C’est un message populaire. Indi-Punky 18 320 Posté(e) décembre 16, 2023 C’est un message populaire. Partager Posté(e) décembre 16, 2023 La société PGP Farmer a obtenu un permis de construire pour 2,2 hectares de serres, en pleine campagne à Petit-Bersac, en Dordogne. Elle espère obtenir l’une des rares licences de l’Hexagone de production de cannabis destiné à l’industrie pharmaceutique. Des opposants se mobilisent contre ce projet Près de 60 personnes sont massées dans la minuscule salle de la mairie de Petit-Bersac, en Dordogne. La plupart debout, jusque dans l’embrasure de la porte. Ce mercredi 15 novembre au soir, on est loin de la quinzaine de riverains du projet de ferme de cannabis thérapeutique initialement conviés. Il faut dire que le sujet agite ce coin de Périgord vert à un jet de pierre de la Charente. Sur un terrain de 6,2 hectares, le projet prévoit deux serres hermétiques de verre et de métal (2,2 hectares) pour cultiver des plants hors sol, un labo, un atelier d’effeuillage, une salle de séchage et une chambre de conditionnement. Une fois séchée, la fleur de cannabis partira vers l’industrie pharmaceutique. Derrière la table, le porteur du projet, Brahim Sebart, patron de la société PGP Farmer, et son associé et directeur de culture, Quentin Di Costanzo, qui a dix ans d’expérience dans le cannabis médical en Californie. Autour d’eux, des élus locaux, fervents soutiens du projet, et des techniciens de la Communauté de communes du Périgord ribéracois (CCPR). Le 19 octobre, le maire de Petit-Bersac, Gilles Mercier, a délivré le permis de construire. « C’est un projet privé, je n’avais pas le droit de communiquer sur un document non achevé », lance-t-il en préambule et en réponse au procès en « non-communication » intenté aux élus du secteur. Car le projet de PGP Farmer est dans les tuyaux depuis dix-huit mois. Une dizaine de licences en France Mais le premier coup de pioche n’est pas pour demain. Si le cannabis médical vient à être légalisé, PGP Farmer devra obtenir une licence de production auprès de l’Agence du médicament. « Il y en aura seulement une dizaine en France », assure Brahim Sebart, qui s’attend à un délai de dix-huit à vingt-quatre mois. Plus dix-huit mois de travaux ensuite. L’homme, né à Parcoul-Chenaud, a quitté la Dordogne pour travailler dans la structuration des organisations, notamment dans le domaine de l’informatique. Anticipant l’évolution législative, il a vu dans le cannabis médical l’opportunité de revenir dans son Périgord natal, à l’approche de la quarantaine, pour lancer une activité innovante. Il a créé sa société en 2022, levé des fonds pour les études, trouvé le site. Lui-même épileptique, il croit en cette filière. L’inquiétude des opposants Ce mercredi soir, à la mairie du village de 187 habitants, les opposants (il y avait aussi des « pro ») ont enchaîné les questions sur les nuisances supposées de la future « usine », selon leur terme. Ballets de camions, odeurs, éclairage permanent des serres, rejets dans l’environnement, insécurité liée à cette culture, paysage défiguré, impact sur une zone Natura 2000 située à quelques dizaines de mètres, choix d’un champ plutôt que d’une friche industrielle, absence d’étude d’impact et d’enquête publique : les inquiétudes et griefs sont légion. « La Dreal (1) a conclu qu’il n’y avait pas besoin d’étude d’impact, et l’enquête publique n’est pas obligatoire », répond Marina Ballam, responsable de l’urbanisme à la CCPR. « Le permis de construire a été instruit avec rigueur, appuie le maire Gilles Mercier. Beaucoup de problématiques ont été abordées, les services de l’État consultés. Vos questions, on se les est posées. Ce projet ne se fera pas à tout prix. On ne bazarde pas notre village, qu’on aime. » Surveillance 24 h/24 Brahim Sebart et Quentin Di Costanzo se sont défendus : les « cheminées » (des conduits de 15 mètres de haut) rejetteront uniquement de la vapeur d’eau ; les eaux de pluie seront récupérées et réutilisées ; il n’y aura pas de pompage dans la rivière Dronne voisine ou les nappes ; deux stations d’épuration sont prévues ; le site sera encerclé par un double rang de clôtures de 3 mètres de haut entourées par une haie végétale ; la surveillance sera assurée 24 h/24 par 40 caméras et 10 gardiens ; l’éclairage permanent des serres par LED sera occulté « à 99 % » la nuit par des volets ; si odeur il y a, ce sera « moins que dans un champ de chanvre » ; pas de ligne à haute tension érigée ; ni pesticides ni engrais ; pas de stock, car « tout doit être vendu avant d’être produit, c’est la règle ». « Et vous aurez la fibre plus vite », lance Brahim Sebart. À terme, 60 emplois Les élus, eux, ont les yeux qui brillent devant ce projet qui promet 30 emplois au départ et 60 à terme, après un investissement forcément conséquent, sur lequel le PDG de PGP Farmer reste discret. Tout comme sur les volumes et le chiffre d’affaires attendus. Pour Patrick Lachaud, vice-président de la CCPR chargé du développement économique, c’est la promesse d’alléger la pression fiscale des ménages à l’heure où les entreprises se font rares, tout comme les jeunes, qui partent faute de boulot. Didier Bazinet, président de l’intercommunalité, invite à réfléchir à « l’avenir que nous voulons donner à la ruralité » : « Si on veut la voir mourir assis sur notre terrasse, sans un bruit, restons comme ça. En s’opposant systématiquement à tout projet, on crève la bouche ouverte. » Une pétition contre le projet sur change.org a recueilli 550 signatures. Les opposants, pas convaincus et parlant même pour certains de « mensonges », sont bien décidés à bloquer le dossier. Ils réfléchissent à la suite de leur action. (1) Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Le cadre légal Contrairement à de nombreux pays (Canada, Israël, Australie, 22 des 27 membres de l’Union européenne…), la France n’autorise pas le cannabis à usage médical. Une expérimentation a été lancée en 2021 pour deux ans, sous la houlette de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Deux formes sont testées pour cinq indications (sclérose en plaques, épilepsie, douleurs neuropathiques, symptômes liés au cancer ou à ses traitements, soins palliatifs) : des fleurs séchées à vaporiser et inhaler, et des huiles administrées par voie orale. Jusqu’à 2 600 patients en impasse thérapeutique ont été inclus dans l’expérimentation. Prolongée d’un an, elle s’achèvera le 26 mars 2024. Pour la suite, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024 ne prévoyait rien. Des parlementaires de tous bords s’en sont émus dans une tribune dans « Libération » le 10 octobre. Le gouvernement a donc déposé un amendement octroyant, au-delà de mars 2024, un « statut temporaire » pour cinq ans à ces médicaments, en attendant une éventuelle autorisation de mise sur le marché. Source: https://www.sudouest.fr/societe/on-ne-bazarde-pas-notre-village-un-projet-de-ferme-de-cannabis-therapeutique-inquiete-en-dordogne-17481553.php 4 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites
XomaxSo 5 385 Posté(e) décembre 16, 2023 Partager Posté(e) décembre 16, 2023 Le fameux article ^^ En tout cas on aime ça faire traîner les choses en France … ✌️✌️ 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 144 Posté(e) décembre 16, 2023 Partager Posté(e) décembre 16, 2023 Salut, C'est Aficionados qui fournit les billes ++ 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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