mrpolo 7 743 Posté(e) mars 30, 2018 Partager Posté(e) mars 30, 2018 C'est officiel depuis quelques semaines. Pour sanctionner l'usage de cannabis, le gouvernement va opter pour une amende éventuellement assortie de poursuites pénales. Loin, bien loin, de la dépénalisation ou de la légalisation qu'attendent nombre de Français. Parmi eux, Thomas Duchêne, à la tête d'un empire du cannabis. Interview. © DR C'est de l'autre côté des Pyrénées, à Grenade, en plein cœur de l'Andalousie, que le français Thomas Duchêne a monté son empire du cannabis. Lancé en 2007 avec sa femme, Plantasur, est aujourd'hui un des leadeurs du marché européen. Et Thomas Duchêne un des rois de l'or vert. Que fait votre entreprise ? Plantasur commercialise à des revendeurs ou des magasins spécialisés du matériel hydroponique, de jardinage, des serres, des fertilisants... Des graines aussi, sauf en France où c'est plus compliqué dû à un flou juridique. Tout ce qui mit bout à bout fait du cannabis. On est dans une logique classique de distributeurs, un grossiste normal. Plantasur, c'est combien d'emploi et de chiffre d'affaires ? C'est à peu près 80/85 emplois et 26 millions de chiffre d'affaires en 2017. J'ai aussi d'autres filiales, comme notre succursale au Chili, ou Kannabia par lequel on vend les graines et Expogrow (salon de la culture cannabique qui se tient tous les ans, mi-septembre, à quelques minutes de la frontière française, à Irun). Si on additionne tout, le chiffre d'affaires est plutôt de 30 millions d'euros. Comment expliquez-vous cette croissance cannabique ? Les changements de législations se font grâce aux changements de mentalités. Les politiques ne font pas évoluer les lois en fonction de leurs convictions mais des températures de la population, de l'opinion publique. Nous n'avons pas attendu que le politiquement correct apparaisse enfin pour nous lancer, ça fait près de dix ans qu'on travaille dans ce secteur. On a besoin de faire évoluer les mentalités. Les représentations qu'on se fait des fumeurs. On a besoin d'accepter la réalité. Il y a beaucoup de fumeurs, et ce ne sont pas tout - loin de là - des petits jeunes perdus et illettrés. C'est aussi des pères et des mères de famille qui fument par plaisir. Et par choix. En France, dès qu'on prononce les mots légalisation ou dépénalisation dans l'espace public, les esprits s'échauffent... Y a-t-il une hystérisation des débats ? Je pense qu'il ne faut pas trop durement juger la France. Il est vrai que si on prend l'exemple du mariage pour tous, la France est le seul pays où de tels déferlements de haines ont eu lieu. Chez les voisins, la loi est passée bien plus sereinement. En France, il y a une vraie division, une scission même, entre deux parties de la population. La France a son passé glorieux, avant-gardiste, mais elle est comme figée depuis cinquante ans, devenant passéiste. Comme si évoluer signifierait qu'on abandonne nos Lumières. On a perdu notre modernité. L'Allemagne vient d'autoriser le cannabis à usage médical. Même l'Espagne, pays connu pour son côté très catholique, très puritain, est plus pragmatique et a choisi la légalisation (la consommation est autorisée dans le cadre associatif des cannabis social clubs, NDLR. La France, 2e marché pour Plantasur après l'Espagne, est aussi un des pays où il y a le plus de consommateurs, n'y a-t-il pas une certaine hypocrisie de la part de nos politiques ? Beaucoup de politiciens s'adaptent. Mais il leur faut des raisons pragmatiques. Prenez la Californie, c'est Schwarzenegger, Terminator, qui légalise. Personne n'aurait attendu ça de lui, un ultraconservateur. Mais il est pragmatique, ses raisons sont purement économiques. Il a pris cette décision pour cacher le marasme économique dans lequel se trouvait l'Etat. La Californie était surendettée, au bord de la banqueroute. Ce secteur reste la croissance la plus rapide et incroyable des cent dernières années. Esther Benbassa, sénatrice en charge des questions sur le cannabis pour EELV, pense que ce qu'il manque à la France ce sont des entrepreneurs lobbyistes audacieux, vous partagez son avis ? Je pense que le côté lobby peut apporter beaucoup, c'est du concret. Un activiste peut être taxé d'avoir son parti pris. Il en pâtit. Moi, je crée de l'emploi, je paye mes impôts, je suis ancré dans une réalité économique. Je ne suis pas le seul. Je collabore avec beaucoup d'acteurs français, ils sont là, ils sont présents. Même s'ils ne veulent pas trop se mettre en lumière. Sur Expogrow notamment, nous avons de vraies discussions de fond. Au jour le jour également, il y a une vraie mondialisation cannabique. Que répondez-vous aux éditorialistes, notamment, qui vous accusent de vanter les louanges d'une drogue dangereuse ? Je ne fais pas l'apologie du produit - j'en connais les méfaits - mais de sa légalisation. Il y a le volet sanitaire déjà, on pourrait contrôler le niveau maximum de THC, la qualité du produit, le volet thérapeutique. On s'attaquerait enfin au problème sécuritaire en mettant un coup à la petite et moyenne mafia. Et parlons des coûts aussi. 568 millions d'euros sont dépensés pour la lutte contre le cannabis, on pourrait allouer cette somme à la prévention, cette somme et les milliards d'euros qui découleraient des taxes et emplois créés par la légalisation. Il faut dépassionner le sujet. Le débat ne peut être réduit à une apologie contre un tabou moral. La légalisation ne devrait pas être encadrée par un député qui vit dans sa tour lointaine et dorée mais par des acteurs qui ont leur opinion - les médecins, les juges, les policiers - cela élèverait le niveau Source: grazia.fr 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Baron Vert 584 Posté(e) mars 30, 2018 Partager Posté(e) mars 30, 2018 Salut, Il y a 2 heures, mrpolo a dit: Je pense que le côté lobby peut apporter beaucoup, c'est du concret. Un activiste peut être taxé d'avoir son parti pris. Il en pâtit. Moi, je crée de l'emploi, je paye mes impôts, je suis ancré dans une réalité économique. Je ne suis pas le seul. Faire des bénéfices, c'est aussi avoir un parti pris. Il est simplement économique et non idéologique mais dans les faits, ça revient au même... ++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
juju93 411 Posté(e) mars 30, 2018 Partager Posté(e) mars 30, 2018 Slt, On pourrait contrôler le niveau maximum de thc dit t'il ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Lolitto Posté(e) mars 31, 2018 Partager Posté(e) mars 31, 2018 salut je le trouve plus marrant avec son blog Celebrex maintenant je sais ou il a trouvé son avatar ben oui les lobby, c'est eux qui peuvent faire changer les choses .peut etre à terme, limiter les taux de thc, interdire l'usage des plantes mâles et a photopériode (en meme temps ça limite deja bien le THC ) interdire les led ou obliger leur remplacement tout les 2 ans, interdire les engrais maison (trop toxic on sait pas ce qu'il y a dedans) Bref un vaste chantier pour la liberté de cultiver si les gens ne peuvent devenir accro au cannabis, rendons les dépendant du materiel et des genetiques Big UP à l'Homme de conviction courage aux cultivateurs les choses changent à+ Lien à poster Partager sur d’autres sites
Messages recommandés