moins 25% de drain des pots à chaque arrosage.

A FAIRE CHAQUE SEMAINE : rinçage du substrat.

En effet l'utilisation d'engrais finit par causer l'accumulation de "poches" de hautes concentrations en nutriments dans la coco, que l'on prévient par un rinçage périodique.
Lorsque les racines rencontrent ces zones, l'afflux soudain de nutriments peut provoquer un sur-engraissage.

Le rinçage se fait 1 fois par semaine avec une solution dosée à 1/4 de doses (en coupant ce qu'il reste de solution dans le réservoir avec 3 fois plus d'eau, PH ajusté) et en arrosant avec un drainage maximum (la moitié du volume du pot environ).

L'irrigation se fait à l'allumage de la lampe et deux heures avant son extinction, et le troisième en milieu de journée.

A SAVOIR : Pour une HPS 400W la pénétration lumineuse est de 80cm.
La "distance de sécurité" pour ne pas brûler les plantes est d'environ 40cm (25cm avec cool-tube ou Adjust A Wings).
Il reste alors seulement 40cm (ou 55cm) de "réelle" pénétration lumineuse.
Il est donc inutile d'avoir des plantes trop hautes, car seule une partie recevrait les précieux lumens nécessaires à son développement...

Phase 1 : le Stretch : +/- 2 à 3 semaines.
Hygrométrie : 60-50%.

Pendant la première phase la croissance de la plante est très rapide (c'est le stretch).

Lorsque le stretch se termine, les plantes sont prêtes à démarrer la floraison.

A ce stade de la culture, l'hygrométrie va monter en flèche : extracteur 24h/24H et brassage de l'air indispensable.

Le stretch
Taille d'entretien en début de floraison
Le pinçage
Le palissage
Le Supercropping

Phase 2 : Floraison
Hygromérie : 50-40%
Semaines 3 à 8-9 pour les indicas.
Semaines 3-4 à 11-12 pour les sativas.

Les têtes à ce stade sont fragiles: Il faut les manipuler le moins possible. Il y a risque de contamination des plantes à cause de vos doigts tout sales.
Moins les plantes seront touchées et mieux elles iront.

Le meilleur moyen de comprendre ses plantes est de passer un peu de temps à les contempler.
Contempler ses plantes permet de bien savoir où elles en sont.
L'observation pratiquée de manière régulière améliore la compréhension et l'ajustement de la canopée...

En règle générale ne retirer une feuille que si elle est abîmée sur plus de la moitié.
Oter les départs de branches du bas qui reçoivent trop peu de lumière (les gourmands) accélère le développement du feuillage dans la partie supérieure (la canopée).

En fin de floraison il convient d'augmenter au maximum le renouvellement de l'air et son brassage, surtout la nuit pour éviter aux têtes de pourrir ce qui serait dommage après tant d'efforts.

Phase 3 : Rinçage pré-récolte (1 semaine à 10 jours avant le cut):
Hygrométrie : 40%

Le rinçage consiste à nettoyer votre substrat en éliminant les surplus de nutriments qui s'y trouvent.

- le rinçage pré-récolte permet d'améliorer le goût de la récolte. Il est censé diminuer les taux de "résidus chimiques" présents dans la plante, responsable d'un goût "chimique". Ne pas confondre avec le goût âpre qui lui vient de la chlorophylle.

Avec quoi rincer pour le rinçage pré-récolte ?
- eau à pH ajustée
- Canna Flush
- mélasse

Comment rincer ?
Il faut éviter d'effectuer un rinçage trop brutal.

Dans la semaine précédant le rinçage, réduisez la quantité des nutriments progressivement. Le but étant de faire subir à la plante un stress minimal.

Puis passer à l'arrosage avec votre solution de rinçage pendant au minimum 1 semaine.

Durant cette période, la plante va épuiser toutes les réserves du substrat. Ensuite, elle va mobiliser ses réserves au profit notamment des "têtes".

Résultat: un "smoke" de meilleur goût car débarrassé d'une partie de ses résidus chimiques.

5 - Récolte - Séchage - Manucure - Curing :

Quand récolter?
Séchage-manucure-curing

Et encore :
COCO, toutes vos questions [PROJET CENTRALISATION COCO]
JDC concours coco Viudiv
JDC de Kyky31
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Par Invité,
D'abord qu'est ce que la coco à part le fruit du cocotier, ce qu'on appelle vulgairement coco en horticulture est en fait le coir

coir: est le nom que l'on donne à l'épais mésocarpe fibreux entourant la noix de coco, fruit du Cocotier

Elle est aussi appelée tourbe de coco ou tourbe de coir
 

 
1 Histoire du coir en Horticulture

La tourbe de coco a été présentée à la Royal Botanical Society en 1862 ; après un succès initial, on l’a relégué à l’arrière-plan à cause de ses problèmes inhérents.

On pensait alors que la tourbe de coir posait trop de problèmes pour l’utiliser seule, mais qu’elle causait des résultats indirects intéressants quand on la mélangeait à un terreau ou qu’on l’utilisait comme amendement pour améliorer la structure du terreau.

Il faut savoir que plus de 40% des installations commerciales qui utilisaient la LDR ont remplacé ce substrat par le coir...

L'engouement de l'horticulture mondiale pour la coco a fait que maintenant on ne récupère plus juste la fibre des noix utilisées pour la chair ou autre mais maintenant, on détruit les forets primaires ou autres pour planter des cocotiers.

C'est le monde à l'envers, à l’époque, la coco a été développé pour pallier à l'extraction de la tourbe blonde et à la destruction des écosystèmes des tourbières, maintenant, on détruit les forêts primaires^^

2 Le substrat en lui-même

Tout d'abord revenons à la source de ce magnifique substrat !!!!

Le cocotier



Les cocotiers ont la rare capacité d’utiliser une solution d’eau de mer comme source d’eau.

L’eau de mer a une forte conductivité électrique, qui est la mesure de la concentration en sel.

Les c1ellules végétales ont besoin d’une conductivité beaucoup plus basse.

Pour que l’eau se déplace dans les racines d’une plante, elle doit surpasser la force osmotique des membranes que ses molécules doivent traverser.

L’eau se déplace dans la plante, d’une région à faible conductivité à une région possédant une plus forte conductivité, car elle vise l’équilibre.
 
Lorsqu’une membrane semi-perméable isole les deux solutions, seuls certains éléments ou certaines molécules peuvent la traverser, généralement des molécules d’eau ou des molécules plus petites, en utilisant le processus de l’osmose.

Dans les mélanges de terreaux typiques, fertilisés aux taux recommandés, la conductivité électrique de l’humidité racinaire (qui comprend les engrais, c.à.d. les sels) est plus basse que la conductivité interne des cellules racinaires, ce qui permet à l’eau de se déplacer ou de se diffuser à travers les membranes frontalières.

Comme la conductivité électrique de la masse racinaire s’approche de celle de la plante, le mouvement de l’eau ralentit et cesse.

Malheureusement, ce n’est pas tout, car elle peut se déplacer dans l’autre sens. C’est de cette façon que se produisent la plupart des « brûlures par le sel ».

Pour compenser et tirer l’eau de la solution d’eau de mer (formée d’eau et de plusieurs sels différents) et la faire bouger dans la plante, le cocotier concentre les sels entre ses parois cellulaires, une région que l’on nomme « espace intercellulaire ».

Cela cause une augmentation de la conductivité électrique interne, tout en permettant aux cellules de fonctionner normalement.

3 Composition et conséquences du coir
 

 

Le processus de récolte des fibres accroît également le taux de conductivité, car les coques de noix de coco sont préalablement trempées dans de l’eau de mer (c’est la source d’eau la plus abondante près du milieu de culture des cocotiers), qui imprègne ses sels dans tous les pores du coco.
 

Quand la décomposition se produit, de grandes quantités de ces sels ressortent, particulièrement le potassium, l’élément que l’on trouve en plus grande quantité sous forme d’ions (sel)

3-1 Electroconductivité du coir

Tous les nutriments utilisables deviennent disponibles pour les processus internes de la plante sous forme d’ions, d’atomes chargés ou de groupe fonctionnels comme les nitrates.

Les ions s’influencent les uns les autres.

Dans les processus végétaux, ils sont combinés de manière contrôlée.
 
Dans une solution avec d’autres ions, sans contrôle, ils se combinent ou s’associent avec d’autres ions, de charge opposée.

Ils influencent également la disponibilité des autres ions de charge similaire.
 
On parle alors d’antagonisme : Un élément faisant partie d’un vaste ensemble diminue la disponibilité d’un autre lorsque sa quantité est moindre.
 
Dans ce cas, alors que la concentration en potassium augmente, la disponibilité du calcium et du magnésium décroit.
 
On appelle couramment cela un blocage.

Avec les effets du pH et de la température, ces sels peuvent précipiter.

Cela fonctionne dans l’autre sens : lorsque le calcium s’accroît, la disponibilité du potassium diminue. De plus, le potassium a la capacité de se déplacer dans une plante presque comme il le souhaite, et est surtout non réglementé.

C’est une caractéristique que toutes les plantes ont adapté en harnachant ces ions afin qu’ils travaillent en se déplaçant.

3-2 conséquences

D’accord, mais comment cela affecte-t-il l’utilisation de tourbe de coco ou de paillis ?

Lorsque le coco se décompose, il « émet » des sels qui accroissent la conductivité électrique du substrat, ce qui peut causer des brûlures et un déséquilibre des taux de calcium, de magnésium et de potassium.

Plus vert est le coco, pire est le problème.
 

Environ au moment où cette « émission » ralentit suffisamment pour permettre la culture, la structure a les caractéristiques de la fange et requiert des amendements comme de la perlite, du sable, des cailloux ou d’autres particules grossières afin de l’aérer.
 

De plus, l’état de décomposition est à son plus fort : ce qui reste ne durera pas, et sera facilement lessivé du contenant.
 

Nous savons que si l’on pouvait contrôler le taux de sels ET le rapport de ces sels plus tôt, nous aurions à la fois une bonne structure et un bon équilibre nutritif.
 


3-3 Complications

L’élément crucial est la décomposition de la particule jusqu’au stade idéal. Un problème demeure : à ce stade idéal, la quantité de sels relâchée est encore élevée.

En contrôlant le processus de décomposition, en ajoutant la bonne solution tampon, en nourrissant les plantes avec les bons taux de nutriments pour contrebalancer les émissions du coco, on obtient des conditions idéales pour la culture. Si on ne tient pas compte du substrat, le résultat peut être désastreux.

Même si la plante est bien nourrie, que les taux de nutriments sont idéaux, un seul arrosage avec de l’eau pure détruira le tamponnage, causant un choc pour la plante et le substrat et augmentant rapidement le taux de potassium.

En conséquence, les plantes qui n’ont pas assez de certains ions, comme le calcium (il en existe plusieurs), que ce soit à cause d’une alimentation trop pauvre ou d’un lessivage, montreront des signes de carences en ions et en autres éléments, alors que l’accumulation de potassium dans les tissus végétaux causera finalement une brûlure de la marge des feuilles, surtout au bout.

L’horticulteur inexpérimenté croira tout de suite que les taux de nutriments sont trop élevés et que les sels posent problème ; il réduira la concentration d’engrais et lessivera le substrat.
 
Or, bien sûr, cela ne fera qu’amplifier le problème. Pour cultiver sur du coco, l’important est d’utiliser la bonne alimentation pour équilibrer les produits relâchés par le coco, non seulement quant à la disponibilité, mais également quant au taux des minéraux les uns par rapport aux autres.

3-4 Comportement du coir
 
Il est tout aussi important d’arroser correctement.

Si sa structure est bonne, la tourbe de coco retient environ 33 % plus d’humidité qu’un substrat de tourbe de sphaigne équivalent.
 
Comme une grande quantité d’eau est entreposée dans les micro-pores, le substrat peut avoir l’air sec même s’il est encore très humide.

Les mêmes règles s’appliquent en terreau ou en mélange hors sol.

Arrosez lorsque le contenant a perdu 50 % de la quantité maximale d’eau qu’il peut retenir contre la gravité (immédiatement après le drainage d’un contenant nouvellement arrosé).

Pour réaliser cela correctement, il faut se fier au poids qui changera avec le temps la masse racinaire, l’humidité, la température et le tempérament de l’horticulteur (pensez au syndrome du pouce sur la balance).

Si on contrôle étroitement la décomposition et la taille des particules, le drainage se fera sans que vous ayez besoin d’ajouter quoi que ce soit (perlite, etc.), ce qui élimine les soucis liés à l’évacuation.

On peut obtenir encore plus d’espace réservé à l’air en augmentant la quantité de fibres et de coques de noix de coco.

Vous obtenez alors un substrat entièrement renouvelable et biodégradable, qui résiste au compactage.
 
Un petit exemple de l'oxygénation optimale du coco ce qui a pour effet de développer des radicelles dignes de l'aéro (j'exagère^^)
 

 

3-5 pH

Finalement, si le pH du substrat est tamponné et contrôlé, il demeure plutôt constant pour toute sa durée de vie.

Le substrat établit son pH entre 5,2 et 6,2 et s’y tient. Les produits à base de sphaigne, quant à eux, tentent de retourner à un pH de 4,5 ou moins dans les trois mois qui suivent la plantation.

En utilisant un coco ayant le bon âge et la bonne porosité, vous devriez pouvoir cultiver et récolter pendant près d’un an avant de le remplacer.

Le pH demeure convenable ; seule la structure se modifie et limite la durée de vie utile.

En contrôlant le processus de vieillissement, en utilisant les bons taux des bons nutriments, et en pré-tamponnant la tourbe de coco, les horticulteurs peuvent s’attendre à obtenir un substrat idéal, équilibré, à la composition parfaite, ayant une bonne porosité, offrant un bon tamponnage et leur causant beaucoup moins de maux de tête que les mélanges de tourbe de sphaigne hors sol.
 
4 "Feeding" du coco

En chimie, une solution tampon est une solution qui maintient approximativement le même pH malgré l'addition de petites quantités d'un acide, d'une base ou d'une dilution.

Le substrat est un bon point de départ, mais pour compléter une récolte, il est essentiel d’utiliser aussi les bons nutriments.

Le coco doit être « nourri » avec les plantes.

Une fois que le substrat offre un tampon, ce qu’il fera selon les nutriments qu’on lui fournit, qu’ils soient bons ou mauvais, on peut l’effacer en arrosant le substrat à l’eau pure.

Celui-ci ne retient rien et lessivera ses nutriments.
 
La plante souffrira jusqu’à ce que le tampon soit rétabli.

Lorsque vous arrosez un substrat de coco dans lequel une plante croît, faites-le toujours avec une solution d’engrais contenant au moins une conductivité électrique de 0,6 mS/cm3.

Cela préservera l’équilibre des nutriments les uns par rapport aux autres et vous assurera que vos plantes obtiennent exactement ce dont elles ont besoin.

5 Avantages
 

 
La tourbe de coco possède certaines caractéristiques physiques qui sont très bénéfiques à la croissance végétale.

Elle est avant tout renouvelable, donc elle n’endommage pas les ressources naturelles.

Elle utilise le produit final qui reste, une fois réalisées la culture et la récole, de la précieuse noix.

Au bon stade de décomposition, la tourbe de coco peut être utilisée comme substrat seul, sans ajout de perlite ou d’autres amendements durables.

La tourbe de coco elle-même a un pH relativement stable et sert de tampon du pH, dans une gamme qui convient à la croissance des plantes.

Les particules de tourbe sont plutôt solides et grossières au départ.

Une fois traitées et décomposées jusqu’à un certain point cependant, elles deviennent comme des éponges, avec leur micro-pores qui retiennent l’eau pour qu’elle soit à l’écart des racines mais qu’elle demeure disponible pour remplir les plus gros pores, auxquels les racines ont accès.
 
Cela limite l’excédent d’eau tout en gardant des réserves.

Ces particules ne retiennent aucun ion, mais uniquement ce qui peut sécher sur les particules elles-mêmes ; tant que le substrat est humide, les nutriments sont donc disponibles.

Au bon stade de décomposition, les particules forment une combinaison d’air et d’eau idéale, car il y a plus d’espace pour l’air que pour l’eau avec les micro-pores retenant une réserve d’eau, qui sert de tampon.

Contrairement à la tourbe de sphaigne, on ne trouve pas d’huile sur sa surface ; le mouillage des particules n’est donc pas un souci.
 
6 Arrosage

Différentes coco
 
exemple de coco poudreuse
 

 
exemple de coco fibreuse
 

 
exemple de chips de coco
 


Arrosage Manuel

L'horticulteur ne peut se permettre d'arroser tous les jours donc pour l'arrosage manuel, il est conseillé de prendre de la coco poudreuse car celle-ci retient beaucoup plus d'eau qu'une coco fibreuse

Au début on arrose comme de la terre pour les boutures et semis, le drainage n'est pas obligatoire par contre l'engraissage si. On arrose et on attend que le coco sèche ce qui va encourager la rhizogénèse (vous pouvez aussi mettre vos boutures en 16/8 ) on peut attendre jusqu’à 10 jours. Cela ne sert à rien de détremper la coco pendant ce stade (surtout si c'est de la poudreuse)

Ensuite les fréquences d'arrosage vont raccourcir, on va passer de 10 jours à 6 jours en croissance et début flo, la coco ne peut pas trop se dessécher car les poils absorbants pourraient être séchés
 
La fréquence d'arrosage peut monter jusqu’à arroser tous les 2-3 jours en Fin de flo

La fréquence d'engraissage est comme en hydro. Il ne faut pas oublier qu'on ne peut pas se permettre de faire un arrosage à l'eau qui détruirait le tampon du substrat et qui ferait augmenter le taux de potassium. Pour rincer le substrat et améliorer le drainage, on arrose avec une solution peu dosée ce qui va permettre un meilleur drainage des sels (comme en hydro). Evidemment certains cultivateurs se permettent quelques rinçages à l'eau et aux enzymes et cela ne provoque pas trop de problèmes, la pratique et la théorie sont deux chose complètement distinctes;

matériel nécessaire
 
-table de drainage ou librabac
 
-bac de récupération
 
-arrosoir ^^

exemple d'installation manuelle:
 

 

 
Arrosage automatique
 
L'un des avantages indéniable de la culture auto en slab est de pouvoir se fier à l'EC et au pH du drainage. Cependant, ceci ne sera possible qu'à partir de la deuxième culture sur les matelas. Il serait bon de le préciser car de ces valeurs va dépendre le EC du prochain arrosage

nouveau EC = 2 x (ancien EC - 1/2 EC drain).

Pour le calcul il marche pour tout les systèmes drain to waste à substrat inerte. Pour le coir, ça le devient après quelques semaines d'utilisation, pour le coco à mon avis faut attendre un peu plus longtemps (une session?) pour qu'il soit réellement inerte, vu qu'il est lavé dans des eaux saumâtres contrairement au coir qui est lavé à l'eau douce.
 
On conseille plutôt une coco aérée, en slab mais aussi en pots. Une des célèbres formules de substrat coco est composée de fibres de coco, de chips de coco et de poudreuse de coco.

matériel nécessaire
 
-table de drainage ou librabac
 
-pompe
 
-filtre (toujours mieux)
 
-goutteur 4L/H (ils se bouchent moins vite)
 
-bac de solution
 
-bac de récupération
 
-branchement té
 
-tuyau
 
-clapet anti-retour
 


Le clapet anti-retour est indispensable pour que les gouteurs ne se vident pas après chaque arrosage. Avec les cnl, ça fout le dawa puisqu’ils ne se déclenchent qu'à une certaine pression, alors quand il y a de l'air dans le système ça gicle de partout...

Car quand une pompe (à air ou à eau) est située en dessous d'un réservoir, sans clapet anti-retour et à l’arrêt de la pompe, la gravité pratique une sorte de siphonnage .

Il est important aussi de revoir la puissance de la pompe un peu à la hausse car ces clapets sont une source de résistance dans l'écoulement des fluides.
 
Cycles d'irrigation

Pour le coir, 2 irrigations par jour concernent les personnes possédant une eau de très bonne qualité.

3 voir 4 par jour concerneront plus de personnes toujours avec un drain de 20%

Exemple d'installation automatique
 

 

 

 
 
 

7 Quelques mélanges avec la coco
 
De plus, un des aspects intéressants avec la coco, c'est qu'en y incorporant du lombricompost (ou équivalent), il va être possible de l'utiliser avec des engrais organiques. Dans ce cas, myco, enzyme et zéolithe vont être pratiquement obligatoires. Il est toujours nécessaire de drainer ici mais en moindre quantité (10%). C'est une alternative sympa à la terre et qui apporte un rendement plus élevé pour des habitudes de cultures pratiquement inchangé.

-l'apport en coco pour un mix/terre peut aller de 25-30% qui est le taux idéal pour avoir une terre riche, aérée et bien drainante

Mais on peut monter ce taux jusqu’à 70%, l'apport en nutriments doit aller en conséquence

-Pour un mélange coco/perlite, la fréquence d'arrosage augmente proportionnellement avec l'apport de perlite

-L'apport de billes d'argiles dans la coco n'apporte rien d’extraordinaire

-Certains ont eu des bons résultats en incorporant avec des graviers de lave

Bref la coco est un formidable substrat qui en étant mixée avec d'autres supports permet d'apporter micro-organismes, trichoderma, mycorhizes et aussi un formidable rétenteur d'eau.

....
 
Différentes caractéristiques

Sels
 
Le coir étant inerte, il ne possède pas de biotope comme la terre, ceci entrainant comme conséquence un milieu dépourvu de bactéries aussi bien nuisibles que bénéfiques. Par exemple cette microflore qui crée des enzymes en terre n'est pas présente donc les accumulations de sels sont plus importantes que dans un autre substrat.

Poids
 
La fibre a un poids spécifique d’environ 100kg/m3 pouvant varier selon son humidité. Le pourcentage de vide est de 500% environ. Il s’agit d’un matériau léger et poreux avec un pouvoir drainant élevé.

Rétention hydrique
 
La fibre de noix de coco a un faible pouvoir d’imbibition. Cependant, la rétention d’eau en poids est de 300%. L’eau retenue étant essentiellement de l’eau capillaire. Elle est facilement disponible pour les plantes.

Biodégradabilité
 
Tout en étant d’origine végétale, le produit a une excellente résistance à la biodégradabilité. La transformation en humus soluble dans le sol peut demander plusieurs années ( 5 a 20ans) suivant l’activité biologique du sol.

Aspects phytosanitaires
 
La fibre de noix de coco ne contient pas de graines, de champignons parasites des plantes, d’insectes ou de nématode. Il s’agit donc d’un produit biologiquement SAIN.
 
Avantage

-Produit organique 100% biodégradable
 
-Réutilisable
 
-substrat drainant et oxygéné (ne se tasse pas ou presque pas)
 
-meilleure rhizogénèse
 
-Inerte
 
-pH neutre (car tamponnée)
 
-alimentation contrôlée
 
-meilleur rendement que la terre
 
Inconvénients

-Accumulations de sels plus importante
 
-Utilisation plus importante d'engrais et d'eau (par rapport à une culture en terre)
 
-besoin de matériel de drainage (table de drainage ou librabacs)
 
sources +compléments vidéo + liens externes A compléter
 
En espérant aider tout les cannaweedeurs se lançant dans la culture en fibre de coco
 

Stay Green
 

++
 

Loco
 
v/c Dad-
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Par Boogerman,
Bonjour tout le monde !

Bon il semble que beaucoup de gens (dont moi) se posent des questions par rapport au terreau: son origine, sa composition, son utilisation, son amélioration...
 

Je vous propose donc de nous attarder sur les principaux composants d'un terreau, ainsi que sur les amendements qui nous permettront de l'améliorer:
 
1. Les principaux composants d'un terreau
1.a. Le compost
1.b. La tourbe
1.c. La fibre de coco
 
2. Enrichir un terreau : les engrais et amendements
2.a. D'origine Minérale
2.b. D'origine Organique
 
3. Préparer son mélange perso
 
1. Les principaux composants d'un terreau
 
1.a. Le compost :
 
 
 
 


Issu de la dégradation de végétaux en conditions variables (anaérobie et aérobie), c’est un composé fibreux ayant une odeur d’humus (sous-bois) qui contient de nombreux nutriments nécessaires à la vie des plantes.
Il permet, grâce à sa structure fibreuse d’aérer un sol trop étanche (argile, marnes, etc…) et au contraire aide à retenir l’eau et à limiter le lessivage des sols meubles (sable par exemple). Le compost « mûr » et finement tamisé est souvent incorporé aux terreaux usuels.
La qualité d'un compost est liée (et c'est logique) à la matière organique utilisée à l'origine:
- écorces, bois broyé
- feuilles et petites branches
- algues
- fumiers (cheval, bovin, ovin)
 

Pour plus d'infos sur la théorie et les méthodes de compostage:
m.thode.de.compostage.dans.l.exploitation.agricole.pdf
 
1.b. La tourbe :
 
 
 
 


La tourbe est le résultat de la dégradation très peu poussée de végétaux dans un milieu anaérobie (sans oxygène ou très peu). On récolte la tourbe dans les tourbières, sortes de marécages des zones tempérées à sub-polaires et qui évoluent selon le principe suivant :


étape 1: début de végétalisation du lac.
 


étape 2: "radeau" de sphaignes dérivant en surface.
 
 


étape 3: fermeture du lac par des radeaux continus.
 
 


étape 4: dépôts de plus en plus importants et comblement du lac.
 
 

De cette façon, des lacs plus ou moins profonds se sont comblés il y a des centaines d'années et sont devenus "gisements" de tourbe, cette dernière s'étant accumulée sur plusieurs dizaines de mètres.
Le débat écologique fait rage car ce n'est pas vraiment une ressource renouvelable (le temps de formation est bien plus important que le temps de récolte/utilisation)...
Les avantages de la tourbe sont qu'elle permet l'aération du substrat, qu'elle est légèrement acide et surtout qu'elle retient jusqu'à 3 fois sont volume en eau.
 
1.c. La fibre de coco :
 
 
 
 

 
Issue de la fibre qui entoure les noix de coco, pour plus d'infos: Guide Coco
Se trouve aussi sous forme de chips, permettant une bonne aération sans trop ameublir le sol
 
 
 
 
 


En résumé: tout comme la tourbe, c'est un élément qui retient une quantité importante d'eau, qui draine bien le milieu et qui est assez inerte chimiquement.
 

2. Enrichir un terreau : les engrais et amendements
Les engrais servent comme leur nom l'indique à fertiliser le milieu, à apporter à nos plantes les éléments organiques et minéraux nécessaires à leur épanouissement.
Les amendements quand à eux visent l'amélioration des propriétés physiques et chimiques du milieu: drainage, rétention en eau, densité, pH.
 
2.a. D'origine Minérale
- sable 0.2-0.2mm (fin):
 
 
 
 


très dense, a tendance à alourdir le mélange est reste peu utilisé.
- sable 2-6mm (grossier):
 
 
 
 
 


Inerte, drainant. Attention sable de rivière uniquement, jamais de sable de plage !
- pouzzolane 8mm:
 
 
 


Drainant, retient assez bien l'eau.
- argile:
 
 

 

Retient beaucoup d'eau, la relâche plus difficilement, stabilise et retient les nutriments (notamment l'azote).
- vermiculite:
 
 

 

Phyllosilicate naturel, gonfle lorsque c'est hydraté, permet de retenir l'eau tout en participant au drainage du milieu.
- Perlite:
 
 

 

Silice thermo-soufflée, se présente généralement sous forme de petits fragments de moins de 5mm de diamètre. Favorise l'aération et le drainage du milieu.
- Chaux:
 
 
 
 
 


Qu'elle soit dolomitique ou calcique, elle permet surtout de rehausser le pH du sol. Dans le cas de la chaux calcique, elle apporte du Ca, la Dolomitique du Mg et du Ca. Il est plutôt conseillé d'utiliser de la Dolomitique car elle ne rehausse que très difficilement le pH au dessus de 7.
 

Les engrais minéraux sont de moins en moins utilisés dans les terreaux actuels en raison de la mouvance bio-naturel.
On peut tout de même utiliser des engrais à diffusion lente du type Osmocote: Engrais à diffusion lente, efficace durant près de 6 mois. Existe en diverses valeurs de N-P-K.
 
 
 
 


2.b. D'origine organique
- Lombri-compost:
 
 
 
 
 


Fumier décomposé par les lombrics, la flore bactérienne qu'ils déposent favorise l'enracinement
- Fertilisant 'Authentique' d'Or Brun:
 
 
 
 
 


Fumier et algues décomposées. Riche en humus, matière organique et engrais organiques. Améliore la rétention en eau. Source de micro-organismes bénéfiques.
- Coquilles broyées, poudre d'os:
 
 



apport très lent et très longue durée de calcium.
- Guano:
 
 

 
 


Issu de la maturation des déjections de chauve-souris ou d'oiseaux marins. Très riche en Phosphore et en oligo-éléments, léger en Azote et Potassium. Permet un apport de fond si apporté à la terre et instantané si dilué dans l'eau d'arrosage.
- Sang séché et corne torréfiée:
 
 
 

 
 

 
 


Souvent disponible sous forme de granulés combinant les deux produits.
Ce sont deux formes d'apport d'azote: le sang a une action rapide "coup de fouet", alors que la corne torréfiée a une action à diffusion lente et agit sur plusieurs mois voire années.
- Cendre:
 
 
 
 
 


Valeurs moyennes pour 1kg de cendre :
174 g de calcium (exprimé sous forme de CaO),
52 g de potassium (exprimé sous forme de K20),
35 g de magnésium (exprimé sous forme de Mg0),
31 g de phosphore (exprimé sous forme de P205).
Dose recommandée pour une culture annuelle moyenne : 1 - 2t par hectare. Soit 0.1 - 0.2kg/m² (ou par plante)(Source)
 

3. Préparer son mélange perso
 
Une fois la théorie et les différents composants à disposition, il est possible de faire son propre substrat en regroupant des composants plus ou moins nombreux.
 
Voici quelques mélanges trouvés chez nos amis de CNW ou d'autres forums
Il est important de noter que ces mélanges sont intéressant surtout parce qu'ils sont moins cher que les préparations que proposent les grandes marques (Plagron, Cellmax, Biobizz, Canna, etc...).
 
Dans mon cas, en prenant les composants en grande surface j'arrive à 15.34€ pour 80L, alors que les AllMix en GS coûtent entre 23€ et 28€ pour 80L soit entre 1.5 et 2 fois plus cher...
Notez également que pour les apports en perlite et vermiculite, un produit très pratique est trouvable en magasin de bricolage (15-16€ les 100L de mélange perlite/vermiculite)
 
 
 
 


Très pratique et peu coûteux pour augmenter le drainage et limiter le tassement du substrat.
 

Les apports de guano, sang, chaux et cendres se font généralement en plus du substrat de base composé de compost, terreau et perlite. Ils ne sont pas indispensables et sont à incorporer avec précaution en fonction de l'enrichissement d'origine du substrat... Il serait dommage de vouloir mettre trop de choses et de se retrouver avec un mélange tellement concentré qu'il cramerait les plantes !!!
Pour éviter cela vous pouvez faire valider vos mélanges ICI avant de les réaliser
 
Voilà, c'est tout pour cette MAJ de ce guide terreau, si vous voulez des tableaux qui récapitulent les caractéristiques des composants, amendements (rétention en eau, drainage, etc...) je peux les poster.
 
Si vous avez des critiques, des remarques ou autre, postez !!! Je pense que ce post peux aider du monde en OUT et p'tête même en IN.
 
 
 
 
A toute !

By Leblond pour Cannaweed
Topic Original
 

Vu Dad
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Par azmaster,
La culture sur fibre de coco
 
 
 

LA fibre de COCO
 
- En plein développement, la culture sur COCO pour notre chère plante, offre bien des avantages.
 
- Certains cultivateurs parlent d’un « mix » entre l’hydro et la terre, réunissant les avantages des deux techniques.
 
 
 
A l'inverse de l'hydroponie, la culture sous COCO pardonne plus aisément certaines erreurs de débutant (excès ou carence) ce qui permet même au novice de démarrer en coco!
 
A l'inverse de la terre, toutes corrections de la concentration de la solution (EC) en COCO aura un effet plus rapide qu’en terre, de même l'arrosage sera plus rapide de par la porosité de la fibre de COCO
 
1°/Différentes caractéristiques de la Fibre de COCO
 
Avantages :
 
- Niveau EC inférieur à 0.4 mS/cm = Un support de culture neutre
- Un niveau pH idéal de 5.8/6.0
- Excellent développement racinaire / Parfait pour le bouturage
- La fibre de coco ne se compacte pas : elle reste parfaitement drainante, aérée, poreuse
- Légèreté : 85 kg/m3 (terreau : 125 kg/m3) = - Facilité d’utilisation, transport, nettoyage ( !)
- Capacité de rétention de l’eau rapide et facilitée, jusqu'à 300% (mais sèche + vite que la terre)
- Le substrat Coco peut être réutilisé.
- Le rendement obtenu avec le substrat Coco est souvent supérieur à celui d’autres substrats (Terre).
- Alimentation contrôlée et gestion de la consommation de la plante, par la mesure du drain
- La fibre de coco ne contient pas de graines, de champignons parasites des plantes, d’insectes ….Il s’agit donc d’un produit biologiquement SAIN.
 
Inconvénients :
 
- Utilisation plus importante d'engrais et d'eau = 4-6 litre/m2/jours car nécessité d’un drain.
 
- Besoin de matériel de drainage (table de drainage « duma » .
 
- Accumulation de sels plus importante, nécessité d’utiliser des enzymes tout au long de la culture .
 
- De part sa légèreté la fibre de COCO utilisée seule n'est pas conseillée en extérieur si il y a beaucoup de vent au risque de voir la moitié des ses racines à l'air!
De même en INDOOR attention à vos ventilateurs....
 
Cela étant pour le nettoyage avec l'aspirateur c'est le TOP
 

2°/ Deux manières de cultiver en COCO
 
2.1 / Arrosage Manuel :
 
"Cela ressemble à la culture en terre" avec les mêmes fréquences d’arrosage possibles…. juste 20 % de drain en plus….
 
Préférez les pots de 6 litres car ils permettent d'espacer les arrosages plus facilement....
 
Également possible, l'arrosage manuel quotidien ou pluri-quotidien pour les plus motivés et assidus
 

Avantages :
 
- Fréquences d’arrosages personnalisables
- Faible coût, peu investissement.
- Taille des pots réduite par rapport à la terre
- Rapidité d’arrosage et d’absorption
- Peu de risque d’inondation
- Parfait pour une première et se faire la main en coco.
- Culture dans espace réduit
- Permet de s’absenter quelques jours car la coco a une forte rétention d’eau ( avec pot = ou > 6 litres.)
- Meilleur rendement que la terre....
 

Inconvénients :
 
- Arrosage plus importants en quantité d'eau
 
- Besoin de matériel de drainage (table de drainage type « duma » )
 
- Accumulation des sels plus importante si drain trop faible ou
 
- Nécessité d’utiliser des enzymes tout le long de la culture
- Préparation et arrosage, 6 litre / jours / m2 ==> les bouteilles fontaines de 8 litres sont très bien!
 
- ATTENTION plus les pots sont grands plus il faut arroser en quantité et donc faire de solution…
 
 
 

2.2/ L’arrosage automatique
 

Cela consiste, à la mise en place d’un système de capillaire ( 4 l /h ) + 1 pompe et d’un programmateur électronique qui va effectuer 2/3/4 arrosages par jours de quelques minutes ….. (cf schema + photos plus bas!)
 
Très pratique en fin de floraison dans les grandes BOX où le fond est parfois pénible à atteindre, mais également lors des départs en vacances....
 
 
 
La solution étant renouvelée plusieurs fois par jour, la plante n'a plus qu'a "piocher" au niveau de ses racines ce dont elle a besoin elle peut donc se concentrer sur le développement de sa masse foliaire.
 
 
 
Avantages :
 
- Rendement élevé
- Fréquences et quantités d’arrosage personnalisées si programmation bien faite.
- Gain de temps énorme (on regarde pousser et on contrôle le drain...
- Taille des pots réduite par rapport à la terre.
- Parfait pour partir en vacances ou pour les cultivateurs souvent absents.
- Préparation hebdomadaire de la soupe (poubelle 80 l)
 
Inconvénients :
 
- Besoin de matériel (environs 150 euros)
- Risque d’inondation
- Plus encombrant nécessite un espace dédié
L'un des avantages indéniable de la culture en auto, est de pouvoir se fier à l'EC et au pH du drain.
 
Néanmoins, ce dernier ne sera réellement fiable que si vous réutilisez votre substrat donc à la 2eme culture.
 
Personnellement je ne contrôle pas le drain systématiquement et me contente d’arroser avec un EC max de 1.4 en croissance et 1.6 en fin de stretch pour redescendre à 1.5 en floraison et redescendre en fin de floraison.
 
 
 

2.3 / Le DRAIN TO WASTE ou " DTW "
 
 
 
Le principe de la culture sur coco est d'obtenir un drain (l' écoulement hors du pot) lors de chaque arrosage de 10 a 30% (idéalement 20%)
 
Soit pour 1 litre = 200ml de drain à avoir....
 
Il est utilisé également pour contrôler ce que la plante consomme. en mesurant l'EC du drain par rapport à L'EC de la solution de départ.
 
On parle alors de DRAIN TO WASTE (DRAIN A JETER) en effet à l'inverse de l'hydroponie la solution ne circule qu'une seule fois dans le pot.
 

Ainsi la plante reçoit toujours la même solution avec les mêmes concentrations en NPK et n'a plus qu'a puiser ce dont elle a besoin....
 
Voici une formule qui peut vous être utile pour recalculer les valeurs de votre soupe en fonction de votre drain.
 
Nouvel EC = 2 x (ancien EC soupe - 1/2 EC du drain).
Exemple:
 
Solution arrosage EC = 1.5 drain de sortie = 1.7
La plante rejette plus d'engrais qu'elle n'en consomme donc comment adapter votre EC :
 
nouvel EC = 2 X ( 1.5 - (1.7 / 2) )
= 2 X ( 1.5 - 0.85)
= 2 X ( 0.65)
le nouvel EC de votre soupe à préparer sera donc de 2 x 0.65 = 1.3
 
Pour le calcul, il marche pour tout les systèmes drain to waste (cf 2.3) à substrat inerte.
 
Comment interpréter votre drain :
 
EC DRAIN > EC soupe = EC solution trop élevé
 
EC DRAIN < EC soupe = EC solution trop faible
 
 
 
Fini les variations de PH et de l'EC inhérent à tout système en circulation fermé.
 
La culture en COCO est idéale pour débuter en cannabiculture, si l'on respecte quelques règles simples il n'y plus qu'a regarder pousser! (enfin presque! )
 
 
 
3°/ Le choix des pots :
 

GROS POT 6 litres ou plus…
 
- Moins d’arrosages à faire mais plus de solution à passer par arrosage (utile en manuel si longues absences)
- Rhizogénèse plus longue pour couvrir le pot
- Risque de sur arrosage (comme en terre! CQFD) si croissance directe dans les grand pots.
 
Petit POT 3.6 litres à 6 litres
 
- Colonisation racinaire plus rapide.
- Moins de solution à passer par arrosage mais plus fréquent à faire….
- Mise en place du système d'automatisation plus rapide (qu'avec des pots plus gros)
 
Plus vite la plante aura colonisé son pot plus vite elle développera sa masse foliaire d'où l’intérêt des petits pots en croissance...
 
Inutile de prendre des gros pots à part pour gaspiller de la solution.....3.6 l ou 5.5 litres sont très bien...
 
 
 
===============================================================
 

4°/ Avant de démarrer quelques notions à se rappeler.....
 

# Le sur arrosage est possible en COCO
 
Bien que la coco soit parfaitement drainante et aérée, une jeune pousse ne peut boire plus que sa taille inutile de noyer vos boutures ou jeunes pousses !
# La coco étant neutre chaque arrosage doit apporter les éléments nécessaires à la plante.
 
Vous l’aurez compris tout arrosage à l’eau claire est à proscrire au risque d' endommager et/ou tuer le biotope, le tampon du substrat et les racines ....(pression osmotique trop forte)
 

NB: Évidemment certains cultivateurs se permettront quelques rinçages à l'eau et aux enzymes et sans que cela ne provoque trop de problèmes, la pratique et la théorie sont deux choses complètement distinctes…. mais avant de vouloir courir il faut savoir marcher....
 
NB: Le rinçage final peut (doit) s'effectuer en baissant petit à petit l'EC de vos soupes en fin de flo ce qui permettra de faire effectivement un rinçage final à l'eau claire + enzymes
 

5°/ Les fréquences d’arrosage en manuel :
 

A FAIRE: Peser vos pots à sec pour vous faire une idée de leur poids cela sera utile les 3 premières semaines pour ne pas trop arroser!
 
Ces données sont indiquées à titre d'exemple et n'engage que moi ..... mais devraient (je l’espère) vous aider à bien démarrer.....
 
Semaine 1 ( C+0) : Bouture/ graine
 
- On arrose généreusement 1 Fois (drain 10 %) et on laisse tranquille !
- Les pots de 0.5 à 1.0 Litre sont parfaits (colonisation des racines + rapide)
- Un arrosage puis attendre que la coco sèche (pas trop! ) ce qui va encourager la rhizogénèse... les racines vont plonger vers le fond du pot à la recherche de l'eau!
A ce stade le premier arrosage permet en moyenne de tenir entre 6 à 10 jours....(pot de 1 litre)
(en fonction de la taille de vos pots)
 
Donnée arrosage :
 
Pots 1 litre : arrosage solution 0.8/1.0 drain 10 % puis on laisse de nouveau sécher un peu la coco
PH 5.5/5.8
EC : 0.8
+ Complexe racinaire au choix
Les enzymes a ce stade sont inutiles.
 
Semaine 2 C+7 a C +14
 
Deuxième arrosage avec un EC de 1.0/1.2 drain 10/15% puis relaisser sécher légèrement !
PH 5.5/5.8
EC 1.0
+ Complexe racinaire
+ Enzymes
+ rempotage en fin de 2ème semaine ou début de la 3ème....
 
semaine 3 C +14 à C +21:
 
EC = 1.2/1.3 ph 5.7/5.8
 
Dès que les racines sont en place dans les pots de 1 Litre, rempoter dans les pots définitifs 4/5/6 litres , l'arrosage suit le même principe... !
Un arrosage après le rempotage avec 20 % de drain et laisser à nouveau les racines chercher un peu l'eau!
 
 
 
En floraison
 
Une fois les racines bien en place dans vos pots les arrosages vont pouvoir se rapprocher et devenir journalier.
 
Le choix de la fréquence et du mode de culture (manuel ou auto) se décide vers la fin du stretch en général....
 
Mais aussi de votre disponibilité pour arroser et préparer les solutions...
 
 
Cela représente des litres et des litres de solution à préparer à méditer avant de se lancer!
 
Néanmoins le drain reste obligatoire*(*enfin .... fortement conseillé..!!!....)
 
6°/ Matériel nécessaire à l'automatisation:
 
 
 

 

- Table de drainage
- Pompe vide cave H de refoulement doit être > 5 m (0.5 bars) idéalement > 7m
- Goutteurs 4L/H
- Bac de solution (poubelle 80 litre = 10 euros)
- Bac de récupération = ou > a celui de solution (évite l’inondation)
- Branchements et raccords
- Tuyau 13/16mm
- Tuyau souple 6mm
- Clapet anti-retour (important maintient en pression le circuit)
 
Le clapet anti-retour est indispensable pour que les gouteurs ne se vident pas après chaque arrosage.
 
 

 
Poubelle 80 l + pompe vide cave + clapet anti-retour
 
 
 

 
Cadre d'irrigation
 
 

 
La table DUMA
 

 
7°/ Calcul des Cycles et des temps d'irrigation en auto :
 
-Pour le premier cycle prenez un chrono et lancer la pompe ....
-Quand l'eau sort des pots noter le temps écoulé.
-Rajouter 20 % de temps en plus et vous avez votre temps nécessaire pour obtenir le drain de 20 %.....
 
 
A titre d'exemple avec des pots de 3.6 litres:
 
Début de flo (stretch) : 2 cycles par jour de 3 min chacun soit (3min x66.7ml)X 2 = 400ml/24h/plante.
Mi flo : -------------------- 2 cycles 5 min soit 660.7 ml/24h
Fin de flo: ---------------- 3 ou 4 cycles de 4 ou 5 min = 800 ml ou1000ml /24 h ou plus si besoin!
 

Ceci est bien sûr fonction de vos paramètres de culture, taille des pots et du stade de la plante toujours avec un drain de 20%
 
Inutile de prendre des gros pots en auto à part pour gaspiller de la solution.....3.6 l ou 5.5 litres sont très bien....
 
Je vous souhaite un très bon grow à tous
 

 
Fouine31
 
 
 
v/c Dad-
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