mrpolo 7 743 Posté(e) mai 17, 2018 Partager Posté(e) mai 17, 2018 Le Comité ethique et cancer examinera bientôt la question de la marijuana médicale après la saisine récente d’une patiente sur le caractère "inéthique" de l’interdiction du cannabis dans un contexte thérapeutique. La France est en pleine réflexion. Alors que l’usage médical du cannabis a été discuté le 12 avril dernier à l’Assemblée nationale, le Comité ethique et cancer examinera aussi bientôt cette question après la saisine récente d’une patiente sur le caractère "inéthique" de l’interdiction du cannabis dans un contexte thérapeutique. Les données scientifiques manquent Actuellement, un seul médicament cannabinoïde possède une autorisation de mise sur le marché français : le Sativex, recommandé contre la spasticité et la sclérose en plaques. Le dronabinol et le cannabidiol, utilisés pour des patients atteints de douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements classiques ou des épilepsies sont accessibles, mais seulement avec une autorisation temporaire nominative (procédure permettant de mettre à disposition de certains patients un médicament n’ayant pas d’autorisation de mise sur le marché et ne faisant pas l’objet d’un essai clinique dans cette indication).Le débat est complexe, d’autant que les données scientifiques manquent sur l’usage thérapeutique du cannabis. Aux Etats-Unis, où son usage est autorisé dans certains Etat, près de la moitié des oncologues parlent de la consommation de marijuana à des fins thérapeutiques à leurs patients sans être suffisamment informés sur le sujet, selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology. 80% des oncologues interrogés ont déclaré avoir déjà abordé la question du cannabis thérapeutique avec leurs patients, mais moins de 30% d’entre eux ont estimé avoir suffisamment de données scientifiques pour faire de telles recommandations. "Les preuves scientifiques appuyant l'utilisation de la marijuana médicale en oncologie sont encore très minces, ce qui place les médecins dans une position très inconfortable", rappelle le docteur Ilana Braun, du Dana-Farber Institute of Adult Psychosocial Oncology. Jusqu'à présent, aucun essai clinique randomisé ne s’est penché sur les effets de la marijuana médicale chez les patients atteints de cancer, en dehors de ses effets sur les nausées, de sorte que les oncologues ne se fient qu’aux recherches sur l'utilisation du cannabis à des fins médicales dans le traitement de maladies autres que le cancer. Un complément efficace au traitement standard de la douleur Deux tiers des oncologistes interrogés pensent pourtant que la marijuana médicale est un complément efficace au traitement standard de la douleur. Une autre étude publiée dans The European Journal of Internal Medicine a démontré que le cannabis thérapeutique serait effectivement probant pour soigner les douleurs chez les personnes âgées. 901 patients de plus de 65 ans ont participé à cette recherche. Tous souffraient de douleurs liées soit au cancer, à la maladie de Parkinson, au stress post-traumatique, à une colite ulcéreuse (maladie inflammatoire de l'intestin), ou encore à la maladie de Crohn.Après six mois de traitement à base de cannabis thérapeutique, plus de 93% des participants ont déclaré que leur douleur avait diminué de 4 à 8 points sur une échelle allant de 1 à 10. Plus de 70% des patients ont affirmé qu’ils ressentaient une amélioration globale de leur état. Source: Pourquoidocteur.fr 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ex-UFCM-I Care 9 192 Posté(e) mai 18, 2018 Partager Posté(e) mai 18, 2018 (modifié) Hey pour completer cette info .... @+ Cannabis thérapeutique et éthique : de quel droit l’Etat français peut-il l’interdire ? 18 mai 2018jeanyvesnau Argent, Ethique, Médecine, médicament, Polémique, Politique, Soigner Étiquettes : The Conversation Bonjour « Cannabis à usage thérapeutique » : celles et ceux qui aimeraient y voir clair peuvent dès maintenant se reporter à la remarquable synthèse que vient de publier le Pr Nicolas Authier, psychiatre, pharmacologue et addictologue (Université Clermont Auvergne) sur le site The Conversation : « Pourquoi nous devrions expérimenter le cannabis thérapeutique en France ». Une mine. Résumons, ici, son propos. On sait que le cannabis (ou des extraits de cannabis) est de nature à soulager les personnes souffrant de certaines affections chroniques. On sait aussi que ces effets antalgiques restent à démontrer de manière codifiée et que, sur ce sujet, de nombreuses études cliniques sont en cours. Elles portent notamment sur l’usage qui pourrait être fait dans la douleur, la sclérose en plaque, l’épilepsie, les nausées induites par certaines chimiothérapies anticancéreuses, les troubles du sommeil, la cachexie, le glaucome et certains troubles psychiques comme l’anxiété chronique. « La France réfléchit actuellement aux modalités d’une expérimentation nationale de l’utilisation à visée thérapeutique du cannabis, voire de certains cannabinoïdes – les substances extraites du cannabis précise le Pr Authier. Des auditions d’experts cliniciens, patients et autorités sanitaires se sont tenues à ce sujet le 12 avril à l’Assemblée nationale, à l’initiative du député et médecin Olivier Véran. » Divrses pesanteurs françaises font que, sur ce thème, le principe même d’une expérimentation nationale fait débat. Pourquoi ? Il faut ici compter avec diverses oppositions, plus idéologiques que scientifiques, au sein d’Académies que l’on pourrait imaginer plus éclairées : académies de médecine et de pharmacie. « Cette expérimentation pourrait pourtant permettre de mieux accompagner des patients qui utilisent actuellement le cannabis sans contrôle médical, et d’évaluer les bénéfices et les risques de cet usage » estime Nicolas Authier. Il faut ici savoir que des médicaments cannabinoïdes sont – en théorie- disponibles en France. Un seul possède une autorisation de mise sur le marché (AMM) : le Sativex®, autorisé depuis 2014 associant le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD). Il est indiqué dans les raideurs et contractures musculaires, appelées spasticité, de la sclérose en plaques (SEP), en dernière intention. Néanmoins, ce médicament n’est toujours pas commercialisé en France faute d’accord sur le prix avec le laboratoire pharmaceutique. C’est là une forme de scandale, souvent ignoré des médias généralistes 1 et mis sous le tapis depuis quatre ans par le pouvoir exécutif – Marisol Touraine, puis Agnès Buzyn. Le cas exemplaire de Madame A. Mais on peut aussi, sur le fond, aborder le sujet par une autre face : l’interdiction de principe, par l’Etat français, du recours au cannabis à des fins thérapeutiques est-elle contraire à l’éthique ? Et ici, une éclaircie : le Comité ethique et cancer, dispositif consultatif collégial qui émet des avis publics, examinera aussi cette question après la saisine récente d’une patiente sur le caractère « inéthique » de l’interdiction du cannabis dans un contexte thérapeutique. Les sujet est parfaitement résumé sur le site de ce Comité : « Madame A a saisi le Comité éthique et cancer au sujet de l’usage thérapeutique du cannabis pour soulager la douleur dans un contexte de soins. Madame A a été diagnostiquée d’un cancer lorsqu’elle avait 27 ans. A la suite de nombreuses interventions (tumorectomie, radiothérapie, double mastectomie prophylactique) ou traitements (chimiothérapie, hormonothérapie), elle a été confrontée à des douleurs intenses et chroniques que l’équipe soignante n’a pu endiguer dans de bonnes conditions, proposant anxiolytiques et antalgiques opiacés que Madame A supporte mal. Pour soulager ses douleurs, un proche, par ailleurs soignant, lui a suggéré l’utilisation de cannabis sous diverses formes. Cette dernière a constaté un apaisement des douleurs, des nausées, a retrouvé de l’appétit ; et sa qualité de vie a, de ses propres dires, été largement améliorée. Depuis, Madame A évoque ouvertement cette consommation dans le cadre de ses soins, le personnel médical ne s’y opposant pas, au contraire parfois. Cependant, Madame A s’interroge sur les barrières à l’usage thérapeutique du cannabis. D’abord, le produit en lui-même, porteur de représentations sociales fortes, peut rendre difficile la capacité des personnes à en parler sans craindre diverses formes de jugements. Par ailleurs, le caractère illicite de cette consommation expose les personnes malades souhaitant s’en procurer à divers risques, y compris juridiques, pour un usage permettant pourtant d’améliorer leur qualité de vie. Enfin, si un produit à base de THC, le Sativex® a une autorisation de mise sur le marché, les difficultés sur la négociation du prix et la restriction importante des pathologies concernées par ce traitement rendent, à ce jour, l’accès impossible en France. Dès lors, Madame A interroge le Comité éthique et cancer sur le caractère « inéthique » de l’interdiction du cannabis dans un contexte thérapeutique, notamment au regard du principe de non-malfaisance, comparant cette interdiction à « un refus de soins » de la part des autorités. C’est ce que le Comité éthique et cancer se propose d’examiner, en restreignant son analyse à un cadre médical : intérêt de l’utilisation du cannabis pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie, et risques afférents à ce type de consommation dans le contexte actuel. » On attend, avec le plus vif intérêt, la réponse de ce Comité. https://jeanyvesnau.com/2018/05/18/cannabis-therapeutique-et-ethique-de-quel-droit-letat-francais-peut-il-linterdire/ Modifié mai 18, 2018 par UFCM-I Care 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) mai 18, 2018 Partager Posté(e) mai 18, 2018 plop Il y a 23 heures, mrpolo a dit: Les données scientifiques manquent lol ! ( jaune ) on est vraiment dans le serpent qui se mord la queue. tu m'étonnes , avec leur sativex virtuel , et les malades considérés comme de vulgaires criminels et passible de prison , c'est pas étonnant qu'on manque de chiffres , après suffit de voir les chiffres dans les pays ou les gouvernement respectent les malades , ceux qui ont accès à ses soins peuvent témoigner , c'est pas plus compliqué ... l'oncologie , c'est bien d'en parler, mais c'est une des applications thérapeutiques du cannabis parmi des dizaines d'autres, j'espère que les autres spécialistes des pathologies concernées vont se bouger les nouilles et respecter leur fameux serment d’Hippocrate, pour sortir du serment d' hypocrites .... ++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 150 Posté(e) mai 18, 2018 Partager Posté(e) mai 18, 2018 Salut, Il y a 5 heures, manuel valls a dit: les chiffres dans les pays ou les gouvernement respectent les malades , ceux qui ont accès à ses soins peuvent témoigner , c'est pas plus compliqué ... Les chiffres de quoi? Parce que pour l'instant dans les pays où le cannabis thérapeutique est légalisé il y a beaucoup d'études entreprises mais combien sont achevées? ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) mai 18, 2018 Partager Posté(e) mai 18, 2018 Ploops , il y a 23 minutes, FranckyVincent a dit: il y a beaucoup d'études entreprises mais combien sont achevées? surement trop peu a vu des applications possibles . mais suffisamment pour se dire que ce qui est criminel est d'interdire l'accès à des médicaments, pas d'en consommer. édit , un excellent topic de UFCM , ou on peut trouver des tas de trucs intéressants et sourcés ++ ! Lien à poster Partager sur d’autres sites
liloutedebordeaux 213 Posté(e) mai 18, 2018 Partager Posté(e) mai 18, 2018 Il y a 11 heures, manuel valls a dit: tu m'étonnes , avec leur sativex virtuel , et les malades considérés comme de vulgaires criminels et passible de prison , c'est pas étonnant qu'on manque de chiffres , après suffit de voir les chiffres dans les pays ou les gouvernement respectent les malades , ceux qui ont accès à ses soins peuvent témoigner , c'est pas plus compliqué ... Hello, Tout à fait d'accord avec toi Manuel. Je pense qu'on peut comparer les traitements aux États unis et en France, et par là même les deux types de médecines qui sont appliquées. On voit tout de suite que là bas, les médecins se rapportent plus aux témoignages de leurs patients qu'à des études à peine entamées, et qu'en France, on reste à la botte des labos et de la législation sans se former d'aucune façon. Chez nous, on a du mal à y croire. C'est encore une arnaque des hippies qui veulent fumer des joints. Le médecin américain est plus libre et a une éthique différente (je dirais moins académique). Il privilégie justement les retours de ces patients qui sont traités avec du cannabis et ces gens là n'ont pas peur d'en parler. Il y a longtemps que là bas, la plante est reconnue comme thérapeutique par la profession (mis à part quelques marginaux), exactement l'inverse de chez nous. Du coup, les traitements à base de cannabis sont une réalité de tous les jours, une pratique normale et courante qui n'est pas remise en question. Ils sont en train de prendre de l'avance parce qu'il arpentent le chemin, ils écoutent et ils font. Ils engrangent les connaissances concrètes tout en pratiquant la médecine. C'est pas compliqué, pour eux, le cannabis thérapeutique, c'est le présent. @+ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) mai 19, 2018 Partager Posté(e) mai 19, 2018 Re ! Tout a fait d'accord avec toi @liloutedebordeaux, même si notre système de santé reste globalement plus enviable que celui du nouveau continent, il souffre de ce paternalisme du docteur omnipotent , plus débilisant pour les patients, ce serait compliqué, on est passé de : " lève toi et marche " , à : " ferme ta gueule et avale tes pillules. " dans le secteur de la psychiatrie , c'est encore plus vrai, tu as le spleen, ils font de toi un zombi , mais un zombi heureux si je suis capable de dire que mes excès de vodka provoquent des matins douloureux, un malades est capable de dire si un produit lui fait du bien ou pas . Même si il peut nous tromper notre corps est un système intelligent dans l'ensemble Et le cannabis n'est pas la seule plante thérapeutique marquée du sceau du Diable autre super topic de UFCM rien que les petites maladies courantes , pas besoin d'autre chose qu'une dizaines de plantes , du tym, tulsi, sauge, ..... La médecine moderne , comme l'herboristerie, c'est bien quand chacun reste à sa place en s'écoutant l'un et l'autre. c'est deux système complémentaire, pas opposés. ++ ! 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) mai 19, 2018 Partager Posté(e) mai 19, 2018 (modifié) Salut En pleine réflexion alors qu'on devrait être en plein action . Si on attend toujours après les autres pour faire notre boulot ....et après monsieur le président vient nous traiter de feignants. Y'a pas assez de chiffre et d’études , qu'a cela ne tienne , faisons les nôtres , quand on veut on peut surtout quand on est au pouvoir . Donc l'excuse de y'a pas assez de données venant de l’état c'est juste une autocritique de lui même. Donc en France on ne veut pas point barre , qu'on vienne pas dire ca manque de chiffres ou quoi que ce soit ce n'est pas la vraie raison . Si on voulait des chiffres pour faire bouger les choses on en aurait depuis longtemps.... A++ Modifié mai 19, 2018 par Demourok 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ex-UFCM-I Care 9 192 Posté(e) mai 19, 2018 Partager Posté(e) mai 19, 2018 (modifié) Hey "il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir" Des études il y en a suffisamment, je suis bien placé pour vous le dire .... Le problème c'est que nos gouvernants ne les prennent ni en compte ni au sérieux .... à Part à Marseille à Bordeaux et à Lille (Lille pour le Sativex) la recherche en France ne vas que dans un sens et pas le bon puisqu'elle ne cherche qu'à prouver la dangerosité du cannabis .... Le taf est fait par des scientifiques du monde entier, le jour ou on aura le pragmatisme qu'on eu d'autres pays en considérant cette recherche les choses évolueront parce que quoi qu'en pensent nos politiques et les vieux croulants de l’académie de médecine, les cannabinoïdes sont le futur de la médecine moderne .... belle journée les kawapucinonabisweedeur ..... Modifié mai 19, 2018 par UFCM-I Care 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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