mrpolo 7 743 Posté(e) mai 2, 2021 Partager Posté(e) mai 2, 2021 La commission de la santé du Conseil national se prononce en faveur d’une initiative qui demande la régularisation du marché du cannabis. Mais ce n’est pas pour tout de suite. La légalisation est sur les rails, mais le processus durera encore des années. REUTERS Le long parcours parlementaire de la légalisation du cannabis a connu un tout premier succès. Cette semaine, la commission de la santé du Conseil national a accepté, par 13 voix pour, 11 contre et une abstention, l’initiative parlementaire déposée par Hans Siegenthaler (PBD/BE). Celle-ci demande, notamment, «d’assécher le marché noir», de «contrôler la production et le commerce» et «d’introduire une taxe et réglementer la publicité». Répression inutile «Le Conseil fédéral indique lui-même que l'actuelle interdiction du cannabis agit de manière insuffisante. La consommation ne diminue pas, le marché noir se développe, et il n'y a aucun contrôle de la qualité, ni a fortiori de protection des consommateurs», explique le Bernois dans son texte. «En régulant de manière détaillée le marché et en le contrôlant, au lieu d’interdire le cannabis, on crée des prescriptions cohérentes et plus conformes à la réalité sociétale», estime la majorité de la commission, qui se joint à son avis. «La Commission fait enfin un premier pas vers la régulation et la dépénalisation du cannabis, comme les Vert‑e‑s, ainsi que les experts du secteur de la santé et des addictions, le demandent depuis longtemps», a réagi le parti écologiste après la publication du résultat du vote. Libéraux divisés, conservateurs opposés Il rappelle aussi qu’il avait lui-même déposé une demande similaire lors de la dernière législature. Le Conseil national l’avait refusée. Verts, socialistes et vert’libéraux l’avaient acceptée à l’unanimité. L’UDC et le Centre/PDC avaient en revanche dit non, faisant capoter le projet. Quant au PLR, il avait tout juste voté pour aller de l’avant avec la proposition (à 16 voix pour, 14 contre), avec notamment le soutien de plusieurs élus romands et de celle qui est devenue ensuite sa présidente Petra Gössi. Le parti libéral-radical est divisé sur la question. Récemment, la section zurichoise du parti a pris une position encore plus radicale en s’exprimant pour la légalisation du cannabis ainsi que des drogues dures. Comme le relève la commission, le vote de cette semaine n’est qu’un début, et parle des travaux parlementaires qui seront entrepris «et qui prendront du temps». «Semaine historique» Le vote de la commission n’est pas la seule actualité en relation avec les drogues en Suisse. Comme le relève le Groupement romand d’études des addictions (GREA), le Conseil fédéral a aussi, mercredi, publié «un excellent rapport sur la politique des drogues». «Les effets négatifs de la répression sur les consommateurs y sont bien identifiés, tout comme les inégalités d’accès aux prestations sur le territoire», relève le GREA. «Un Conseil fédéral qui contribue au débat avec une analyse pointue, un parlement qui prend ses responsabilités et lance les réformes, les feux sont au vert pour enfin passer l’épaule et apporter à notre pays les réformes dont il a besoin!», se réjouit l’association. Source: 20min.ch 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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