Canada - Un dossier pour possession de cannabis, un avantage à l’embauche?


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Un dossier pour possession de cannabis pourrait être un critère d’embauche intéressant pour la Société québécoise du cannabis (SQDC), selon un militant bien connu de la légalisation de cette drogue.

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La SQDC cherchera prochainement environ 300 personnes pour travailler dans ses 20 points de vente. Les candidas devront nourrir une «passion» pour le produit, mais aussi recevoir une habilitation de sécurité de la Sûreté du Québec.

Les 300 personnes embauchées seront formées tout l’été, mais aucune dégustation du produit n’est prévue. La SQDC travaille avec six fournisseurs afin que les vendeurs soient capables de conseiller les consommateurs sur les quelque 150 produits (cannabis séché et huiles) qui se retrouveront en magasin.

 

Une situation paradoxale, selon Marc-Boris St-Maurice, fondateur du Centre Compassion de Montréal et militant depuis des années pour la légalisation du cannabis.

«Ils cherchent des gens qui connaissent et qui ont une passion pour le cannabis, mais ils ne veulent pas qu’ils aient de dossier criminel. On le sait très bien, les gens qui sont passionnés de cannabis ont plus de chance d’avoir un dossier, estime M. St-Maurice. Selon moi, avoir un dossier pour possession de cannabis serait peut-être même un point vendeur pour engager quelqu’un. On va avoir là une preuve de leur engagement envers cette plante.»

 

Dans une entrevue accordée mardi au Journal de Montréal, le grand patron de la Société des alcools du Québec, qui chapeautera la vente de cannabis, a souligné que les employés devront conseiller les clients, sans toutefois faire la promotion du produit.

 

«Ce sont deux objectifs contradictoires, déclare le militant. On peut informer, on peut dire où ça a poussé, quelle est la sorte, mais il y a beaucoup d’autres effets plus subtils; certaines variétés sont plus stimulantes, d’autres plus sédatives. D’habitude, les vendeurs vont y aller sur leur propre expérience.»

Et les employés ne pourront s’appuyer sur les informations fournies par les producteurs. Selon le militant, les compagnies ne peuvent indiquer de telles informations parce qu’ils ne peuvent alléguer des effets particuliers s’ils n’ont pas de preuves scientifiques. Ces effets seraient toutefois subjectifs au consommateur.

On va vouloir limiter l’information. Comment on tranche entre quelle information on peut ou pas donner aux clients», questionne-t-il.

De plus, les diverses sortes de cannabis procurent des effets différents. «Certains sont plus stimulants, d’autres plus sédatifs et si le gouvernement craint de faire la promotion, ça va brimer la capacité des employés de donner de la bonne information», conclut M. St-Maurice.

 

La SQDC propose aux gens intéressés à travailler chez elle lors de l’ouverture à s’inscrire à une infolettre sur son site (infocannabis.saq.com/carrieres/). Un courriel sera envoyé lorsque des postes seront ouverts.

Source: tvanouvelles.ca

 

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