Les Blunts...

Origine des Blunts

 

Notre voyage commence dans la mer des Caraïbes au XIXeme siècle, dans une série d’îles paradisiaques où les habitants ont commencé à rouler du cannabis en utilisant des feuilles de tabac. Personne ne sait réellement la raison pour laquelle cette pratique est apparue dans des lieux comme la Jamaïque, la République Dominicaine, Cuba ou Puerto Rico, même si différentes théories tentent de l’expliquer.

D’un côté il pourrait s’agir simplement s’agir du manque de feuilles à rouler, quelque chose à prendre en compte étant donné la difficulté d’obtenir ce type de matériel dans ces zones à l’époque. Ce n’était sûrement pas facile pour les commerçants de gérer les dangereuses tourmentes caribéennes et éviter les intrépides pirates pour arriver à ses endroits paradisiaques ! D’un autre côté, certaines sources pensent qu’il s’agissait simplement d’une bonne façon de camoufler une cigarette de cannabis, alors que d’autres parlent d’effet plus puissant … quel-qu’en soit la raison, il est clair que c’est une habitude qui est née dans cette zone et qui s’est exporté à travers le monde.

 

 

 

Plus ou moins au même moment, l’industrie du tabac américaine a reçût un nouveau produit, des cigares un peu plus fins que les traditionnelles Corona et avec la pointe arrondie, les blunts étaient nées (Blunt Tip en anglais signifie pointe ronde ou arrondie). En général rouler avec un mélange de tabac pour la garniture et avec une feuille extérieure plus épaisse comme « couverture », les blunts ont rapidement gagné en popularité, spécialement grâce à leur relation qualité-prix, les rendant plus accessibles que les traditionnelles cigares.

Ainsi, rapidement et jusqu’à la fin du XIXème siècle début du XXème, des compagnies comme White Owl Blunts, Phillies Blunt ou Dutch Masters ont fabriqués de grandes quantités de blunts pour fournir le marché américain, auxquels se sont ajoutés de nombreuses autres marques. Bien sûr, certains chargements de ces cigares sont arrivés dans la zone des Caraïbes pour le plaisir des locaux, qui avait donc à présent l’option d’éventrer un blunt pour rouler un joint en cas de manque de feuille de tabac ou de papier à rouler.

On estime que c’est durant les années 80 et après une vague d’immigration provenant de Jamaïque, Puerto Rico et de la République Dominicaine que l’habitude de fumer des blunts s’est popularisée dans la zone de New York. Bien sûr, nous ne parlons pas des traditionnels cigares américains « de marques » avec un siècle de fabrication, mais des joints de cannabis roulés avec des feuilles de tabac qui ont rapidement fait leur place dans le milieu underground new-yorkais. Pour souligner nos propos nous pouvons citer la fameuse scène du film Kids (1995) où un type roule un énorme blunt dans un parc …

 

 

En prenant en compte la politique anti-drogue appliquée aux New York des années 80-90, nous ne serons pas surpris que les consommateurs de cannabis choisissent une méthode beaucoup plus discrète (une fois roulé il ressemble à un cigare légal), rendant possible de les rouler de la taille souhaitée et de les partager avec plus de personnes qu’un joint traditionnel. De toutes les marques de blunts disponibles, l’une se dégage des autres grâce à la résistance de ses feuilles de couverture et sa saveur, moins rugueuse que les autres : Phillies Blunt.

Si vous êtes des amateurs de Hip Hop et particulièrement du rap des années 90, ce nom vous dira certainement quelque chose, en effet, de nombreux artistes ont mentionnés la marque dans leur morceaux. Dutch Masters était également très populaire à New York, qui s’est rapidement convertie en la capitale mondial du blunt grâce à une espèce de communion entre la musique (surtout le Hip Hop) et les habitudes, entre rébellion et une espèce de sensation de communauté de fumeur de blunt.

Fumer des blunts, une mode inarrêtable

Plus ou moins vers le début des années 2000, un peu avant peut être, sont apparues en Espagne les premières feuilles de tabac pour rouler des blunts. Elles pouvaient s’acheter dans la majorité des Grow Shops et dans certains bureaux de tabac. Royal Blunts, sans doute l’une des marques les populaires de cette époque , a commercialisé d’autres types de feuilles imprégnés avec du miel et du cognac, dont se rappelle avec nostalgie et tendresse l’auteur de cet article. Elles n’étaient pas faciles à rouler, mais c’était un vrai délice une fois allumé.

Il faut préciser que les Royal Blunts étaient de vraies feuilles de tabac sans autre type de manipulation, ce qui leur apportaient cette humidité parfaite pour pouvoir rouler de façon satisfaisante ; ni trop sèches, sinon elles se cassaient en petits morceaux, ni trop humide au risque que le cigare ne se maintiennent pas bien durant le roulage. Tout en prenant soin de ne rien déchirer il fallait lutter pour que le papier colle bien … tout un art que celui de rouler un bon blunt !

 

 

Cependant, au jour d’aujourd’hui les blunts warps ou feuilles à rouler des blunts n’ont aucun de ses inconvénients. Pour les fabriquer, en général on utilise des feuilles de tabac broyées qui se mélange ensuite avec la pulpe de cellulose et de l’eau, permettant d’obtenir une pâte qui peut s’aplatir, se sécher et se couper selon la taille souhaitée. À ce mélange, il est possible d’ajouter des arômes qui donneront des saveurs au cigare une fois allumé, pour cela nous pouvons trouver des blunts avec les arômes les plus originaux, à la tequila par exemple ! Bien sur, il ne pouvait pas en être autrement, il existe également les feuilles de blunts en chanvre au lieu du tabac.

 

(source: Alchimia.com Histoires des blunts)