Le village indien de Malana, mondialement connu pour son haschich, va être interdit aux touristes


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Invoquant un ordre divin, les habitants de ce village du nord-ouest de l’Inde ont décidé de ne plus accueillir de touristes. Ces derniers menaceraient les coutumes locales en véhiculant une culture étrangère, rapporte le Hindustan Times.

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© MyLoupe / Contributeur, Getty images | L'architecture traditionnelle du village de Malana.

 

À Malana, les touristes se bousculent pour apprécier l’un des meilleurs hashish du monde. Dans ce village isolé du nord-ouest de l’Inde, dans l’état d’Himachal Pradesh, des artisans confectionnent le Malana Cream, une variété de cannabis frottée à la main qui fait le bonheur des amateurs de drogues aux quatres coins du monde. Mais ce juteux business – la substance se vend 250 dollars pour 11 grammes – devrait considérablement ralentir : les touristes ne sont plus les bienvenus à Malana.

 

Des villageois réunis en un parlement bicaméral ont en effet décidé de fermer l’accès du village aux étrangers, sur ordre divin, raconte le Hindustan Times, mardi 11 juillet. Les touristes sont accusés de menacer la culture et les traditions de Malana.

"Le dieu Jamlu ne veut qu’aucun villageois ne loue sa propriété"

 

Pour en arriver à cette décision, le parlement a invoqué le dieu Jamlu, par l’intermédiaire d’un oracle. Et d’après ce dernier, Jamlu ne porte pas vraiment les pratiques des touristes dans son cœur. "La divinité ne veut qu’aucun villageois ne loue sa propriété comme une maison d’hôte et un restaurant", rapporte Bhagi Ram, gouverneur de Malana au Hindustan Times.

"Il a interdit à chacun de faire cela et ceux qui violeront ses ordres verront s’abattre sur eux sa malédiction."

Protéger sa culture face au tourisme de la drogue

Selon le récit local, le peuple malanais, qui parle son propre dialecte et ne reconnaît pas l’autorité du gouvernement indien, descend de l’empereur Alexandre Le Grand. Appartenant à la caste des kshatryas – celle des guerriers, la plus noble après celle des brahmanes–, ils se perçoivent comme un peuple sacré et refusent tout contact avec un étranger ou membre d’une caste inférieure. L’endogamie y est donc généralisée et a contribué à l’isolement des Malanais qui ont longtemps vécu de la fabrication artisanale de produits en chanvre. Avant que la culture et le commerce de cannabis y soient importés par des étrangers dans les années 1970. Depuis, l’ouverture au monde et aux nouvelles technologies n’a cessé de se développer pour faire planer dans les esprits la menace d’une dilution des traditions locales.

Mais les habitants reprochent aussi aux étrangers d’avoir contribué à bâtir une image tronquée de Malana en l’associant exclusivement au cannabis. En février dernier, le village avait ainsi interdit les photos : les clichés pris par les visiteurs étaient perçus par les locaux comme caricaturaux, réduisant trop souvent Malana à un hub du trafic de drogues.

 

Par Majda ABDELLAH

 

Source: france24.com

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hello,

 

je suis partagé, d'un coté je les comprends tellement! Le tourisme de masse ne donne pas que des bonnes choses, la perte d'une exception culturelle se justifie, d'un climat de vie ou perte meme de leur identité propre....

Mais de ce fait ils se coupent de gros revenus, ils vont vivoter sur leurs réserves, mais ce qui fera de le produit encore plus une exception, donc la rareté augmente le prix.....

Donc décision hypocrite ou juste retour des choses....

Ou alors ils auraient pu jouer le jeu a fond, et faire de leur exception culturelle un attrait touristique.

A voir ce qu'en diront les habitants dans quelques années.

 

++

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  • 2 semaines après ...

Plop !

Le 13/09/2018 à 19:21, mrpolo a dit :

"Le dieu Jamlu ne veut qu’aucun villageois ne loue sa propriété"

Le dieu Jamlu aurait-il oublié de se convertir au capitalisme pour refuser ainsi que ses dévots convertissent leur petit kapital perso en propriété lucrative ?

 

Le 13/09/2018 à 20:08, karmik a dit :

de ce fait ils se coupent de gros revenus

Béh oui, les benêts, c'est quand même dommage de refuser de se plier aux us de la société de consommation (gagner plus pour dépenser plus pour combler un vide intérieur béant) sous le prétexte vulgaire de vouloir conserver une identité ancestrale.

Le 13/09/2018 à 20:08, karmik a dit :

ce qui fera de le produit encore plus une exception, donc la rareté augmente le prix

Alors là, je pense que c'est surestimer de beaucoup une peuplade qui n'a pas encore compris que le fric méritait tous les sacrifices que de penser qu'elle est capable de se livrer à la spéculation. Seul quelqu'un qui a grandi dans les lumières brandies par la Main Invisible peut raisonner comme ça, ils ne peuvent pas comprendre eux, les pauvres malanais. Qu'on envoie un économiste les convertir !

Le 13/09/2018 à 20:08, karmik a dit :

ils auraient pu jouer le jeu a fond, et faire de leur exception culturelle un attrait touristique.

C'est vrai qu'ils auraient pu accepter de voir des hordes de touristes blancs déferler dans leur cambrousse, quitte à transformer leurs cahutes en hôtel de luxe (aux allures de bâtiments traditionnels évidemment, on est au XXIè siècle que diable) tenus par des étrangers, à vendre de la camelote faite en chanvre et made in china, à ouvrir leurs lieux sacrés à qui n'y verrait que de charmantes superstitions, à prostituer leurs femmes et leurs filles ou à dépayser leur paysage pour y amener des routes bitumées, l’électricité et le haut débit sans lesquels le touriste moyen ne peut pas s'épanouir. Les plus veinards d'entre eux auraient pu profiter de cette manne, exploiter leurs voisins pour des salaires de misère, revendre ensuite leur propriété au prix fort à des multinationales du tourisme et tout le village aurait pu dépenser cette nouvelle source de revenus pour combler les nouveaux besoins que l'exposition quotidienne à la société de consommation n'aura pas manqué de susciter.

Le 13/09/2018 à 20:08, karmik a dit :

A voir ce qu'en diront les habitants dans quelques années.

Probablement qu'ils se seront fait broyer d'une autre manière par le rouleau compresseur de notre civilisation hégémonique...

 

Plo°p !

 

PS : @karmik : même si je reprends tes propos sur le ton de l'ironie, n'y vois pas une charge contre toi. Simplement tu alignais d'une si belle façon les présupposés capitalistes que je n'ai pu que m'en servir pour illustrer mon propos (lequel consistait à montrer qu'il existe d'autres façons de voir les choses que celle qu'on nous a apprise, en pointant par exemple le fait que l'échange marchand n'est pas partout perçu comme étant la norme des relations inter-humaines, au cas où je ne me serais pas avéré assez clair).

Modifié par High Rabbit
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hello,

 

tkt je ne prend pas offense, car de mon point de vue ils ont pas forcément tord! Ils ont fait ce choix là et je le comprends; le seul problème que je vois c'est le coté "le dieu à dit ça" etc et la personne qui l'interprète à bien comprit le business!

J'ai toujours un peu de méfiance envers les gourous qui prennent les décisions pour leur peuple, sans les consulter.

Je mettais juste en exergue les extrêmes des choix possibles, et pour la spéculation t'inquiètes pas du black malana on en verra toujours, à un nouveau prix qui ne profitera pas aux habitant malheureusement.

c'est sur que l'argent n'est pas un but en soi, mais ça peut aider des fois....

 

++

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Plop,

 

 

Comme si le manala cream n'était pas pollué part des hybrides commerciaux modernes... et c'est pas que des troudistes (trouduc-touriste) qui sont coupable, les locaux aussi aiment bien défoncer leur poolgen avec de la blueberry skunk etc etc .

 

 

J'en parlais à un ami au nigéria , c'est la fête du slip depuis très très longtemps, nous ne somme pas au bout de nos surprise , c'est partout que des souches occidentales polluent toute la planète .

 

 

Heureusement les strain hunters ont évité le pire...

 

 

++

 

 

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Hey

 

ils ont mille fois raison, l'avenir leur dira (et à nous aussi ... :huh: :lire: ) si ils ont bien fait et si ils ont pu tenir cette position .... :respect: ou si la CIA est venue buter ce dieu Jamlu qui n'est pas compatible avec le dicta libéral qui se fait ressentir comme un frisson dans le dos ou une corde autour du cou .... :o

 

@+

 

:bye:

Modifié par UFCM-I Care
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Bonsoir,

 

Que ce soit par l'intermédiaire du dieu Jamlu ou par un autre biais, c'est quand même fort comme décision. Quand on voit comment les cultures ancestrales disparaissent! En fait, je pense qu'ils n'ont ni internet ni la télévision, sinon leurs jeunes générations seraient déjà converti au capitalisme.

 

++

  • Confused 1
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Bonjour,

 

Citation

Comme si le manala cream n'était pas pollué part des hybrides commerciaux modernes...

 

T'inquiète pas pour ça, s'ils ont la même politique pour les plantes que pour les humains, y a aucun risque ! :D

 

Car au passage, le dieu Jamlu interdit également les contacts physiques entre êtres sacrés et communs des mortels.

 

Au plaisir

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il y a 34 minutes, tequierojamaica3 a dit :

Bonjour,

 

 

T'inquiète pas pour ça, s'ils ont la même politique pour les plantes que pour les humains, y a aucun risque ! :D

 

Car au passage, le dieu Jamlu interdit également les contacts physiques entre êtres sacrés et communs des mortels.

 

Au plaisir

Salut,

 

 

Sur le fofo uk420 Ngakpa gérant de RSC avait posté des photos sur son topic , et c'était très clair , ils n'ont pas eu la même politique .

 

Sa fait mal mais c'est comme sa , bon après y'a encore de la marge avant de diluer tout sa  au point de voir des plantes trappue en fin de flo avec des bourgeons bien compact .

 

Je viens justement d'aller sur le site parce qu'elle est de nouveau en stock et il le précise à présent , j'ai pas souvenir si c'était le cas il y a quelques années... peut être qu'un cannaweedeur avec une meilleure mémoire que moi passera part là !!

 

++

 

 

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