Invité Smoker667 Posté(e) décembre 7, 2021 Partager Posté(e) décembre 7, 2021 (modifié) Bonjour la team, Un article intéressant je trouve : Par Franck Daninos le 06.12.2021 à 16h24 Lecture 5 min. Les fleurs de cannabis dégagent une odeur âcre caractéristique dont l’origine restait jusqu’à présent mystérieuse. Elle vient enfin d'être identifiée. Il s'agit d'un composé volatil comportant notamment un atome de soufre, qui pourrait avoir aussi des propriétés médicinales. Dénommée prenylthiol, la molécule responsable de l'odeur âcre du cannabis commence à être produite de manière significative quelques semaines avant la floraison. AFP Rebutante pour certains, agréable pour d’autres, l’odeur âcre des fleurs de cannabis (Cannabis sativa L.) ressemble à celle dégagée par de petits mammifères carnivores appelés "moufettes" — "skunk" en anglais — qui vivent principalement en Amérique du Nord. Cousins des putois d’Europe, ils secrètent avec leurs glandes anales un liquide malodorant en cas de menace. Concernant le cannabis, quelles sont les molécules responsables de cette odeur si particulière ? Il n’existait jusqu’à présent aucune réponse convaincante. Si les études sur les composants et effets de cette plante (psychotropes ou thérapeutiques — contre les douleurs neuropathiques ou certaines formes d’épilepsie notamment) sont légion, elles étaient très peu nombreuses en la matière. Mais des chercheurs américains viennent de lever le mystère. En utilisant des techniques de pointe, ils ont enfin identifié la substance en question. Un arôme d’une grande complexité Ce qui n’est pas une mince affaire ! "Plus de 200 composés aromatiques ont été répertoriés dans le cannabis, révélant la complexité de son odeur", rappellent les auteurs de l’étude. Tout comme les propriétés organoleptiques du vin, celles du cannabis résultent ainsi d’une multitude de molécules. De la famille des terpènes – une classe d’hydrocarbures – et des terpénoïdes — plus complexe chimiquement — en particulier. Ils sont à l’origine de l’odeur de quantités de plantes comme l’eucalyptus, la cannelle ou le clou de girofle. Majoritaires dans le cannabis, ils produisent les notes boisées, florales ou encore citronnées, plus ou moins affirmées selon les différentes variétés de cannabis. Pour débusquer l’origine chimique de "l’odeur de skunk", les maigres recherches s’étaient donc focalisées sur ce type d’hydrocarbures. Sans succès toutefois. Aucune combinaison de terpènes n’a jamais pu reproduire l’effluve caractéristique. Des tests olfactifs avec des experts entraînés Travaillant pour Abstrax Tech (société californienne spécialisée dans la production de terpènes issus du cannabis et d’autres plantes), une équipe de chimistes a concentré son attention sur un autre famille de molécules : les composés volatiles soufrés (CVS), présents en quantités beaucoup moins importantes. Ils ont commencé par faire sentir 13 variétés de cannabis à un panel d’experts constitué de quatre personnes, en leur demandant de noter de 0 à 10 l’intensité de l’odeur de skunk. Des extraits de ces 13 variétés ont ensuite été analysés avec des instruments de pointe. À savoir la chromatographie en phase gazeuse bidimensionnelle, couplée elle-même à trois types de détecteurs fonctionnant de manière simultanée : un spectromètre de masse, un détecteur à ionisation de flamme et un détecteur à chimiluminescence de soufre. Un dispositif qui a permis "de détecter, d’identifier et de quantifier des substances en très faible concentration qui sinon seraient extrêmement difficiles à mettre en évidence", soulignent les chercheurs. Certains de ces composés n’avaient jamais été identifiés dans la nature Ces derniers ont ainsi découvert un ensemble de CVS présents en d’infimes quantités : de quelques dixièmes de millième de microgrammes à quelques centièmes de microgrammes… dans un seul microgramme d’échantillon ! C’est la première fois que ces composés volatils soufrés — sept au total — sont repérés dans le cannabis. Et "certains n’avaient encore jamais été identifiés dans la nature", relèvent les scientifiques californiens dans une publication de l’American Chemical Society. Parmi ces sept composés, celui qui prédomine est dénommé 3 méthyl-2-butène-1-thiol ou plus simplement "prenylthiol". Et plus sa concentration est importante dans une fleur de cannabis, plus le panel d’experts a pu déceler le fameux parfum de skunk ! Si les quantités restent très faibles par rapport à d’autres molécules, il influence ainsi très fortement l’odeur de cette plante. Les sept composés soufrés identifiés dans le cannabis. Crédits : Iain W. H. Oswald & / American Chemical Society Il manquait quelque chose d’important "Nos données établissent, de manière concluante, une corrélation entre cette nouvelle famille de CVS et l’arôme âcre du cannabis", se réjouit Iain Oswald, auteur principal de l’étude dans un communiqué d’Abstrax Tech. "Je soupçonnais depuis des années qu’il manquait quelque chose d’important dans la compréhension de cette plante, précise pour sa part Josh Del Rosso, cultivateur de cannabis à Santa Barbara (Californie), qui a participé à ces travaux. Alors que les terpènes étaient considérés comme la source principale de l’odeur âcre, nous savons à présent qu’elle provient de cette nouvelle classe de CVS." Une concentration maximale au moment du séchage En mesurant les quantités de CVS à différentes étapes de la croissance des plantes, les scientifiques ont pu constater qu’elles augmentaient de manière significative quelques semaines avant la floraison. Elles apparaissent maximales, en outre, au moment du séchage des fleurs, puis diminuent fortement après une dizaine de jours de conservation. "Ces résultats montrent que les cultivateurs sont engagés dans une course contre la montre pour fournir des produits de qualité, relève Kevin Koby, PDG d’Abstrax Tech. Nos données établiront toutefois de nouveaux standards pour les cultivateurs et les distributeurs afin de préserver et protéger les composés clés — en matière de traitement, de packaging et de stockage. Et, plus important encore, elles aideront les fabricants à optimiser leurs produits et faire passer la qualité du cannabis à un niveau supérieur." Évolution de la concentration en composés soufrés en fonction du temps. Crédits : Iain W. H. Oswald & / American Chemical Society De possibles bienfaits médicinaux Des applications médicales sont aussi envisagées. Car ces composés soufrés — le prenylthiol en particulier — possèdent des structures moléculaires qu’on trouve également dans l’ail. Or celles-ci, qui contribuent à l’arôme du condiment, protégeraient de complications cardiovasculaires et réduiraient les risques de cancers colorectaux. Grâce au prenylthiol, le cannabis pourrait donc avoir lui aussi de tels effets. "J’espère que nos travaux inciteront d’autres chercheurs à savoir si ces composés confèrent au cannabis des propriétés thérapeutiques supplémentaires à celles que nous connaissons déjà", signale Josh Del Rosso. https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/cannabis-la-molecule-responsable-de-son-odeur-a-ete-identifiee_159657 ++ Modifié décembre 7, 2021 par Smoker667 Lien à poster Partager sur d’autres sites
NicoT 27 289 Posté(e) décembre 13, 2021 Partager Posté(e) décembre 13, 2021 (modifié) Yo les amis Moi perso j'ai déjà ma chromatographie en phase gazeuse bidimensionnelle, couplée elle-même à trois types de détecteurs fonctionnant de manière simultanée : un spectromètre de masse, un détecteur à ionisation de flamme et un détecteur à chimiluminescence de soufre...., "Ma chérie" 😅🤣🤣😭 ++ Modifié décembre 13, 2021 par NicoT 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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