hypnos 276 Posté(e) janvier 8, 2022 Partager Posté(e) janvier 8, 2022 dailygeekshow.com Le taux de THC dans le corps n'est pas lié à l'affaiblissement de la capacité de conduire Source : New Atlas Par Gabrielle Andriamanjatoson, le 27 décembre 2021 4-5 minutes  En plus d’être particulièrement dangereux, conduire en état d’ivresse ou sous l’influence d’un stupéfiant est puni par la loi. Pour identifier les individus qui outrepassent cette règle, il faut mesurer le taux d’alcoolémie ou le taux de THC dans la salive ou le sang de ceux qui ont une conduite dangereuse. Il se pourrait cependant que la mesure du taux de THC ne soit finalement pas un bon indicateur de la baisse des facultés de conduite. Un test qui pourrait incriminer à tort les individus interpellés Lorsqu’un individu est arrêté pour conduite dangereuse, il est fréquent que les policiers et les gendarmes vérifient s’il a trop bu ou s’il a abusé de drogues et autres stupéfiants. Pour le taux d’alcoolémie, ils utilisent généralement un alcooltest. En ce qui concerne les drogues, notamment le cannabis, ils font un test salivaire pour connaître le taux de THC (le cannabinoïde delta-9-tétrahydrocannabinol) dans l’organisme d’un individu. Si le taux d’alcoolémie ou le taux de THC est supérieur à la norme autorisée par la loi, ceux qui se font attraper peuvent être lourdement punis et risquent la prison ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à 9 000 euros. Lire aussi Des scientifiques découvrent enfin pourquoi le stress provoque des cheveux blancs Mais la question qui se pose étant généralement : est-ce que les méthodes actuellement utilisées pour déterminer si une personne est encore apte à conduire après consommation de drogue sont pertinentes ? Selon une étude réalisée par les chercheurs de l’université de Sydney, elles ne le sont pas. Dans leur papier publié dans la revue Neuroscience & Biobehavioral Reviews, ils expliquent que contrairement aux tests d’alcoolémie, la mesure du taux de THC dans la salive ou le sang n’est pas un bon indicateur de la baisse des facultés d’un individu à conduire s’il a consommé du cannabis. Autrement dit, cela signifie que les forces de l’ordre et les lieux de travail qui s’appuient sur les tests de THC pour déterminer si quelqu’un est en mesure de conduire pourraient se tromper. « Nos résultats indiquent que des individus sains pourraient être identifiés à tort comme intoxiqués au cannabis lorsque des limites de THC sont imposées par la loi. De même, les conducteurs dont les facultés sont affaiblies immédiatement après avoir consommé du cannabis peuvent ne pas s’inscrire en tant que tels », a expliqué le Dr Danielle McCartney, auteure principale de l’étude, dans un communiqué. Pas de lien significatif entre l’intoxication au cannabis et le taux de THC Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont regroupé les données de 28 études impliquant la consommation de formes de cannabis ingérées ou inhalées. Ils ont ensuite caractérisé les relations entre les concentrations de THC dans le sang et les fluides oraux aux performances de conduite, ou aux compétences liées à la conduite, comme le temps de réaction ou l’attention. Si une corrélation assez faible a effectivement été observée entre un taux de THC élevé et la baisse des facultés de conduite chez les consommateurs occasionnels de cannabis, ce n’était pas le cas en ce qui concerne les consommateurs réguliers. Lire aussi Des scientifiques ont sélectionné le cocktail qui vous aidera à vous remettre d’une gueule de bois « Cela suggère que les concentrations de THC dans le sang et les fluides buccaux sont des indicateurs relativement faibles de l’affaiblissement induit par le cannabis-THC », a déclaré le Dr McCartney. Les chercheurs ont précisé que ces résultats ne signifient pas qu’il n’existe pas de relation entre la consommation de cannabis et l’affaiblissement des capacités de conduite. Cela montre juste que le taux de THC n’est pas forcément un indicateur cohérent pour déterminer si un individu est apte à conduire après avoir consommé du cannabis. Notons que les résultats de cette étude confirment ceux d’une autre étude réalisée par le National Institute of Justice, aux États-Unis, qui indiquait que la quantité de THC dans le sang ou la salive n’était pas un indicateur fiable de l’intoxication à la marijuana. 1 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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