Le brief éco. Le rappeur Jay-Z veut devenir leader de l’industrie du cannabis légal aux États-Unis


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Le brief éco. Le rappeur Jay-Z veut devenir leader de l’industrie du cannabis légal aux États-Unis

 

Le musicien milliardaire lance un fonds d’investissement pour soutenir les petites entreprises du secteur du cannabis outre-Atlantique.

 
 
 
Jay-Z au pré-Grammy Awards à Beverly Hills (Californie), le 25 janvier 2020.
 

Jay-Z a déjà réuni dix millions de dollars. Son fonds est ce que l’on appelle en Europe un instrument de capital-risque. Une opération rendue possible grâce au rachat en décembre dernier par le milliardaire d’une plateforme de vente directe aux consommateurs en Californie et d’un producteur de cannabis. Le musicien, marié à Beyoncé, entend soutenir des entreprises qui appartiennent à des Afro-Américains ou des sociétés contrôlées par des minorités visibles.

La société montée par le rappeur – soutenue par la chanteuse Rihanna – a son siège basé en Californie où la consommation de marijuana est autorisée pour usage récréatif comme dans une quinzaine d’autres Etats américains. La société-mère du fonds d’investissement s’appelle The parent Company. Jay-Z n’en est pas le PDG mais le "Chef Visionary Officer", (le "visionnaire en chef"). Tout un symbole.

Entreprise rentable

La structure financière a pour objectif d’aller chercher de l’argent en bourse et elle s’engage à investir chaque année 2% de ses bénéfices pour soutenir ce que Jay-Z appelle "des initiatives d’équité sociale". Le rappeur dénonce les déséquilibres de ce qu’il appelle l’industrie du cannabis alors que les Afro-Américains sont très peu représentés dans le commerce légalisé et souvent mis en prison pour les délits liés à la marijuana.

Le marché du cannabis outre-Atlantique pourrait dépasser d’ici 2030 les 60 milliards d’euros. Un marché bien plus juteux que celui du vin, estimé à 55 milliards. Jay-Z dirigera ce fonds d’investissement avec une collaboratrice, Desiree Perez, patronne de sa société de management Roc Nation, condamnée à 25 ans de prison pour possession de substance illicite mais qui vient d’obtenir le pardon de Donald Trump. Elle bénéficie en effet de l’une des 73 grâces accordées par l’ancien président républicain avant son départ.

 

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