skar 7 Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 Salut, Je vous post une nouvelle traduction d'un article de DJ Short, cette fois-ci sur les anomalies et irrégularitées en relation à la ségrégation transgressive. Cette article traite bien évidemment du sujet en relation à la "Blue Family", famille des variétés dites "blue", dont font parties la "Blueberry", "Flo", "BlueMoonShine"... Je le trouve intéressant du fait des nombreuses interrogations quant aux individus "mutants" que l'on retrouvent plus ou moins souvent lors de culture de variétés Blue. Cette article est pour moi une bonne réponse, et qui plus est apportée par la personne la mieux appropriée. Les informations apportées sur des variétés anciennes ne font qu'apporter de l'intêret à cet article, complet une fois de plus. Je vous laisse le temps de le lire et vous retrouves juste aprés (quelques phrases restent à traduire, merci de votre compréhension...) -------------------------------------------------------------- Irrégularitées et anomalies générales du cannabis en relation à la ségrégation transgressive. Certaines des lignées de cannabis de la "Blue Family" (true blueberry, grape krush...) sont connues pour exprimer des anomalies et irrégularitées variées. La principale anomalie rapportée de ces lignées est celle des feuilles de type "krinkle" (feuilles que nous nommons "mutantes", étant replier sur elles-mêmes, tortionnées...) Aussi vue comme une forme de diversité cette irrégularité comporte habituellement un vrillage ou une contorsion le long de la moitié de la feuille divisée le long de la veine centrale. Cette anomalie affecte habituellement environs 5 à 20% d'un échantillon donné, cela depend évidemment majoritairement de la variété (trueblueberry = 5 à 10 %, grapekrush = 10 à 20 %). Seul, ce trait n'affecte pas le rendement ou la santé globale de la plante. C'est simplement un défaut de forme simple, unique à cette lignée de cannabis. C'est important de connaitre les différences entres de simples déformités et de plus complexes mutations. Les défauts de forme et les anomalies simples sont des phénomènes assez communs, tandis que la mutation génétique est de loin plus rare et profonde. La plupart des expressions irrégulières dans certaines des lignées de la Blue Family sont de simples défauts de forme. Très peu sont de véritables mutations brutes, qui sont celles-ci habituellement stériles ou non viables (habituellement <1%). J'avais l'habitude de penser que les défauts de forme desquels j'étais temoin dans certaines lignées de cannabis étaient strictement le résultats de traitements mutagénique tels que la colchicine.La diversité est en particulier un symptôme typique de ce genre de processus. Si un tel procédé à été employer sur les variétés avec lesquels j'ai travailler, j'assume que cela doit être dans les lignées Thaïs, puisque c'est en elle que ces traits semblent trouver leurs origines. Il y'a, cependant, un autre aspect pour considérer ces anomalies appellé la ségrégation transgressive. La ségrégation transgressive se rapporte à la situation ou la progéniture d'un croisement de deux parents P1 distinctements différents exprime des caractéristiques différentes de ce que les parents P1 ont pu exprimer. Un bon exemple botanique est celui de la famille du chou, comprenant broccoli, choux de bruxelles et chou-fleur, tous créer à partir du même chou maigre. C'est le niveau de diversité dont j'ai été temoin dans les F2 et dans les croisements des plantes avec lesquelles je travaillais. La combinaison de deux pures, uniques et distinctes variétés d'indica et de sativa résulte en l'extrême variation des F2 et même au dela de leur progénitures. C'est là ou les anomalies, les irrégularités, les excentricités et les effets de la ségrégation transgressive sont marqués et isolés. C'est de cette diversité étendue que de nouvelles et excitantes lignées sont découvertes et isolées. De simples irrégularitées dans la forme des feuilles ne sont pas des raisons assez importantes pour abandonner une lignée particulière, et sont même peut-être une indication de quelquechose qui vaut le détour. La suggéstion que ces anomalies seraient d'une manière quelconque nuisible au gene-pool du cannabis revient à penser que le broccolli, le chou-fleur, sont nuisibles à la famille du chou. Les différences structurales remarquées dans certains individus issus de la Blue Family tels que la forme des feuilles, les feuilles "krinkle" ou les variations de couleurs, avec des qualités ésthétiques de bases tels que la gamme de saveurs, les problèmes de temps, et même la durée de conservation sont trés certainement les résultats de la ségrégation transgénique. Aucune de ces anomalies mineures n'est de quelque façon nuisible au gêne-pool global du cannabis.. Là se produisent des exemples très rares d'individus capricieusement déformés et arrêtés. Chacun de ces derniers que j'ai pu rencontrer était stérile ou non viable. Cependant, certains ont produit une des matières fumables les plus uniques que j'ai jamais goûtées en termes de saveur, de puissance et d'effet. Malheureusement, ces anomalies extrêmes sont non seulement rares et stérile, mais la plupart sont presques impossibles à bouturer. S'il vous plait, gardez en tête que mon principal objectif en travaillant avec les herbes les plus fines est le produit fini. Tous les autres facteurs, structure, couleur, les taux et mode de croissance, la forme des feuilles, la saveur, la taille, les caractéristiques de floraison, et parfois même la puissance (SVP referrez-vous à mes autres articles et à mon livre ou je développe le débat "puissance moyenne Versus qualité supérieure") ne sont que trés peu concernés. Mon second objectif est l'élimination des hermaphrodites. C'est principalement pour la communauté des cultivateurs d'intérieurs, puisque c'est ma croyance que les lignées dites "vraies" ou "pures" (truebreeding) équatoriales (selectionnées et produites à l'exterieur) sont toutes atteintes de monoecie à un certains degrés. C'est la qualité du produit fini qui est le but principal de tout mon travail. Des considérations structurales sont prises en compte mais seulement aprés que la variété ai passer le "Body / Head" test. Veuillez aussi noter que je me considère plus comme un artiste que comme un scientifique. Je respecte la science pour ce qu'elle est (la discipline et le contrôle du regard) et j'apprécie son utilisation, mais pour moi cela reste simplement un outil de plus avec lequel on peux créer. Ceci-étant dit, permettez-moi d'ajouter que la science (dans sa dernière expression) en relation avec mes objectifs (découvrir, créer et produire de l'herbe vraiment bonne) reste quelquechose de mystérieux pour moi. Etant donner toutes les herbes véritablement bonne que j'ai pu avoir la chance de goûter, je suis assez confiant dans mon analyse de ce qui est vraiment une bonne herbe, et ce avec ou sans la science. Je suis également curieux, comme beaucoup d'autres, en ce qui concerne les observations scientifiques, les disciplines et les découvertes qui soutiennent cet objectif. Pour continuer, il y'a quelques points que je voudrais tenter de clarifier: La PurpleThaï: Comme je l'ai déja préciser, la "purplethaï" est un croisement entres une superbe "Highland Oxaca Gold" et une trés spéciale "ChocolateThaï". La "ChocolateThaï" était une des plantes les plus difficilles à cultiver. Elle était de couleur sombre, de formes trés asymétriques et n'exprimait que trés rarement une seule tige principale (forme de sapin, ou les branchages secondaires tendent à rattrapper, voir à dépasser la tige principale). Elle était trés difficille à bouturer, hermaphrodite, et produisait au mieux quelques buds chevelues. L'herbe donnée par la ChocolateThaï a passer les tests (la progéniture était aussi bonne, si ce n'est meilleure que celle donnée par les parents), mais connu d'autres problèmes (structure et hermaphrodisme). C'était aussi similaire en thermes de puissance à la "Highland Thaï", concernant la force, la taille, et le type d'effets. La "Highland Oaxaca" était une plante différente structurellement, (haute, avec une tige principale bien marquée, symétrique, sans hermaphrodisme, et avec une meilleure formation florale). Les deux fûrent croisées, et les graines issues de ce croisement donnèrent la fameuse "PurpleThaï", avec laquelle j'ai eu la chance de travailler pendant un temps. La PurpleThaï exprimait la symétrie et la désirabilité de l'Oaxaca, avec la puissance et la coloration de la ChocolateThaï - le meilleur des deux mondes - et son hermaphroditisme était bien plus maniable. Elle se bouturer aussi trés facilement. Les plantes issues de ces graines ont aussi passées les tests d'égales ou meilleure qualités en termes de produit fini. Personnellement, je préfère le produit fini issu de la PurpleThai plutôt que de la ChocolateThai, pas seulement pour son modèle de croissance mais en terme d'effet global. L'originale "Highland Oaxaca" produisait les plus désirables matières fumables, selon mon opinion, et aurait dûe être répliquée pour mon entière satisfaction. Techniquement , la PurpleThaï n'était pas un "vrai" P1 acclimaté (truebreeding landrace). Cependant, elle transmettait ces gênes sativa de façon consistante (similaire à la highlad oaxaca sur ce point). C'était aussi celle qui se rapportait le plus à l'Highland Oaxaca en terme de produit fini. La Highland Thaï pourrait probablement être originaire de Burma (maintenant Myanmar), étant donner que les frontières entres les deux pays sont questionnables et changeantes. D'autres chemins de passages dans la région donnent sur l'Himalaya Oriental, ce qui signifie que la HighlandThaï peut provenir de plusieurs endroits. La région de l'Himalaya toute entière contient peut-être la plus grande concentration de spots de rêves dans le monde, souvent digne de l'exploration. La HighlandThaï évolue tout comme la ChocolateThaï, asymétrique, avec plus d'élongation, surtout dans la structure florale. La différence dans le produit fini entres la HighlandThaï et la PurpleThaï faisait que la HighlandThaï était plus puissante, et la PurpleThaï plus "kind" (kind pour = plus douce). Une autre façon de voir ça est que la HighglandThaï est plus "racy", plus mordante, alors que la PurpleThaî était plus relaxante, joyeuse. Aucunes des deux n'a eu un effet apparent de tolérance, et elles ont produits des effets durables l'une comme l'autre. Toutes les deux ont aussi exprimer un phénotype de saveur sweet / fruity qui était sans aucun doute JuicyFruit / TuttiFruity - l'ultime femelle pour séléctionner (note: cela venait des plantes cultivées localement en Oregon, indoor & outdoor). Pour ce qui est des signes distinctifs concernant les "holy grail" équatoriales telles que l'"Highland Oaxaca" et la "Santa Marta Colombian gold" (variétés du centre et du sud de l'Amérique), une certaine saveur qui ne trompe pas vient à l'esprit: ces effluves de cèdres / encens / bourgogne / fleurs avec des notes d'épices et de "savory". Le café, le chocolat, et le tabac fin étaient également présents, mais la douce senteur de cèdres et l'odeur qui me rappelle le plus l'Highland Oaxaca et la SantaMartaColombianGold. La Thaï était plus complexe, avec plus d'aspects épicé / "savory", associé à des effluves de bourgogne finement distillé (venant probablement de la maturation), et d'une sorte de fleur fanée, avec des arômes d'une douceur que seules les herbes Thaïs avaient. Un aspect important à noter ici est que, selon le meilleur de ma connaissance, la plupart des sativas de hautes qualité de notre ère était d'une manière ou d'une autre d'origine thaïe (ou de plus largement de l'Himalaya, mais dans l'intéret de la simplicité nous leur laissons le nom de "Thai" . Ceci inclut l'Oaxaca, la Colombienne, panaméene, Hawaïenne entres autres des variétés de la fin des années 70. La plupart d'entres-elles sont supposées être originaires de stocks de graines Thaïs. Aprés avoir éssayé beaucoup des variétés des régions d'origines, je me dois de le confirmer. La majorité des variétés d'Amérique centrale, d'Amérique du sud ainsi que la plupart des herbes superbes provenant des îles sont d'origines Thaï. De même, la version actuelle de la "SweetSkunk" (une erreur de nom, pour sur) quand elle est cultivée jusqu'à pleine maturité, et avec un long temps de maturation exprime une qualité Thaï distincte. Par conséquent, il semble que la Thaï était le module fondamental des sativas commerciales de qualités des années 70's (commerciales est un mot-clé dans la phrase précédente car je suis sur qu'il y'avait / qu'il y'a différentes origines dans les herbes de hautes qualités régionales). Certains aspects d'acclimatation doivent avoir été responsables des différences subtiles entres les diverses herbes de cette époque. Ma définition de l'acclimatation est: cultiver dans une région ou dans des circonstences spécifiques pour plusieurs générations (in-line breed) afin d'apporter des caractéristiques uniques à la région ou à la circonstence- de préférence dans un doux lieu pour l'herbe, comme la montagne Oaxaca. C'est une considération très importante concernant la future résurrection des variétés landraces. [NOTE: Quand j'ai travailler avec ces sativas dans les années 70, elles étaient toutes cultivées à l'extérieur, ou sous de grands systèmes de néons fluorecents (avant l'invention des HID). C'était aussi avant l'introduction des gênes "Indica", qui sont apparût commercialement en même temps que les lampes Haute Intensité (78/79).] La variété "Indica", ou Afghane est apparût commercialement à la fin des années 70, et étaient le total opposé des Thaïs et autres sativas. C'est intéressant de noter que l'Afghanistan est situé au nord-ouest de l'Himalaya, et la Thailande (et Burma) au sud-est. Petit, avec des feuilles larges, trés symétrique et adapter à un cycle de floraison court, c'est l'Indica qui a apporter l'odeur musquée "Skunk" à la partie. Je dois dire que je n'étais pas un grand fan de l'Indica Skunk pure. C'est le responsable de la caractéristiques "couchlock" (cassant, assomant) qu'on trouve dans beaucoup d'herbes d'aujourdhui. L'indica a habituellement un plafond de tolérance assez bas. [in short, it is boring, bland and dull herb, unless one seeks anesthetization (et la production de hascich). Pour la défense de l'indica, il faut dire qu'il à permis la naissance de l'industrie du cannabis d'intérieur. Sans l'indica et sa floraison rapide, sa production de fleurs denses et sa stature courte, la scène de la culture intérieure serait bien différente aujourdhui. Il était évident de reconnaitre les vertues et possibilités de l'indica pour ce qu'elle sont. C'était un travail dédier à éliminer le mauvais et à séléctionner ce qui était désirer. La première vertue de l'indica étant sa contribution dans la confection du haschich. Une note intéressante concernant le schéma de breeding de l'indica est la direction originale du croisement. J'ai trouver bien plus de succés dans le croisement Sativa / Indica (sativa femelle x pollen indica), que dans son opposé Indica / Sativa (indica femelle x pollen sativa). Une fois encor, ce choix était baser prioritairement sur le produit fini résultant du croisement. Je trouve mon paradis via les croisement Sativa x Indica (sat fem x indi pollen) D'autres anomalies se sont exprimées de la diversité extrême du cannabis incluant des exemples de types expression-triples et quadruples polyploïdes, jumeaux, y compris de diverses formes de jumeaux unis, double feuilles et double phénomène de racine, avec la variation extrême dans l'odeur, la couleur et la saveur, etc... Ainsi les succès de la ségrégation transgressive dépendent fortement des choix faits dans les générations P1 et F2. Ce sont les générations les plus importantes concernant le choix global. La direction du croisement P1 (indica/sativa ou sativa/indica) a également jouer un rôle important dans la réussite de la création d'herbes de hautes qualités. J'ai maintenant tout le temps pour ça... DJ Short. -------------------------------------------------------------- Sur le thread d'origine ou cet article a été poster, DJ Short ouvrait la porte à un débat sur l'évolution qu'a subit le cannabis au cours de ces dernières décénies. Les nombreux travaux d'hybridation, l'arrivée et le développement massif de la culture INDOOR, avec les "contraintes" que cela implique quant à l'emploi de variétés d'origines, ou "landraces", ont contribuer au developpement du cannabis, et donc de son patrimoine génétique. Je trouverais intéressant de relancer le débat ici afin d'avoir le point de vue des cannaweedeurs/euses sur le sujet. Que pensez-vous des Landraces, hier oubliées au profit d'hybrides aux noms à la mode, et qui se voient aujourdhui reprisent en considérations (collectifs de conservation, assoc'...) ?? L'hybridation des différents patrimoines (indica / sativa / rudérealis) génétiques du cannabis vous apparait-il favorable ?? Facilité l'accés par le public au variétés d'origines (landraces) qui sont utilisées par les breeder afin de concevoir leurs hybrides vous semblent-il avoir une importance ?? En dehors d'être cultivés sous leur forme pure, une grande diversité et disponibilité des variétés d'origines permettrait à chacun de concevoir son propre hybride. En ce sens, priviligeriez-vous un hybride à dominante Sativa ou à dominante Indica (Sativa x Indica ou Indica x Sativa) ?? Voila pour le moment, j'espere que cette traduction trouvera son utilité, et que ces quelques questions ouvriront un débat intéressant sur notre chère et magnifique plante. Lien à poster Partager sur d’autres sites
Moricio 91 Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 salut ! lecture intéressante , amusant d'apprendre que beaucoup de sativa oldschool viendraient en fait de la thai . Que pensez-vous des Landraces, hier oubliées au profit d'hybrides aux noms à la mode, et qui se voient aujourdhui reprisent en considérations (collectifs de conservation, assoc'...) ? sa devait arriver . beaucoup de fumeur commence a en avoir marre de ces weed qui ont toute le meme gout et effet . forcément , on fume une africaine , une oaxaca , une jamaicaine ... sa change tout de suite beaucoup et sa donne envie de laisser de coté sa skunk un moment . alors quand on voit que les pays qui produisaient avant ces herbes commencent a remplacer leur landrace par des superskunk and co , on comprends vite que des assos voient le jour . L'hybridation des différents patrimoines (indica / sativa / rudérealis) génétiques du cannabis vous apparait-il favorable ? pour le ruderalis non , je ne vois pas l'intéret de breeder quoi que sa soit avec du ruderalis , a part l'autofloraison (avec une beuh très bof au final quand meme) . pour le reste , je suis bien entendu pour , tant qu'on ne perd pas les P1 dans l'histoire . Facilité l'accés par le public au variétés d'origines (landraces) qui sont utilisées par les breeder afin de concevoir leurs hybrides vous semblent-il avoir une importance ? en effet , sa serait un bon plus de pouvoir choisir plus librement ses landraces pour croisement , mais il y a deja de quoi faire si on cherche un peu ^^ . priviligeriez-vous un hybride à dominante Sativa ou à dominante Indica sativa dominant pour moi , pour le rendement et le high . A+ Lien à poster Partager sur d’autres sites
mugen 0 Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 hello la room! vu le thème topic, je me permet de poster une traduction venant de quinoa des fcf, à qui tous l' honeur doit revenir. elle traite des différrente landraces déguster et, ou cultiver par mr dj short Les Colombiennes Colombian Gold La Colombian Gold provient des vallées montagneuses proche de l'équateur, autant que des bords de mer (Caraïbes et Pacifique). C'était l'herbe commerciale par excellence du milieu des années 70, négociée entre 60 et 100$ l'once. Ce n'était pas de la sinsemilia, mais la plupart des graines étaient immatures, blanches et inutilisables. Quelques très rares graines viables pouvaient être trouvées, sombres, de petite taille et rondes. Les buds étaient feuillus et montraient la plupart du temps une magnifique couleur blonde/dorée. La légende disait que les plantes à maturité étaient attachées en bottes puis laissées sécher sous la brume et le soleil de montagne. La couleur et le séchage étaient uniques, de même que le parfum, l'arôme et la défonce. L'odeur était celle de l'essence de bois de santal, presque comme de l'encens. La saveur était celle du cèdre. C'était un des goûts les plus exclusifs au monde, et la défonce était tout simplement excitante. Elle était vraiment psychédélique, puissante et durable. En premier venait l'arôme délicieux, puis la stupéfaction de la perturbation de la conscience, suivie d'une excitation étourdie et d'éclats de rire joyeux. La banane et les yeux rouges trahissaient d'évidence ceux qui étaient sous l'influence de cette super herbe psychédélique. Les plantes de ces graines d'Or étaient principalement sativa. A Seattle, en extérieur (45° Nord), elles atteignaient de tailles moyennes à grandes, et étaient plutôt symmétriques. De temps en temps l'équilibre était interrompu par une branche latérale dépassant l'autre, amenant une apparence de buisson, incliné et arrondi. Les feuilles étaient longues et fines. Quand elle avait poussé dans l'état de Washington, la plante récoltée donnait des bourgeons sativas doux et épicés, mais qui avaient dû maturer jusqu'à la mi-novembre. La défonce était bonne mais pas autant que l'Oaxaca Highland cultivée à la même latitude. Ces plantes étaient en outre légèrement hérmaphrodites. Colombian Red La Colombian Red était presque l'opposé de Colombian Gold. Cette herbe de jungle et de basse altitude (peut-être originaire du Brésil) se drappait d'une couleur rouge sombre, presque noire, des calyces à la résine, aux tiges, feuilles et graines. L'arome était celui du cèdre et du hashich. Au début des années 80, la Colombian Red se négociait entre seulement 30 à 60$ l'once du fait de son apparence, faisant d'elle une très bonne affaire. Cette herbe était narcotique, vous mettait un genoux à terre et vous allumait les yeux en rouge. Les joints se consummaient seulement à moitié avant de se noyer dans leur propre résine ! La fumée était très dense dans les poumons avec un arôme puissant de pin et de hash. Avant de soumettre sa victime aux quintes de toux et à une sieste profonde, l'expérience s'accompagnait de spasmes de fous rires incontrolés et ridiculeusement longs. La moindre allusion idiote pouvait engendrer une hillarité dépassant l'entendement. C'était l'herbe la plus répandue quand les films de Cheech et Chong sortirent (ndt : Richard Cheech Marin et Thomas Chong, cinéastes militants pour la cause cannabique). Les plantes de Colombian Red furent quasiment les 1ères cultivées en extérieur aux Etas-Unis. Il y avait beaucoup de graines, de taille moyenne et gris sombre, qui poussaient facilement et dont la récolte était plus que correcte. Les plants restaient petits, sombres et touffus, avec des branches inégales et même tordues qui étaient facilement cassées par le vent. Les variétés cultivées localement bourgeonnaient rarement beaucoup, et il était toujours incertain de savoir quand elles étaient matures. Cela se situait relativement tard en Novembre pour les plus précoces. Les Mexicaines Highland Oaxaca Highland Gold, quelque peu semblable à la Colombian Gold, était laquée de couleur or, mais aux calyces violet/rouge sur des têtes entre le vert, le blond et le brun. Elle présentait de gros buds entourrés de longues et fines feuilles. J'ai fumé cette variété pendant de courtes périodes au début puis à la fin des seventies, pour 40 à 120$ l'once. C'est une de mes favorie absolue de par son odeur et son arôme délicieusement épicé d'encens et de cèdre, avec un goût de baie légèrement fermentée, et un high psychédélique très appaisant et néanmoins puissant. Cette herbe a contribué à beaucoup de soirées, concerts et sorties mémorables à l'époque, car elle produit un effet très social et se marrie bien avec les autres psychotropes. Avec un effet durable, un high planant bercé par les courants pendant des heures, cette substance n'avait pas de plafond (ndt : la notion de plafond est utilisée par les cannalogues pour décrire une limite de la montée, par saturation de notre organisme pour la substance. Le moment ou la taffe ou le joint de plus n'apporte plus rien à la montée). Un phénomène unanimmement rapporté d'une défonce de Highland Oaxaca était celui de déformations visuelles périphériques, principalement des animations en couleurs. Cela tendait à augmenter les perturbations visuelles causée par d'autres psychotropes commes les mushrooms ou le **********. La Oaxaca Highland était une sativa presque pure qui poussaient haut en extérieur, dans nos latitudes (45° Nord). C'était aussi une des plus symmétriques qu'il m'ait été donné de cultiver. Les plantes développaient de longues branches latérales au bas du tronc; ainsi la pousse équilibrée faisait ressembler ces beautés productives en fin de floraison à un arbre de Noël. La récolte était très douce et produisait de herbe épicée de haute qualité, avec une touche fruitée d'arôme de pin. Les graines de cette variété étaient petites, sombres et rondes, tandis que les plants montraient de légers signes d'hermaphrodisme et demandaient de l'attention pour ne pas produire de graines. Guerrero Cette variété importée des montagnes côtières du Mexique arrivait en fines lances vertes et graineuses pour 60 à 120$ l'once en 1977. Elle avait un goût épicé, presque un arôme de sapin comparée aux autres mexicaines, avec une défonce mentale très claire et une fumée des plus plaisante. Elle n'était pas aussi puissante que la plupart, mais cette herbe savait toujours satisfaire son possesseur. Une légende racontait qu'un groupe d'entrepreneurs libanais qui importaient des graines à Guerrero, se mirrent à y cultiver la célèbre Lebanese Upper Mountain (LUM), de la fin des années 70 aux années 80. La LUM était électrique, psychédélique et même un peu sédative. Une herbe unique que j'aurai aimé avoir plus souvent. Les graines de Guerrero étaient de taille moyenne à grande et de couleur gris à vert. Les plantes obtenues poussaient comme les autres variétés méxicaines et colombiennes : un plante moyenne à haute, buissonnante et productive. La Guerrero Green, cependant, tenait des célèbres buds origianires des côtes nord-ouest du Pacifique, aux senteur d'ail et d'oignon. Michoacan Brown Spears Origianire des hautes vallées de Michoacan, cette variété était très similaire par sa forme et sa texture à la Guerrero, mais brun sombre, et d'un arôme boisé, épicé, presque poivré. L'once graineuse se négociait entre 40 et 60$ en 1975. Bien que d'un goût plus doux que la Guerrero, cette herbe semi-commerciale fut de loin la meilleure des mexicaines commerciales disponibles alors. Elle avait une saveur distincte et plus épicée que les mexicaines habituelles, de même qu'un high plus clair qui engendrait moins de tolérance ou d'accoutumance. Les plantes de Michoacan n'avaient rien d'enthousiasmant. Compactes et touffues, elles fleurissaient plus tôt que les Colombiennes. Certaines étaient prêtes fin octobre, mais la plupart se terminaient début novembre. Les semences étaient de taille moyenne, grises et abondantes. Comme les Guerrero, elles dégagaient une odeur épicée unique quand elles avaient poussé sur la côte nord-ouest du Pacifique. Les thaïlandaises Highland Thai Highland Thai fait partie des beuhs les plus douces et fruitées de la planète. Les buds sativa délicats et collants si bien attachés à leurs fines branches constituaient une des meilleurs herbes. La Highland Thai, je crois, est au moins partiellement une des souches de la Haze. C'était une des plantes sativa les plus subtiles, cultivée et récoltée à 45° Nord. C'est à partir de cette variété que j'ai sélectionné la Juicy Fruit Thai. C'était une des P1 originales (et très réussies) de mon stock consacré aux croisements. Juicy Fruit thai poussait rapidement, en hauteur, et de façon très irrégulière. Chaque semaine ou presque, une nouvelle branche latérale éclatait et jaillissait littéralement pour concurrencer puis supplenter la méristème (la branche principale), et devenir ainsi le nouveau tronc jusqu'à ce qu'une nouvelle pousse plus rapide la détasse à son tour. Les feuilles étaient très longues et fines, comportant jusqu'à 13 palmes profondément découpées. La Juicy Fruit Thai demandait une durée très variable, jusqu'à 19 semaines, pour fleurir en intérieur. Dehors, à partir de fin Septembre, la Juicy Fruit était fumable, mais restait feuillue et non mature. De petits bourgeons se développaient au cours d'Octobre, puis gonflaient et murissaient pendant le mois de Novembre. La plus longue que j'ai pu cultiver fut récoltée à la mi-Décembre, en serre, et la plante pouvait pousser encore... L'inconvénient majeur dans la culture de la Highland Thai, après son feuillage, était son hérmaphrodisme. Bien que peu de graines étaient trouvées, et que ces plantes n'en produisaient de toute façon que de faibles quantités, tous les plants étaient hérmaphrodiques. En outre, beaucoup de fleurs mâles étaient stériles, dans certaines parties de la plante ou sur le plant entier. De toutes les variétés que j'ai travaillé, cette Thai produisit une des herbes les plus puissantes. Cette substance était purement cérébrale, jusqu'à mentalement dévastatrice si prise en quantité, avec absolument aucun plafond. Une fois, j'ai testé avec un ami fumeur expérimenté jusqu'où nous pouvions décoller avec cette Juicy Fruit maison. Je me rappelle être allé jusqu'au 14ème bong, et d'être absolument incapable de continuer. Ma coordination et ma perception de l'espace était tellement déformées que j'étais physiquement incapable de reprendre le bong ! L'expérience était semblable à une prise trop importante de **********, causant une incapacité de type psychédélique. Cependant, c'était une expérience exclusivement agréable, réjouissante et éducative à la fois. J'ai eu les yeux scintillants pour un jour ou deux après. L'arôme était celui d'un cocktail délicieux et doux de fruit tropicaux, et le parfum s'exprimait tant sur les bourgeons que dans la fumée. Chocolate Thai La Chocolate Thai était une autre variété à part entière. Elle était présentée en grands bâtons enveloppés d'une couleur café, riche, profonde, comme rôtie, et d'un arôme café/chocolat merveilleux. Je pense -ce n'est que mon hypothèse- que cette Chocolate Thai était une variété de basse altitude. Le produit importé, en lui-même, était unique à la fois de part son arôme et son odeur, mais aussi par sa puissance. La défonce, rêveuse, somnolente et narcotique, était longue et profonde. L'arôme comportait une connotation de chocolat intense. Les graines, dont beaucoup étaient complètement noires, étaient particulièrement petites et rondes. Elles étaient peu nombreuses, et seulement de rares parvenaient à germer. Les plantes qui survivaient étaient terriblement difficiles à faire pousser, et toutes étaient hérmaphrodiques. Les feuilles étaient longues, fines et foncées, avec des trichomes dès la germination. Cette variété a été croisée avec succès avec la Oaxaca Highland pour créer celle qui fut connue comme la Purple Thai. La vietnamienne On trouvait un peu d'herbe du Vietnam dans les années 70, principalement de récoltes précoces, souvent mal séchées et feuillues. Néanmoins elle n'était pas sans qualités, avec son odeur épicée et piquante, et son high à croquer. C'était une super herbe à joints, mais je n'en ai jamais cultivé. On dit parfois que c'était une souche vietnamienne qui était cultivée dans le Triangle d'Or dans les années 70 et au début des années 80. Les herbes insulaires L'hawaïenne Hawaiian est un vrai classique. Il y a quelque chose de spécial avec les bonnes herbes des îles, et Hawaiian est une des meilleures. Cultivée correctement en extérieur, elle offre un bouquet superbe et unique d'épices fruitées, comparable à la douceur des meilleurs Thaïs, mais avec comme un goût piquant. La bonne herbe hawaïenne a toujours été une expérience puissamment dévastatrice pour moi. Elle est très psychédélique et introspective, contemplative et intensément méditative. Une promenade avec le roi, une danse avec la reine, un couché de soleil sur la plage ! Ah! l'hawaïenne !... J'ai essayé d'égaler l'effet Hawaiian sur le continent, en extérieur aussi bien qu'en intérieur, sans succès. Tout ce que j'ai cultivé à partir d'hawaïennes s'est avéré sans aucune mesure avec la qualité de leurs parents. Je l'ai mesuré sur 3 générations de tests. La récolte des graines d'Hawaï était comparable à celles des meilleurs plantes d'un stock de Colombiennes moyennes ! Cela m'a amené à une réflexion au sujet d'Hawaï : tout ce qui y pousse donnera quelque chose d'unique et de relativement bonne qualité. Hawaï semble juste être un lieu spécial, je pense. J'ai vidé de mon jardin toutes mes tentatives de croisements avec Hawaiian depuis 1983. C'était une jolie et robuste plante, et également une bonne productrice. Simplement pas autant impressionnante une fois cultivée hors de son environnement. Jamaican Lion's Herb J'ai à de rares occasions pu goûter une herbe vraiment agréable, la jamaïcaine. Ces rares échantillons vinrent directement d'amis qui connaissaient des cultivateurs là-bas. C'était semblable à l'effet de l'hawaïenne, avec un peu plus d'excitation et d'un sentiment d'essouflement. Le problème que j'ai rencontré avec la jamaïcaine commerciale est que la montée est trop forte et trop rapide. Elle est réputée pour son effet vivifiant, ce que je ne peux pas nier. C'est une herbe cardio-stimulante, mais j'ai un coeur sensible. Je suis donc toujours prudent avec les échantillons de ganja jamaïcaine que j'essaie. Peut-être plus que les hawaïennes, les variétés jamaïcaines s'expriment mieux dans leur environnement naturel. J'ai eu en effet peu de succès à produire des spécimens équivalents. A la fois en indoor qu'en extérieur, la jamaïcaine évolue et se termine comme une colombienne moyenne. Peut-être l'herbe insulaire n'est-elle unique que dans son écrin. Manille : Philippine Thrilla Les Philippines sont un autre archipel connu pour sa production de bonne herbe. Je suis tombé une fois à la fin des années 70 sur une petite quantité de ce qui était supposé être de la beuh des Philippines. Elle avait un arôme de citron prononcé qui donnait une fumée épicée et un high cérébral. Je n'en ai jamais fait poussé, et n'ai donc rien à rapporter sur les plantes elles-mêmes. L'herbe était une sativa vert clair et graineuse L'herbe à haschisch La Marocaine Le hash marocain est le ciment de l'Afrique du Nord. D'une apparence diverse entre le brun foncé et je jaune or, il a une saveur de cuir épicé bien à lui. Presque tous les haschischs marocains sont tamisés et pressés. Bien que moins puissant que la plupart des haschischs noirs, ce produit coûte moins cher et tend à se diffuser toujours plus au fil du temps. Les plantes marocaines sont plus petites et ont été amenées à pousser dans une grande promiscuité, produisant ainsi une unique tige de chanvre surmontée d'un cola dense et résineux. C'est visiblement un croisement sativa/indica. Lebanese Red and Blonde La libanaise est un autre croisement sativa/indica de petite stature et densité. Un peu plus petit et touffu que la marocaine, elle a une tonalité rougeâtre et foncée. Le haschisch Red Lebanese est digne de la légende qui l'accompagne. "Red Leb" avait une saveur et un arôme particuliers de pin et de genèvrier, dont la fumée exhalée rappellait le cuir, fort et piquant. C'était irritant pour les sinus et les voies nasales. En général le Red Leb était tamisé puis pressé, sauf dans le cas de la légendaire "Red Lebanese Honey Oil". Cette célèbre huile, qui m'a été disponible de 1973 à 77, était un autre produit à part entière. Elle avait une odeur piquante de genèvrier et de cèdre bien à elle. C'est la substance cannabique la plus puissante que j'ai jamais rencontrée, à s'en dilater les poumons. Acheter ces pipes en verre, pour l'huile se serait avéré tout à fait inutile, car personne n'aurait pu fumer la moindre douille de ce truc. L'huile devait être enduite sur le papier à rouler ou sur le côté d'une cigarette, ou bien être coulée dans un peu d'herbe grâce à une flamme. C'était vraiment des plus délicieux. Les huiles maison isomérisées des années 80 furent bien pales en comparaison de la fantastique Red Leb. Lebanese Blonde, "le hash du travailleur", était d'un niveau inférieur au Red, tout en étant moins cher. Il était moins dense, faisant apparaître le gramme plus gros, et donnant une impression -illusoire- d'économie. Un bond "Blond" avait du caractère, et arôme et un parfum d'épices et de bois, en plus d'un goût boisé très clair. La défonce est un peu plus up qu'avec le Red, convenant aux gens qui travaillent. Nepalese temple balls Les boudhistes ont une formule : "Puissent tous les êtres vivre heureux". Ils ont également un hash qui permet de la mettre en pratique : le frottement des doigts noirs du haut de l'Himalaya. Une autre de mes fumées favorites. Le népalais fait partie des hachishs les plus cérébraux. A chaque taffe on est emporté dans un voyage intense et plaisant. C'est un des hash les plus euphorisants que j'ai essayé. Le goût est à la fois épicé, fruité et terreux, ce qui donne un des plus plaisant arôme de haschisch. La plupart des népalais sont fabriqués par frottement, bien que je tiens de récits de voyageurs que des variétés tamisées et pressées sont également produites. En 2 mots : Nepalese Temple Ball est un hash de qualité supérieur, un des plus euphorisant, au goût des plus fruités et plaisants qu'il m'ait été donné d'expérimenter. Afghane et Hindu Kush Dans le prolongement de la grande crête de l'Himalaya vers l'Ouest et le Nord se situent un ensemble de zones montagneuses qui définissent les frontières nordiques de l'Afghanistan et du Pakistan. Enclavée parmis elles se trouve la petite région du Cachemire et des montagnes de l'Hindu Kush. Cette région pourrait bien être la plus ancienne zone de production de haschisch au monde, peut-être son lieu de naissance ! Les plantes de cette région, de variété indica, ont été manipulées et cultivées par les hommes depuis l'antiquité. Petites denses et viguoureuses, avec de sombres et larges feuilles, ces plantes sont le meilleur de ces hautes montagnes dont le climat ne permet qu'une saison courte. Elles ont été cultivées pour produire de grandes quantités de résine glandulaire facilement détachable, idéale pour la production de haschisch. Les méthodes de production locales incluent à la fois le frottement et le tamisage et la presse. L'afghan, et la plante indica dont il provient, possèdent un effet plus sédatif, rêveur et narcotique comparé aux sativas. Des plantes d'Afghanistan et de l'Hindu Kush sont cultivées sur la côte Nord Ouest du Pacifique depuis 1978. Je crois que la plupart des indicas devraient servir au haschisch, où leurs caractéristiques s'expriment le mieux. De grosses quantités de graines afghanes transitaient en contrebande vers le Triangle d'or en 1978. La production commerciale de ces variétés commença juste après. Il y eu peut-être des essais plus précoces avec des graines afghanes, mais personne n'en avait jamais fait une production en quantités commerciales avant 1978. Les herbes spéciales Black Magic African Cette herbe est la plus forte de toutes. Bien que je n'en ai fumé qu'en de rares occasions, et que je n'en ai jamais possédé plus d'un joint, je ressents le besoin de la mentionner. J'ai pu un jour observer un sachet de cette herbe qui appartenait à quelqu'un d'autre. Cela ressemblait à des feuilles noires, la plupart décomposées, certaines intactes mais froissées, plus un mélange noir poudreux. Il n'y avait pas d'odeur particulière autre que celle épicée et douce de foin moisi. L'herbe se roulait de préférence en sticks fins. La fumée était un peu dure, mais avec un arôme profond et riche. Je me rappelle également qu'elle produisait de nombreuses volutes blanches. En tout cas, cette substance était dangereuse ! Je me suis souvent demandé si ce n'était vraiment que de l'herbe pure. J'ai cependant obtenu le même produit, de différente provenances, à différentes époques, avec toujours le même résultat. Elle venait d'Afrique noire équatoriale, l'herbe supposée d'une tribue, d'un groupe de Pigmées, ou d'une autre origine improbable ! Elle était proche d'une herbe autochtone d'Afrique centrale. Un petit stick pour 3 ou 4 personnes suffisait largement. C'était véritablement l'herbe la plus dévastatrice et la plus enivrante que j'ai jamais fumée. Je ne me rappelle pas avoir tourné de l'oeil ou perdu connaissance, mais j'avais dû laisser aller pour finallement revenir à moi. Cette substance pouvait à elle seule faire atteindre 3,5 et plus sur l'échelle psychédélique de Shulgin ! (ndt : Alexander Shulgin, pharmacologue et chimiste américain ayant travaillé sur la mescaline et le MDMA) Je n'ai jamais pu acquérir de graines de Black African, malgré mes tentatives. C'est un des rares variétés autochtones que je suis intéressé de travailler. Durban Poison L'herbe de Durban avait déjà atteint un niveau semi-commercial par le passé. Toutes les herbes sud-africaines du marché que j'ai essayé m'ont paru un peu trop puissantes et trop speed. J'ai en effet toujours ressenti des palipations cardiaques, comme avec les jamaïcaines. Il y a cependant un très grand nombre de personnes qui apprécie une bonne herbe d'humeur "allons faire un tour au carnaval !", et Durban est alors un choix très puissant. Les graines de Durban que j'ai cultivé au cours de la 1ère moitité des années 80 formaient des sativas moyennes à grandes avec des buds élancés -des plantes uniformes à la fois par leur structure et leur récolte. Bien que la production était bonne, l'arôme était piquant, astringent, dont l'odeur chimique brûlait les narines et les sinus. La défonce était intense et puissante mais pas particulièrement agréable. Ainsi j'ai écarté la Durban de mes travaux de multiplication. La vénézuelienne Au milieu des années 70, il y eu quelques excellentes herbes vénézueliennes brièvement dipsonibles pour 50 à 70$ l'once. Elles étaient assez semblables aux meilleures colombiennes ou mexicaines commerciales du moment. D'une couleur jaunâtre brillante, elles n'étaient pas aussi compactées, rendant les bourgeons plus pellucheux que dans la plupart des emballages serrés. La fumée était douce; exhalée, elle devenait épicée -signe manifeste d'un bon séchage. Le high était également un peu plus plaisant que la plupart des variétés commerciales. Malheureusement, je ne suis jamais parvenu à faire pousser aucune des innombrables graines de Venezuelan. Je reste curieux de savoir comment elles pourraient se comporter tant en indoor qu'en extérieur. Elephant & Buddha Sticks indiens Il y avait quelques approvisionnments de sticks d'herbe indienne entre la fin des années 70 et le début des années 80. Ces sticks étaient caractérisés par leur grande taille par rapport aux Thai. Des deux, le Buddha Stick était de couleur plus claire, et plus doux, avec une saveure particulière de genèvrier. Il était très stimulant en bouche. L'Elephant Stick était le plus sombre et le plus grand des sticks ficelés, faisant parfois plus d'une once. Entre les deux, je préférrais le Buddha car il était plus cérébral et planant, mais l'Elephant Stick était également un produit excellent et puissant. J'ai pu faire pousser certaines graines de Buddha Stick. Cela donnait une herbe à la senteur piquante de genèvrier et de réglisse. La plupart des plantes poussaient en buisson de taille moyenne, dont beaucoup, mais pas toutes, étaient hérmaphrodiques. Le temps de récolte était moyen aussi, 10 à 12 semaines en intérieur, finissant en extérieur de la toute fin Octobre à Novembre, à une latitude de 45° Nord. J'ai baptisé cette souche Gin Blossom et en cultivais un peu à cette époque. Celà ne me fut plus utile après en avoir reproduit la saveur dans des lignes de Blueberry, et j'ai donc arrêté la Gin Blossom. Panama red D'après les informations que j'ai recueilli, Panama Red provient de quelques cultivateurs impétueux qui ont bravé la marée de l'oppression et semé en quantité de bonnes veilles graines de souches Colombian Red à Panama, un pays idéalement situé, ainsi que dans les îles alentours. Situé seulement entre 8 et 9° Nord, ce paradis tropical possède une côte sur le Pacifique et la mer des Caraïbes, séparées d'une faible distance, mais par un haut relief. La Panama Red dont je suis coutumier est similaire à la Colombian Red, mais plus aérée -pas autant compressée. Elle possède une saveure des îles unique, dans une tornade épicée et douce de sativa. Certains l'appellent la Tequila verte ("the Tequila of herb"), car elle produit une défonce qui térasse les inhibitions, créant un désir de consommer toujours plus jusqu'à ce qu'il soit trop tard ! D'après certains buveurs, la Panama Red ne se marie pas très bien avec l'alcohol, mais pour la plupart elle offre une défonce festive et plaisante. J'ai cultivé des graines de Panama Red à plus d'une occasion. Les plantes avaient le côté buissonneux de la Colombian Red, avec un peu plus d'hermaphrodisme, et un cycle de floraison très long (12 semaines en intérieur, maturation à fin Novembre en extérieur). Malheuresement, c'était à l'époque où je cultivais la fameuse Highland Thai et de nouvelles plantes afghanes. Elles étaient tellement uniques, nouvelles et puissantes, que j'en ai négligé la Panama Red. source ps: moricio: merci (encore) pour tes reponces présises par mp, j' attend une reponse de alien. ils ont quand meme déconné chez sensi, ils font des graines pour des gens ayant un salaire ministre ou quoi?:-D à ce prix là faudrait pas les faire germées, mais plutôt les encadrer :-D allez bonne soiré à tous! Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 De trés bonnes infos, Merci Skar ....... Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité basstard Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 Salut, MERCI SKAR pour cet article très intéressant et enrichissant. Ensuite Que pensez-vous des Landraces, hier oubliées au profit d'hybrides aux noms à la mode, et qui se voient aujourdhui reprisent en considérations (collectifs de conservation, assoc'...) ?? Au même titre que les oeuvres d'art ou les espèces en voie d'extinction, je pense que la conservation du patrimoine cannabique est une question préoccupante. Il serait à mon sens terrible de voir des variétés endémiques s'éteindre (même si c'est déjà le cas), celà à cause de la mégalomanie de l'Homme exprimée notamment par sa volonté de se prendre pour le Créateur en manipulant la Nature à sa guise. Il est d'ailleurs bien triste de voir qu'en un siècle, cette plante aux "milles vertus" (médicales comme industrielles) à été diabolisée par ceux qu'elle dérange (politiques, grands magnats de la pétrochimie et autres chemical brothers) au point que certains lui mènent une guerre sans merci. En bref, je suis pour la sauvegarde des Landraces et leur come-back dans nos jardins. L'hybridation des différents patrimoines (indica / sativa / rudérealis) génétiques du cannabis vous apparait-il favorable ?? Biensûr car celà apporte une richesse et une diversité sans précédant. Après je pense que ces manipulations devraient se cantonner aux laboratoires sans jamais se retrouver dans la nature, et ce afin de laisser cette dernière faire son petit bonhomme de chemin. Pour développer (ou divaguer), je ferai un paralèlle avec les nouvelles technologies en disant que cette évolution ne me dérange absolument pas alors que l'utilisation qui en est faite et les dérives qui en découlent, oui. Faciliter l'accés par le public au variétés d'origines (landraces) qui sont utilisées par les breeder afin de concevoir leurs hybrides vous semblent-il avoir une importance ?? Je ne dirai qu'une chose qui devrait, à mon sens, être une maxime: "Back to basic". En ce sens, priviligeriez-vous un hybride à dominante Sativa ou à dominante Indica (Sativa x Indica ou Indica x Sativa) ?? Sativa pour son high clair, énergisant, le coté sociable et l'hypertonie des zygomatiques qu'elle provoque. Cordialement. BaSTaRd. Lien à poster Partager sur d’autres sites
sinsemilia-farmer 8 Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 Salut Merci pour la traduction, j'avais commencé à lire les articles de DJ Short en anglais, mais je me suis découragé entre temps... ^^ Que pensez-vous des Landraces, hier oubliées au profit d'hybrides aux noms à la mode, et qui se voient aujourdhui reprisent en considérations (collectifs de conservation, assoc'...) ?? J'en ai pas goutté des masses, mais j'ai été ravi par l'Acapulco Gold, la Santa Maria, entre autre... Quant à la préservation des landraces, je suis du même avis que Moricio bien entendu, et je félicite les personnes oeuvrant à la préservation de ce patrimoine alors qu'elles vivent bien souvent dans des pays avec des législations repressives. L'hybridation des différents patrimoines (indica / sativa / rudérealis) génétiques du cannabis vous apparait-il favorable ?? +1 Moricio Facilité l'accés par le public au variétés d'origines (landraces) qui sont utilisées par les breeder afin de concevoir leurs hybrides vous semblent-il avoir une importance ?? Oui, mais ça s'adresse à un public de passionné, la grande majorité des cultivateurs continuera à cultiver des variétés hybrides même si les landraces se "démocratisent". En dehors d'être cultivés sous leur forme pure, une grande diversité et disponibilité des variétés d'origines permettrait à chacun de concevoir son propre hybride. En ce sens, priviligeriez-vous un hybride à dominante Sativa ou à dominante Indica (Sativa x Indica ou Indica x Sativa) ?? Dominante Indica, j'aime les gros tas de trichomes. ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
tibetain 0 Posté(e) mai 23, 2007 Partager Posté(e) mai 23, 2007 je suis tombé sur ce topic en me balladant sur fcf(on pouvait plus se connecter sur le forum) très intéressant meme si j'ai pas tout compris :-? pour ma prochaine session je vais tester la lebanese, nepali et pakistani de chez bluehemp et afghani special aussi, j'espère ne pas etre deçu Lien à poster Partager sur d’autres sites
skar 7 Posté(e) mai 24, 2007 Auteur Partager Posté(e) mai 24, 2007 salut, Merci à tous pour vos réponses, content de voir que cette traduction vous plait. Pour ce qui est des landraces, je remarque que l'attente des cultivateurs est généralement plus grande qu'on ne le crois. La porte ne fait que de s'ouvrir, les compagnies de graines commencent à ajouter des plantes à leurs catalogues, certains comme reeferman et brasilianseedcompany montrent le chemin. Je pense que Reeferman est un bon exemple sur ce point, il essaye de plus en plus de rendre disponibles les landraces qui lui servent à concevoir ces hybrides, et cela me parait une trés bonne chose. Certains cultivateurs / fumeurs se ravissent déja d'hybrides maisons libre de tout gênes skunk...d'autres tentent de ramener à la vie la Skunk d'autrefois. Cela laisse présager de futures lignées plus qu'intéressantes. > mugen: merci pour l'ajout d'infos, je les avais déja lues mais elles ont parfaitement leur place sur ce thread, merci encor Je suis en speed la, je reprendrais ce message dans la journée... bonne journée a tous ! skar Lien à poster Partager sur d’autres sites
ORANGE.BUD 107 Posté(e) mai 7, 2008 Partager Posté(e) mai 7, 2008 Tres interresant a lire Lien à poster Partager sur d’autres sites
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