Plantes indica ?????


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Salut,

 

Je commence par vous dire que d’un point de vue botanique une seule espèce est reconnue scientifiquement: Cannabis sativa (sativa signifiant cultivé) , décrite par Linné en 1753. Ce dernier avait également décrit une espèce indica (en provenant de l'Inde) mais si on se tient strictement à la définition biologique de l'espèce [une espèce est l'ensemble de populations interfécondes, isolées du point de vue reproductif d'autres ensembles équivalents], seule la variété sativa est réelle.

Il ne faut pas oublier que le terme indica, à l’origine désigne du Cannabis qui vient d’Inde (cannabis indica lam.), définit par Lamark, mais ses recherches se sont surtout portées sur le Nord-Ouest de l’Inde (il faut rapeler aussi que l’Empire Colonial des Indes Britaniques était plus grand que l’actuelle Union Indienne), où les variétés sont plus semblables à celles de l’Indu Kush qu’à la majorité des indiennes. On s’apperçoit vite que l’Indian Mumbaï Mitai, variété traditionelle indienne est une pure « sativa » .

C’est les recherches de Lamark, superficielles (mais on ne peut pas lui en vouloir, il n’était pas spécialiste du Cannabis, et les connaissances évoluent constament) qui ont posé les bases des connaissances sur les connaissances sur le cannabis : deux styles différents : indica (identifié par Lamark) et sativa (identifié par Linné).

 

 

Pour vous Quivala et Rolin_Julin, qu'est-ce qui différencie une indica d'une sativa ?

 

La forme de la plante ? Petite et trapue pour les indica et grande et fine pour les sativa ?

 

Non.

Et question production et structure en floraison c’est toujours faux. La Bambata (100% sativa comme l’affirme Kérala, son créateur) a une grosse production, rivalisante avec presque tout les hybrides sur le marché.

Il semble y avoir une confusion quand on parle d’indica, cela peut vouloir désigner des variétés à Hashish, ou plus exactement, des variétés utilisées pour faire du Hash, et donc cultivés par des populations consommatrices de résine. Mais ça ne veut pas forcément dire que les têtes sont moins compactes et que les trichomes sont localisés sur les petites feuilles (comme le terme indica le désigne).

 

La largeur des feuilles ? Large pour les indica et fine pour les sativa ?

 

Prenez de l’Afghane (qui est en théorie de « l’indica », quoique ça dépende des régions…), ses feuilles sont très fines ? Pas mal de variétés ont des feuilles beaucoup plus fines en flo qu’en croissance (j’ai dans la tête l’exemple de la Santa Maria et la Bambata).

 

L’effet ? sédatif pour l’indica et énergisant pour la sativa ?

 

C’est encore faux, les deux peuvent avoir cet effet. Prenez par exemple la White Russian pour se recentrer sur les hybrides, elle est à dominante indica et réputée pour être une des plus sédative au monde. Prenez le clone de Front One (GS Suisse), il a un high exeptionel et un effet psyché.

Et les exemples sont nombreux.

 

La durée de la flo ? Courte pour les indica et longue pour les sativa ?

 

Certaines landraces indica sont à plus de 100 jours de flo (cf un post de Mayhem, spécialiste en variétés du Pakistan, Afghanistan, que je ne retrouve plus).

 

Et rudéralis, vous en faite quoi ?

 

D’après des recherches récentes, ce qu’on appelle sativa sont les variétés textiles européennes et les indica sont toutes les variétés psychoactives, les rudéralis seraient les variétés à autofloraison. On voit bien ici les limites d’un tel résonement : toutes ces variétés contiennent les mêmes molécules psychoactives, seules les concentrations changent, à partir de là toutes les variétés sont psychoactives.

 

 

PS : vous allez peut-être dire que je titille, mais il suffit d’un contre exemple pour démonter une règle. Et là les contre exemple sont légion.

La distinction sativa, indica c’est du bidon.

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salut marcotte

 

ok d'ac

 

je comprend mieu maintenant quand tu disais que c'etait une technique commercial

 

technique commercial peut etre mais elle arrange tous le monde car meme si c pas vrai qu'une est indica et l'autre est sativa se sont deux plante qui sont au moin differentes par la forme et ces termes nous permettent de les differencier

 

indica:petite et trapue,fleurs qui poussent autour du tronc

 

sativa:assez grande,beaucoup de ramification et fleurs qui poussent sur les branche

 

je pensais quand meme que les "indica " te donnaient un bon stone,c pour ca que j'essaie d'en faire pousser

 

bon ben merci pour ce complement d'info

 

a+

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:-( me sens pas bien moi ...:-(

 

 

:-? !!Respect "Marcotte" .. ben je rêve en effet .. bon pas tant pour ta leçon de botanique !!

Je te remercie .. et je n'ai jamais douté que chaque espèce provienne de la même souche génétique ..

Je m'arrêtais au stade de la variété ( sous-espèce ) qui pour tous constitue ( en général) une référence.

________________________________________________________________________________________

indica:petite et trapue,fleurs qui poussent autour du tronc

 

sativa:assez grande,beaucoup de ramification et fleurs qui poussent sur les branches

________________________________________________________________________________________

 

Et là merci encore .. j'ai appris plein de trucs... y a plein d'exceptions ..(qui confirment la règle ???) donc chapeau bas,;-) je retire ce que j'ai dit ..

 

Marcotte est un cultivateur expérimenté chez cannaweed ... c'est très sérieux !!

 

J'espère que tu t'es pas emballé hein ???? :-D

 

ok je sors.....

 

"elle est trop bonne mon indi..sati....????? ma beuh koi.. c'est moi qui la fait"

:-)

 

@+

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Salut,

 

C'est un problème de vocabulaire, c'est mieux d'être plus précis.

 

PS: je n'ai pas fait pousser toutes les variétés dont je parle, rassure-toi. L'indienne me tente beaucoup.

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Pour vous Quivala et Rolin_Julin' date=' qu'est-ce qui différencie une indica d'une sativa ?

 

La forme de la plante ? Petite et trapue pour les indica et grande et fine pour les sativa ?

 

La largeur des feuilles ? Large pour les indica et fine pour les sativa ?

 

L’effet ? sédatif pour l’indica et énergisant pour la sativa ?

 

La durée de la flo ? Courte pour les indica et longue pour les sativa ?

 

La distinction sativa, indica c’est du bidon.

[/quote']

 

 

Bien ... Joli cours de botannique cannabique...

 

Voilà tout ce qui differencie les indicas des sativas, tu as tout résumé...

 

J'ajouterai, compte tenu de ma propre experience, que le debut de période vegetative pour les indicas est plus fragile, difficile, sensible, que pour les sativas....

 

Après que tu fasses le beau en allant chercher les exceptions qui confirment la règle (tu appelles ça des contre exemples) ne changent rien aux constantes que l'on retrouve dans 90% des cas, et qui differencient NETTEMENT l'une de l'autre...

 

Rien de bidon ici, permet moi de ne pas être d'accord avec ta certitude affichée...

 

Edit :

https://www.cannaweed.com/guides/257-differences-entre-indica-sativa.html

 

Je trouve que l'on retrouve ces "propriétés" d'une manière trop flagrante, qu'il est inévitable de differencier les deux 'types'.

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Salut quivala,

 

 

Il est bien beau ton lien, mais ce tuto n'est pas exact d'un point de vue botanique. Mais ce n'est pas son but, et c'est fait pour quelqu'un qui n'y connait rien.

 

Je serais curieux de demander son avis à Moricio, c'est celui qui s'y connait le mieux en génétique ici il me semble, les autres ont deserté le forum. Domage que tu ne les ai pas connu.

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salut !

 

+1 marcotte en effet .

 

bon a ce niveau la on est proche de la masturbation cérébrale , mais il est tout de meme important de casser les certitudes a ce niveau , sa permet d'expliquer pas mal de cas particulier .

 

pour ma part , parler d'indica et sativa ne me dérange pas le moin du monde , seulement il est vrai que l'on arrive souvent a des soucis de classification quand on doit ranger un nombre important de variétés d'un coté ou de l'autre . des que l'on parle d'hybride la question est encore plus complexe .

 

A+

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Hello

 

Ben que ce soit +1 ou + 10, personne ne m'enlevera de l'esprit que sativa et indica sont globalement trés differentes, par la taille, la forme des folioles, l'apparance quoi ! puis par la durée de flo, le gôut, et l'effet...

 

A part ces toutes petites differences^^, que vous me disiez qu'il s'agit de la même plante d'un point de vue botanique, ne me gêne pas...

C'est ici qu'est la masturbation cérébrale, et je ne suis pas adepte à ce propos...

 

++

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Salut,

 

Je suis un cultivateur novice mais il me semble que tout le monde a raison, d'un certain point de vue.

Pparler d'indica ou de sativa en tant qu'espèces de cannabis, c'est un peu comme parler de noirs ou de blancs comme races humaines. Ca n'a pas de sens sur le plan génétique (par exemple les aborigènes d'Australie et les africains sont noirs, et pourtant très éloignés génétiquement), mais ça garde tout son sens dans le langage courant pour différentier des types physiques très marqués.

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Hello

 

Pour rebondir à ce sujet, savez-vous la cause de cette difference au niveau de l'effet ? (trés nette, cette difference à mon avis)

à moins que je ne sois tombé sur des ind... euh cannabis trés stonnant ou sur des sat...euh cannabis trés speedant... lol

 

++

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salut

 

j'ai peut etre une reponse tirer d'un livre "jardin d'interieur"

 

"le cannabis sativa"

 

"il est tres apprecié des personnes recherchant un effets plus "high" que "stone",c a dire plus exitant,plus euphorisant et plus tonique que decontractant,voire assoupissant.

cela s'explique par une presence tres importante de THC et assez faible de CBN qui sont deux des principaux principes actifs du cannabis"

 

"le cannabis indica"

 

"cette varieté serait plus "stone" que le "cannabis sativa" en raisonde la presence importante de CBN,equivalente et parfois superieure a celle de THC"

 

voila c tous ce que je peut dire mais .... est ce vrai?

 

si quelqu'un peut developer encore plus......

 

ciao a+

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Salut,

 

La différence entre les effets est due aux différentes concentrations en canabinoïdes, c'est logique.

 

Les principaux cannabinoïdes sont CDN, CDB, THC et THCV.

 

Il y a aussi le THCV qui est beaucoup plus important dans certaines variétés africaines, c'est pour ça que l'effet est très particulier.

 

https://membres.lycos.fr/nattyspliff/spliff/spliffcanna.htm

 

je vous fait un petit copier-coller d'un post de Volcanik sur Canna-Tech, sur la pharmacologie du cannabis :

 

"2.0 Pharmacologie clinique

2.1 Pharmacodynamique

Cette section décrit principalement les effets aigus de la marihuana, alors que la section 4 portera sur les avantages thérapeutiques possibles et la section 8 sur les risques d’effets nocifs relatifs à l’usage chronique.

La documentation sur les effets pharmacologiques de la marihuana est diverse et de nombreuses études antérieures indiquant qu’il s’agit d’une drogue très dangereuse ont été réfutées ou se sont avérées fallacieuses (39). Le rapport de l’IOM a tenté de placer cette question dans un contexte équilibré (40): « La marihuana n’est pas une substance entièrement bénigne. Toutefois, sauf pour les dangers associés à la fumée, les effets nocifs de la marihuana sont de l’ordre de ceux qui sont tolérés pour d’autres médicaments. »

En majeure partie, l’information pharmacodynamique sur la marihuana chez les humains se rapporte aux effets du principal constituant, le THC. Le CBD ne semble pas avoir de psychoactivité et son principal effet semble être une interférence avec le métabolisme de la drogue dans le foie, y compris le métabolisme du THC, par inhibition des enzymes cytochrome P450. Toutefois, chez le rat, le CBD a un effet anticonvulsant, entre la phénytoïne et l’éthosuximide (41). Le CBN, alors que faiblement actif dans le cerveau comparativement au THC, semble avoir une activité dans des cellules immunitaires isolées (42).

Le THC a des effets complexes sur le système nerveux central, dont l’activité sympathomimétique centrale. Des récepteurs de cannabinoïdes ont été découverts dans le tissu nerveux et la recherche sur leur rôle physiologique peut conduire à une meilleure compréhension du mécanisme d’activité du THC et des autres cannabinoïdes(43). Deux types de récepteurs de cannabinoïdes, CB1 et CB2, ont été identifiés. Le CB1, le plus abondant, est présent dans le cerveau dans diverses régions incluant celles impliquées dans l’activité motrice et le contrôle postural (noyaux gris centraux, cervelet), la mémoire et la cognition (cortex cérébral et hippocampe) l’émotion (amygdala et hipocampe) et la perception sensorielle (thalamus) (44). La substance endogène l’anandamide (arachidonoyl-éthanolamine) semble être l’agoniste pour le récepteur CB1 et se trouve avec celui-ci dans les membranes neuronales. Un deuxième agoniste endogène, le 2-arachidonoyl-glycerol (2-AG), a une puissance inférieure, mais est plus abondant (45). Toutefois, la recherche plus récente indique que le 2-AG, mais non l’anandamide, serait le ligand naturel pour les récepteurs CB1 et CB2.

Ces deux récepteurs sont principalement des récepteurs pour le 2-AG, la preuve indiquant que le 2-AG est une molécule physiologiquement essentielle (46,47). Le deuxième récepteur de cannabinoïdes, CB2 , est le plus abondant dans les macrophages de la rate et les cellules du système immunitaire (48). Le CBN montre une grande affinité pour ce récepteur, qui peut être pertinente quant aux effets de la marihuana sur le système immunitaire (49).

Bien qu’il ne soit pas lui-même impliqué dans la communication interneuronale, ce système, pour lequel le THC est un agoniste partiel, semble moduler l’excitabilité et la faculté de réponse des neurones par des interactions avec l’AMP cyclique dans le système de communication post-récepteur intracellulaire. Cela se produit dans plusieurs types de neurones, dont les voies cholinergique, noradrénergique, dopaminergique et sérotoninergique (50). Le mécanisme d’action et la fonction physiologique de ce système de cannabinoïdes endogènes exigent plus de recherche.

Le tableau suivant, adapté du rapport de la BMA (51) indique certains des effets du cannabis.

Plusieurs des effets sont biphasiques, par exemple, une activité accrue avec des doses aiguës ou faibles, diminution de l’activité avec des doses plus fortes ou usage chronique. Les effets diffèrent grandement selon les personnes et peuvent être accrus chez les patients gravement malades ou plus âgés.

 

[center:648551dd5a]Tableau 1 : Certaines actions pharmacologiques du Cannabis chez l’homme.[/center:648551dd5a]

[center:648551dd5a][/center:648551dd5a]

 

La plupart des revues récentes (52, 53, 54, 55) séparent les effets de la fumée et les effets nocifs éventuels du cannabis par d’autres voies, bien que certaines des conséquences éventuelles de la fumée soient extrapolées à partir de la fumée du tabac. Il est également difficile de différencier les effets de produits de « cannabis » très variables de ceux dérivés de matériel végétal ou du THC synthétique (Marinol®). Il est certain que la plupart des résultats quantitatifs chez les humains ont été obtenus avec le THC et non les autres cannabinoïdes.

Les effets aigus de la marihuana fumée entraînent l’euphorie presque immédiate (le «high» de la marihuana), suivis d’effets cardiovasculaires, bronchopulmonaires, oculaires, psychologiques et psychomoteurs. Les effets maxima du «high» se produisent 15 minutes après avoir fumé ou plus tôt et les effets psychologiques atteignent un plateau qui peut durer plusieurs heures. Toutefois, la première fois, certaines personnes éprouvent de la dysphorie et de l’anxiété. Les effets sur le système cardiovasculaire (tachycardie etc.) diminuent beaucoup plus rapidement à mesure que le THC est distribué dans le système circulatoire. On a noté que l’accélération du rythme cardiaque est le plus consistant des effets physiologiques de la marihuana (56, 57).

La différence immédiate majeure de l’effet de la fumée comparativement à l’administration orale est un effet bronchodilatateur atteignant rapidement un sommet à 15- 20 minutes et persistant 20 minutes après avoir fumé (58). On a également noté que l’irritation des yeux accompagnée de rougeur coïncidait avec la concentration plasmatique de THC (59) . Cette pointe rapide et la brève durée de l’activité contraste avec l’administration orale. Le THC (dronabinol, Marinol® ) a un début d’action d’approximativement 0,5 à 1 heure et un effet de pointe survenant entre 2 à 4 heures après l’administration. La durée de l’action des effets psychoactifs est de 4 à 6 heures, mais l’effet stimulant l’appétit peut continuer pendant 24 heures ou plus après l’administration (60).

Les effets psychoactifs à court terme de la fumée de marihuana comprennent l’euphorie, la relaxation, la distorsion du temps, la perception d’expériences sensorielles accrues (par exemple la musique) et une perte des inhibitions qui peut déclencher le rire (61). Cette période est suivie d’une période de dépression (62). Bien qu’il y ait une certaine inconsistance dans les rapports sur les effets aigus sur la mémoire et les habiletés motrices qui peut être due à l’expérience du sujet (63,64,65), la plupart des études indiquent que l’usage de la marihuana est associé à une fonction entravée d’une variété de tâches cognitives et de la mémoire à court terme (66,67,68,69). Une préoccupation majeure soulevée par un tel effet aigu est la difficulté de conduire ou d’utiliser de la machinerie complexe (70,71,72). On signale des habiletés réduites sur des simulateurs de vol par des pilotes expérimentés 24 heures après avoir fumé une cigarette de marihuana (73). Les niveaux de THC dans le plasma atteints après avoir fumé semblent

avoir un effet dépendant de la dose et de la concentration sur les tâches cognitives (74) .

2.2 Pharmacocinétique

Cette section se limitera à la pharmacocinétique humaine, principalement pour le cannabis fumé, mais présentera certaines comparaisons avec le THC par voie orale, notamment le dronabinol (Marinol® ).

2.2.1 Absorption:

2.2.1.1 Cannabis fumé:

L’estimation de la dose administrée en fumant est une importante variable de l’évaluation de l’absorption des cannabinoïdes (principalement le THC) chez les humains. La source du matériel végétal et la composition de la cigarette ainsi que l’efficience de la façon de fumer du sujet sont d’autres facteurs non contrôlés. Tel qu’indiqué dans la section sur la chimie, il pourrait être raisonnable d’estimer à environ 10 % (entre 3 à 30 %) la moyenne du THC présent dans la marihuana en circulation au Canada.

En ce qui concerne les techniques pour fumer, un groupe de recherche a constaté qu’« il est incroyable de voir la variété de techniques que les fumeurs de marihuana emploient pour fumer leur cigarette” (75). Il semble que les gros fumeurs de marihuana peuvent augmenter la quantité absorbée et que c’est attribué à une technique plus efficiente pour fumer (76).

Le tableau 2 présente une partie de la variation constatée par divers chercheurs qui ont étudié les quantités perdues en fumant, 69 % étant considéré comme le maximum disponible pour l’absorption via la fumée principale d’une machine à fumer.

 

[center:648551dd5a]Tableau 2 : Estimations du pourcentage du débit de THC en fumant[/center:648551dd5a]

[center:648551dd5a][/center:648551dd5a]

[center:648551dd5a]*Pourcentage le plus élevé d’une seule bouffée par une machine à fumer (78)[/center:648551dd5a]

 

Toutefois, jusqu’à la moitié de la drogue active de la cigarette peut se perdre par la pyrolyse. Dans une expérience dans laquelle des cigarettes contenant environ 19 mg de THC étaient fumées, on a signalé qu’une moyenne de 82 % du THC de la cigarette de marihuana n’apparaissait pas dans la circulation générale. Une moyenne de 6 mg (31 %) était retenue dans les mégots, et il y avait d’autres pertes dues à la pyrolyse et à la fumée secondaire en fumant(79, 80). Toutefois, lorsque le mégot était fumé, on a estimé que 50 % de la dose totale de THC est distribuée (81). Lors d’expériences avec une machine à fumer, 16 à 19 % du THC s’est retrouvé dans la fumée principale, mais lorsque la cigarette était fumée en une seule bouffée, en évitant la fumée secondaire, 60 % du THC se retrouvait dans la fumée principale; ainsi, environ 30 % du THC semble détruit par la pyrolyse (82). Le groupe du NIDA (83) résume que 20 à 37 % du THC est distribué dans la fumée principale, la destruction pyrolytique étant de 23 à 30 % et la perte dans la fumée secondaire étant de 40 à 50 % de la dose. On en sait moins sur le sort du CBD et du CBN fumé, mais il semble que les résultats (84) s’apparentent à ceux du THC, sauf que les niveaux de CBN dans le plasma semblent deux fois plus variables que pour les autres cannabinoïdes.

L’absorption du THC par inhalation est extrêmement rapide et c’est la principale raison pour laquelle cette voie d’administration est préférée par de nombreuses personnes (85) avec une biodisponibilité de 18 à 50 % de la cigarette (86). Lors d’expériences avec du THC marqué au deutérium donnée par intraveineuse (5 mg) ou fumée dans des cigarettes (10 mg), on a constaté que les gros fumeurs (n=14) obtiennent une biodisponibilité supérieure (23 à 27 %) de THC par rapport aux fumeurs légers (n=13) de marihuana (10 à 14 % respectivement) (87,88). Dans les deux expériences, il y avait une grande variabilité entre les sujets (CV 40-70 %) et un chevauchement entre les groupes. Une biodisponibilité moyenne de 20 % (entre l’ordre de 10 à 30 %) de THC est indiquée par Iversen (89).

Des cigarettes standardisées ont été développées par le NIDA et les relations entre la teneur en cannabis (THC), la dose administrée et les niveaux dans le plasma ont été étudiée. Le cannabis fumé contenant 1,64 % de THC (dose moyenne de 13,0 mg de THC) donne une pointe moyenne de niveaux de THC dans le plasma de 77 ng/ml (90).

Une comparaison de teneur en THC du «joint» de cannabis et des concentrations de THC dans le plasma d’expériences contrôlées avec soin figure dans le tableau 3.

 

[center:648551dd5a]Tableau 3 : Relations entre la teneur en THC du Cannabis et les concentrations de pointe de THC dans le plasma (ng/l) (91), y compris l’écart type et la marge.[/center:648551dd5a]

[center:648551dd5a][/center:648551dd5a]

Même dans ces expériences contrôlées, il y a nettement une grande variation quant à la quantité absorbée d’une personne à l’autre et une faible relation entre la quantité de THC dans les cigarettes (1 à 4,8 %) et les concentrations de pointe de THC dans le plasma.

Il est permis de penser que l’information la plus fiable sur l’absorption de la marihuana est celle émanant des travaux de Huestis et al. (92), alors qu’ils ont appliqué un protocole rigoureux pour fumer et une technique de prélèvement sanguin très rapide chez six volontaires en utilisant des cigarettes à deux doses contenant 1,75 % et 3,.55 % de THC. Les concentrations de THC ont été détectées en 2 minutes, juste après la première bouffée et les concentrations de pointe à 9 minutes, juste avant la dernière bouffée (qui a commencé à 9,8 minutes). Les concentrations moyenne de pointe dans le plasma de 79 ± 25,2 et 152 ± 86,3 ng/ml respectivement ont été obtenues pour les cigarettes contenant 1,75 et 3,55 % de THC. Malgré un protocole rigoureux, la variation présentée par la dose plus forte a été d’environ 80 à 260 ng/ml.

Bien que la concentration maximale moyenne se soit produite à 9 minutes, juste avant la dernière bouffée, les chercheurs ont noté que le temps pour atteindre la pointe est influencé par le nombre de bouffées, le temps entre les bouffées et le volume et la durée des inhalations. D’autres études fouillées confirment ce phénomène (93, 94).

Toutefois, l’efficacité de l’apnée avec des cigarettes de 3,55 % de puissance de THC semble limitée. Après une bouffée de cigarette, une retenu de 20 secondes n’a pas augmenté les concentrations dans le plasma significativement par rapport à une retenue de 10 secondes (95). Il existe peu d’information pharmacocinétique sur le THC et les autres cannabinoïdes comparant les hommes et les femmes. Dans une étude avec du THC tritié administré par intraveineuse et par voie orale à six jeunes hommes et femmes, aucune différence, y compris la disposition et le métabolisme, n’a été constatée (96). Dans une autre petite étude, trois femmes et trois hommes qui étaient des fumeurs de marihuana expérimentés ont fumé deux cigarettes à 1 % de THC à deux heures d’intervalle entre les doses. On leur a demandé de fumer à leur rythme habituel. On a constaté une différence quant au rythme, les hommes fumant plus rapidement et plus de bouffées (28 par rapport à 11 pour les femmes). Il y a une tendance à des concentrations de pointe inférieures chez les femmes, mais sans différence significative de l’aire sous la courbe de concentration (97,98).

Les niveaux de THC dans le plasma ont diminué rapidement après la cessation de fumer et étaient sous 5 ng/ml 2 heures après avoir cessé de fumer; les concentrations moyennes ont diminué d’environ 50 % 15 minutes après (99) avoir atteint le maximum (100) . Toutefois, le THC d’une seule dose peut être détecté dans le plasma pendant au moins une journée à l’aide des techniques analytiques sensibles modernes et pendant 13 jours chez les fumeurs chroniques (101). Le déclin du THC dans le plasma est multiphasique et comme le note Harvey (102), les estimations de la demi-vie terminale du THC chez les humains ont augmenté à mesure que les méthodes analytiques sont devenues plus sensibles. Il n’y a encore aucun consensus. Il est probablement juste de dire que la demi-vie terminale du THC dure en moyenne une semaine et pourrait être beaucoup plus longue. La demi-vie ne semble pas être différente entre les gros et petits utilisateurs (103).

2.2.1.2 THC par voie orale

Le THC est presque complètement absorbé (90 à 95 %) après des doses orales uniques selon le recouvrement de la dose marquée au 14C (104). À partir d’une dose orale de 20 mg de THC dans un biscuit au chocolat comparativement à une infusion intraveineuse de 5 mg, la disponibilité systémique a été de seulement 4 à 12 % (105) et est décrite comme étant absorbée lentement et de façon incertaine (106). Bien que la plupart des sujets aient eu des concentrations de pointe de THC dans le plasma entre 1 et 2 heures, certains des 11 sujets ont eu leur pointe à 6 heures et plusieurs ont eu plus d’une pointe. Lorsque le THC tritié a été administré (doses totales de 15 mg chez les femmes et de 20 mg chez les hommes) dans de l’huile en capsules, 10 à 20 % de la dose administrée a atteint la circulation systémique. Les concentrations de pointe de THC observées étaient de l’ordre de 10 à 15 ng/ml, environ un dixième des niveaux atteints par une consommation efficiente en fumant (107). Seulement 10 à 20 % du THC synthétique (dronabinol) administré en capsules avec de l’huile de sésame entre dans la circulation systémique, indiquant un métabolisme de premier passage intensif (108). L’effet psychotrope ou «high» est observé plus rapidement par la fumée que par la voie orale et Iversen (109) attribue à ce facteur la raison pour laquelle «la voie fumée est la voie préférée du cannabis pour de nombreuses personnes». Tel que pour l’administration par la voie fumée, la phase d’élimination du THC par voie orale dans le plasma peut être décrite à l’aide d’un modèle à deux compartiments avec une demie-vie initiale (alpha) d’environ 4 heures et une demi-vie (beta) de 25 à 36 heures (110). Toutefois, tel que susmentionné, la demi-vie terminale du THC peut être beaucoup plus longue, la variabilité individuelle étant considérable (111).

2.2.1.3 THC par voie rectale

Dans une étude pilote (112), un suppositoire contenant 11,8 mg d’ester hémisuccinate de THC (l’équivalent de 9 mg de THC) a été administré à trois femmes [dont deux avaient précédemment montré de faibles niveaux plasmatiques de THC avec une dose orale de 10 mg de THC (dronabinol, Marinol®)] et on a constaté des concentrations plasmatiques de THC comparativement élevées. Les surfaces sous la courbes pour le THC dans le plasma étaient plus de 30 fois supérieures qu’après le dosage oral. Dans une autre étude pilote (113) avec deux patients souffrant d’hypertonie spastique, de multiples doses de 10 à 15 mg de THC par voie orale (dronabinol, Marinol®) ont été comparées aux suppositoires d’hémisuccinate de THC (2,5-5 mg) sur 24 heures.

Après les doses orales, des niveaux plasmatiques de pointe de 2,1 à 16,9 ng/mL de THC et de 74,5 à 244,0 ng/mL de métabolite ont été observés. Après les doses rectales, des niveaux plasmatiques de 1,1 à 4,1 ng/mL de THC et de 6,1 à 42 ng/mL de métabolites ont été mesurés sur 8 heures. Après correction pour la dose, le THC par voie rectale était environ deux fois plus biodisponible que sous la forme posologique orale. Cela est attribué à une absorption inférieure et à un métabolisme de premier passage supérieur de la voie orale par rapport à la voie rectale.

.

2.2.2 Distribution

La distribution du THC commence immédiatement et rapidement après l’absorption. La liaison aux protéines du THC et de ses métabolites dans le plasma est d’environ 97 % (114, 115). Le THC est principalement lié aux lipoprotéines de basse densité, jusqu’à 10 % étant présent dans les globules rouges (116), tandis que le métabolite, 11-hydroxy THC, est lié encore plus fortement, seulement 1% se trouvant dans la fraction libre (117).

Le THC a un grand volume apparent de distribution, d’environ 10 L/kg, à cause de sa liposolubilité; des études sur les animaux ont montré qu’il est séquestré dans les tissus gras, y compris le cerveau (118). Toutefois, beaucoup moins de 1 % de la dose administrée atteint le cerveau (119, 120). Les concentrations les plus élevées se retrouvent dans le coeur et les tissus adipeux, les niveaux atteignant 10 et 1000 fois ceux du plasma, respectivement (121). Le THC traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et on suppose que le léger délai entre la concentration plasmatique de pointe et les effets reflète cette distribution (122). Alors que la distribution immédiate est élevée dans le foie, la rate et les tissus adipeux sont les principaux sites de distribution après 72 heures, ces derniers étant les sites de stockage à long terme (123).

On s’est préoccupé des conséquences possibles de la longue persistance du THC dans les tissus adipeux. Toutefois, il n’existe aucune preuve que les résidus de THC persistent dans le cerveau. La libération des sites de stockage adipeux dans le sang est si lente et si faible que les niveaux atteints ne sont pas suffisants pour causer des effets psychologiques. Cependant, si l’usage est régulier, le THC s’accumulera (124).

2.2.3 Métabolisme

En majeure partie, le métabolisme des cannabinoïdes se produit dans le foie et des métabolites différents prédominent selon les voies d’administration. Le métabolisme complexe du THC implique l’oxydation allylique, l’époxydation, la décarboxilation et la conjugaison (125). Les cannabinoïdes sont de bons substrats pour les hydroxilases du cytochrome P450 et, chez les humains, le principal site d’hydroxylation est le C-11, catalysé par le CYP 2C9 (126), cela est considéré pour les interactions médicamenteuses possibles. Les principaux métabolites initiaux du THC sont le 11-hydroxy THC et le 11- ni-9-carboxy THC. Plus de 80 autres métabolites du THC, la plupart étant polaires et acides, ont été identifiés et isolés en entreprenant des expériences in vivo chez les humains ou des études in vitro avec des tissus humains (127). Le 11-Hydroxy THC est formé rapidement par l’action des oxydases microsomales, les niveaux plasmatiques étant parallèles à la durée de l’action observable de la drogue. On a constaté que le 11- Hydroxy THC a des propriétés psychomimétiques égales au THC (128, 129). Après avoir fumé (cigarettes de 1,75 et 3,55 % de THC), ce métabolite (130) apparaît rapidement et augmente peu après le THC, environ 15 minutes après avoir commencé à fumer. Ses concentrations plasmatiques de pointe sont d’environ 7,5 ng/mL (environ 5 % du THC parent) et le profil de la surface sous la courbe de ce métabolite est en moyenne de 20 % de celui du parent. Des résultats semblables ont été obtenus avec l’administration intraveineuse (131).

Le 11-nor-9-carboxy THC psycho-inactif est le principal métabolite acide du THC excrété dans l’urine (132) et il est le cannabinoïde souvent dépisté dans l’analyse judiciaire des liquides organiques (133). Les valeurs plasmatiques de pointe de ce métabolite se produisent 1,5 à 2,5 heures après avoir fumé et sont d’environ un tiers de la concentration du THC parent. Après l’oxydation, les métabolites de la phase II de la drogue libre ou de l’hydroxy-THC apparaissent comme des conjugués glycuroniques (134).

Le métabolisme du CBD et du CBN chez les humains n’est pas pleinement décrit, mais encore là, le métabolite 11-hydroxy semble un produit de la phase I, alors que pour le CBD, la quantité de métabolites plus polaires semble supérieure que pour le THC (135).

Pour le CBN, ainsi que les métabolites 11-hydroxy, le dihydroxy -CBN, l’acide CBN-7- oic et autres plus polaires sont signalés (136).

On sait que les hydrocarbures polyaromatiques de la fumée de tabac et de cannabis induisent l’action du CYP1A2. S’il est démontré que le métabolisme du THC implique également ce cytochrome P450, l’exposition répétée au cannabis pourrait alors causer la disparition plus rapide du THC par cet enzyme spécifique (137). Divers autres enzymes cytochrome P450 présentent un intérêt pour les interactions médicamenteuses éventuelles.

Dans les préparations microsomales de foie humain, il a été démontré que le CBD inhibe la formation des métabolites de THC catalysés par le CYP 3A, avec moins d’effet sur le CYP 2C9 (138). Toutefois, d’autres suggèrent que le CBD diminue la formation du 11- hydroxy THC par l’inhibition du CYP 2C9 (139). Il est question plus loin des interactions observées et éventuelles du cannabis avec d’autres médicaments.

Après des doses orales de THC, le THC et son métabolite actif 11-OH-THC sont présents à des concentrations à peu près égales dans le plasma (140,141). Les concentrations de la drogue mère et du métabolite atteignent leur sommet environ 2 à 4 heures après la dose orale et diminuent sur plusieurs jours. La clairance est en moyenne d’environ 0,2 L/kg à l’heure, mais c’est très variable en raison de la complexité de la distribution des cannabinoïdes (142). La plus grande quantité du métabolite 11-hydroxy, dûe au métabolisme de premier passage cette voie, qui est d’une puissance semblable à celui du THC, complique l’interprétation des effets éventuels. Avec une dose orale de THC,

l’absorption est lente et variable et les concentrations de pointe de THC peuvent être considérées du dixième de celles du THC fumé efficacement, mais les niveaux plasmatiques du métabolite 11-hydroxy sont d’environ 3 fois supérieurs à ceux observés dans le plasma pour la voie fumée (143) .

2.2.4 Excrétion

L’élimination du THC et de ses métabolites se produit par les fèces (65 %) et l’urine (20 %). Après cinq jours, 80 % à 90 % de la dose totale est éliminée. Les métabolites dans l’urine (qui sont au nombre de 20) sont principalement acides comme le 11-nor-9- carboxy THC. Ceux des fèces sont acides et neutres, les métabolites les plus abondants étant le 9-carboxy THC (29 %) et le 11-hydroxy THC (21 %) (144, 145).

De même, après les doses orales, le THC et ses produits de biotransformation sont excrétés dans les fèces et l’urine. L’excrétion biliaire est la principale voie d’élimination, environ la moitié d’une dose orale radio-marquée étant récupérée des fèces dans les 72 heures par opposition à 10 à 15 % récupérée de l’urine. Moins de 5 % d’une dose orale est récupérée inchangée dans les fèces. Après l’administration d’une seule dose orale, de faibles niveaux de métabolites de THC ont été détectée plus de cinq semaines plus tard, dans l’urine et dans les fèces (146,147).

Il est important que les patients soient conscients que des traces de marihuana peuvent être détectées dans l’urine même des semaines (148) après la consommation dans les situations judiciaires ou d’emploi où des tests peuvent s’appliquer.

2.3 Relations entre la pharmacocinétique et la pharmacodynamique:

La plupart des études sur la concentration plasmatique - les relations des effets pour la marihuana ont été orientées sur l’effet psychotrope (le « high ») et la relation temporelle des niveaux plasmatiques à cet effet psychotrope et à l’intoxication et, par conséquent, la déficience de la fonction cognitive ou motrice n’est pas claire (149). Ces fonctions présentent un intérêt judiciaire important (150). L’effet aigu sur la fréquence cardiaque a également été utilisé pour cette modélisation (151). La dose et la concentration plasmatique par rapport à la réponse

pour des applications thérapeutiques possibles sont mal définies, sauf pour ce qui est de l’information obtenue pour le dosage oral du dronabinol (THC synthétique) pour ses indications limitées (152). Les corrélations de la pharmacocinétique du THC sont compliquées par l’émergence des métabolites actifs, particulièrement le 11-hydroxy THC (153,154), qui atteint des concentrations supérieures après les dose orales par rapport aux doses inhalées.

Dans des expériences (155) avec six volontaires qui ont fumé des cigarettes de 1 % par poids d’une moyenne de 894 mg (dole totale de THC de 8,9 mg), une deuxième cigarette était fumée après deux heures. Les concentrations de THC dans le plasma, la fréquence cardiaques et le « high » auto-déclaré ont été documentés. Un « high » psychologique semblable se produisait après les deux cigarettes, mais on constatait moins d’accélération de la fréquence cardiaque après la deuxième cigarette. La fréquence cardiaque pour la première cigarette atteignait un sommet 11 minutes (en moyenne) après avoir commencé à fumer et était maintenu jusqu’à 30 minutes après. Ainsi, l’effet observé a commencé environ 5 minutes après la concentration plasmatique de pointe (moyenne de 45 ng/mL) – indiquant un délai – et est revenue à la valeur de base après environ 30 minutes lorsque la concentration

plasmatique est d’environ 7 ng/mL. Bien que l’augmentation de la fréquence cardiaque ait été beaucoup plus réduite avec la deuxième cigarette, le délai a été semblable. Quant à l’effet psychotrope, on a constaté un modèle différent avec une émergence progressive de l’effet à 10 minutes (concentration de 30 ng/mL, après la pointe) atteignant un sommet 30 minutes après avoir fumé (concentration d’environ 7 ng/mL), diminuant rapidement à partir de 45 minutes après avoir fumé (concentration de 4,5 ng/mL). La deuxième dose a montré une

pharmacocinétique et une réponse très semblables à la première cigarette. Les données ont fait l’objet d’un modèle de délai puisque l’effet émerge environ 20 minutes après la concentration plasmatique de pointe. Dans une autre expérience, ce groupe a examiné la relation entre les concentrations de THC dans le plasma et le « high » auto-déclaré avec des cigarettes uniques de trois teneurs différentes (156). Les cigarettes avaient une teneur de 1,3, 2,0 et 2,5 % de THC. Comme les cigarettes du NIDA sont en moyenne de 920 mg, la dose totale disponible allait de 11,7 à 22,5 mg. Les résultats ont indiqué une dose-réponse proportionnelle avec l’intensité et la durée les plus élevées pour la cigarette à 2,5 %. Comme pour l’expérience précédente, il y a eu un délai des concentrations plasmatiques jusqu’au « high » et il a commencé à se faire sentir avec la dose la plus forte 5 minutes après avoir commencé à fumer, lorsque la concentration plasmatique était d’environ 140 ng/mL.

Cependant, avec la dose la plus faible, une intensité semblable a été notée à 5 minutes, à une concentration de 90 ng/mL (qui semble près de la concentration de pointe pour cette dose).

Pour la faible dose, l’intensité du « high » atteint 50 % de son maximum à 30 minutes et diminue progressivement sur deux heures, alors que pour la dose forte, le « high » atteint presque un plateau à 20 minutes pour 60 à 75 minutes d’intensité à 70 % avant de diminuer.

La modélisation de ces données suggère que la concentration plasmatique à l’équilibre correspondant à 50 % du « high » maximum, Css(50), serait de 25-29 ng/mL (157).

Un autre rapport (158) montre un résultat semblable avec une cigarette à 3,55 % de THC (qui peut donner une dose disponible de 32 mg de THC). Dans ce cas, l’effet était perceptible dans les 2 à 3 minutes et atteignait un plateau commençant à 9 minutes et continuant pendant

1,5 heure avant de diminuer après 3 à 4 heures. Un profil de la concentration plasmatique moyenne simultanée montre qu’après 1,5 heure, le niveau de THC est d’environ 10 ng/mL et celui du 11-hydroxy THC un peu moins. Il est à noter que le manque de correspondance du

profil plasmatique et la réponse subjective (« high ») peuvent entrer dans un modèle pharmacodynamique avec un « compartiment d’effet » qui, après un délai, atteint un équilibre sur une courbe de l’effet. Après que l’équilibre est atteint, l’intensité de l’effet est proportionnelle au profil du THC dans le plasma. Cette réponse concentration-effet démontre une histérésis dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Ce type de modélisation (159) identifie une limite de 10 ng/mL (160) comme preuve d’une déficience fonctionnelle, en accord avec l’estimation de Css(50) ci-dessus. Le modèle a également été utilisé pour simuler un dosage multiple avec une cigarette de 1 % contenant 9 mg de THC (161). La durée du « high » maximal de cette dose a été estimée à environ 45 minutes après le dosage et a diminué à 50 % de cet effet de pointe environ 100 minutes après avoir fumé. Un intervalle de dosage d’une heure avec cette dose donnerait un « high continu » et le recouvrement après la dernière dose serait de 150 minutes. La concentration plasmatique de pointe pendant ce dosage est estimée à environ 70 ng/mL et le Css(50) à environ 30 ng/mL de THC.

Les données sur les liens de la concentration à la réponse sont limitées à la réponse cardiaque et au « high » subjectif et ces réponses montrent des dissimilitudes. L’information du dosage oral et du dronabinol est compliquée par la plus grande quantité du métabolite 11-hydroxy THC qui se forme par cette voie d’administration. Ainsi, les concentrations visées de THC dans le plasma ont été extrapolées à partir de la réponse du « high » subjectif qui peut ou non être associée aux applications thérapeutiques éventuelles. Toutefois, il est probable que la

psychoactivité qui élicite cette réponse du SNC soit médice par un récepteur et qu’ainsi ces concentrations soient utiles pour suggérer les doses à fumer.

 

 

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(130) MA Huestis, JE Henningfield, EJ Cone. Blood can"

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Erf ! en effet...

 

L'effort est louable, la réalisation moins ^^ ! me vois pas déchiffrer ce pavé, ni maintenant ni plus tard ! dsl marcotte...

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