Affinage Hash

Je m' inspire du petit booklet que tu peux voir en début de post, il contient l'info essentielle, le curing.
Primo tout commence avec une bonne génétique, jusque-là tu n'apprends rien, ensuite je fais une extraction à l'eau glacée + sacs (de marque, c'est important pour le respect du maillage).
Seulement 2 sacs, un de travail en 220µ et un sac de récup en 25µ, je n'obtiens donc qu'une seule qualité mais vu les quantités en jeu, ça suffit.
Souvent 40grs de têtes séchées à l’extrême sur chaudière, puis congelées, le but étant d'obtenir une poussière de weed facile à séparer de sa résine.
Donc je l'effrite totalement à la plongée dans l' eau, c'est x2 pour le ratio depuis que je pratique l'effritage, je ne fais qu'une seule passe avec un fouet de cuisine à main, un quart d'heure me suffit dans une eau à 0° pour faire 8 grs de H environ, (avec une très bonne herbe), soit un ratio de 20%.
Une fois la résine au fond du sac, je laisse l'eau s'écouler, j'utilise une cuillère pour récupérer la boue résineuse, c'est encore moitié de l'eau mais je ne presse jamais à ce stade, sinon mon H prendrait un gout de flotte, dur à décrire mais inévitable si tu presses en croyant éjecter l'eau, c' est foutu, tu obtiens un truc qui casse mais toujours le même arrière gout de poisson, Bof bof.
Donc séchage lent par évaporation, il doit être total, la résine est très difficile à sécher de par sa structure "micro alvéolée" donc patience. Je mets souvent une semaine à sécher sur une source de chaleur à l'air libre, parfois plus.
Quand je parviens à la réduire en une poudre très fine à l'aide d'une cuillère (certains utilisent une passoire genre sucre glace), je considère qu' elle est suffisamment sèche.
Je la place alors dans une petite boite, (idéalement il faut du verre hermétique), et je stocke dans un carton bricolé + isolant avec chauffage, (visible en haut), température stabilisée à 37°, pourquoi 37° ? Je sais pas, c'est comme ça dans le book, rapport au corps humain et à l' xp surement.
Au bout d' une semaine puis toutes les suivantes, j'ouvre la petite boite et je check les odeurs, ça renseigne bien, le parfum change avec le temps, et il devient facile d'identifier seulement à l'odeur un H qui est "mûr".
Je retrouve alors parfois le parfum originel des buds, qui a totalement disparu les premières semaines.
Deuxième métamorphose, la consistance. La poudre ultra fine et sèche, devient + foncée, presque brune et en regardant de près (à travers une bonne optique), je peux observer l'oxydation des trichomes. La poudre se recroqueville, elle semble perdre du volume, se ratatiner. C'est prêt.
A ce stade, 10 secondes entre le pouce et l' index suffisent à compacter, plus tu la travailles, plus elle fonce jusqu' au noir profond teinté de bleu.
Toutes les nuances sont possibles et dépendent du pressage, perso je presse léger, si j' insiste trop pour du black bien mou et collant, ça éjecte le jus sur l' extérieur donc je soupçonne une perte de qualité et de matière.
Pour résumer, le curing est primordial, en moyenne 3 mois (herbe fraiche) suffisent à 37°, tempés trop basses et l'affinage se bloque.
Bien entendu, tout ceci n'a aucune prétention didactique, seulement mes petites xp persos extrapolées de mes lectures subversives, la vérité n'existe pas, chacun la sienne...
En espérant t'avoir aidé, pas facile d'être clair et synthétique.



Bingo! t'as tout saisi, et en prio, je mettrais vraiment le séchage impitoyable en #1 sinon gout de moisi assuré, même si tu n'étuves pas à 37°, tu auras quand même une haute qualité, tu le constates toi-même avec ta WW.
Mais ça vaut vraiment la peine de tenter le curing, l'affinage pour causer frenchie, même si c'est long.
Ce que j' appelle un H mûr, c'est quand il te colle aux doigts, qu'il scotche et imprègne d'"huile" la feuille à rouler (j'emballe souvent une boulette comme ça in the pocket), l'odeur est très lourde, limite écœurante, la fumée blanche laiteuse et épaisse, miam miam.
PS: Je fais comme toi, capillarité de l' essuie-tout, c'est très efficace, et j'intercale un screen 20µ (acheté sur le site "bubblebag") qui laisse passer l'eau, j'imbibe 3 ou quatre papiers consécutifs.



Hi Mika! Pour ta première question, jamais eu à pratiquer ça, mais à priori je ne vois pas de problème, Sauf si tes "impuretés" végétales mesurent moins que ton maillage, auquel cas tu vas bosser pour rien.
Je serais toi, je passerais tout ça au 25µ et eau à 0° pour bien séparer les particules, tu devrais obtenir une résine pure. AMHA.

Concernant la pureté, oui catégorique. Si tu laisses du vert, ça ne "binde" pas sauf peut être avec chauffe et pressage mécanique.
Le mien colle tout seul, même sous forme de "pollen", même avant tout pressage, tu peux retourner la boite ouverte, rien ne tombe.
C'est le signal pour un hasch prêt à consommer.
C'est dû aussi surement à la couveuse, si j'en crois mon petit book, à température ambiante, le process d'affinage stoppe, ou est très ralenti. Un peu l'effet frigo, blocage du murissement.

A contrario, en chauffant même légèrement tu accélères le temps.
Mais j'aime bien vérifier ce genre d'affirmations quand c'est possible, donc à ma prochaine extraction, je vais couper en 2, une moitié en couveuse, une moitié air ambiant (mais hermétique). Je pourrai alors comparer les 2 évaps.

Aussi, j'observe d'énormes différences suivant les génétiques, l'OG est un modèle du genre pour du mou et bien collant, c'en est presque compliqué pour rouler un snake tellement ça colle au support, tandis qu'une Blue Hasch par ex. me donne une poudre très fine et claire d'apparence sèche qui ne s'agglomère toujours pas en 3 mois.

Pour le coup du bain-marie, tant que tu ne dépasses pas la temp d'évap. du THC et consorts, (170° si j' en crois mon vapo), pour moi pas de danger, mais je doute que ce soit identique en gout au curing, même si tu obtiens un bon résultat.
Et c' est peut être ça l'essentiel, avoir un produit qui te convienne.
Perso je suis convaincu d'avoir une grosse marge de progression, d'être au tout début d'une longue aventure, donc ma quette continue et vos avis m' intéressent...


L'herbe fraiche et congelée direct, ça me laisse dubitatif. L’intérêt du séchage extrême au préalable, à contrario, est de casser la weed en toutes petites particules pour mieux la nettoyer de sa résine. Ce que je pratique au dernier moment, j'émiette les buds déshydratés et congelés au dessus du seau. Sur des buds de Nebula par ex, denses et lourds, c'est du simple au double suivant séchage préalable ou congél direct, sur des buds de Thaï ou de Skunk Haze plutôt fluffys, ce sera moins prépondérant je pense.

Avant ça j'ai également longtemps fumé du H élaboré à la va-vite.
Ça décalque tout autant, seulement ce gout d'eau croupie qui les fait tous se ressembler dans la médiocrité me gâchait un peu la fête. Impossible de retrouver les terpènes même d'une Lemon hyper odorante dans un H "mouillé".
Alors que bien séché et affiné, tu peux mesurer la lente maturation juste à l'odorat et stopper quand ça te convient.
Au bout de quelques semaines ton H devient clairement identifiable à l'aveugle, autant que sa weed d' origine.


En 1 , ce n'est pas MA méthode, je la tire d'un petit livre (page1 pour la réf.), pour faire court, tu laisses tranquille ta résine emboitée au chaud (env. 37°C.) et dans le noir entre 2 et 6 mois, juste 1 fois par semaine tu vérifies au nez quand tu sens une odeur bien lourde et que ça colle aux doigts en "boulettant" sans effort ni adjuvant, c'est peut-être à point. Peu de moyens mais beaucoup de patience requis.
Et en 2, il y a autant de façons que de façonneurs, on trouve tout et son contraire sur le sujet, le seul moyen pour te faire ton opinion est de tester, ce serait du pinard je te convierais à un test comparatif à l'aveugle, mais là c'est no solution. Regarde aussi les forums anglo-saxons, c'est souvent pratiqué.