Le cannabis est considéré comme socialement acceptable par la moitié des Québécois


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Le cannabis est considéré comme socialement acceptable par la moitié des Québécois

Près de la moitié des Québécois considèrent que la consommation occasionnelle de cannabis est socialement acceptable, selon une enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Il s’agit de la première édition de l’Enquête québécoise sur le cannabis, réalisée par l’Institut de mars à juin 2018.

 

Elle avait pour objectif de dresser un portrait de la consommation de cannabis au Québec avant sa légalisation à des fins récréatives. Bref, avant le 17 octobre 2018.

Au total, 10 191 personnes, âgées de 15 ans et plus, ont participé à cette enquête « prélégalisation ».

 

Il en ressort que les hommes sont un peu plus enclins que les femmes à considérer le cannabis — consommé de façon occasionnelle — comme socialement acceptable, soit 53 % d’entre eux, par rapport à 44 % des Québécoises. Il s’agit des pourcentages des personnes qui le considèrent « tout à fait » ou « plutôt » acceptable socialement.

 

« Ça mesure les normes sociales, les perceptions. Parce que c’est une enquête qui est appelée à être répétée dans le temps », a indiqué Monique Bordeleau, une coordonnatrice à l’ISQ, en entrevue.

Il y avait relativement peu d’information disponible au sujet de la norme sociale entourant le cannabis, est-il souligné dans le rapport, une lacune que l’enquête a cherché à combler. « Au Québec, c’est la première fois qu’on mesure ça dans une enquête populationnelle », ajoute Mme Bordeleau.

 

Et l’acceptation sociale, c’est quelque chose qui peut évoluer selon le statut de la substance — légale ou non, précise-t-elle. Et l’on pourra ainsi voir si la légalisation du cannabis récréatif va changer quelque chose au niveau de la consommation.

 

Quant à la raison la plus souvent invoquée pour fumer du cannabis ? La détente, est-il rapporté.

 

Parmi les 14 % de Québécois ayant consommé du cannabis dans les 12 mois précédant l’enquête, 83 % ont dit en consommer pour se détendre. Pour 53 % des consommateurs, le but était de ressentir l’effet euphorisant qu’il procure, et 44 en ont pris pour dormir. Les données de l’Enquête incluent le cannabis consommé à des fins médicales et celui servant à des fins récréatives.

L’Institut a aussi détaillé qui fait partie du 14 % de la population québécoise qui a fumé ou ingéré du cannabis dans l’année précédant l’enquête. Cette consommation est plus fréquente chez les hommes (17 %) que chez les femmes (11 %).

 

Durant cette année-là, les jeunes étaient les plus grands consommateurs : 36 % des 18 à 24 ans ont déclaré avoir fumé un joint ou ingéré autrement du cannabis, comparativement à 22 % des 15-17 ans et 26 % des 25-34 ans. Ces proportions diminuent à 12 % chez les 35-54 ans et encore plus bas, à 4,5 %, chez les 55 ans et plus.

 

Quant à la perception du niveau de risque pour la santé, le cinquième des Québécois croient que la consommation occasionnelle de cannabis ne comporte aucun risque.

Environ 2 % des personnes de 15 ans et plus sont des consommateurs quotidiens de cannabis, et la moitié d’entre eux indiquent en consommer pour traiter un problème de santé. Bien qu’une même personne puisse mentionner plus d’un problème, ceux évoqués le plus fréquemment sont les douleurs chroniques, l’anxiété ou la nervosité, les troubles du sommeil et la dépression.

Quel usage pourra-t-il être fait de toutes ces données ?

 

« Éventuellement, dans les programmes de santé publique de prévention, ça permet de pouvoir cibler les interventions pour viser les personnes qui pourraient avoir besoin de services de santé », fait valoir Mme Bordeleau.

 

https://www.ledevoir.com/societe/549682/le-cannabis-est-considere-comme-socialement-acceptable-par-la-moitie-des-quebecois

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