DeltaX9X 164 Posté(e) octobre 11, 2021 Partager Posté(e) octobre 11, 2021 (modifié) Les mycorhizes 1/ Définition : Le mot « mycorhize » est d’origine grecque et il traduit la collaboration entre un champignon microscopique (myco) et les racines (rhize) d’une plante. Il s'agit donc une collaboration entre un champignon et les racines d’une plante ou symbiose ( Association biologique, durable et réciproquement profitable, entre deux organismes vivants ). On estime que le volume de sol exploité par la plante est multiplié par 1000 grâce aux mycorhizes.* 2/ L' Ectendomychorize : L' ectendomycorhize ou ectomychorize est un type de mycorhize où les hyphes forment un manteau fongique autour de la racine et pénètrent aussi dans les cellules végétales. Leur longueur est de +/- 8 cms une fois devenues adultes. Les hyphes constituent l'appareil végétatif des champignons, tandis que la partie visible, celle que l'on appelle improprement champignon est en fait son appareil reproducteur. Les hyphes sont des filaments plus moins ramifiés constitués d'une cellule unique qui peut mesurer plusieurs centimètres de long. Elles contiennent plusieurs noyaux et peuvent parfois être cloisonnées. les hyphes pénètrent peu dans la racine et restent extérieures aux cellules. La mycorhize ectotrophe est une symbiose mycorhizienne où le mycélium entoure les racines d'une plante sans pénétrer à l'intérieur. Le mycélium forme un manchon ou manteau fongique autour de la racine et les hyphes. Le réseau formé s'insère entre les cellules corticales périphériques forment le réseau de Hartig. Le champignon ectomycorhizien entoure la pointe de la racine d'un épais manteau d'hyphes étroitement apprimés, tandis que le filet de Hartig se développe autour des cellules épidermiques. Dans le cas des mycorhizes arbusculaires, la pointe de la racine n'est généralement pas colonisée. Les hyphes se développent à partir d'une spore et produisent un hyphopode sur l'épiderme de la racine. Le réseau de Hartig est un réseau d'hyphes qui s'insèrent entre les cellules de l'écorce racinaire. Dans le tableau des mycorhizes, il est une association symbiotique autour des radicelles. Les racines sont dites mycorhizées. Les hyphes sont les branches qui forment les spores de germination, une sorte de filaments ou de racines qui servent à transporter la nourriture vers le champignon. Tout comme les plantes développent le système racinaire pour rechercher l’humidité et les nutriments, les hyphes se développent à travers le substrat en créant une structure en réseau, jusqu’à ce qu’elles trouvent de la nourriture auprès des arbres, des insectes et des plantes en décomposition. Les hyphes représentent toute la partie vitale des champignons pendant le stade végétatif. Lorsque plusieurs hyphes sont réunis, il se forme un cordon rhizomorphe ou mycellaire. L’ensemble des rhizomorphes constitue le mycélium du champignon. Le Mycélium que nous voyons est généralement le mycélium secondaire, et il est appelé dicaryote car chaque cellule contient deux noyaux distincts. Il diffère du mycélium primaire ou monocaryote parce que ce dernier n’a qu’un seul noyau, et est le premier à se former lorsque les spores fongiques trouvent un habitat approprié pour leur développement. Lorsque les spores germent dans un milieu, elles forment un mycélium monocaryote et ne peuvent pas se reproduire sexuellement. Lorsque deux mycéliums primaires compatibles entrent en contact, il se crée un mycélium secondaire ou dicaryote, qui peut porter des fruits, c’est-à-dire produire des champignons ou des sclérotes. Le mycélium s’occupe essentiellement d’absorber la nourriture de manière osmotique. Les hyphes du mycélium pénètrent dans le substrat et sécrètent une enzyme qui décompose la matière pour assimiler ses nutriments. Lorsque la matière n’est pas décomposée, elle se présente sous la forme de polymères indigestes, mais les enzymes dissolvent ces polymères, les transformant en monomères facilement assimilables. L' osmose ==> L' Osmose.pdf 3/ Les endomycorhizes : Elles sont ainsi nommées parce que le champignon pénètre dans les cellules de l’hôte. Dans ces cellules, il différencie une structure dont la morphologie permet de distinguer plusieurs types d’endomycorhizes : mycorhizes à vésicules et arbuscules ou mycorhizes vésiculo-arbusculaires. • Les mycorhizes à vésicules et arbuscules : C’est le type mycorhizien le plus largement répandu. La structure symbiotique est formée à l’intérieur du thalle, on parle de mycothalle. Bien que très répandues, ces mycorhizes sont formées par des champignons appartenant à la seule famille des Endogonacées. Les représentants de cette famille ont des hyphes qui ne possèdent pas de cloisons et nous mentionnerons particulièrement les genres Glomus, Gigaspora, Acaulospora. L’organisation de la mycorhize est bien différente de celle d’une ectomycorhize. Le champignon ne forme pas de manchon équivalent d’un manteau et des hyphes isolées pénètrent dans la racine en s’insinuant entre les cellules corticales. Ces hyphes intercellulaires progressent au niveau de la lamelle moyenne et, surtout, dans les méats où la résistance est moindre. Elles édifient un réseau lâche d’hyphes qui est bien moins structuré qu’un réseau de Hartig. À partir de ces hyphes, des ramifications perforent la paroi cellulaire et pénètrent à l’intérieur de la cellule. L’hyphe de pénétration se ramifie un grand nombre de fois pour réaliser une structure rappelant un petit arbre avec un tronc, des grosses branches et des ramifications de plus en plus fines. C’est l’arbuscule, structure caractéristique de ce type de mycorhize. Enfin, certaines hyphes se dilatent à leur extrémité pour former d’énormes ampoules inter- ou intracellulaires,on les nomme les vésicules. Dans certaines mycorhizes à vésicules et arbuscules et notamment les mycorhizes des végétaux ligneux, les arbuscules sont observés dans les cellules corticales profondes à proximité du cylindre central. Dans les cellules corticales périphériques envahies par le champignon, l’hyphe ne se ramifie pas et s’enroule sur elle-même, formant un peloton. Il a été montré que cette structure est différenciée dans des cellules dégénérescentes et qu’elle n’est probablement pas fonctionnelle. La durée de vie d’un arbuscule est relativement brève, puisqu’elle est évaluée à quelques dizaines d’heures. Après ce temps, les structures cytoplasmiques du champignon dégénèrent et il ne persiste plus que des débris de parois dans la cellule-hôte vivante. • Les mycorhizes à pelotons : Dans ce type d’endomycorhizes, le champignon pénètre dans les cellules de la racine mais ne forme que très rarement un réseau intercellulaire. L’infection se propage directement d’une cellule à l’autre. Lorsqu’une hyphe pénètre dans une cellule du cortex racinaire, elle s’enroule sur elle-même pour former un peloton comme dans certaines cellules des mycorhizes. Toutefois, contrairement au type mycorhizien précédent, c’est le seul type de formation intracellulaire et elles sont établies dans des cellules actives. Ces mycorhizes à pelotons sont essentiellement formées par des Ascomycètes ou des Basidiomycètes. Ce sont par exemple les mycorhizes des Orchidées ou les mycorhizes de divers genres d’Éricacées (Calluna, Erica, Gaultheria, Vaccinium). Dans cette famille, elles sont qualifiées de mycorhizes éricoïdes. 4/ Utilisation et effets des Mycorhizes sur le cannabis entre autres : À une échelle microscopique, le sol constitue un environnement où interagissent directement ou indirectement de nombreux microorganismes, entre eux mais aussi avec les composantes abiotiques du sol (matière organique, matrice minérale, etc.) et avec les racines des plantes (Albino et Andrade, 2006). Il constitue ainsi un réacteur biologique très actif où se développent des réactions biochimiques abondantes et variées. ** La symbiose mycorhizienne favorise le prélèvement et le transport vers la plante des éléments minéraux nutritifs très peu mobiles dans le sol comme le phosphore (Duponnois et al., 2005 ;Lambers et al., 2008); En fonction du pH du sol, cet élément se retrouve en grande partie immobilisé par le fer, l’aluminium ou le calcium sous des formes difficilement accessibles parles plantes (Hinsinger, 2001). L’exploration du volume du sol par le mycélium extramatriciel et sa capacité à mobiliser des éléments nutritifs à partir des minéraux primaires favorisent la nutrition phosphatée des plantes (Manjunath et al., 1989 ; Landeweert et al., 2001). Cette amélioration de la nutrition minérale des plantes concerne également d’autres macroéléments (N, K) et oligoéléments (B, Br, Cl, Cu, Cr, Cs, Co, Fe, Mo, Mn, Ni, Si, Zn), (Duponnois et Bâ, 1999 ; He et Nara, 2007); ** Rôle d'éliciteurs pour le cannabis ** L’amélioration de la nutrition NPK et oligo-éléments, vitamines etc... des plantes grâce à la symbiose mycorhizienne a également été déterminée et cet effet « mycorhize » est attribué à une meilleure utilisation de l’eau par la plante en raison du volume de sol exploré par les hyphes mycéliens (Garbaye, 2000 ; Auge, 2001); ** La symbiose mycorhizienne un effet bioprotecteur via une réduction de l’effet pathogène de certains agents phytoparasites (Duponnois et Cadet, 1994 ; St-Arnaud et al., 1997) et une meilleure tolérance des plantes mycorhizées aux stress induits par les éléments traces métalliques ou par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (Leyval et Joner, 2001 ; Joner et Leyval, 2003); ** Les champignons mycorhiziens induisent une pression sélective sur certains agents microbiens susceptibles de favoriser la croissance de la plante créant ainsi un complexe trophique associant la plante hôte, les symbiotes fongiques et certaines composantes de la microflore tellurique; ** Au niveau de la symbiose fixatrice d’azote, la plante parvient, grâce aux bactéries, à convertir l’azote diatomique de formule atomique N2 en une forme assimilable et en retour les bactéries reçoivent de la plante les photosynthétates nécessaires à leur développement (Dommergues et al., 1999); ** la formation des mycorhizes est connue pour stabiliser les sols et augmenter la fixation de CO2 dans le sol; ** Une gestion appropriée de la biodiversité microbienne tellurique, des champignons mycorhiziens notamment, pourra concourir à l’amélioration de la performance des plantes vis-à-vis des stress environnementaux tels que la salinité des sols, les attaques de pathogènes tels que les nématodes ( vers ), champignons pathogènes, bactéries telluriques pathogènes; ** Les mycorhizes aident les plantes lors des sécheresses, du à l'extension du mycelium, elles aident à retenir l'eau. https://www.iftech.fr/mycor-50-c2x30880646 A/ mycorhises (arbres-caue77.org) B/ Les mycorhizes : un outil de protection des plantes mais non une panacée (erudit.org) C/ SYMBIOSE-ET-MYCORHIZES-1.pdf (parcsetjardins-rhonealpes.com) D/Les mycorhizes un atout incontournable pour une agriculture durable (agrireseau.net) Modifié octobre 11, 2021 par DeltaX9X 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
DeltaX9X 164 Posté(e) mars 28, 2022 Auteur Partager Posté(e) mars 28, 2022 X Lien à poster Partager sur d’autres sites
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