Indi-Punky 18 435 Posté(e) septembre 23, 2023 Partager Posté(e) septembre 23, 2023 Grâce à l’aéroponie, la culture du cannabis chez Ono se fait entièrement à l’intérieur, et les plantes poussent à la verticale dans un climat contrôlé. (ONO Cannabis) Dans son élan vers les hautes technologies, la Ville de Lévis n’est pas «fermée» à accueillir plus de producteurs de cannabis. Mais des conditions s’appliquent. Même si le cannabis est légal depuis bientôt cinq ans, la filière de production reste très encadrée partout au Québec. Et pour se trouver un pied-à-terre, toutes les conditions doivent être remplies par les producteurs. Comme à Lévis, où Ono Cannabis pourrait avoir ouvert la porte à un nouveau créneau pour le développement économique de la Rive-Sud (voir l’autre texte plus bas). Le maire lui-même n’est pas en terrain inconnu chez Ono Cannabis. Gilles Lehouillier a visité les installations à deux reprises dans les derniers mois et, chaque fois, il en est ressorti impressionné. «C’est incroyable ce qu’ils font. Tout est robotisé. Quand je suis arrivé là, je m’attendais à voir des pots avec de la terre, mais tout était vertical, raconte-t-il. Il n’y a pas une once de terre. Tout est contrôlé par des ordinateurs, et ça fonctionne tellement bien.» Actuellement, seule cette entreprise de Saint-Nicolas fait des affaires sur le territoire lévisien. Mais l’administration reste ouverte à accueillir les nouveaux projets, «dans la mesure où ils respectent la législation en vigueur, les exigences des organismes réglementaires, la réglementation municipale ainsi que le zonage», explique Étienne Talbot, directeur du développement économique à la Ville de Lévis. Le territoire de Lévis est avantageux pour les producteurs de cannabis qui cherchent à planter leur graine, notamment puisque le zonage de plusieurs parcs industriels, ainsi que «la zone située sur la rue J.-A.-Bombardier», autorise ces cultures. «En vertu du Règlement sur le zonage et le lotissement en vigueur, la transformation de ce produit à des fins médicales est assimilable à un usage industriel lié aux produits pharmaceutiques et aux médicaments», résume le porte-parole Patrick Hamelin, directeur de l’urbanisme et du bureau de projets à la Ville de Lévis. Bientôt un terreau fertile? Les entreprises productrices de cannabis au Québec ne sont pas limitées à la Société québécoise du cannabis. Il leur est aussi possible de fournir ce produit aux autres provinces. Et la Rive-Sud a l’avantage d’être bien positionnée dans la chaîne d’approvisionnement, selon M. Talbot, en raison des grands axes routiers facilitant la distribution. «Lévis dispose d’atouts importants, notamment l’accès au réseau autoroutier et hydroélectrique, ainsi que les équipes en place pour soutenir l’implantation.» — Étienne Talbot, directeur du développement économique à la Ville de Lévis Mais la rétribution ne s’arrête pas aux entreprises. Le maillage entre cette industrie et Lévis pourrait également donner un élan supplémentaire au «dynamisme» de la ville. «Il s’agit d’un type d’entreprise qui génère de l’emploi de qualité, diversifiant ainsi le profil d’emploi recherché sur le territoire et ayant des pratiques qui minimisent l’impact sur l’environnement», souligne Étienne Talbot. Ono Cannabis n’est pas la première entreprise à choisir Lévis pour établir sa production. L’entreprise de production de cannabis Exflora avait également de grandes ambitions, bien avant la légalisation. En 2018, le propriétaire, Dany Leclerc, désirait ouvrir la première usine de production de cannabis de la région de Québec à Pintendre. Mais le projet est mort dans l’oeuf, à la suite d’un «désistement du promoteur», malgré le feu vert donné par Santé Canada. L’EXEMPLE D’ONO CANNABIS Ono Cannabis a profité de l’ouverture de la Ville de Lévis au développement de la filière de production de cannabis. Récemment installée dans le secteur Saint-Nicolas, l’entreprise, fondée il y a six ans, produit ses plants en utilisant une technologie récente, celle de l’aéroponie. Cinq entrepreneurs de la région de Québec se sont associés pour fonder ONO Cannabis, soit : Jimmy Roy, directeur général; Carol Gignac, vice-président aux ventes; William Rousseau, vice-président aux ressources humaines; Jérémie Gagnon, vice-président au marketing; et Steeven Sirois, président. (ONO Cannabis) Ce procédé se fait entièrement à l’intérieur, et les plantes poussent à la verticale dans un climat contrôlé. Leurs racines sont en suspension dans l’air, et elles sont vaporisées par de l’eau et des nutriments propres. Pour terminer, les plants de cannabis sont séchés tranquillement, la tête en bas, et ils sont affinés pour atteindre un niveau d’humidité optimal. Cela permet de conserver le profil de cannabinoïdes et les terpènes – le profil aromatique de la plante – contenus dans le cannabis. Cela maximise les propriétés du produit. Les nouvelles installations de 40 000 pieds carrés d’Ono Cannabis, situées dans un bâtiment complètement remis à neuf et ultra-sécurisé, sont le fruit d’un investissement privé de 25 millions $. Dans un contexte où le financement des entreprises de production de cannabis par les institutions financières est difficile, les proches des fondateurs ont été d’une aide précieuse. «Au début, on a eu l’aide de notre famille, et on a eu aussi beaucoup de love money», avait déclaré au Soleil Steeven Sirois, président de la firme, lors de la Conférence canadienne sur le cannabis, à Québec, en mai dernier. Bien qu’Ono Cannabis fasse maintenant partie des fournisseurs de la Société québécoise du cannabis (SQDC), cela s’est concrétisé au terme d’un long processus de sélection. Mais cela ne signifiait pas que les produits d’Ono seraient automatiquement vendus dans toutes les succursales de la société d’État. «La SQDC fait une introduction progressive des produits. Même s’ils sont acceptés, ils sont testés avant d’être offerts à la grandeur du réseau», expliquait William Rousseau, vice-président aux ressources humaines d’Ono Cannabis, en mai. Il ajoutait qu’Ono avait obtenu un permis de production de cannabis pour les applications récréatives et médicales. «Car nous privilégions l’angle du bien-être et de la santé des gens», précisait M. Rousseau. Au moment de la relocalisation de l’entreprise à Lévis, Ono employait une trentaine de personnes. Lorsque la phase deux de ses installations sera complétée, une cinquantaine d’employés supplémentaires se joindront à l’équipe actuelle. Avec la phase trois, la firme vise une production plus soutenue de produits pour un usage médical. Source: https://www.lesoleil.com/magazines/le-soleil-affaires/special-levis/2023/09/23/levis-ouverte-aux-jeunes-pousses-de-cannabis-JYGPNTOJQBE6HJCNZHXNDLVUOY/ 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Même si le cannabis est légal depuis bientôt cinq ans, la filière de production reste très encadrée partout au Québec. Et pour se trouver un pied-à-terre, toutes les conditions doivent être remplies par les producteurs. Comme à Lévis, où Ono Cannabis pourrait avoir ouvert la porte à un nouveau créneau pour le développement économique de la Rive-Sud (voir l’autre texte plus bas). Le maire lui-même n’est pas en terrain inconnu chez Ono Cannabis. Gilles Lehouillier a visité les installations à deux reprises dans les derniers mois et, chaque fois, il en est ressorti impressionné. «C’est incroyable ce qu’ils font. Tout est robotisé. Quand je suis arrivé là, je m’attendais à voir des pots avec de la terre, mais tout était vertical, raconte-t-il. Il n’y a pas une once de terre. Tout est contrôlé par des ordinateurs, et ça fonctionne tellement bien.» Actuellement, seule cette entreprise de Saint-Nicolas fait des affaires sur le territoire lévisien. Mais l’administration reste ouverte à accueillir les nouveaux projets, «dans la mesure où ils respectent la législation en vigueur, les exigences des organismes réglementaires, la réglementation municipale ainsi que le zonage», explique Étienne Talbot, directeur du développement économique à la Ville de Lévis. Le territoire de Lévis est avantageux pour les producteurs de cannabis qui cherchent à planter leur graine, notamment puisque le zonage de plusieurs parcs industriels, ainsi que «la zone située sur la rue J.-A.-Bombardier», autorise ces cultures. «En vertu du Règlement sur le zonage et le lotissement en vigueur, la transformation de ce produit à des fins médicales est assimilable à un usage industriel lié aux produits pharmaceutiques et aux médicaments», résume le porte-parole Patrick Hamelin, directeur de l’urbanisme et du bureau de projets à la Ville de Lévis. Bientôt un terreau fertile? Les entreprises productrices de cannabis au Québec ne sont pas limitées à la Société québécoise du cannabis. Il leur est aussi possible de fournir ce produit aux autres provinces. Et la Rive-Sud a l’avantage d’être bien positionnée dans la chaîne d’approvisionnement, selon M. Talbot, en raison des grands axes routiers facilitant la distribution. «Lévis dispose d’atouts importants, notamment l’accès au réseau autoroutier et hydroélectrique, ainsi que les équipes en place pour soutenir l’implantation.» — Étienne Talbot, directeur du développement économique à la Ville de Lévis Mais la rétribution ne s’arrête pas aux entreprises. Le maillage entre cette industrie et Lévis pourrait également donner un élan supplémentaire au «dynamisme» de la ville. «Il s’agit d’un type d’entreprise qui génère de l’emploi de qualité, diversifiant ainsi le profil d’emploi recherché sur le territoire et ayant des pratiques qui minimisent l’impact sur l’environnement», souligne Étienne Talbot. Ono Cannabis n’est pas la première entreprise à choisir Lévis pour établir sa production. L’entreprise de production de cannabis Exflora avait également de grandes ambitions, bien avant la légalisation. En 2018, le propriétaire, Dany Leclerc, désirait ouvrir la première usine de production de cannabis de la région de Québec à Pintendre. Mais le projet est mort dans l’oeuf, à la suite d’un «désistement du promoteur», malgré le feu vert donné par Santé Canada. L’EXEMPLE D’ONO CANNABIS Ono Cannabis a profité de l’ouverture de la Ville de Lévis au développement de la filière de production de cannabis. Récemment installée dans le secteur Saint-Nicolas, l’entreprise, fondée il y a six ans, produit ses plants en utilisant une technologie récente, celle de l’aéroponie. Cinq entrepreneurs de la région de Québec se sont associés pour fonder ONO Cannabis, soit : Jimmy Roy, directeur général; Carol Gignac, vice-président aux ventes; William Rousseau, vice-président aux ressources humaines; Jérémie Gagnon, vice-président au marketing; et Steeven Sirois, président. (ONO Cannabis) Ce procédé se fait entièrement à l’intérieur, et les plantes poussent à la verticale dans un climat contrôlé. Leurs racines sont en suspension dans l’air, et elles sont vaporisées par de l’eau et des nutriments propres. Pour terminer, les plants de cannabis sont séchés tranquillement, la tête en bas, et ils sont affinés pour atteindre un niveau d’humidité optimal. Cela permet de conserver le profil de cannabinoïdes et les terpènes – le profil aromatique de la plante – contenus dans le cannabis. Cela maximise les propriétés du produit. Les nouvelles installations de 40 000 pieds carrés d’Ono Cannabis, situées dans un bâtiment complètement remis à neuf et ultra-sécurisé, sont le fruit d’un investissement privé de 25 millions $. Dans un contexte où le financement des entreprises de production de cannabis par les institutions financières est difficile, les proches des fondateurs ont été d’une aide précieuse. «Au début, on a eu l’aide de notre famille, et on a eu aussi beaucoup de love money», avait déclaré au Soleil Steeven Sirois, président de la firme, lors de la Conférence canadienne sur le cannabis, à Québec, en mai dernier. Bien qu’Ono Cannabis fasse maintenant partie des fournisseurs de la Société québécoise du cannabis (SQDC), cela s’est concrétisé au terme d’un long processus de sélection. Mais cela ne signifiait pas que les produits d’Ono seraient automatiquement vendus dans toutes les succursales de la société d’État. «La SQDC fait une introduction progressive des produits. Même s’ils sont acceptés, ils sont testés avant d’être offerts à la grandeur du réseau», expliquait William Rousseau, vice-président aux ressources humaines d’Ono Cannabis, en mai. Il ajoutait qu’Ono avait obtenu un permis de production de cannabis pour les applications récréatives et médicales. «Car nous privilégions l’angle du bien-être et de la santé des gens», précisait M. Rousseau. Au moment de la relocalisation de l’entreprise à Lévis, Ono employait une trentaine de personnes. Lorsque la phase deux de ses installations sera complétée, une cinquantaine d’employés supplémentaires se joindront à l’équipe actuelle. Avec la phase trois, la firme vise une production plus soutenue de produits pour un usage médical. Source: https://www.lesoleil.com/magazines/le-soleil-affaires/special-levis/2023/09/23/levis-ouverte-aux-jeunes-pousses-de-cannabis-JYGPNTOJQBE6HJCNZHXNDLVUOY/
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