mrpolo 7 743 Posté(e) janvier 18, 2019 Partager Posté(e) janvier 18, 2019 La prohibition du cannabis enrichit la pègre alors que son marché représente une manne financière d’autant plus précieuse pour l’État en cette période de budget difficile. Et si, contre toute attente, la Bretagne prenait l’initiative de légaliser le cannabis à la barbe des lois nationales. L’hypothèse n’est pas folle. Juste audacieuse. La France est le pays européen le plus strict en ce qui regarde la législation du Cannabis. Il est interdit d’en cultiver, d’en acheter, vendre, échanger, d’en transporter et, bien entendu, d’en consommer. Pour autant, les Français sont les plus grands fumeurs de haschisch et marijuana d’Europe, démontrant par-là même que la législation actuelle n’est plus adaptée. Le Portugal a dépénalisé l’usage de toutes les drogues en 2001 Ces quinze dernières années, plusieurs pays d’influence, dont le Canada et certains états américains, ont dépénalisé la consommation et la vente de cannabis. Ainsi, le Colorado, l’Alaska, l’Oregon, la Californie, ont totalement légalisé là où d’autres : Floride, Dakota du nord, Arkansas, autorisent le simple usage thérapeutique. Le cannabis rapporte beaucoup. Des milliers d’emplois ont été créés dans le Colorado et en Californie où l’impact économique via les recettes fiscales est positif. En parallèle, la légalisation a fait diminuer les vols et crimes violents, entre autres dans les états proches de la frontière mexicaine, très impactés par le trafic. En Europe, c’est le Portugal qui est allé le plus loin en dépénalisant dés 2001 l’usage de toutes les drogues. Un succès national qui, grâce à une gestion drastique, a permis aux consommateurs une réintégration sanitaire et sociale. Les Bretons sont les plus gros consommateurs de cannabis en France Deux cent cinquante tonnes de cannabis sont consommées annuellement en France. Elles rapportent deux milliards d’euros à l’économie souterraine et engendre les violences dont l’actualité fait ses choux gras. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le sud du pays, ni même le nord ou les banlieues parisiennes qui consomment le plus. Mais la Bretagne. Les tribunaux sont débordés par quantité de petites affaires ruineuses pour le contribuable. Ce sont des milliers de policiers et moult intervenants qui passent un temps inouï sur ces dossiers. Non seulement une légalisation soulagerait le travail de la police et de la justice mais, en outre, les finances publiques pourraient faire de substantielles économies d’allégement des procédures tout en récupérant un milliard d’euros en taxes divers. Autre point essentiel. Si l’État dépénalise, ce sera la fin d’une économie obscure liée au trafic. Quel intérêt les consommateurs auraient à se ravitailler auprès de délinquants et enfreindre la loi pour acheter un produit douteux ? Des « Cannabis Social Clubs » existent en Catalogne depuis 1993 La loi qui interdit de consommer du cannabis a été adoptée sous Pompidou le 31 décembre 1970. Cinquante ans de prohibition inefficace mènent à réfléchir sur l’avenir. Simple dépénalisation ? Monopole régional ? Marché concurrentiel régulé ? Voilà ce que doivent trancher les parlements régionaux sans attendre une hypothétique décision nationale. Impossible ? Souvenons-nous de Noël Mamère qui, alors maire de Bègles (1989-2017), fut le premier à marier deux hommes contre la loi nationale. Évoquons la moitié des présidents de région refusant le pacte budgétaire d’Emmanuel Macron en 2018. Notons également que l’Alsace, la Loraine et le territoire de Belfort ont des lois spécifiques uniquement applicables sur leur territoire. Rappelons les « Cannabis Social Clubs » catalans qui, dès 1993, ont reçu l’aval de plusieurs juges anti-drogue et, par le suite, celui du parlement régional. L’idée initiale était « l’association privée d’hommes et de femmes mettant en commun leurs capacités pour une production individuelle en vue d’un partage collectif ». Mais c’était avant que le gouvernement Rajoy (2011-2018) n’initie une interjection constitutionnelle de la loi catalane et ne la fasse annuler en septembre 2018. Depuis, le trafic a repris en Catalogne. Le devoir d’un élu régional est de contourner les lois nationales lorsqu’elles sont iniques pour sa région Plutôt que de dépenser des sommes colossales pour empêcher les gens de faire ce qu’ils feront de toutes manières, n’est-il pas préférable de soutenir l’émergence d’un secteur économique créateur de richesses ? Les régions doivent sortir du rang national lorsque leur réalité impose d’autres évidences que celles de l’État central. Nos élus ont pour devoir de prendre leurs distances avec les règles jacobines qui ne correspondent plus à l’époque, et moins encore aux impératifs locaux. Ainsi demain apprendrons-nous peut-être que « La Bretagne légalise le cannabis » à la barbe du pouvoir central. Contourner un destin national inique est la seule manière de se forger une existence régionale juste et victorieuse. Jérôme ENEZ-VRIAD Sources : Cannalex / OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) /Pierre Kopp / Think Tank Génération Libre / Terra Nova / El Pais / La Vanguardia © Bretagne Actuelle & Jérôme Enez-Vriad 2019 Source: bretagne-actuelle.com 6 1 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Charly Sensi Posté(e) janvier 18, 2019 Partager Posté(e) janvier 18, 2019 (modifié) Yep tout le monde !! Moi je dis vivement que les weeds "Grown in Breizhistan" soient vendue à 25-30$ le gramme dans les dispensaires Californiens ( 50$ pour la Breizh Diesel, parce que c'est du Cut Elite) En tout cas, les Caliweeds risquent vite de sortir des cartes des coffeshops d'Amsterdam!! Kénavo' Modifié janvier 18, 2019 par Charly Sensi Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) janvier 18, 2019 Partager Posté(e) janvier 18, 2019 6 hours ago, mrpolo said: Si l’État dépénalise, ce sera la fin d’une économie obscure liée au trafic. Quel intérêt les consommateurs auraient à se ravitailler auprès de délinquants et enfreindre la loi pour acheter un produit douteux ? Salut Ah bon ? Et on va chercher ou la fume ? A++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Glass-Blower 7 180 Posté(e) janvier 18, 2019 Partager Posté(e) janvier 18, 2019 Yop Demourok ! il y a 15 minutes, Demourok a dit : Salut Ah bon ? Et on va chercher ou la fume ? A++ Yep ils n'auraient pas du utiliser "dépénalisation" comme terme .... Mais ils parlent bien de légalisation depuis le début donc on comprend bien qu'ils veulent dire quand même ... Citation Non seulement une légalisation soulagerait le travail de la police et de la justice mais, en outre, les finances publiques pourraient faire de substantielles économies d’allégement des procédures tout en récupérant un milliard d’euros en taxes divers. Autre point essentiel. Si l’État dépénalise, ce sera la fin d’une économie obscure liée au trafic. Quel intérêt les consommateurs auraient à se ravitailler auprès de délinquants et enfreindre la loi pour acheter un produit douteux ? @+! bon grow ! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 175 Posté(e) janvier 18, 2019 Partager Posté(e) janvier 18, 2019 Bonsoir, Visiblement en Bretagne les responsables politiques fument aussi ++ 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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