Cannabis sans frontières


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yop ricco,

ben ....c'est pareil pour moi ....etant jeune j'etait certain que les choses allaient bouger avec la gauches et ces combats sociaux .....

au jour d'aujourd'hui , je donnerais ma voix, et meme plus en essayant de " rassembler les foulles ", au parti politique qui ferrait avancé les choses !!

Et c'est a regret que je dis ceci, car gauchiste depuis toujours!.....l'hypocrisie des politiques sur certains sujets m'a éloigné des urnes !

S'il n'y a personne pour en parler , pour confronter les idées , pour faire avancer les choses, le débat ne va pas se lancer tout seul , il nous faut des gens comme jack herer l'a été aux etats unis ....et pas un jean pierre galand qui se terre quand les europeennes arrivent!

a bientot la communauté,

babylonhaze

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il y a des gens qui comprennent rien a rien !

 

je ne vais pas en discuter pendant 1h car c'est un dialogue de sourd chaques personnes a ces raisons et les defendes.

 

mais je voudrais juste savoir si vous etes satisfaits de la politique actuelle(et pas eulement au sujet des drogues) et des politiques précedentes?

 

ce que réellement ça a changé a votre vie et les avantages que vous en avez eux concrèttement?

 

et maintenant en parlant seulement de drogue et seulement du cannabis!!

si il venait a etre légale et controlé.Ce que ça changerai au niveau économique, politique, securité et justice et conditions de vie.

Ce que ça changerai en ce qui concerne la prison et les conditions de vie en prison

En ce qui concerne la prévention ainsi que les soins qui actuellement est un sujet taboo.

et je pourrais en citer d'autres!

 

enfin dans tous les cas qui ne tente rien à rien!Et ce plaindre à longueur de temps de la repression et de l'injustice envers l'alcool pour finalement tourner le dos a la seule main tendu vers cette politique je trouve ça complètement nul.

 

enfin bref je remercie tout le monde de m'avoir lu et en particulier ceux qui m'ont compris et qui sont d'accord avec moi ainsi que ceux qui m'ont répondu en restant correct meme si ils n'étaient pas d'accord.

 

sur ce je vous dis au revoir sur ce topic car je ne réagirai plus dessus(pour mes propres raison)

donc inutile de me lancer des "pics" ou bien de m'envoyé des MP (je dis ça pour les petit qui font les grand derrière leur clavier.

;) )

 

bonne chance a CSF

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Salut, et je te dis merci pour ta participation, même si on a du mal a te comprendre souvent.

 

Pour bien comprendre l'importance de cette question, dans le cadre des politiques actuelles, voici un article publié sur le site hier et qui répond parfaitement au gens qui ne comprennent pas l'utilité de la question de la fin de la prohibition.

 

C'est un peu long, mais ca permettra à certain de se décoincer ! (oui toi derrière ton clavier lol)

 

Ce message s'adresse aux Hommes de bonne volonté...

Discours contre le prohibition, par Alain

 

Bonne lecture !

 

a++

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salut tout le monde !

j'ai lu en gros tout les articles que tu as mis au début,

mais si je comprend bien, on peut voter pour eux mais que si on vit en ile de france !

j'habite le nord jsuis dégouté ! lol

il n'y a pas d'autre liste qui pronerait la legalisation? (désolé pas encore eu le temps de lire tous les discours et programmes des differentes listes ! )

genre le NPA, ou l'alliance ecologique ou l'europe ecologique?

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Bonsoir

 

petite question:

 

quelqu'un connait les représentants ouest pour csf???

 

:-)

 

Salut, la présence unique de Cannabis Sans Frontière en Ile de France, est simplement due à au nombre insuffisant de personnes motivées pour représenter cette liste dans les autres régions (dont l'ouest)...

C'est dommage quand on sait tous les gens qui sont concernés.

 

N'hésites pas à lire le topic ...

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salut a tous,

 

j'ai u une réponse de farid:

 

Allo, allo,

 

Donc contacte nous pour fixer le rencard : 09 52 73 81 53 . 06*********A bientôt,FARId CSF FREE 2009 a écrit :>

 

Bonjour Henry,>

Merci pour ta sollicitation. Mais va falloir accéléré, car samedi soir >

la campagne est officiellement close.>

Donc contacte nous pour fixer le rencard : 09 52 73 81 53 . 06********

a TRES BIENTOT,> FARId>

 

Quelqu'un pourrait appeler pour fixer un rdv avant samedi soir, car moi je pourrais pas appeler.

 

j'ai pas mis le numéro de portable car sur un forum sa craint je pense

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CANNABIS : TOUS COUPABLES !

 

Tribune

 

Le cannabis est-il un signifiant social type, nous permettant d’analyser l’évolution sécuritaire de notre société ?

 

Publié le 3 juin 2009

 

Animateur de Libre-accès – et du combat contre l’Hadopi –, Jérémie Nestel soutient la liste Cannabis sans frontières. Il explique pourquoi de son point de vue de travailleur social comme de défenseur des libertés publiques.

 

Un fait divers récent, celui de l’arrestation par la police d’un enfant de 6 ans pour le vol d’un vélo, a suscité quelques remous et polémiques. Ce nouvel exploit policier démontre non seulement que la politique du tout répressif dite de « tolérance zéro » n’amène aucun résultat. Au contraire, elle suscite de l’inquiétude, de la méfiance, parfois même du mépris à l’égard des forces de l’ordre, tant cette logique sécuritaire qui se développe prend des proportions qui conduisent à se demander si nous n’avons pas déjà tous un pied en prison.

 

A contrario des pensées des Lumières, l’idée qui semble admise au gouvernement serait que « nous sommes tous des criminels »… De fait, le nombre de lois adoptées à la chaîne afin de mieux surveiller pour prévenir, de plus contrôler pour dissuader, de sanctionner pour punir sévèrement, ne serait pas assez efficace selon les promoteurs de ce modèle... Pourtant, les caméras de vidéo-surveillance se multiplient. Avec les lois Hadopi et Loppsi, on s’autorise à surveiller l’utilisation de nos ordinateurs. Outre des procédures simplifiées où la recherche de la vérité n’existe plus (avec le plaider coupable), la Justice devient une parodie, aux ordres d’un pouvoir exécutif dont les options semblent rétrogrades et nuisibles aux libertés fondamentales. Force est de constater avec effroi, que l’État français est au pied du mur avec des prisons surchargées, dont la vétusté n’honore pas notre rang de pays riche. Pire, cette surpopulation carcérale devient ingérable, et c’est pourquoi nous pensons que l’État transforme en toute discrétion la société civile en prison.

 

Avec l’exemple du cannabis, il serait possible de mettre sous surveillance la société française en entier, pour la prémunir d’elle-même. Car en effet, nous sommes tous potentiellement des délinquants en reconnaissant que nous avons tous, une fois au moins, consommé du cannabis alors que c’est illégal.

 

De fait, la légalisation du cannabis ne se pose plus comme une simple question liée à la défense des libertés, ni à sa classification comme stupéfiant, mais plutôt comme un enjeu symbolique de la société dans laquelle nous souhaitons collectivement vivre.

 

Si autant de françaises et de français consomment du cannabis, la loi qui interdit sa consommation ne fait plus sens. Sauf si l’on veut maintenir un instrument de contrôle et criminaliser l’ensemble de la population. Une loi pour qu’elle soit applicable se doit d’être une évidence. Mais si socialement elle ne fait plus sens, on se doit de la changer. Une loi qui est transgressée par tous, tous les jours, – dont des icônes sociales fortes, comme des intellectuels, des stars –, brouille les frontières de ce qu’est un interdit.

 

La loi française en matière de drogues doit donc changer. D’autant plus, qu’il est impossible en termes de prévention d’autoriser la vente d’alcool, de tabac et de certains médicaments et de maintenir sous interdit le cannabis dont la dangerosité sociale et sanitaire est plus faible que celle liée à l’alcool. La justification du maintien de cette politique inique, peut simplement s’analyser comme la recherche par certains lobbies industriels d’imposer le catalogue des « drogues légales » sur lequel ils détiendraient le monopole, tout en plaçant la société en situation de dépendance.

 

C’est pourquoi, il n’est pas inintéressant de constater que des militants politiques de gauche de tous bords, des intellectuels ont fait une liste pour les élections européennes appelant à sa légalisation.

 

La question de la légalisation du cannabis justifie le fait de s’intéresser aux listes en Europe appelant à sa légalisation (Comme Cannabis sans frontières). Ces initiatives sont importantes pour la défense des libertés individuelles. Il va de soit qu’aucun projet de légalisation n’est crédible que s’il est accompagné d’un projet d’éducation pour empêcher sa consommation ou toute dépendance. Apprendre à être un homme libre et faire des expériences sans mettre en danger sa vie ni celle des autres est en enjeu si l’on tient encore au principe de Liberté.

 

C’est donc une affirmation forte : l’éducation vaut mieux que la répression. À l’heure où l’on veut installer des portiques de sécurité dans les écoles, et habituer « nos enfants » à vivre dans une société de méfiance et de contrôle qui se carcéralise, il est urgent de refuser cette logique, il est de notre impérieux devoir de dire « non » et d’attaquer ce processus. Nous devons affirmer que ce n’est pas dans cette société du « tout sécuritaire » que nous souhaitons voir grandir et évoluer nos enfants.

 

Nous préférons nous saisir de la question de la consommation de cannabis – usage dont l’augmentation chez les adolescents est un phénomène de société qu’il vaut mieux prendre en compte dans une logique de dialogue, en particulier s’il s’agit d’en prévenir les dangers, plutôt que de voir nos enfants embarqués en garde à vue pour un délit que nombre d’adultes ont commis ou commettent toujours.

 

Une société qui n’aurait pas comme présupposé « tous criminels » se devrait d’inventer d’autres modèles et d’agir pour qu’un enfant de 6 ans ne soit pas poursuivi par la police et qu’à 12 ans, il ne prenne un couteau contre un professeur.

 

Nous avons un devoir, une obligation collective de remettre le véritable projet républicain au cœur de nos préoccupations, et la légalisation du cannabis constitue, en elle-même, un des premiers actes forts pour réinvestir le champ de l’éducation et de la prévention, contre la répression.

 

Jérémie Nestel

 

Travailleur social

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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Au lieu de dire « merde à la drogue », dîtes merde à la prohibition

 

Tribune

 

Publié le 3 juin 2009

 

“Accusée, levez-vous !”.

 

“Voilà, voilà, que ça recommence...” ou plutôt que cela continue : « La drogue » est en accusation. Encore et toujours !

 

De nouveau, à propos du conflit en Colombie. De nouveau, suite à la délivrance surprise (et heureuse) de Sainte Ingrid, qui font suite à l’écho de ses propos de sainte et de martyr. Comment ne pas parler du problème politique numéro 1 de la Colombie ? Une situation délétère qui se poserait à cause du trafic de drogues, et qui alimenterait les FARC, suivant le gouvernement colombien – et suivant Sainte Ingrid. Ou plus justement, dans cette réalité difficile à appréhender, un trafic qui alimenterait à la fois les FARC, les paramilitaires, et les proches du pouvoir du « grand démocrate » Uribe, suivant des données plus objectives. C’est donc la politique colombienne qui est tout entière concernée par le problème, où aucun des principaux acteurs n’est blanc comme neige.

 

Commentaires qui sont encore un peu inexacts, car la partie de bras de fer, ou plus exactement la guerre de basse intensité, qui se livre depuis des années en Colombie, est directement la résultante de la tentative de domination ou de partage du pouvoir que se livrent les différentes factions sur les routes dédiées au trafic de drogues, et par le contrôle des zones de productions. Et dans ce petit jeu sanglant, depuis l’arrivée d’Uribe en 2002 – alors que l’enlèvement d’Ingrid Betancourt a eu lieu quelques semaines auparavant –, le partage est très nettement à l’avantage des paramilitaires qui ont été grandement aidés par l’armée colombienne, qui a été formée et entraînée, par l’armée étasunienne, qui n’a jamais hésité à mettre la main à la pâte. Une aide cynique qui s’est faite de manière indirecte, par l’intermédiaire du Plan Colombie concocté par les Etats-Unis en 1999, pour asseoir son influence sur le marché de la cocaïne – qu’elle n’a jamais pu contrôler à son avantage –, par des fumigations des champs de coca qui sont sous le contrôle de la guérilla, avec le glyphosate Round Up de Monsanto.

 

Pourtant, les commentateurs presque unanimes continuent de voir et de dénoncer les FARC, comme étant les principaux pourvoyeurs de drogues, sans dire un mot sur les amis et alliés du pouvoir colombien, qui ont remporté la lutte à leur avantage, qui en tirent l’essentiel des bénéfices, qui d’un côté, tente de mettre toute la responsabilité du trafic sur le dos des FARC, et de l’autre, qui veut faire peser toute la responsabilité morale sur « la drogue », en l’occurrence la cocaïne, et sur ses consommateurs européens qui ont été récemment pointé du doigt par Uribe lui-même, comme complice du trafic. Une manière fallacieuse de dédouaner la prohibition de toutes ses conséquences néfastes, en chargeant la barque de la démagogie sur la cocaïne et sur les consommateurs européens, pour faire accroire que tous le trafic, c’est tout sauf eux, tout sauf Uribe et tous ses complices, dont certains sont au plus au niveau du gouvernement étasunien, pour tenter de démentir le fait que le trafic de drogues soit presque exclusivement sous le contrôle des prohibitionnistes forcenés. Les prohibitionnistes n’ont aucun intérêt de mettre un terme à la politique schizophrène de la poule aux œufs d’or, qui leur permet de dominer le monde – ou du moins d’essayer ! – alors qu’il est si pratique et si aisé d’accuser d’autres groupes sociaux ou adversaires politiques de la responsabilité morale de leurs propres turpitudes.

 

Des accusations en grande partie mensongère, mais qui fonctionne à merveille, avec la complicité bienveillante du tam-tam des médias. Pourtant, la situation politique actuelle ne serait pas ce qu’elle est, si la Colombie n’avait jamais été confrontée à la prohibition des drogues, c’est-à-dire elle a été le carburant indispensable pour alimenter 40 ans à 50 ans de guerre civile de basse intensité, qui s’est auto-alimentée par le trafic de drogues. Un résultat des plus catastrophiques pour le seul pays d’Amérique du Sud qui a su conserver des institutions stables et démocratiques, depuis 150 ans maintenant. De sorte que nous pouvons que constater une étroite concomitance entre l’instabilité politique – proche de la guerre civile –, qui mine la société colombienne, avec la montée en puissance de la prohibition dans ce pays. Plus la prohibition s’est imposée au point de devenir prédominante sur la vie politique, et plus la situation colombienne a dégénéré.

 

Dans les années soixante/soixante-dix, la Colombie était seulement connue pour la production d’une excellente marijuana, mais celle-ci a été définitivement supplantée sous les coups de boutoir de la prohibition, d’abord par le trafic de cocaïne en provenance des pays voisins, ensuite par la culture de coca, qui était presque inexistante, et enfin, depuis une bonne quinzaine d’années, par la culture du pavot et la production d’héroïne. Curieusement, malgré une production conséquente, cette dernière production est toujours occultée par les médias qui se focalisent uniquement sur la drogue locale : la cocaïne ! Pourtant, il est plus facile d’accuser « la drogue », ainsi que la mauvaise conscience européenne, en ne se focalisant que sur la seule cocaïne, dont la coca est le grand symbole des pays andins, plutôt que sur les opiacés qui ont déjà mauvaise presse, afin que nos regards ne se concentrent que sur le problème afghan.

 

Ce pays en guerre, dont le shit afghan a longtemps fait sa réputation à travers le monde, depuis des années a connu lui-aussi une transformation similaire, où le pavot représente le plus gros de la production. Une culture qui se fait désormais sous la surveillance des troupes de l’Otan, qui est cette organisation militaire qui date de la Guerre froide, et qui est désormais aux commandes de l’expédition étasunienne dans la « guerre au terrorisme ». Une présence militaire qui protègent les champs de pavots et qui assure de fait une certaine tranquillité au trafic de drogues, afin que les marchés occidentaux soient régulièrement alimentés, par une production en constante augmentation, et qui sort directement des soutes des avions militaires qui reviennent au pays.

 

La prohibition des drogues a non seulement fait exploser de manière spectaculaire la production de drogues partout dans le monde, mais surtout, la prohibition a concentré la production sur les produits les plus dangereux, surtout lorsqu’il s’agit d’un usage clandestin, sur ces produits qui sont à la fois les plus lucratifs et qui à la fois prennent peu de volume, ce qui facilite le trafic clandestin. La prohibition a favorisé ce qui rapporte le plus, avec la cocaïne et plus encore l’héroïne, ainsi qu’avec toutes les drogues chimiques.

 

A vrai dire, cette production de masse qui s’est faite au détriment de culture de la marijuana – une drogue appréciée qui ne posait pas ou peu de problème –, en faveur des productions de coca et de pavots, a attisé les intérêts de tout bord, au point de perpétuer une guerre civile qui n’en fini pas. Sans la prohibition, la guerre civile n’aurait jamais pu durer jusqu’à aujourd’hui, et les FARC seraient au musée des idéologies perdues, à la même enseigne que leurs opposants les plus farouches, les paramilitaires, le nouveau visage du fascisme sud-américain, qui n’auraient jamais acquis le pouvoir considérable qu’ils disposent actuellement en Colombie, notamment en combattant la guérilla dans les zones de production, lors du Plan Colombie.

 

Un dernier conseil : au lieu de s’en prendre bêtement à « la drogue », il est bien plus essentiel de s’en prendre, à toute occasion, à la prohibition et à toutes ses conséquences désastreuses. N’hésitons plus, levons-nous et prenons-nous en tous à la prohibition ! Et n’hésitez pas, à chaque fois que vous entendez parler des méfaits de « la drogue », de corriger ses propos afin d’expliquer avec des arguments des plus solides, que ce sont d’abord les méfaits de la prohibition qui sont en cause : des méfaits qui sont autrement plus dangereux que toutes les drogues réunies. Résultat, nous avons concocté, par des lois dangereuses et liberticides, une société qui est sous le joug de mafias internationales, le plus souvent sous le couvert de partis politiques ou autres associations militantes et réactionnaires, qui se financent avec les sommes d’argent considérables que cela rapporte tous les jours, sans que le marché ne connaisse un seul jour férié. Tandis qu’à l’autre bout du système, cela débouche directement sur l’Etat-policier et la société de surveillance, qui avec les nouvelles technologies qui s’imposent construisent un Big Brother à la puissance 100, dont le fichier Edvige est le dernier avatar.

 

Les démocraties occidentales sont sous le joug de mafias politico-financières qui se partagent le monde, sous le nom de « mondialisation », après avoir vampirisé presque toute l’économie légale. La prohibition nous forme à cette société post-nazie qui s’impose à nos sociétés occidentales – et au reste du monde –, qui est une tentative très avancée d’un système de domination total de l’être humain, sous les prétextes de « guerre à la drogue ». Un système qui se décline aujourd’hui, dans une même rhétorique, dans de nombreux domaines, notamment en « guerre au terrorisme », depuis septembre 2001, et qui se métamorphose désormais en « guerre pour sauver la planète » – sans se rendre compte de la grossièreté d’un tel concept – qui est le dernier avatar de cette mafia qui gouverne le monde.

 

La prohibition est l’une des principales causes de tous nos malheurs ! Et le cannabis le symbole de tous ces mensonges. L’accusé cannabis est relaxé de toutes accusations avec les félicitations du jury...

 

Alain

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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Discours antiprohibitionniste

 

tribune

 

à l’adresse des hommes de bonnes volontés

 

Publié le 3 juin 2009

 

(à l’origine, projet de discours pour Conférence à Vienne, en mars 2008)

 

Mesdames, messieurs,

 

Depuis plus de vingt-cinq que je m’intéresse, que je milite et que je combats, en parole, par écrit ou par tout autre moyen, dans le but d’en finir avec la prohibition des drogues, souvent j’ai dû répondre à une interpellation pleine de bon sens. Une interrogation qui serait censée me mettre en difficulté, alors qu’elle me permet de répondre à l’ensemble de la question en la présentant sous un tout autre angle. Ce qui m’autorise à revenir au débat fondamental qui devrait être l’essentiel de la question.

 

Pour l’heure, c’est cette question que l’on entend le plus souvent, avec l’avantage de faire diversion et d’esquiver et d’éluder le fond du débat, au lieu de se résigner à n’aborder que sa superficialité :

 

« Vous, qui défendez les fumeurs de joints, ne pensez-vous pas, aujourd’hui, qu’il y bien plus important, que de défendre le droit à la “fumette” ? » Ou autrement dit : n’y a-t-il pas des affaires plus urgences à résoudre dans le monde que de se battre juste pour avoir le droit de fumer des pétards en toute liberté ? A cette question ainsi posée, un prétendu bon sens, imposerait de répondre oui. Il y a tellement de choses qui vont mal dans ce monde et de questions bien plus graves. Seulement, ce serait répondre à la question qu’en s’attachant à sa superficialité.

 

A vrai dire, je dois l’avouer, j’aime bien que l’on me pose cette question, car bien loin de me poser un quelconque problème, elle me permet d’y répondre de manière à bousculer l’avis et la pensée de mon interlocuteur. Et voilà, celui qui croyait me piéger de la sorte se voit contrait d’opiner et de suivre le raisonnement que je lui démontre devant ces yeux.

 

Une interrogation que se pose beaucoup de monde et qui montre à quel point la prohibition, et le combat qui est nécessaire pour en finir, n’est pas quelque chose de clairement définie par la majorité des citoyens, même chez ceux qui sont en faveur d’une légalisation du cannabis. C’est que les raisons de combattre la prohibition ne sont pas encore entrées dans les consciences, car elles sont rarement exposées clairement, alors qu’elles démontrent que pas une seule notion véhiculée par la prohibition n’est exacte. La prohibition n’est qu’un mensonge dont la construction est basée sur une encore plus grande quantité de mensonges.

 

C’est ce que nous allons essayer de vous démontrer dans les propos qui suivent.

 

La prohibition n’a jamais rien empêché

 

La première chose que je fais remarquer à mon interlocuteur, le fait de se battre juste pour avoir le droit de fumer des joints, c’est un peu dérisoire, du moment où, à ma connaissance, tous ceux qui, aujourd’hui, veulent fumer des joints peuvent le faire. En réalité, rien ne les empêche. Au contraire le marché clandestin dispose d’une grande plage horaire pour acheter son teusch — ou d’autres drogues —, qui est bien plus étendu que tout autre commerce. Ainsi, le marché clandestin est disponible à presque tout heure, 365 jours par an dans toutes les villes de petites, moyennes et de grandes tailles. Malgré toute la répression policière, elle est complètement inopérante pour empêcher ou stopper définitivement ce petit commerce. Tout le monde, en France, serait avec sa voiture à moins de trente minutes d’un lieu de commerce clandestin. En ce début de vingt-et-unième siècle, il est désormais incontestable que ce n’est pas l’interdiction — la prohibition — qui n’a jamais empêché quelqu’un de fumer : ce serait plutôt le contraire. En vérité, c’est avant tout la morale que chacun va se forger sur la question des drogues qui sera déterminant, en fonction de la propagande reçue. Car, en dehors d’endroit particulièrement surveillé, on peut fumer à peu près partout, même, nous dit-on, à la mairie du IIe arrondissement, si l’on croit les propos récents et publics du maire de Paris. D’ailleurs, ne peut-on pas fumer autant, et même des fois plus, en prison qu’à l’extérieur ? Sans aucun doute ! Ce qui est valable pour toutes sortes d’autres produits prohibés. Voilà d’ailleurs un excellent exemple qui montre l’absurdité du système prohibitionniste et qui nous prouve une fois de plus l’échec total de toute politique prohibitionniste. Surtout, c’est dire à quel point cette question posée de cette manière est de peu d’intérêt, car elle est toujours victime de la pensée prohibitionniste. Disons-le clairement et répétons-le autant de fois que nécessaire : la question n’est pas là et le combat n’est pas là, car juste vouloir fumer des joints en paix, sans craindre de voir surgir la police, ce n’est pas lutter contre la prohibition. Effectivement, se battre seulement pour ce droit, devant toutes les choses graves qui se passent dans le monde, le droit de fumer des joints peut sembler complètement déplacé ou plutôt dérisoire. Si la question était là, ce serait peut-être possible, tout serait possible...

 

La prohibition modèle la pensée par la sémantique

 

Seulement la question n’est pas là ! En fait, profitons de cette tribune pour dire les choses comme elles sont et comme elles devraient être dites. Un travail nécessaire, important, fondamental, car la prohibition fait tout pour que les gens ordinaires se posent les mauvaises questions, ce qui aboutit évidemment à de mauvaises réponses et donc à des incompréhensions.

 

D’ailleurs, la prohibition est passée maître dans l’art de la sémantique, pour dire et interdire les choses et faire le contraire de ce qu’elle prône avec force propagande. Un discours qui se formule toujours sur un double discours contradictoire, dont les injonctions sont incompatibles les unes avec les autres, et que la plupart des citoyens ne perçoivent pas consciemment. Cette méthode de domination mentale touche directement l’inconscient, au point de laisser les gens dans une situation mentale qui permet de mieux les manipuler, et de les faire adhérer à cette idéologie qui va à l’encontre de leurs convictions profondes. Cette manipulation mentale peut alors se passer sans traumatisme, afin de faire adhérer chacun, volontairement — surtout les plus jeunes —, à cette politique aussi pathogène que mortifère. Enfin, les encourager à approuver cette volonté répressive constamment affirmée, non sur le mal en soi, mais sur tous ceux qui la subissent en pleine face. La prohibition martyrise ainsi ses victimes !

 

Une méthode ancienne qui nous ramène à la bonne vieille technique du bouc émissaire, responsable désigné de tout ce qui ne va pas. Ainsi, au lieu de demander l’arrestation et la condamnation des véritables trafiquants de drogues, et des réseaux financiers qui vont avec, ils veulent surtout que l’on fasse en priorité la chasse à tout ce qui ressemble à un “drogué” et aux petits “dealers” qui se payent ainsi leur propre consommation, car ils en subissent indirectement les conséquences. Nous ne pouvons donc pas les blâmer. Au contraire, nous devons les faire réfléchir à toute la problématique prohibitionniste, pour les convaincre que c’est la prohibition qu’il faut blâmer, pas les jeunes.

 

Une telle manière d’agir, permet de propager avec la plus grande facilité un discours de propagande permanente, qui examiné seulement de manière sommaire et partielle, peut sembler tenir la route. De fait, ce n’est qu’une illusion d’optique ou un effet hallucinatoire !

 

C’est le cas, lorsque l’on justifie la prohibition des drogues et particulièrement celle du cannabis sous l’angle de la santé publique. D’abord, cela repose sur une énorme hypocrisie : la prohibition accroît fortement la dangerosité des produits interdits. Ensuite, on ne peut que constater dans d’autres scandales de santé publique (sida, hépatites, ESB, hormone de croissances, anabolisants, amiante, pesticides, essence au plomb et bientôt OGM et tant d’autres encore) que la santé est toujours le parent pauvre des politiques publiques. Enfin, insistons dessus, c’est une mauvaise manière d’aborder le débat, une manière fallacieuse imposé par les prohibitionnistes et dans lequel on peut vite se laisser enfermer. Ainsi, même si le cannabis était réellement dangereux, ce qui n’est pas du tout le cas, la question ne serait pas là, et ne sera jamais là. Dans ce cas, il serait encore plus nécessaire de mettre fin à sa prohibition, car les conséquences seraient tout autres, comme on peut le voir avec les opiacés qui sont bien plus dangereux lorsqu’ils sont interdits, aussi bien pour les consommateurs que pour la société toute entière.

 

Malheureusement, nous ne pouvons que constater que de nombreuses personnes qui s’affirment des antiprohibitionnistes ne le sont pas vraiment — ou pas du tout — car ils se laissent toujours piéger dans ce genre de débat stérile. A regret, je dois dire qu’ils n’ont pas vraiment compris l’essence de la prohibition : la prohibition est d’abord un système politique, un système politique redoutable et malsain. Un système qui place la criminalité au cœur du fonctionnement politique pour mieux le pervertir.

 

La mafia actuelle a été engendrée par la prohibition

 

La prohibition, c’est une manière d’offrir sur un plateau d’argent le monopole du commerce de certains produits à des réseaux clandestins, et les revenus de ceux-ci, comme une sorte d’impôt clandestin au profit des mafias. De sorte que des produits plus ou moins dangereux pour la santé ou pour la société, se retrouvent de fait directement sur le marché noir, ce qui va largement contribuer à la grave expansion du crime organisé et donner naissance à une nouvelle criminalité qui a eu tôt fait de se développer dessus et de prendre son envol.

 

La prohibition va engendrer cette nouvelle criminalité que l’on appelle désormais mafia, et qui s’est répandu aux quatre coins de la planète. Par une puissance acquise facilement grâce aux bénéfices exorbitants du trafic, toutes ses organisations vont se développer en puissantes mafias. Désormais, par le trafic international de drogues, et donc grâce à la prohibition, les mafias vont avoir droit de cité, et même se mettre en scène au cinéma. Depuis une quarantaine d’années, ces mafias ont pris un essor planétaire pour s’installer au sommet des Etats, de très nombreux Etats démocratiques ou non. Une entreprise qui s’est faite le plus souvent par l’intermédiaire et avec la collusion des partis politiques qui votent les lois et qui vont largement profiter de ce financement occulte et de ces mœurs de voyous.

 

La mafia qui n’était à l’origine qu’un folklore de domination local, comme dans le sud de l’Italie, a été évincée aux profits de grandes mafias concurrentes, issues du crime organisé et du trafic de drogues. Elles sont devenues de gigantesques organisations internationales, dominées, contrôlées et mise au pas, par la véritable mafia contemporaine, celle des cols blancs. Cette mafia planétaire est à l’image de ce que fut la loge P2 en Italie, qui n’a d’ailleurs jamais réellement disparu. Aujourd’hui, désormais, elle est constituée de responsables politiques, financiers ou policiers de premiers plans, avec une large contribution de la part de l’armée, de la diplomatie et des services secrets. C’est cette mafia planétaire de gens au-dessus de tout soupçon qui dominent et contrôle le trafic international de drogues, alors qu’ils laissent aux organisations criminelles — et se déchargent dessus — la responsabilité de faire le sale boulot. Ce n’est pas le milieu qui contrôle les politiques, mais bien le contraire. Ils ne sont que des pions que, si nécessaire, l’on laisse s’entre-tuer, dont on peut saisir les biens ou mettre en prison lorsqu’ils ont des velléités de tirer profit de leur pouvoir. Ils travaillent au profit exclusif de ces quelques hommes très puissants qui en tirent bénéfices, pour s’enrichir, faire fonctionner la démocratie, qui est de plus en plus moribonde avec un tel fonctionnement mafieux, ou bien si nécessaire, faire peur aux populations pour tout simplement pour se faire élire...

 

D’ailleurs, plus les enjeux financiers sont importants et plus ce système morbide se développe et avale tout sur son passage. La prohibition a vampirisé la société. C’est comme un cancer qui développe ses métastases tout au long d’un corps sain : la prohibition a développé les siennes à tous les échelons de la société.

 

Rare sont ceux qui ont réellement pris conscience de l’ampleur de la prohibition et de ses conséquences. Des conséquences qui sont toutes délétères pour l’ensemble de la société, pour l’Humanité en général, ainsi que sur la santé publique et individuelle — sida, hépatites, septicémies, etc. —, les prétendues objectifs de la prohibition. Des conséquences telles que si toute la société devait en prendre réellement conscience, ce jour-là, je peux vous dire que la prohibition s’écroulera d’elle-même. La prohibition est monstre fragile qui ne tient que par un consensus artificiels qui est véhiculé par une propagande forcenée et omniprésente.

 

Pourtant, devant le plus invraisemblable scandale du vingtième siècle, et qui continue au vingt-et-unième siècle, les populations informées ne pourront plus dire, on ne savait pas, alors que les prohibitionnistes veulent perpétuer un système qui roule pour eux, mais en bien pire, en créant cette société ultra-sécurisée qui se fait sous nos yeux, qui se développe tous les jours où nous seront tous surveillés, nous serons tous sous contrôle, et ce sera pour notre bien ! Ce qui n’est pas la moindre des conséquences de la prohibition : celle d’avoir créé ce sentiment d’insécurité permanente, qui donne au citoyen ce reflex pavlovien de voter pour les perpétuels démagos qui vivent sur le commerce de l’insécurité, politiquement et financièrement, et qui sont les premiers défenseurs acharnés de la prohibition, car ils en profitent toujours soit directement soit indirectement. Les prohibitionnistes qui n’en profitent pas sont soit des très grands naïfs, soit ils ne peuvent que changer d’avis et condamner radicalement la prohibition.

 

La prohibition est devenue un monstre incontrôlable qui génère chaque année des milliards et de milliards de dollars. Par contre, je ne donnerais pas un chiffre, car il n’est pas possible de donner un chiffre précis dans un commerce complètement clandestin, et ne devrait être exprimé que dans des fourchettes estimées, ce qui n’est jamais le cas. Pas plus qu’il ne faut analyser les profits seulement aux bénéfices de quelques-uns, d’autant qu’ils ne se font pas à un seul niveau, au contraire, ils se font sur trois niveaux très différents.

 

D’abord, au premier niveau, celui de la vente directe ou indirecte aux consommateurs, où les bénéfices sont faibles, et lorsqu’ils existent, ils sont directement réinvestis dans la consommation de drogues ou autrement ils sont dépensés dans le petit commerce local.

 

Au second niveau, l’argent recueilli est investi dans un réseau informel entre le légal et l’illégal, tel que le financement de petits commerces qui est une formule de blanchiment efficace et accessible par ceux qui travaillent à ce niveau, ou alors ils se font de plus en plus dans la vente ou la production de contrefaçons. La prohibition est la cause première de l’explosion des contrefaçons.

 

Enfin au troisième niveau, qui n’est disponible qu’à ceux d’en-haut, les “puissants” qui sont introduits dans tout le système politique, institutionnel et de production, de telle sorte que la plus grosse quantité d’argent sale vient s’investir dans toute l’économie légale par des systèmes de blanchiment d’argent très sophistiqué, comprenant banques, institutions financières et paradis fiscaux. Pour finir, ils sont réinvestis dans le capital de très grandes entreprises, et à cause du volume d’argent en question, incite à la concentration industrielle, au détriment de la production, et au profit exclusif du capitalisme financier. Les 15 à 20 % de rendements demandés aux grandes entreprises sur leurs actions sont la conséquence indirecte du système de blanchiment de la gigantesque manne financière qui est fournie par le trafic international de drogues. Un système qui est fait exclusivement au profit de cette grande mafia planétaire, qui s’en nourrit et qui détient en fait la plupart des manettes institutionnelles.

 

La prohibition est une gigantesque imposture

 

C’est de cette manière que la plus grande partie des revenus illégaux du trafic de drogues viennent s’investir dans l’économie réelle. Et, c’est ce processus qui a été le moteur principal de ce que l’on appelle aujourd’hui et de manière mensongère, la « mondialisation ». Un surplus massif de capitaux qu’il s’agissait d’investir dans des secteurs de plus en plus larges de l’économie, et qui demande pour mieux se cacher une concentration accrue des entreprises — devenues dès lors des transnationales — car ils ont besoin d’un volume proportionnellement toujours plus important d’argent « propre », en fonction des sommes croissantes à blanchir, et de la sorte, dissimuler les profits illégaux. Ils sont passés d’abord par des circuits financiers très complexes, dont les chambres de compensation, comme Clearstream sont devenus la clé de voûte du système. En quelques dizaines d’années l’économie légale a fait place à une économie complètement mafieuse, dont on voit tous les jours, et à regret, les résultats catastrophiques, pour les hommes, le tissu économique et social des pays industrialisés ou pour les institutions de toutes les nations, qu’elles soient démocratiques ou non. C’est aussi à cette fin, pour les besoins de ces capitaux en surnombre, qu’il a été instauré de nouvelle règle, comme la dérégulation boursière et des capitaux, avec toutes les conséquences économiques qui s’en sont suivies. Depuis plus quarante ans que la prohibition fonctionne à pleins rendements, dans à peu près tous les recoins de la planète, les sommes engrangées de la sorte, et qui se sont investies en part inégales dans l’économie légale, grise et illégale, sont incalculables. En revanche, la quantité de capitaux ainsi générée est devenue considérable, en fonction des trois niveaux de profit vu ci-dessus. Dans ces trois cas de figure, le blanchiment se fait différemment, car surtout, la vraie manne financière du trafic de drogues, c’est celle qui s’accumule au troisième niveau. Celle qui est investie indirectement dans l’économie légale des entreprises les plus grosses et les plus performantes, et qui sont désormais sous le contrôle de grands capitaines d’industrie, qui privilégie uniquement la rentabilité. C’est tout un système politique et industriel qui bénéficie directement ou indirectement des profits ainsi blanchis. Certains, à la tête de gigantesques fortunes, sont devenus aujourd’hui nos nouveaux féodaux — et peut-être bientôt nos nouveaux fermiers généraux — dont on vante les exploits à longueur de presse.

 

La prohibition est une gigantesque imposture, de n’importe quel côté que l’on prenne le problème ou que l’on tourne autour. Une supercherie si énorme qu’elle fait croire à tous, que ce que l’on appelle désormais les Etats narco-trafiquants, sont seulement de petits pays du tiers-monde. La réalité, c’est que les vrais enjeux financiers se font d’abord dans les pays les plus riches et industrialisés, là où arrivent les capitaux blanchis avant investissement. Ce sont les pays occidentaux qui sont les véritables bénéficiaires de ce trafic et qui sont de fait les premiers pays narco-trafiquants.

 

Le problème, c’est que l’on se retrouve confronté à des chiffres, qui ne sont jamais vérifiés, et donc jamais vérités, mais le plus souvent d’énormes mensonges, car les chiffres en circulation sont presque toujours les chiffres fournis par les prohibitionnistes eux-mêmes. Des chiffres forcément douteux et systématiquement très largement sous estimés, aussi bien au niveau de la production mondiale de drogues, que sur la consommation mondiale. Il faut dire que chaque pays peut raconter ce qu’il veut sur la situation chez lui. Rien n’est vérifié, et d’ailleurs, comment vérifier des données qui sont par natures clandestines ? La vérité sur les chiffres : ce n’est qu’un secret de polichinelle. En général, il suffit de comparer les chiffres les uns avec les autres pour en percevoir tout de suite les invraisemblances et les contradictions. Une vision tronquée qui est d’autant plus facile à maintenir que les données sont invérifiables et que l’essentiel des données existantes ne font que révéler l’activité — ou la passivité — des forces de l’ordre.

 

L’héroïne au centre de la prohibition moderne

 

Ce constat repose sur le point central de la prohibition moderne : c’est sur celui-ci que fonctionne toute la prohibition moderne. Une vérité que l’on ne veut pas voir, car elle est largement dissimulée, alors que c’est ce produit, le plus diabolisé, qui rapporte le plus gros, aussi bien par le chiffre d’affaire globale que par les bénéfices qui sont les plus mirobolants de tous, devant toutes les autres drogues confondues : c’est-à-dire l’héroïne. C’est le principe pervers du système qui s’applique sur le fonctionnement même du marché clandestin, de sorte qu’une proportion non négligeable de consommateurs de cannabis, cocaïne ou autre ecstasy, dérivent jusqu’à la consommation d’héroïne. Une situation qui n’a rien à voir avec le mythe de l’escalade, mais qui est obtenu uniquement par les mécanismes du marché, qui eux sont gérés par l’action politique et policière, qui, bien trop souvent, privilégient la chasse aux consommateurs de joints, plutôt que la poursuite des dealers d’héroïne et encore moins envers les véritables trafiquants de drogues. A moins que certains parmi ces derniers gênent d’autres intérêts, dès lors ils sont livrés en pâture aux forces de l’ordre, de manière impitoyable.

 

L’héroïne, c’est cette drogue emblématique, qui crée plus ou moins vite une forte dépendance, essentiellement chez les plus jeunes, et dès lors les asservit dans une consommation qu’il est difficile d’arrêter sur un simple claquement de doigt. Les consommateurs deviennent captifs. En conséquence, cela rapporte gros, très gros.

 

Le business de l’héroïne est la plus formidable ressource de la prohibition, car les bénéfices sur investissements sont ceux qui sont les plus conséquents, et les avantages politiques que l’on peut en tirer sont des plus pervers. C’est que les conséquences négatives de la consommation d’héroïne, fait en cachette et à la sauvette, se transforme très vite est en un désastre social et humain, dès lors que ce produit aux deux facettes, entre le plaisir absolu et la déchéance complète, tombe dans la clandestinité. Ainsi, les résultats négatifs sont directement visibles par les populations défavorisés des banlieues, au point d’en ressentir un danger, ce qui est à même de les exaspérer, de sorte à les faire voter massivement dans le sens de la répression, et bien entendu, pour les plus extrémistes politiquement, et donc au final pour tous les prohibitionnistes qui en exigent toujours plus. Un système redoutable par son efficacité...

 

Dans ce contexte, ce n’est pas pour rien que 36 ou 37 pays maintiennent leurs troupes actuellement en Afghanistan. Ils perpétuent de la sorte une guerre dont on ne voit pas en venir la fin, hormis dans une défaite des puissances occidentales face aux islamistes, ce qui n’est guère réjouissant. La guerre d’Afghanistan, ce n’est point la « guerre contre le terrorisme » comme la propagande le prétend, mais c’est un conflit de plus dans la « guerre à la drogue ». Cette guerre a été notamment déclenchée pour détenir ou contrôler les parts de marché chez l’un des plus gros producteurs d’héroïne dans le monde. D’ailleurs la « guerre contre le terrorisme » est directement calquée sur la « guerre à la drogue » qui en est le véritable modèle. Ce sont les mêmes schémas de construction intellectuelle falsifiée, avec une sémantique perverse et du même acabit, avec un ennemi qui est à la fois autant indéfinissable qu’insaisissable.

 

La prohibition est un fléau qui se nourrit de ses échecs

 

Alors, quand la prohibition nous parle du « fléau » des drogues, pour justifier sa politique, celui-ci n’est rien face à ce que représente le fléau de la prohibition dans le monde. La prohibition est un système sans fin, qui ne peut jamais s’arrêter dans sa course folle, et qui a chaque échec prévisible de sa politique, a toujours le même remède : prétendre à chaque fois que l’on est pas allé assez loin dans la politique de prohibition. Ensuite, il suffit d’expliquer que pour cette raison que cette politique a échoué, et que si l’on veut réussir, il faut encore aller plus loin, et à cette fin, il ne faut pas hésiter à donner un coup de vis supplémentaire. La prohibition fonctionne comme une vis sans fin, qui embarque toute la société dans cette dérive paranoïaque. Alors, un constat : la prohibition s’est exportée partout sur notre bonne vieille planète. Et le constat qui suit est général, il ne s’arrête pas aux frontières d’un pays ou d’un continent. Il correspond à la situation du monde aujourd’hui, car la prohibition a participé à la montée en puissance du crime organisé, puis en définitive à la constitution de gigantesques mafias, de mafias sous le contrôle du pouvoir politique. Ainsi, la prohibition a accru la criminalité en général, a généré une petite délinquance agressive et violente, a engorgé la justice, puis a remplit les prisons, un peu partout dans le monde, a favorisé la corruption du pouvoir politique, du pouvoir judiciaire, du pouvoir dévolu aux forces de l’ordre et des douanes, tout autant que cela a perverti le pouvoir économique qui, avec plus d’une quarantaine d’années de prohibition à plein régime, a investit dans les principaux secteurs de l’économie.

 

La prohibition est coupable de tous ces crimes

 

- La prohibition sert ou a servi à organiser ou favoriser, sur toute la planète, dans des régimes démocratiques ou non, et depuis plusieurs décennies, des élections truquées, des putschs militaires, des coups d’Etats ; puis, a aussi permis la mise en place d’Etats dictatoriaux, de régimes corrompus, de fausses démocraties qui n’en portent souvent que le nom, ou encore, à la dérive des services secrets des Etats occidentaux et de bien d’autres, à la participation active de la diplomatie, des militaires, de policiers, de douaniers, de juges ou d’hommes politiques au trafic international de drogues ; ce sont des schémas de fonctionnement que l’on retrouve dans un à peu près tous les pays du monde ; d’ailleurs, la liste de tous ces responsables, qu’ils soient chefs d’Etat, ministres, généraux, chef des services secrets ou de la police, qui ont été convaincu ou ont été suspectés de trafic de drogues dans ces quarante dernières années, mériteraient d’être réalisées ; une liste si longue que l’on a déjà d’avance, de quoi avoir le tournis.

 

- La prohibition de plus, permet ou a permis, de financer des rebellions, des guerres civiles, le terrorisme international, qu’il soit indépendantiste comme en Corse, au Pays Basque ou en Irlande du Nord, ou qu’il sème la terreur sur la planète au nom de l’islam ou de tout autre fondamentalisme ; en plus, cela permet ou a permis de financer de nombreuses guerres entre nations qui perdurent des années, du moment où l’argent ne manque pas ; la prohibition est devenu le premier facteur d’instabilité sur la planète, et elle s’oppose ainsi à la paix dans le monde et ne garanti pas, bien au contraire, un monde plus sûr à nos enfants.

 

- La prohibition permet le développement et la prospérité du commerce d’armes, qu’il soit légal ou illégal, au point que celui-ci serait bien à la peine sans les revenus illimités du trafic de drogues ; en outre, de favoriser ce commerce à grande échelle et son explosion à tous les pays du monde, mêmes les plus déshérités, avec la vente ou le troc d’armes de toutes sortes et de tout calibre, jusqu’aux plus lourds des matériels de guerres, tels que les avions de chasses, les sous-marins ou les missiles balistiques ; et peut être même du matériel radioactif apte à faire une bombe sale.

 

- La prohibition, c’est aussi une captation parallèle des richesses, une sorte d’impôt mafieux qui drainent les richesses des plus petits vers les poches de quelques grands prédateurs planétaires qui ont toutes raisons de s’accrocher à leur joujou qui leur amène pouvoir politique et financier ;

 

- La prohibition a contribué à la concentration de l’économie, à la dérégulation boursière, puis a accompagné et a été même le modèle de ce que l’on appelle désormais la « mondialisation », qui est une concentration inédite dans l’histoire du monde avec l’apparition de transnationales privées qui veulent dicter leurs lois de la jungle aux Etats, alors qu’ils sont pilotés par une part de plus en plus importante de fonds issus indirectement du trafic de drogues ; au bout du compte cela a constitué un système financier opaque, qui a évolué en fonction de législations ad hoc, pour aboutir aux chambres de compensation du type Clearstream, ou bien aux paradis fiscaux, que l’on maintient en place, vent debout contre les différentes tempêtes médiatiques ou parlementaires, et donc en dépit de tout logique.

 

- La prohibition contribue énormément à la spéculation immobilière, au bétonnage des côtes, ou aux incendies de forêts, qui sont la conséquence directe de la poussée spéculatives dans toutes les zones touristiques, comme l’avait si bien démontré en 1990, Haroun Tazieff ; elle contribue très largement à la production massive de contrefaçons, qui permet à des capitaux qui ne peuvent transiter directement par les banques, de se blanchir dans un commerce qui est à la fois lucratif et bien moins risqué pénalement.

 

- La prohibition favorise le développement de nombreuses sectes, dont les plus dangereuses, comme la Scientologie, qui recrute beaucoup dans le milieu des consommateurs ou anciens consommateurs de drogues, qu’ils considèrent comme des être faibles et manipulables, pour s’en servir comme de nouveaux esclaves modernes ; ou bien ce sont des jeunes maghrébins qui sont dépendants à l’héroïne et qui sont recrutés par des imans, qui leur tendent la main, pour venir en religion, en échange d’arrêter leur consommation de drogues ; ceux-ci sont alors souvent utilisés pour rapporter de l’argent avec leurs anciennes activités délictueuses, mais qui se fait cette fois au nom de Dieu ou ils servent de proie dans le recrutement de nouveaux terroristes.

 

- La prohibition permet de financer en toute discrétion de nombreux attentats ciblés, des assassinats d’opposants, des empoisonnements, accidents ou autre « suicides », sans que cela n’apparaisse jamais dans le budget des Etats ou des services spéciaux.

 

- La prohibition favorise les drogues les plus dangereuses au détriment des drogues plus anodines, avec la diffusion massive d’héroïne ; à cause de cette consommation illégale et de son coût, celle-ci devient vite problématique, ce qui oblige le plus souvent à dealer, à voler, que ce soit ses proches ou dans les magasins, à organiser des cambriolages, ou encore, à se prostituer pour se payer sa consommation journalière ; ainsi se développe une petite criminalité qui se greffe dessus et cette petite délinquance est ressentie directement, de manière si sensible, et à juste titre, dans les cités et autres lieux à forte consommation de drogues ; une petite délinquance qui crée rapidement un sentiment d’insécurité très propice pour répandre des politiques sécuritaires, racistes, et anti-immigrés ; en bref, il s’agit de convaincre l’électeur de voter aveuglément pour tous ceux qui promettent de poursuivre l’investissement dans la répression.

 

- La prohibition est aussi un moyen d’asservissement ; de nombreux réseaux de prostitution ne fonctionnent que par la dépendance des filles à l’héroïne, où cette habitude est imposée de gré ou de force ; puis, il s’agit de pas oublier les conséquences sanitaires du marché clandestin : ces produits ne sont plus ni suivis, ni surveillés, ce qui permet toutes les arnaques sur la qualité et la quantité des drogues proposées, ce qui abouti souvent à des produits soit falsifiés, soit dangereux ; ce qui a comme conséquence directe l’aggravation des problèmes sanitaires et de santé chez un grand nombres de consommateurs et sur leur environnement ; ce qui va à l’opposé des objectifs que la prohibition est censée atteindre.

 

- La prohibition est ainsi responsable du sentiment d’insécurité qui règne dans nos villes et nos banlieues ; des quartiers entiers qui sont devenus avec force propagande des « zones de non-droit », et qui désormais fonctionnent très largement sur cette économie illégale ; ainsi, la prohibition permet d’atténuer les conséquences de la crise économique car elle permet d’assurer des revenus substantiels et rapide, et de détenir de la sorte du pouvoir dans la cité, ce qui renforce les mécanismes pervers de la prohibition ; dans ce système, le cannabis fait surtout office de cache-sexe à ce business souterrain ; notamment en favorisant la diffusion de l’héroïne, notamment par une attitude stupide et démagogique des autorités, qui se focalise principalement sur la répression des fumeurs de joints.

 

- La prohibition permet une remise en cause régulière de la jeunesse, de ses rites et modes de vie ; de sorte qu’elle peut être stigmatisée, suivant son origine sociale et ethnique, comme une bande d’incapables, qui n’est pas capable de se lever tôt, pour faire un travail de merde avec un salaire de misère, alors qu’un seul jour de deal permet de gagner ce qu’un ouvrier récolte en un mois de travail ; de telle sorte qu’il est normal d’assimiler une grande partie de la jeunesse à un groupe de fainéant, de bons à rien ou de drogués ; c’est ce qui autorise les nombreuses tentatives de reprises en main de la jeunesse et par le retour aux bonnes vieilles méthode d’autrefois ; enfin cela participe à une trahison des principes éducatifs, par le rôle de propagande que joue l’école, avec ses aspects négatifs, qui veut que plus ils sont jeunes et plus ils sont (des)-informés des dangers des drogues et plus cela stimulent leur future consommation ; cela aboutit à un enseignement de plus en plus propagandiste, qui trahit la confiance des parents d’élèves qui font encore confiance au système éducatif.

 

- La prohibition aboutit aussi, un peu partout, au non respect de la loi ; avec la transgression systématique des lois prohibitionnistes, la loi a grandement perdu de sa valeur morale, de sorte que de trop nombreuses personnes ne donnent plus qu’une valeur relative à la loi, et ne considère plus les forces de l’ordre, qui ont tendance de plus en plus à se durcir partout, juste comme un ennemi à combattre ; surtout la prohibition a été le champ d’expérimentation de l’abus de loi et du système de loi qui se surajoute à la loi, comme dans un château de carte, où les plus malins se sortent sans dommage de ce maquis juridique, pendant que les autres remplissent les prisons ; depuis, c’est devenu un modèle qui a contribué à l’inflation de loi, telle que les lois qui naissent à l’occasion de chaque fait divers, ou comme c’est devenu le cas, par exemple, avec les lois sur l’immigration, la sécurité ou le terrorisme.

 

- La prohibition, plus spécifiquement aux Etats-Unis, s’est substituée progressivement à la ségrégation raciale, où la communauté noire — ainsi que les hispaniques et les pauvres — est très largement surreprésentée parmi les plus de deux millions de personnes qui remplissent les prisons de ce pays, et dont l’augmentation spectaculaire en vingt ans est la conséquence directe de la prohibition, lorsqu’elle fonctionne à plein régime ; ce qui se fait en général, au détriment de la poursuite de nombreux autres crimes et délits, qui dès lors sont minorés ou ignorés.

 

- La prohibition contribue aussi à la destruction de l’environnement, aux gaspillages d’énergies, aussi bien dans les méthodes de production clandestines, qui saccagent de nombreux espaces boisés et empoisonne ces terres, tout autant que dans la manière de lutter contre les plantations illégales ; comme ce fut le cas avec le Plan Colombie avec ses fumigations à haute altitude, faites à base du glyphosate du Round Up, ce qui crée des ravages considérables dans toutes la jungle, hommes et animaux compris, sauf sur la coca, du moment où les feuilles ont été arrachées immédiatement après l’épandage ; enfin, le défoliant modifie la structure ADN de la plante, ce qui permet aux pieds de coca de repousser plus touffu et bien plus vigoureusement.

 

La prohibition est un désastre sans fin

 

La liste de ses méfaits est longue, bien trop longue, presque sans fin, et chacune de ces conséquences mériteraient un développement circonstancié, qu’une simple citation dans une liste de catastrophes, aussi bien pour l’homme, les animaux que pour la planète, qu’il serait impossible de détailler dans un simple discours. Enfin, tous ceux qui penseraient être épargnés par la prohibition, ont tort de ne pas se croire concernés, car tous les jours, ils subissent une part des nombreuses conséquences négatives énumérées ci-dessus, qui à la longue, leur font renoncer à des droits essentiels, de liberté, d’égalité et démocratie, au nom de la sacro-sainte sécurité. Tout homme sur cette terre est désormais une victime, à de nombreux titres, des conséquences de ce régime prohibitionniste mondialisé. Ce qui en fait un système unique dans l’histoire, sans que jamais l’avis des peuples n’ait été entendus ou consultés, et qui s’est imposé par le sommet des nations, par des conférences internationales, pour redescendre au niveau des nations, et ensuite toucher tous les peuples et tous les individus.

 

La prohibition est un crime contre l’Humanité.

 

Il faut agir sur l’opinion publique

 

Comme le dit le Tao : « Plus il y a de règlement et de prohibition, plus la criminalité augmente et plus le peuple s’appauvrit ». Une réflexion qui date de plus de 2000 ans et qui est plus que jamais d’actualité.

 

La prohibition est une régression de la civilisation, et un retour à des valeurs barbares, où la loi du plus fort s’impose de fait.

 

Enfin, il ne s’agit pas que de critiquer, il faut aussi faire des propositions pour s’en sortir.

 

La loi doit être là pour réguler les choses et non point pour prohiber aveuglement, de sorte que les produits les plus dangereux ne soit pas accessibles aussi facilement que sous la prohibition, mais qu’il le soit néanmoins de manière raisonnable et suivant des critères qui dépendent des caractéristiques intrinsèques de chaque catégorie de produits. Surtout, il faut arrêter avec le trop de loi, qui étouffe les plus faibles et arrangent les affaires des plus aisés. La loi doit être simple, tolérante et comprise par tout le monde.

 

En tant que société évoluée, ou qui se veut telle, nous devons gérer nos usages des drogues par la seule régulation du marché, pour protéger les plus faibles et qui est la seule manière de se prémunir de ses éventuels méfaits, alors que les interdire nous amènent directement vers des régimes totalitaires qui n’auront rien à envier avec les régimes fascistes qui ont existé en Europe dans les années trente.

 

La prohibition est d’essence totalitaire.

 

Il nous faut le dire et le répéter, l’expliquer régulièrement autour de nous, pour faire changer en profondeur l’opinion publique, mais le jour où cette opinion publique sera derrière nous, avec raison, nous aurons alors gagné, et la prohibition n’aura plus qu’à s’effondrer.

 

Evidemment, celui qui m’a posé la question, un peu par provocation, ne pouvait se rendre compte — on fait tout pour le lui cacher — que combattre la prohibition est une nécessité vitale pour l’avenir démocratique de la planète. Dans le cas contraire, ne rien faire nous plongera directement dans un monde totalitaire qui s’avance jour après jour et en comparaison duquel le Big Brother de George Orwell ne sera plus qu’une agréable fantaisie.

 

Alain

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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La “guerre à la drogue” n’est plus !

 

communiqué n°16

 

virage à 180° de l’administration américaine

 

Publié le 3 juin 2009

 

Nous sommes en 2009, en France. Et pourtant, plusieurs nouvelles s’entrechoquent sans que nulle part l’information soit analysée et publiée. Ce black-out médiatique est intolérable.

Comme par exemple, la « guerre à la drogue » menée par les Etats-Unis sur son territoire n’est plus. Le faire-part de décès, prononcé par le Drug Czar Gil Kerlikowske, ancien chef de la Police de Seattle nommé à la tête de l’agence de lutte anti-drogue il y a deux mois est sans appel : « Peu importe comment vous expliquez aux gens qu’il s’agit d’une “guerre contre la drogue” ou une “guerre contre un produit”, les gens voient une guerre comme une guerre contre eux. Nous ne sommes pas en guerre contre les gens de ce pays. »

 

Selon les analystes, « nous allons voir des changements significatifs, certains programmes “de la guerre à la drogue” dont l’échec est patent seront abandonnés, davantage de moyens seront consacrés aux traitements, l’accent ne sera plus mis sur l’incarcération ». Déjà, on savait que l’administration Obama ne tolérerait plus les raids des agents fédéraux dans les 13 états qui autorisent les dispensaires délivrant le cannabis thérapeutique.

 

Pour la tête de liste Cannabis Sans Frontières (alternative écologique), Farid Ghehiouèche : « à la veille des commémorations du débarquement, cette nouvelle devrait avoir l’effet d’une bombe, car l’Elysée va devoir faire un rapide effort d’adaptation, au risque de paraître davantage ridicule ». La France qui présidait l’Union européenne fin 2008 a fait adopter le plan d’action anti-drogue de l’UE en proposant d’instituer une « Alliance européenne sur les drogues » qui devrait voir le jour fin juin. Il y aura certainement de bonnes raisons pour que cette énième usine à gaz soit morte-née...

 

Sur un autre registre, mais tout autant mortel pour les esprits étriqués qui voient le mal partout, une étude terrasse les arguties des adeptes de la scientologie ou les leçons (mensongères) d’un Pr Constentin maintenant déguisé en Dr Maboul : « Les chercheurs [d’un Centre de Psychiatrie de Rockland à Orangeburg, dans l’Etat de New York] ont constaté que 3 des 5 patients qui souffraient d’une schizophrénie sévère, chronique et qui étaient réfractaires aux traitements, décrivaient une amélioration par l’usage de cannabis (…) Il n’a été observé aucun effet indésirable. Il aura fallu huit semaines de traitement pour qu’un des patients note une amélioration, alors que les autres ont réagi dans un délai plus court(…) Cette amélioration constitue une réduction des symptômes psychotiques principaux sur 3 des 4 patients, et pas seulement un effet calmant général. »

 

Loin des clichés faciles de la « guerre au cannabis » des plans gouvernementaux conduits par Etienne Appaire, Président de la MILDT, cette étude contrebalance ses messages ineptes et alarmistes.

 

Dans le même ordre d’idée le bulletin de l’Association Internationale pour le Cannabis Médical publiait une étude tendant à prouver l’action anti-cancéreuse bénéfique du THC, ouvrant des portes pour traiter d’autres pathologies comme la maladie d’Alzeihmer et de Parkinson.

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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Le boycott de Cannabis sans frontières

 

Tribune

 

Publié le 3 juin 2009

 

Pour le centenaire du traité de Shangaï inaugurant la Prohibition, les Etats-Unis annoncent la fin des 40 ans de la "guerre aux drogues". La même semaine, l’Allemagne légalise la distribution contrôlée d’héroïne.

 

Pendant ce temps, en France, la droite mène sa campagne en annonçant la guerre ouverte à la jeunesse et aux cités – avec les nouvelles "brigades scolaires", des "opérations coups de poings" et d’autres amusements.

 

Pour les élections européennes en Ile de France, une nouveauté : l’apparition d’une liste anti-prohibitionniste, Cannabis sans frontières. Les médias boycottent celle-ci méthodiquement...

 

La campagne Cannabis sans frontières aux élections européennes de 2009 a été lancée le 9 mai, lors du rassemblement de la Marche mondiale du cannabis, à la Bastille. Ce jour là, il y avait pas mal de journalistes – de l’AFP, TV5, France Info, RFI... Et, malgré la pluie, quelques centaines de participants. Pourtant, l’AFP annonçait en titre de dépêche l’annulation du rassemblement "faute de participants". Paradoxalement, un film réalisé par la journaliste de la même AFP rendait compte en détail de ce rassemblement et des points de vues des participants.

 

Quelques jours plus tard Rue 89 publiait un article annonçant le démarrage "tardif" de la campagne Cannabis sans frontières, dont Jean-Pierre Galland, du CIRC, ne faisait pas encore partie. [1]

 

La veille du dépôt officiel de la liste, le 22 mai, Cannabis sans frontières avait droit à une brève intervention en direct sur RMC à 6h20 du matin, pour commenter les arrestations d’enfants à l’école.

 

En plus de trois semaines maintenant, c’est tout. Hormis un reportage de Street reporter, et la reprise d’un communiqué filmé sur le site de la Télé libre.

 

C’est peu. Pendant ce temps, l’équipe de campagne de Cannabis sans frontières se déchaîne sur le net.

 

Un site cannabissansfrontieres.org héberge "Télé cannabis sans frontières" où, depuis une semaine sont diffusées des émissions en direct, dont un journal de 20 heures, "le Nouveau 20 heures"...

 

Tous les jours deux à quatre heures de programme sont diffusées et enregistrées, retrouvables dans les archives, consultables même quand on a raté l’heure du direct.

 

Mais plus important encore, "une profession de foi", un programme en douze points a été établi pour la campagne Cannabis sans frontières – abordant l’ensemble de la question des drogues, "sans frontières". Celui-ci est affiché sur de plus en plus de panneaux électoraux de Paris et des environs. Bénéficiaire au tirage au sort du panneau n°3, bien en vue devant la plupart des bureaux de vote. Ce panneau sur la voie publique est ainsi devenu le seul média grâce auquel les gens découvrent le discours de Cannabis sans frontières – hormis les internautes qui se connectent sur cannabissansfrontieres.org.

 

Pendant ce temps-là, le gouvernement fait campagne pour plus de police contre les jeunes. Le ministre de l’Éducation parle de "brigades mobiles" – "la brigade scolaire". Quant au Président, [2] il en appelle à la multiplication d’opérations "coup de poing", et au "renfort pédagogique" que les policiers devraient apporter aux enseignants et aux chefs d’établissements...

 

Surtout, ce sinistre individu osait dénoncer ces gens "qui n’ont jamais travaillé de leur vie et qui pilotent de grosses voitures"… Cannabis sans frontières demande si le Président voudrait que la police s’attaque aux enfants riches des beaux quartiers ? Maître Sarkozy affirme pour conclure que "la délinquance ne procède que très rarement de la souffrance sociale" ! Ce ne serait que "l’attrait de l’argent facile"… Voulait-il dénoncer ses amis et les clients du prospère cabinet d’avocat dont il tire toujours bénéfice ?

 

En France, la campagne à droite est ainsi annoncée comme un programme de guerre à la jeunesse. Au même moment, aux États-Unis, Gil Kerlikowske, le nouveau "tsar des drogues" nommé par Barack Obama il y a deux mois, confirme les engagements de campagne du président américain. Et annonce l’abandon de la guerre aux drogues ! Après 40 ans ! – Rappelons que celle-ci aura été lancée par… Nixon, en 1969…

 

Reprenant les termes de Barack Obama, Kerlikowske explique qu’on ne peut faire la guerre "contre les gens du pays"… À l’exact inverse du programme sarkozyste…

 

En Allemagne, la semaine dernière, le Parlement votait à une majorité de 349 députés (198 contre), la distribution contrôlée d’héroïne pour les toxicomanes.

 

En France, de ces diverses révolutions, les médias oublient de se faire l’écho. C’est dommage.

 

De son côté, Cannabis sans frontières peut se poser la question de la validité du contrat constitutionnel dans une situation où les électeurs vont être amenés à voter sans que les divers choix leur aient été présentés.

 

Surtout, on peut se désoler d’une politique aussi délirante, que la France souhaiterait voir adoptée par l’Europe sous le doux nom d’"Alliance européenne sur les drogues", et de la quasi absence d’opposition qu’elle suscite...

 

En somme, le cyber-journalisme aura sauvé l’honneur, avec les trois articles consacrés à la campagne Cannabis sans frontières, sur Rue 89, la Télé libre et Street reporter, plus une intervention de Télé-liberté – particulièrement efficace pour avoir mis en œuvre "Télé-cannabis sans frontières".

 

On découvre à cette occasion une utilisation plutôt novatrice du direct, avec en particulier le Nouveau 20 heures, destiné à durer par-delà la campagne, où tous les jours les questions les plus graves sont abordées en longueur – et librement.

 

Le gag du jour : comment Farid Ghehiouèche, tête de liste de Cannabis sans frontières, reçu exceptionnellement sur le plateau de Cap24 animé par Patrice Karmouze, a pu filmer en direct la télé en direct...

 

Si l’on s’amuse, on peut néanmoins regretter que face à l’anesthésie générale proposée par la presse institutionnelle, le cyber-journalisme dans son ensemble n’ait pas apporté une autre note.

 

Ce qui est évident, c’est qu’une campagne de deux semaines facilite grandement le contrôle quasi complet des esprits en une ou deux initiatives plus ou moins tapageuses – même sans le renfort d’un spectaculaire accident d’avion. Pour que les informations circulent, même à l’âge instantané de la cyber-presse, il faut un minimum de temps. Le temps de prendre conscience des enjeux.

 

Michel Sitbon

 

[1] Depuis Jean-Pierre a rejoint la liste Cannabis sans frontières – et contribué à sa profession de foi.

 

[2] Lors d’une réunion le 28 mai à l’Élysée, devant les "acteurs de la sécurité de la chaîne pénale et de l’éducation nationale".

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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Mobilisation générale du peuple de l’herbe

 

Publié le 4 juin 2009

 

Cet appel s’adresse aux amis d’une plante extraordinaire, le cannabis indica...

 

Si vous êtes partisanes de la feuille verte libanaise, adorateurs de l’herbe jamaïcaine, ou simplement solidaires des usagers en proie à la répression, venez nous filer un coup de main.

 

Vous habitez l’ile-de-France... à Paris. Soutenez activement Cannabis Sans Frontières (alternative écologique).

 

Nous avons encore quelques milliers d’affiches à coller sur quelques centaines de panneaux électoraux.

 

Les panneaux N°3 vides, c’est moche !

 

Aidez-nous à les recouvrir de cette affiche historique, avec le mode d’emploi de la campagne, et notre profession de foi et ses 12 propositions... Pas mal la garniture.

 

De même, nous tentons de distribuer quelques milliers de bulletins de vote dans les mairies.

 

Contactez nous : 06 148 156 79 ou 09 52 73 81 53

 

Source : Cannabis Sans Frontières

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:P:-P

salut a tous' date='

 

j'ai u une réponse de farid:

 

Allo, allo,

 

Donc contacte nous pour fixer le rencard : 09 52 73 81 53 . 06*********A bientôt,FARId CSF FREE 2009 a écrit :>

 

Bonjour Henry,>

Merci pour ta sollicitation. Mais va falloir accéléré, car samedi soir >

la campagne est officiellement close.>

Donc contacte nous pour fixer le rencard : 09 52 73 81 53 . 06********

a TRES BIENTOT,> FARId>

 

Quelqu'un pourrait appeler pour fixer un rdv avant samedi soir, car moi je pourrais pas appeler.

 

j'ai pas mis le numéro de portable car sur un forum sa craint je pense

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il faut donner un max de voix a europe ecologie.

cannabis sans frontière n'aura que peut de voix vu leur campagne enfin bref c'est mon avis.

mais mieu vaut voté pour europe ecologie qui est pour la depenalisation du cannabis et qui plus est mene une meilleur campagne et est plus connu.

 

maintenant a vous de voir.

 

mais pourquoi donner des voix a cannabis sans frontière qui seron nul car peut sufisante alors que beaucoups plus de gens voteron "EUROPE ECOLOGIE" voila

 

rappel que chaqu'un est libre de sa pensser surtout pour des election.

 

a vous de bien réfléchire et de faire le choix que vous pensser etre le mieu

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Interview de « Cannabis Sans Frontières »

Bonjour,

 

Suite aux propos de Pfff, je me suis permis d'appeller Cannabis Sans Frontières pour leur demander une interview par téléphone.

 

Voilà ce qu'il en est ressorti :

 

 

Le but principal de Cannabis Sans Frontières est d'ouvrir le débat concernant les drogues en règle générale.

En effet, ce débat a, depuis trop longtemps, été esquivé par les politiques.

La situtation des politiques est, à ce niveau là, une situation hypocrite par rapport au nombre de consommateurs (on relate environ 1,2 million d'usagers réguliers de cannabis en 2007 selon l'OFDT...).

 

Cannabis Sans Frontières veut rassembler les anti prohibitionnistes, et ce afin de montrer qu'on existe (ici, le « on » détermine les consommateurs de drogues).

 

Par rapport à la politique européenne, Farid (tête de liste de « Cannabis Sans Frontières ») rappelle que, en 2004, le parlement européen a voté une proposition sur les différents axes de politiques de drogues (Rapport Catania). Malheureusement, cette proposition n'a jamais été appliquée...

 

Toujours en matière de politique européenne, Cannabis Sans Frontières veut représenter les consommateurs de drogues au parlement européen, et ce afin que enfin ils soient entendus.

 

A la question « pourquoi se focaliser sur les drogues », la réponse de Farid est que le cannabis représente un symbole de liberté, de démocratie...

 

(Vous retrouverez les 12 propositions de Cannabis Sans Frontières ici )

 

Alain (candidat n°15) délare que la prohibition est un problème majeur dans notre société, et ce parce que la prohibition a entraîné des problèmes de mafias, de blanchiement d'argent lié à ces mafias...

 

Justin (candidat n°7) dit avoir choisi de se porter candidat à la liste « cannabis sans frontières » parcqu'il se sentait concerné par le potentiel thérapeutique de cette plante. En effet, il utilise le cannabis pour se soigner...

Toujours selon Justin, on ne pousse pas assez les recherches sur les plantes interdites.

Son but en étant candidat à CSF est de faire avancer les choses concernant le cannabis thérapeutique.

A la question « es tu pour une dépennalisation, ou légalisation », Justin déclare être pour une légalisation de l'usage thérapeutique et récréatif. Concernant l'usage récréatif, il déclare qu'il ne comprends pas pourquoi certaine plantes sont autorisées et d'autres non.

 

A 24 h de la fin de campagne, Farid dit être confiant, et explique qu'il a eu de bons échos concernant cette campagne

 

Pour conclure, Fardi rappelle que cette campagne est une campagne participative (il faut télécharger les bulletins de vote, disponibles ici, et appelle tous les citoyens à voter le 7 juin ! Et rappelle aussi de venir le 18 juin pour l'appel du 18joint (plus d'infos sur le 18 joint ici) !

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Salut Saturnin, bravo pour les infos et cette interview intéressante et rondement menée (en effet il se trouve que les autres interview de journalistes n'abordent pas les points que tu as voulu discuter).

 

Autre chose, pour tous les franciliens désireux de voter pour cannabis sans frontière, il semble que les bureaux de vote de la ville de Paris seront pourvus de bulletins cannabis sans frontière, mais en banlieue par contre, il va falloir venir avec le bulletin imprimé car il aura été malheureusement impossible de se rendre dans toutes les mairies pour déposer les bulletins.

 

Derniers jours de mobilisation pour la vote de dimanche, et la fête du 18 juin. Encore un dernier effort, imprimez et faites tourner les bulletins autour de vous.

 

Et dimanche, on fait peter les urnes. :)

 

 

a++

J

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