Introduction
Ventiler son espace de culture efficacement c'est:
- Amener assez d'air frais à la plante, enlever l'air vicié
- Maintenir une hygrométrie et des températures correctes
- Prendre en compte que son placard est un écosystème en réduction
- S'assurer d'avoir une belle récolte
Pour cela il faut connaître le volume d'air de son placard
ex: un placard de 55cm*88cm*180cm à un volume de 0.55m*0.88m*1.8m= 0.87m3
De plus il faut que l'espace soit hermétique sauf en entrée en en sortie pour que les indications soient fiables.
La ventilation
Rôles:
Il s'agit notamment de :
- fortifier les tiges (rôle des vibrations)
- renouveler la couche d'air emprisonnée par les poils, qui s'appauvrit en CO2
- contrôler le taux d'humidité
- éviter la stratification de l'air
Pour que tout l'air soit renouvelé il faut un brasseur d'air entre l'intra et l'extra si possible qui couvre le haut de la canopée.
Cela sert à améliorer les échanges d'air à la surface des feuilles. Ça enlève aussi l'humidité et ca améliore les échanges thermiques avec le bas.
Les brasseurs d'air ne coutent pas cher.Ils ne sont jamais trop puissants. Plus un brasseur d'air est puissant plus les tiges seront renforcées..on est loin de l'intensité du mistral.
Le brasseur d'air doit amener de l'air frais :
En haut de la canopée : vent violent recommandé
En bas des plantes douce brise : ici on peut mettre des ventilos de pc Quels cycles
Le plus souvent possible ampoule branchée, 45min/h et assez souvent "la nuit" pour éviter les problèmes de condensation surtout si l'espace est petit. Cependant, de nuit, on peut se contenter de faire des cycles type 15 minutes toutes les heures. De quelle extraction ai-je besoin ? Les effets thermiques
Il faut tenir compte de l'aspiration et de la lampe qui chauffe l'air.
Cela va créer une différence de pression entre le haut qui est chaud et le bas qui est froid : l'air du bas sera donc mieux aspiré si intraction/extraction et lampe fonctionnement en même temps.
Plus l'espace est petit par rapport à la puissance lumineuse plus il faut ventiler efficacement, car la marge d'erreur, de surchauffe ou d'asphyxie ou de moisissures est important.
Avec un extra 225 m3 en 15 min le volume du placard est renouvelé 66 fois.
Là aussi on va prendre en compte les pertes et diviser par 2 ce résultat soit 33 fois en 15 min.
Cela peut paraitre beaucoup mais la lampe chauffe et il en faut du volume pour la rafraîchir, c'est un minimum.
Les extracteurs de salle de bains sont de mauvaise qualité, il vaut mieux investir dans des intracteurs plus solides.
Des extractions passives peuvent être rajoutées mais elles vont laisser passer.
Dans tous les cas
- L'extraction doit être située en haut du placard.
- L'extraction fonctionne en même temps que l'ampoule et un petit peu durant la nuit
- Si elle est active alors une gaine est placée à la hauteur de l'ampoule pour aspirer le maximum d'air chaud.
- Si elle est passive alors il faut multiplier les ouvertures
1w de lumière pour 1m3/H d'extraction est un bon ratio Méthodes de calcul
Afin d'éviter les erreurs, il vaut mieux avoir une idée de nos besoins en extraction. Il y a plusieurs possibilités dont on va essayer de donner un aperçu ici.
Méthode 1
La plus simple de ces méthodes est de calculer le volume de votre espace et de considérer qu'il faut renouveler l'air un nombre "n" de fois par heure.
V = L x l x h
Longueur, largeur et hauteur, étant bien entendu en mètre. En multipliant V par n, on obtient le CMH (débit en m3 par heure) nécessaire. Il faut que n soit au moins égal à 30 et plus vous augmentez la puissance de votre lampe, plus vous devrez augmenter n.
discussion: Il s'agit d'une méthode simple mais très limitée qui ne prend pas en compte la température de l'air entrant. De plus, il faut approximer le renouvellement d'air.
Méthode 2
Formule CMH = 2.98 x W / dT
W = wattage total de l'appareillage à l'intérieur de votre espace.
dT = différentiel de température entre l'air entrant et la température que vous souhaitez.
2.98 = constante permettant de prendre en compte le dégagement de chaleur de vos appareillages, la capacité calorique de l'air, sa densité.
Discussion : Avec cette méthode, on se rend bien compte de l'écueil qui nous attend tous : le renouvellement de l'air ne permet de refroidissement que dans la mesure où il est plus froid que l'air à l'intérieur de l'espace. Par contre, il n'y a pas de prise en compte du volume de notre espace.
Méthode 3
CMH = 500 x L x l xHf Avec Hf la hauteur foliaire, c'est à dire la hauteur allant de l'apex de la plante à la première feuille. Discussion : Il s'agit de la seule méthode présentée qui prends en compte le facteur le plus important de nos espaces de culture: les plantes. Cependant, elle exige d'avoir un minimum de bon sens car elle ne prend pas en compte le wattage utilisé. La prémisse étant que vous utiliserez une puissance de lampe adaptée à la surface de votre espace de culture.
Limitations générales:
Toutes ces méthodes ne sont qu'approximatives et ne prennent pas en compte:
- l'utilisation de systèmes d'extraction séparés type cooltube
- la résistance représentée par des filtre à charbon, gaines, etc.
De plus, n'oubliez pas qu'intraction et extraction ne s'ajoute pas. Toutes ces méthodes ne donnent que le volume d'extraction minimal. Quel extracteur utiliser ?
Les ventilateurs de PC
Avantages
Facile à trouver, coût raisonnable.
L'unité utilisé pour le débit de ces ventilateur est le CFM
1 CFM = 1.698 m³/h
Inconvénients
Ce ne sont pas de vrais extracteurs mais surtout des brasseurs d'air. Dans des conditions difficiles, ils montrent vite leurs limites. De plus, leur puissance est limitée et on peut vite se retrouver à les multiplier. Ils ne permettent pas d'adjonction de silencieux ou de filtres à charbons.
Les RVK ou ovni
Avantages
Permettent d'utiliser des filtres à charbon et des silencieux, existent dans toute une gamme allant de 160m3/h à 1300m3/h.
Inconvénients
Le coût.
Les torins
Photo: leeloudin@overweed
Avantages
Très silencieux, existent de 250m3/h à 2500m3/h A puissance égale, moins cher qu'un RVK.
Inconvénients
Sauf si vous utilisez un caisson, ils ne permettent pas l'utilisation d'un filtre à charbon. Erreurs fréquentes
Les erreurs conduisant à une mauvaise gestion de la chaleur sont : mauvais couple lampe/extracteur (40%), rétrécissements importants (25%), entrées/sorties trop petites ou bouchées (15%), mauvaise circulation de l'air (10%), autres. Il est impératif de bien comprendre ces quelques données avant d'entreprendre la construction de son espace.
Les espaces en dépression
Dépression : Dans ce cas, la pression à l'intérieur de l'espace est inférieure à la pression atmosphérique de la pièce. En pratique, cela signifie que l'intraction est inférieure à l'extraction. L' avantage sera un meilleur contrôle notamment au niveau des odeurs qui resteront piégées à l'intérieur de l'espace de floraison ...
L'intraction Amener l'air
De l'air frais doit être amené régulièrement dans l'espace de culture.
Un intracteur 160 m3/h va fournir en 15 min en théorie 40 m3 d'air soit pour le placard exemple 40/0.87= 45 fois son volume.
Mais ce volume théorique n'est pas conforme à la réalité.
Car le moindre coude ralentit considérablement la puissance de l'intracteur. L'air doit être en ligne le plus possible. De même la longueur des gaines doit être la plus courte possible pour réduire les pertes.
Pour les espaces ou on est obligé de faire des coudes...
Il faut fractionner l'extraction, et multiplier les extracteurs.
Un bon extracteur en sortie, et un ou deux de type sunon, ou extracteur de salle de bain pour gaine, répartis sur les deux premier tiers.
Dans ce cas de figure, on entretien un flux régulier malgré les coudes et l'extracteur principal force beaucoup beaucoup moins !
Ca permet aussi de diminuer la puissance totale d'extraction, quasiment par deux.
Enfin , dernière contrainte, si on fait rentrer de l'air dans un espace clos la pression augmente et l'intracteur délivre moins d'air.
On partira donc de manière arbitraire de la moitié de puissance perdue donc notre 160 m3/h se retrouve à 80 m3/h d'aspiration ce qui fait encore le volume du placard est encore renouvelé 22 fois en 15 min.
Dans tous les cas
- L'intraction doit être située en bas du placard.
- Si elle est active alors une gaine peut amener l'air frais directement au pied des plantes.
- Si elle est passive alors il faut multiplier les ouvertures.
Intraction passive
Il s'agit d'une simple ouverture. Au niveau de sa taille, il n'existe pas de règles précises tant que cela permet de garder l'espace en dépression. Par contre, l'air chaud étant plus léger, il a tendance à monter. Et à contrario, l'air sera plus frais en bas. Donc, il faut placer sa prise d'air d'intraction en bas ( et la prise d'air d'extraction en haut de l'espace). Intraction active
Dans ce cas, il faut éviter de trop grandes différences de puissance entre l'intracteur et l'extracteur. En effet, cela va forcer le moteur de l'intracteur et en réduire l'espérance de vie. Le meilleur compromis étant d'utiliser deux extracteurs de même puissance et un variateur afin de baisser la puissance de l'intracteur de 10 à 15%. Les carottes d'Intraction
Il s'agit d'un bricolage assez simple qui permet de mieux répartir l'air frais au sein de l'espace. Pour cela, il suffit de brancher une gaine d'une part à l'intraction et d'autre part à un tube de PVC bouché sur l'une de ses extrémités. Il faut ensuite percer la face supérieure du tube de plusieurs trous (pas de règles précises, percer de petits trous et augmentez progressivement leur diamètre si cela ne suffit pas).
Les différents circuits
La démocratisation du matériel de culture amène de plus en plus de personnes à s'équiper d'ensemble de plus en plus complexes. Mais à chaque pièce rajoutée correspond de la gaine.
La gaine doit :
- rester la plus rectiligne possible afin de garder un écoulement laminaire du flux
- être la moins longue possible afin d'éviter les pertes de charges.
Les réflecteurs ventilés
Au niveau du montage, la prise d'air doit se situer du côté culot afin de limiter le dépôts de poussière sur l'ampoule. De plus, il est préférable qu'elle se fasse via une gaine dont la prise se situe au sommet de l'espace. Soit, gaine --> réflecteur ventilé --> gaine --> extracteur.
Les filtres à charbon
Ils peuvent être branchés indifféremment en entrée ou en sortie de circuit et sont essentiels si l'on veut garder une certaine discrétion. En sortie, ils peuvent légèrement diminuer le bruit de l'extracteur dû aux turbulences. En entrée, ils doivent être placés horizontalement et en haut de l'espace.
Les silencieux
Ils permettent de réduire le bruit dû aux turbulences en sortie des extracteurs.
Conclusion
Il est essentiel d'avoir une extraction et une ventilation si l'on veut obtenir un bon contrôle de l'environnement.
- 8