Le Liban désormais premier pays arabe à légaliser le cannabis


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Réunis exceptionnellement au Palais de l’UNESCO au lieu du bâtiment du Parlement, les parlementaires libanais ont adopté le projet de loi légalisant la culture du cannabis à usage médical en dépit des objections de plusieurs députés dont certains appartiennent au bloc du Hezbollah qui s’interrogeaient notamment sur les garanties offertes pour contrôler la filière.

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Ce projet de loi avait déjà été préalablement approuvé par la commission interparlementaire en février dernier.

Cette dépénalisation avait été également l’un des sujets les plus polémiques de la fameuse étude McKinsey visant à relancer l’économie libanaise qui reste très mal-en-point jusqu’à présent.

 

La culture légale du Cannabis, entre 1 à 4 milliards de revenus supplémentaires pour le PIB

Ainsi, selon le rapport du cabinet McKinsey à l’époque, la légalisation du cannabis pourrait engendrer la création d’un secteur économique dont le chiffre d’affaire est estimé à 1 milliard de dollars.
Le Ministre de l’économie de l’époque, Raëd Khoury, de son côté, estimait que ce dernier pourrait atteindre 4 milliards de dollars.
Il s’agira notamment d’inclure dans le PIB ce secteur qui reste pour l’heure illégal.

 

Depuis la fin des années de guerre civile, les autorités libanaises combattaient la culture du hachisch, qui servaient précédemment notamment au financement de milices et cela, conformément à des engagements internationaux.

En contrepartie de l’abandon de cette culture, les autorités libanaises s’étaient engagées à verser des indemnités aux agriculteurs.

 

Face à l’absence de ces compensations et à la destruction de leurs cultures, les fermiers se sont engagées dans un bras de fer avec l’état, notamment dans la Békaa, jusqu’à des affrontements en 2012 avec l’Armée Libanaise et les Forces de Sécurité Intérieure, provoquant la suspension du programme d’éradication et l’explosion de la production locale.

 

Lors des dernières élections législatives de mai 2018, des producteurs locaux, faisant l’objet de plus de 40 000 mandats d’arrestations ont manifesté appelant à obtenir une amnistie, une amnistie jamais adoptée au final parce qu’elle concernait également des dispositions visant à absoudre les crimes concernant le détournement de fonds public alors que d’importantes manifestations, qui avaient débuté dans la nuit du 17 au 18 octobre, dénonçaient la corruption qui ravage la classe politique au Liban.

 

Source: libnanews.com

 

 

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  • 2 semaines après ...

yop

 

en complement:

https://www.bladi.net/maroc-legalisation-cannabis,67912.html

 

Légalisation du cannabis : le Maroc suivra-t-il l’exemple du Liban ?

Légalisation du cannabis : le Maroc suivra-t-il l’exemple du Liban ?© Copyright : DR

24 avril 2020 - 10h00 - Société

Après le Canada, le Liban a également légalisé, ce jeudi 24 avril 2020, le cannabis à des fins médicales. Pourtant, le Maroc, premier producteur mondial, hésite encore à donner son feu vert.

 

Longtemps débattue au Parlement, la légalisation du cannabis au Maroc est reléguée aux calendes grecques. En prenant cette décision courageuse, le Maroc serait le second pays arabe à autoriser la culture du cannabis à des fins thérapeutiques et pourrait également renflouer ses caisses en cette période de crise financière et sanitaire mondiale.

En attendant l’approbation du gouvernement, certains partis politiques marocains, dont l’Istiqlal et le Parti authenticité et modernité (PAM), ont proposé des textes de loi visant à légaliser le cannabis à usage médical.

D’après un dernier rapport de l’Organisation mondiale des douanes, datant de 2013, "le Maroc reste incontestablement le pays source de référence pour la résine de cannabis". Si le revenu brut tiré de la vente de cannabis par les exploitants, a été estimé à environ 3,5 milliards de dirhams (pour l’année 2005), le royaume pourrait engranger, rien qu’en légalisant cette drogue, 916 millions de dollars de la production de cannabis à usage récréatif, et 28 millions de celle du cannabis à usage médical.

Selon Jeune Afrique, cette indécision du gouvernement se justifie par la pression qu’il reçoit des décideurs européens et américains. L’Europe et les États-Unis auraient versé des dizaines de millions de dollars au cours des dernières années pour soutenir l’éradication de la production de cannabis, en concertation avec les autorités du royaume.

Les vertus thérapeutiques de cette plante prohibée sont nombreuses, surtout le cannabis en vente libre dans la plupart des capitales européennes, ou "cannabidol" dit "CBD" – dont la teneur en THC, la molécule qui permet la "défonce", est très faible. L’espoir est permis pour que d’ici quelques années, le pays finisse par légaliser cette plante et fasse des heureux sur le plan sanitaire, tout en faisant également des économies.

 

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