Le mot "stretch" en anglais se traduit en français par "s'étirer", "s'étendre".
C'est la période durant laquelle la plante va se préparer à fleurir. Elle va donc étirer ses nœuds. Elle peut doubler ou tripler sa taille afin de préparer l'arrivée des fleurs. C'est en fait pour mieux accueillir la lumière que le cannabis réagit comme tel.
C'est donc une accélération de la croissance de la plante. On pourrait dire que c'est une dernière poussée, même si ce n'est pas totalement vrai, puisque des variétés à tendance sativa continueront légèrement à pousser après le stretch et donc pendant la floraison.
Cette période est cruciale pour le cannabiculteur, si il ne permet pas à la plante de s'épanouir à ce moment là, il obtiendra sûrement une maigre récolte. Cette période est donc d'une importance capitale car elle déterminera la taille et la structure finale de votre plante.
C'est au moment où l'on soumet la plante à une photo-période plus courte (passage en 12/12) que la plante pousse d'une manière effrénée pendant une durée moyenne de 1 à 2 semaine. La puissance et la durée de cette poussée sera entièrement déterminée par la génétique de la plante. Certaines variétés ne stretcheront presque pas, alors que d'autres n'en finiront jamais.
En effet, c'est quand la plante détecte que la photo-période passe d'un cycle lumineux de croissance (18/6) à un cycle lumineux de floraison (12/12) qu'elle entame ce fameux stretch. Si la taille de la plante à la fin du stretch a doublée, on dit que le stretch est x2. Si la taille triple, on parle d'un stretch x3, ainsi de suite...
Pour compléter cette partie, il est bon de savoir qu'en intérieur, le nombre de jour de floraison d'une plante se compte dès le départ d'une photo-période de floraison et non pas à la fin du stretch.
Ce phénomène est très facile à observer quand on cultive le cannabis en intérieur. La chose est un peu différente en extérieur.
En outdoor, [...]à compléter
II. Comment limiter le stretch ?
C'est surtout en intérieur qu'il faut faire attention à ce facteur. Même si dans certains jardins, les cannabiculteurs ont une hauteur à ne pas dépasser pour ne pas attirer les regards indiscrets.
On ne peut pas vraiment le limiter à proprement parler, puisque c'est dans la graine et donc dans les gênes qu'est déterminée la "puissance" du stretch.
Ce sont les variétés à caractère sativa qui ont le plus gros stretch. Celles-ci continuent même à pousser un peu tout au long de la floraison alors que des variétés indica stopperont complètement leur poussée pour se focaliser uniquement sur la production de fleurs.
Pour ne pas que l'apex de votre plante s'approche trop de votre lampe et soit ainsi "cramé", ou encore pour ne pas dépasser votre clôture de jardin, ces quelques solutions s'offrent à vous:
En palissant votre plante.
En pinçant votre plante.
En taillant votre plante.
En vous renseignant sur la puissance du stretch de la variété ou du phénotype que vous vous apprêtez à cultiver. En fonction de ça, vous pourrez ajuster la taille de vos pots et/ou passer vos plantes plus vite que d'habitude sous un cycle 12/12h pour limiter leur croissance. Tout cela bien-sûr, en fonction de la hauteur de votre placard.
En intérieur, l'utilisation d'une lampe MH pendant le stretch rendra la plante plus trapue. En effet, à cause du spectre bleu d'une lampe MH, la distance inter-nodale a tendance à être plus courte. A l'inverse, une HPS qui a un spectre rouge, fait que la plante a plus tendance à étendre la distance qu'il y a entre chaque étages de feuilles. (distance inter-nodale)
Appliquer les 36 heures d'obscurité lors du passage en floraison affaiblira le stretch.
III. Photographies & Graphiques.
Voici l'évolution du stretch d'une Arjan's Ultra Haze #2, qui est une variété Multihybride Sativa (Neville's Haze x Mango Haze x Laos).
Vous constaterez donc par rapport au graphique ci-dessous que cette variété à dominance sativa continue de pousser légèrement jusqu'à la récolte mais que la durée du stretch se situe bien entre 50 et 60 jours (pour un stretch x6.5 au final) et que les 30 premiers jours sont les plus "violents" (Stretch x4.5). La suite étant consacrée principalement à la production florale.
A trainer sur le topic du sexage, je me suis rendu compte que malgré les tutos disponibles, beaucoup de gens (généralement novices) étaient toujours autant en galère pour déterminer le sexe de leurs pieds.
Après avoir été faire un tour sur les différents tutos/FAQ je me suis rendu compte de la possible explication :
- la plupart des tutos/FAQs déjà disponibles ne sont plus à jour niveau photos, du coup on se retrouve avec des "images sans texte alternatif" et plus de photos...
- les topics comme la sexualité du cannabis sont très intéressants mais les photos ne sont pas suffisamment bien détaillées à mon sens. De plus, ce topic est finalement trop complexe pour ceux qui veulent seulement savoir s'ils sont en présence d'un mâle ou d'une femelle sans vouloir se préoccuper de monœcie, d'organisme diploïde et j'en passe.
Aussi je me suis permis de faire un mini tuto rapide (posté sur le topic unique : sexage: mâle ou femelle) en m'efforçant d'être le plus simple, le plus clair possible et y mettant des photos les plus explicites possibles.
Aussi, il n'a pas l'ambition d'expliquer le "pourquoi du comment", ni d'utiliser de mots "scientifiques", mais simplement d'aider le plus simplement possible les novices qui veulent déterminer le sexe de leur plante.
Bref, la partie argumentation passée, le voici :
1 - Reconnaitre un mâle (1, 2 et 3) ou une femelle (4) en 4 points :
1 - Soit les couilles mâles poussent par grappe (cf photo du point 3). Dans ce cas c'est le plus simple, dès qu'il y a plus d'une boule à une intersection, c'est que c'est un mâle (ou un herma, voir 2e partie) dans la mesure où les capsules femelles (qui font des pistils) sont toujours seules à chaque intersection (sauf exception génétique : triso, etc.)
2 - Soit il n'y a qu'une couille à chaque intersection (comme ça serait le cas avec une capsule femelle). Cela arrive aussi, c'est un peu moins évident et des fois il faut attendre suffisamment longtemps pour pouvoir discriminer s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle.
Comment ?
C'est simple : la couille mâle est ronde-ovale. Elle a grossièrement la forme d'une carambole.
Carambole :
3 - De plus, la couille mâle est généralement reliée au tronc par une minuscule tige.
On peut le voir ici sur la couille en haut à gauche :
edit 2017
beau mâle / grow par animalxxx
4 - La capsule femelle a une forme de goutte d'eau, possède des pistils qui en sortent et est directement "collée" au tronc.
2 - Reconnaitre un herma en 3 points
Maintenant que vous savez discriminer une couille mâle d'une capsule femelle voici le cas de l'herma :
1 - Le cas le plus simple est une grappe composée et de couille mâles, et de capsules femelles
Ici c'est suffisamment clair je pense, c'est la "théorie de la grappe" : plus d'une boule à une intersection = soit mâle soit herma = poubelle
2 - Il est important de se fier davantage à la forme de la boule/capsule qu'aux pistil car certains hermas font des couilles mâles avec un pistil qui en sort ! Dans ce cas pour discriminer il faut voir qu'il ne s'agit pas d'une goutte d'eau mais plus d'une carambole !
Exemple :
3 - Enfin la dernière solution : Vous avez bien une capsule femelle, vous avez bien un pistil mais il y a des bananes mâles dedans. On parle de fleurs tératologiques.
1) l'espace
2) l'éclairage utilisé
3) la variété cultivée
1)
En effet, en intérieur, l'on dispose d'une hauteur limitée. Si les plantes poussent trop, le danger principal est qu'elles soient brûlées par la chaleur que dégage la lampe.
2)
Puis, en fonction de l'éclairage la pénétration lumineuse varie (cf : Distance lampe/plantes)
Par exemple, avec une HPS 400W, elle est de 80cm. La "distance de sécurité" pour ne pas brûler les plantes est d'environ 40cm (cela dépend des conditions climatiques : ventilation, température, hygrométrie ; de la présence ou non d'un cooltube, etc.). Il reste alors seulement 40cm de "réelle" pénétration lumineuse.
Il est donc inutile d'avoir des plantes trop hautes, car seule une partie recevrait les précieux lumens nécessaires à son développement...
3)
Enfin, schématiquement, il existe deux grandes espèces de cannabis :
_ les indicas (effet stone) qui donneront de petites plantes trapues et en forme de buisson. Elles sont donc privilégiées pour l'indoor.
_ les sativas (effet high) qui sont hautes, élancées et qui peuvent atteindre des hauteurs incroyables.
Généralement, l'on considère que la taille d'une plante en fin de croissance, double voire triple (et parfois plus encore chez les variétés sativas) arrivée en fin de flo.
(A savoir qu'en flo, c'est plus particulièrement durant les deux premières semaines que la plante croît de façon conséquente. C'est ce qu'on appelle le "stretch" (=s'étirer en anglais))
Voila, vous avez toutes les données en main afin de décider quand aura lieu le passage en 12/12.