mrpolo 7 743 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Un rapport parlementaire publié en ce mois de janvier 2018 préconise la mise en place d'une amende forfaitaire pour les consommateurs de cannabis. Dans quelle mesure la légalisation pourrait-elle permettre des résultats plus probants, tout en offrant une réelle possibilité de "reprendre le contrôle" par les pouvoirs publics en encadrant strictement la consommation ? Emmanuelle Auriol : En France l’usage récréatif et le trafic de cannabis constituent des infractions pénales passibles de peines de prison et d’amendes. Cette politique répressive, qui met sur le même plan consommateurs et trafiquants, est très couteuse et inefficace. Notre pays est en effet un des champions d’Europe de la consommation de cannabis. Il détient aussi le triste record du plus grand nombre d’arrestations pour son usage. La mise en place d'une amende forfaitaire pour les consommateurs de cannabis sera donc un progrès par rapport à la situation actuelle car elle va désengorger les tribunaux, alléger les coûts de procédures tout en générant un revenu supplémentaire à travers les amendes et diminué le risque pénal qui pèse sur les usagers. Mais elle ne va en aucun cas résoudre le problème de la consommation excessive de cannabis dans notre pays. Pour lutter efficacement contre ce fléau il est indispensable que l’Etat reprenne le contrôle de ce marché. La légalisation est le seul moyen d’assoir son monopole sur la distribution, comme c’est le cas pour le tabac. Le cannabis pourra être ainsi distribué dans des officines dédiées, installées loin des collèges et des lycées. La vente doit être interdite aux mineurs. Cela permettra aussi de contrôler la qualité des produits alors qui aujourd’hui sont toxiques, ainsi que de moduler les prix en fonction de la teneur réelle en THC du produit. Un dispositif sérieux de lutte contre le cannabis doit viser à réguler les consommations, retarder l’âge de la première prise, bien trop bas dans notre pays puisqu’on estime qu’à 16 ans un adolescent sur deux a déjà expérimenté avec le cannabis, et se centrer sur la prévention et l’éducation. On parle alors de politique de la demande, par opposition à la répression qui est une politique de l’offre. Dans un premier temps l’Etat devra modérer la fiscalité afin que les prix ne soient pas trop hauts, le but étant d’assécher le marché des dealers. Une fois que les réseaux mafieux auront été délogés du marché, il est souhaitable de relever la fiscalité afin de décourager les consommations. En effet la demande de cannabis, comme celle du tabac ou de l’alcool, est sensible aux prix. L’outil fiscal est donc un instrument indispensable de régulation de la demande, un outil dont l’Etat se prive avec la prohibition. L'argument de "désengorgement" des tribunaux, pour un tel projet, est-il crédible ? Ne peut-on pas voir plutôt dans une telle décision une incapacité de proposer un "modèle économique" alternatif aux quartiers qui concentrent le "deal" ? Je crois que c’est une motivation réelle de cette évolution. Il y a en France quelques 200 000 interpellations par an liées à une infraction à la législation sur le stupéfiants, la grande majorité de ces infractions sont dus à l’usage. Ces interpellations encombrent les services de la police et de la justice sans effets réels sur les contrevenants car la loi étant trop dure et inadaptée pour de simples usagers, ces procédures se soldent dans l’écrasante majorité des cas par un rappel à la loi. La mise en place d'une amende forfaitaire pour les consommateurs de cannabis sera donc un progrès par rapport à la situation actuelle. En ce qui concerne la légalisation le gouvernement y est encore opposé, alors que le reste du monde évolue rapidement sur cette question. Les raisons de cette opposition sont essentiellement électorales. Jusqu’à récemment une majorité de français étaient opposés à la légalisation. Aujourd’hui ils sont plus de 50% à souhaiter une évolution de notre dispositif répressif et législatif. Le gouvernement tente donc la contravention, qui est également appelée de ses vœux par plusieurs syndicats de police. Dans quelle mesure cette activité est-elle essentielle pour ces zones ? Quel pourrait être cette alternative à proposer dans le cas d'une légalisation ? Selon l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), le chiffre d’affaires du marché des drogues illicites en France aurait été pour l’année 2010 de l’ordre de 2,3 milliards d’euros, soit 0,12 % du PIB français. À lui seul, le cannabis représenterait la moitié de ce marché. Une grande partie des profits engendrés par le trafic de drogues est accaparée par les gros trafiquants qui résident hors de France et hors de portée des autorités françaises. Ce sont les seuls véritables gagnants de ces trafics dont les bénéfices ne profitent que très peu aux quartiers défavorisés, qui par contre subissent la délinquance et la violence engendrées par ces activités criminelles. Par ailleurs ce marché ne génère aucune taxe puisque les trafics sont clandestins et ne donnent pas lieu à une taxation. Par contre il génère beaucoup de coûts. En France, Pierre Kopp estimait qu’en en 2010 la dépense publique engagée par l’État et l’Assurance-maladie pour la mise en œuvre de la politique de lutte contre les drogues illicites et la prévention des conduites addictives à 2,4 milliards d’euros. Il n’est pas difficile d’imaginer un système qui sera plus efficace et plus protecteur, y compris pour les quartiers défavorisés où fleurissent les trafics. La légalisation permettrait de générer des recettes fiscales supplémentaires dont une partie devrait être investie dans ces quartiers, notamment dans les écoles. Une autre partie devrait être dédiée à la répression, l’idée étant d’intensifier la répression contre les réseaux mafieux. Il serait erroné de penser que l’on puisse faire l’économie des coûts de répression en légalisant le marché de la drogue. On épargnera bien sûr les coûts d’incarcération des usagers et des trafiquants de drogues. Mais il faudra maintenir actif le dispositif de répression, afin de s’assurer que des réseaux criminels n’investissent pas le marché noir en cassant les prix et en vendant des drogues bon marché. Par Emmanuelle Auriol Universitaire, Emmanuelle Auriol est chercheur à l'IDEI (Institut d'Economie Industrielle), membre de l'école d'économie de Toulouse (TSE) et professeur d'économie à l'Université Toulouse 1 Capitole. Source: Atlantico.fr A lire aussi-> Emmanuelle Auriol : dépénaliser le cannabis pour reprendre le contrôle 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ex-UFCM-I Care 9 189 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Hey Bah je vais ajouter l'article de l'huma qui donne la parole à plusieurs personalités addicto pro de santé et droit .... Bonne lecture @+ https://humanite.fr/la-contravention-pour-usage-de-cannabis-est-elle-une-reponse-adaptee-649722 La contravention pour usage de cannabis est-elle une réponse adaptée ? Après la promesse électorale. Jeudi, 1 Février, 2018 L'Humanité Une amende forfaitaire : c’est ce que préconise un rapport parlementaire pour sanctionner les consommateurs et « recentrer le travail » de la police sur la lutte contre le trafic. Lire les points de vue de Renaud Colson, maître de conférences de droit à l’université de Nantes, Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, Béatrice Stambul, psychiatre, co-initiatrice de l’Appel de Marseille pour une légalisation contrôlée du cannabis et Bertrand Dautzenberg, praticien hospitalier à l’AP-HP Pitié-Salpêtrière et à l’hôpital Marmottan. Une mesure à côté de la plaque par Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie Le rapport des deux députés Éric Pouillat (LREM) et Robin Reda (LR), rendu public récemment, répondait à une commande pour mettre en œuvre la promesse présidentielle de contraventionnalisation de l’usage de cannabis, une drogue consommée massivement, mais aussi des autres stupéfiants. Cette promesse avait été formulée dans le cadre de la communication calibrée d’une campagne électorale, sans que les objectifs ou les modalités de mise en œuvre en aient été précisés. C’est pourquoi les deux parlementaires se sont trouvés dans une relative impasse. Incapables de définir les axes d’une politique de lutte contre les addictions, ils ont été réduits à justifier la contraventionnalisation par le seul objectif de rationalisation des ressources humaines des policiers et des juges. Et encore cette proposition « petit bras » risque fort d’être inopérante, tout en laissant un marché lucratif à des réseaux criminels. En effet, les dealers se sont déjà adaptés à la menace de contrôle des points focaux de distribution dans certains quartiers : ils livrent de plus en plus sur commande, au moyen de coursiers à domicile, font des promotions pour fidéliser leurs clients, etc. La contraventionnalisation s’attaque donc à un mode de distribution qui est en train de disparaître, au profit d’un nouveau plus difficilement traçable par la police. Enfin, l’expérience de la difficulté générale de recouvrement des amendes devrait faire réfléchir à la faisabilité de la mesure, par ailleurs socialement discriminante. Le constat actuel est que les contrôles se font dans les quartiers défavorisés, sur une jeunesse souvent en situation de précarité, plutôt que dans les lycées des beaux quartiers, qui consomment tout autant. L’abandon de ce marché aux réseaux criminels a, de plus, des conséquences négatives pour le consommateur : aucune garantie quant à la composition de ce qui lui est vendu, aucune information fiable sur la teneur en principe actif, une insécurité du fait de la fréquentation de réseaux criminels. Enfin, et c’est le plus dommageable, la proposition de contraventionnalisation remplace le débat nécessaire sur une politique de santé publique sur les addictions, que d’autres pays mènent courageusement et sans tabou. Le constat est universel et indiscuté : il n’y a pas de société sans drogue. Dès lors, l’intervention des pouvoirs publics doit se centrer sur la limitation des dommages, et en particulier de ceux qui touchent les jeunes et obèrent leurs chances d’insertion ou de réussite sociale. Le cannabis ne doit pas être considéré comme un produit psychoactif anodin pour les jeunes malgré sa banalisation et sa consommation de masse. Comme tout produit psychoactif (c’est aussi le cas de l’alcool, également fortement consommé), les conséquences sur un cerveau en phase de maturation ne peuvent être favorables, et de plus en plus d’études soulignent les conséquences négatives sur l’apprentissage et les performances scolaires. La contravention n’y répondra en aucune manière. Dès lors, comme d’autres pays plus réalistes (Uruguay, Canada, Californie…), l’intervention efficace pour réduire les dommages ne peut passer que par la régulation d’un marché officiel, légal. Ce cadre offrirait la possibilité de surveiller la distribution, de contrôler (et de limiter) la teneur en principe actif, d’avoir une politique de prix via les taxes, d’interdire réellement la vente aux mineurs et d’informer sur les risques de produits bien définis, sans compter le bénéfice sécuritaire par l’assèchement de l’économie souterraine. Une disposition timorée, une fausse bonne idée par Béatrice Stambul, psychiatre, co-initiatrice de l’Appel de Marseille pour une légalisation contrôlée du cannabis Alors qu’enfin, en France, le débat public sur le statut du cannabis perce timidement, alors que, dans le monde, des États dépénalisent son usage et que d’autres en légalisent la production et la consommation, le gouvernement français propose, sans discussion ni concertation avec les professionnels, un projet nébuleux de contravention pour les consommateurs. Présenté comme une approche simplifiée et innovante, ce projet se révèle, à l’étude, inapproprié et inefficace au vu des enjeux du problème. Conserver en 2018 une pénalisation de l’utilisation du cannabis révèle une vision archaïque, moralisante et inopérante de la question. Interdire et punir n’ont jamais eu d’effet sur les pratiques, et pour exemple, la France, pays très répressif sur la consommation, est le pays d’Europe où elle est la plus élevée (17 millions de Français, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, affirment avoir déjà consommé du cannabis). Alléguer de la « dangerosité » de la substance pour maintenir la prohibition relève de la croyance plutôt que d’une politique fondée sur des preuves. Des produits beaucoup plus dangereux comme le tabac et l’alcool, de nombreux médicaments sont, eux, légaux, et c’est par la réglementation qu’on en encadre la commercialisation. En termes de santé publique, nous, professionnels du soin, le savons bien, criminaliser une conduite éloigne les personnes en difficulté des structures d’aide, favorise la clandestinisation des pratiques et les prises de risques. Les produits utilisés sont habituellement coupés avec des substances inconnues parfois dommageables pour la santé. Sur le plan de l’ordre public, on entend des responsables politiques se réjouir de la simplification des procédures. Pourtant cette proposition ne va pas toucher au trafic et à ses multiples dommages collatéraux, ses règlements de comptes qui devraient être une priorité de nos dirigeants. La poursuite des dealers concerne beaucoup plus « le petit poisson » que les gros trafiquants. La guerre à la drogue se double souvent d’une guerre raciale dont les jeunes des quartiers, souvent issus de l’immigration, font les frais. Le rapport coût-efficacité est présenté comme amélioré, mais l’argent investi dans la lutte contre le trafic reste infiniment supérieur aux budgets de la prévention et du soin. Enfin, il faut poser la question du droit des gens qui consomment, en finir avec la stigmatisation dont ils sont l’objet, le rôle de bouc émissaire qu’on leur fait porter. On allège la punition mais on condamne toujours, on discrimine. Il fallait une mesure utile et efficace. La légalisation contrôlée, comme en Uruguay, dans plusieurs États des États-Unis et au Canada, était la bonne réponse. Notre gouvernement n’a eu ni le courage ni l’intelligence de le faire. L’instauration de l’amende pénale est acceptable par Bertrand Dautzenberg, praticien hospitalier à l’AP-HP Pitié-Salpêtrière et à l’hôpital Marmottan Alors que, depuis la loi Evin, la consommation de tabac par Français a diminué de 50 %, celle de l’alcool de 30 %, la consommation de cannabis a augmenté de 60 % ! La prohibition est un échec ! Les 4/5es des Français disent que la situation actuelle du cannabis en France n’est plus tenable. S’il existe un consensus pour penser que la situation doit évoluer, la nature de l’évolution ne fait pas l’objet d’un consensus car le problème est complexe, fait intervenir de nombreux paramètres et aucune solution n’est pleinement satisfaisante, même si elles sont quasiment toute moins pires que l’immobilité. Ceux qui n’acceptent qu’une solution tranchée tout noir ou tout blanc aggravent consommation et dangers. Toute solution a des avantages et des inconvénients et dépend des sous-priorités de chacun des acteurs, même si l’objectif final : réduire la consommation et la dangerosité du cannabis, est partagé par la très grande majorité des Français. Si on se place du côté de la justice et de la police : la pénalisation de la simple consommation est bafouée chaque minute en France. Qui appliquerait par exemple l’article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale, qui énonce « que tout fonctionnaire… qui acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ». Bien heureusement, la loi n’est jamais appliquée ; mais le bon sens voudrait qu’une loi jamais appliquée doive être abrogée ou réécrite. La police et la justice sont débordées par la pénalisation de la consommation de cannabis et demandent à être soulagées de tâches inutiles, voire nuisibles, à l’intérêt général. Le débat récent aurait pu conduire à mettre au plus bas niveau la réponse des autorités à l’interdiction du cannabis : la contravention. Ceci aurait traduit une dépénalisation. Le choix a été fait de maintenir la pénalisation, la consommation de cannabis restant un délit. Le seul changement est de permettre que ce délit pénal puisse se traduire par une amende. Cette amende n’est pas délivrée dans le cadre d’une infraction, mais dans le cadre d’un délit et n’éteint pas de façon automatique l’action pénale. Pour la police et la justice, cette mesure peut se traduire comme une simplification libérant du temps de policier et de professionnel de la justice : c’est donc pour eux une bonne décision. Pour les consommateurs, cette mesure, si elle est appliquée correctement, peut faire régresser le sentiment d’impunité en remplaçant une sanction théorique inappliquée par une mesure bien réelle. Elle peut aussi déclencher un changement de comportement : arrêt de consommation ou adoption de règles pour moins consommer et moins transporter de cannabis sur la voie publique. Pour le médecin, cette amende pénale pour consommation de cannabis ne fait pas espérer d’effet positif ou craindre d’effet négatif. Tout dépendra de l’application. La légalisation du cannabis serait la seule mesure qui permettrait réellement de faire régresser la consommation, si elle était conduite avec un pilotage « santé publique ». Mais le cheminement vers la légalisation contrôlée au nom de la santé publique nécessite du temps. L’instauration d’une amende pénale est acceptable car elle ne va pas contre cet objectif de réduction de la consommation et donc des méfaits du cannabis. Espérons que l’argent collecté par ces amendes pénales servira à financer un fonds anti-cannabis, comme a été financé un fonds anti-tabac depuis l’an dernier. Un toilettage législatif par Renaud Colson, maître de conférences de droit à l’université de Nantes Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a confirmé la volonté du gouvernement de forfaitiser la sanction du délit d’usage de stupéfiants. La consommation illicite de drogue conservera le caractère d’une infraction délictuelle passible d’un an de prison, mais les forces de l’ordre disposeront du pouvoir discrétionnaire de prononcer une amende en lieu et place de la procédure judiciaire aujourd’hui requise. Cette peine pécuniaire infligée par un policier ou un gendarme se substituera, le cas échéant, à la réponse pénale ou sanitaire, théoriquement individualisée, ordonnée par le magistrat. La vaste majorité des usagers de cannabis pris dans les rets du système pénal, et qui font aujourd’hui l’objet d’un simple rappel à la loi, d’un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants ou d’une injonction de soins, se verront ainsi désormais imposer une sanction financière. Le montant de l’amende (probablement aux alentours de 200 euros) ne prendra pas en compte le niveau de revenu du contrevenant, et les modalités de son paiement ne pourront être aménagées. On ne peut que spéculer sur les effets d’une telle réforme, mais on peut raisonnablement supposer qu’ils seront marginaux. Le rapport de la mission parlementaire récemment rendu sur le sujet annonce que les gains de temps et de moyens humains accompagnant la simplification procédurale envisagée seront très limités. Quant à l’amende forfaitaire, son champ d’application sera singulièrement réduit puisqu’elle ne concernera que les primo-délinquants, à l’exclusion des mineurs, et des usagers en situation de récidive légale. Sous couvert de réaffirmer l’interdit pénal, le projet gouvernemental aboutit à donner au délit d’usage de stupéfiants le visage d’une modeste contravention sanctionnée automatiquement par les forces de l’ordre sans médiation judiciaire, le juge étant exclu de facto de la procédure. Ce transfert de pouvoir de la justice vers la police constitue sans doute la conséquence la plus remarquable mais également la plus discutable de la réforme projetée. À l’inverse du législateur de 1970, pour qui la punition de l’utilisateur de drogue devait être réservée au toxicomane endurci rétif à tout traitement, le gouvernement, constatant l’impossible « désintoxication » des millions d’usagers récréatifs de cannabis, réclame leur sanction systématique. Il existe, certes, quelques mauvaises raisons de simplifier la procédure de sanction de l’usage de stupéfiants. La satisfaction statistique d’élucider à l’infini des infractions sans victime se double de la perspective de juteuses rentrées d’argent. Mais si l’objectif est bien de lutter contre le fléau des addictions, une autre approche, moins méprisante des fonctions essentielles de la police et plus respectueuse des droits humains, doit être envisagée. Du Portugal aux Pays-Bas, en passant par de nombreux États d’Amérique, s’expérimentent des politiques de santé publique qui mettent l’accent sur la prévention et sur la réduction des risques liés à la consommation de drogue plutôt que sur sa pénalisation. Comparés à la France, les niveaux d’usage de stupéfiants y sont souvent beaucoup plus faibles. C’est dans cette direction qu’il convient d’avancer, plutôt que dans celle d’un toilettage législatif qui, sous couvert d’adaptation de la loi au réel, opte pour la sanction automatique de tous les consommateurs de drogue et l’abandon des toxicomanes à leur fragilité. Renaud Colson Maître de conférences de droit à l’université de Nantes Bernard Basset Vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie Béatrice Stambul Psychiatre, co-initiatrice de l’Appel de Marseille pour une légalisation contrôlée du cannabis Bertrand Dautzenberg Praticien hospitalier à l’AP-HP Pitié-Salpêtrière et à l’hôpital Marmottan https://humanite.fr/la-contravention-pour-usage-de-cannabis-est-elle-une-reponse-adaptee-649722 Modifié février 5, 2018 par UFCM-I Care 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Salut Comma d'habitude même constant , les décisions sont prises par des incompétents ....comme pour tout le reste d'ailleurs. Faudrait qu'ils soient au SMIC ses député voir mieux rémunéré comme un bénéficiaire du RSA , pour qu'ils puissent comprendre un peu les conséquence d'une amende de 200 euros pour une grande parti des citoyens qu'ils représentent . C'est sur que toucher un RSA ou un SMIC (sans autre indemnisation ou note de frais quelconque bien entendu ) pour être député , y'en aurait surement moins qui se battrait pour l'être et on aurait plus de chance d'avoir des représentants sincèrement concernés..... On en vient a se demander qui ils représentent ces députés ? Le peuple ?La police et les fonctionnaires uniquement ?Eux même? Prendre une mesure qui va porter préjudice a ses propres représentant sous la pression l'exécutif c'est quoi ?Une dictature .... Mais laissons faire puisqu'a chaque fois qu'on dit que la France est une dictature les gens le nient , ils disent c'est mieux qu'ailleurs, "soit disant" , alors ca va .Jusqu'ou ira t on , on élit déjà nos propres oppresseurs. C'est quand même grave tout ca . A++ Modifié février 5, 2018 par Demourok 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 146 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Salut, A partir du moment où tu ne consommes pas dans la rue et que tu ne vas pas t'approvisionner au marché noir, tu n'as aucune raison d'être soumis à cette contravention. ++ 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 9 minutes ago, FranckyVincent said: Salut, A partir du moment où tu ne consommes pas dans la rue et que tu ne vas pas t'approvisionner au marché noir, tu n'as aucune raison d'être soumis à cette contravention. ++ Salut Ah bon tu crois ? Tu parles de l'aspect purement théorique ou de la réalité? C'est que pour l'achat et la consommation l'amende alors ?Pas pour la détention ,ni autre chose ? J'ai peut être mal compris les modalités de la contravention . T'as jamais consommé en dehors de chez toi ?(t'as déjà la chance d'avoir un chez toi , ce qui n'est pas le cas de tous dans notre beau pays ). A++ 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Indi-Punky 18 356 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Yop Quand Francky parle de s'approvisionner au marché noir il sous entend etre sur la voie publique en possession. (enfin je le comprend comme cela.) Perso je ne me ballade pas avec de la beuh sur moi, je dis pas si je me rend chez un ami etc ok, mais en règle générale non. Et même comme ça je sort pas avec 10g, c'est dans un portefeuille anti odeur, hyper discret etc Faut aussi raisonner différemment, c'est pas parce-que nous aimons le cannabis, son odeur etc que c'est le cas de tout le monde. A partir de là fumer en ville et faire chier les autres devient un non sens. Et fumer dehors en foret, ballade, c'est chouette, j'adore personnellement. Mais je me ballade avec mon joint et pas une pocket et je fais cela dans des coins isolés. Fumer en pleine ville, a part te faire griller j'en vois pas l’intérêt. 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Salut Ben justement moi j'aimerais savoir clairement ou il veut en venir ? Moi quand je lis son intervention j'ai l'impression qu'il veut dire que si tu prend une contravention c'est que tu l'auras mérité et que du coup ca justifie de prendre de telles mesures . Mais laisse le dont s'exprimer ^^ A++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Indi-Punky 18 356 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Re, Mérité peut etre pas mais bien cherché oui, (mon point de vue). Quand je vois des groupes de jeunes se taper des pétards en plein centre.... Ils ont pas un comportement correct vis a vis de la société qui les entoure et ils cherchent, ils provoquent... Donc amende? garde à vue? etc je sais pas mais réagir oui. Ps: j'aurais la même réaction quelque soit le produit, alcool medoc, drogues durs etc. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ex-UFCM-I Care 9 189 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Hey éduquer .... après je suis un peu comme Demourok niveau compréhension du message .... Il m'arrive de consommer dehors, pas par plaisir ou parce que je veux provoquer, mais je ne peux juste pas prévoir certains aspects de la maladie et les pics de douleurs qui l'accompagnent .... Après je ne consomme pas dans la rue, je m'isole le plus possible pour gener personne et pour pas risquer l'arrestation, mais si un policier venait, je refuse sa contravention et je demande la justice pas le jugement d'un homme qui va me condamner d'office .... @+ Modifié février 5, 2018 par UFCM-I Care Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) 8 minutes ago, Indi-Punky said: Re, Mérité peut etre pas mais bien cherché oui, (mon point de vue). Quand je vois des groupes de jeunes se taper des pétards en plein centre.... Ils ont pas un comportement correct vis a vis de la société qui les entoure et ils cherchent, ils provoquent... Donc amende? garde à vue? etc je sais pas mais réagir oui. Salut Peut etre faudrait il penser a ceux qui consomment sans combustion , et ceux qui l'utilise en tant que médication ? La solution serait peut être d'interdire de fumer tout court , tabac ,pétard , tout quoi ?Pourquoi je devrais supporter les fumées de cigarette alors que les gens ne veulent pas de la fumée du cannabis ? Alors c'est bien indi de vouloir lutter contre les jeunes qui fument des pétards en ville , faudrait pas non plus oppresser des malades qui se soignent par la même occasion . Qu'en penses tu ? Un fumeur de tabac peut te cracher sa fumée a la figure en plein centre ville mais un malade n'a pas le droit de se soigner ? edit : Si on veut faire les choses faut les faire bien , sans amalgames du a l'ignorance de nos représentants . A++ Modifié février 5, 2018 par Demourok 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 146 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Re, Indy a bien résumé ce que je voulais dire. Les malades qui peuvent avoir nécessité à consommer sur la voie public sont un cas particulier. Mais ceux qui consomment de manière récréative ont en aucun cas besoin de consommer sur la voie publique. Je vois pas en quoi mes propos pourraient vouloir justifier de telles mesures. La décision concernant cette contravention a été prise par l'état que je sache, donc soit le consommateur en tient compte, soit il s'expose à cette contravention, c'est aussi simple que ça! Je pense que certains ont pas compris un truc; dans la situation actuelle, l'état ne peut pas passer d'une situation de prohibition et de répression totale à la situation diamétralement opposée qu'est la légalisation. De ce fait, l'état ne peut procéder que pas à pas. Aussi, je ne comprends pas ceux qui ne trouvent pas que passer de "poursuites judiciaires" à "contravention" soit un premier pas positif. ++ Modifié février 5, 2018 par FranckyVincent Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Salut C'est toi qui a rien compris , la contravention n'annule en aucun cas la possibilité d'un passage au tribunal , même a la première infraction , que ce soit thérapeutique ou non , c'est a l'appréciation du représentant des forces de l'ordre (qui est absolument pas apte a juger). D'un simple rappel a la loi on passe a 200 euros de contravention dans le meilleur des cas. Aucun positif donc ... Ce que j'ai compris c'est que l'état fait n'importe quoi depuis 50 ans et continue a le faire. Ils n'ont aucun intention d'aller vers le positif ( a part sur leur compte en banque). Cette mesure elle va pas du tout dans le sens d'une amélioration pour les consommateurs (récréatifs ou non), y'a qu'a écouter la ministre de la santé pour se rendre compte que même l'usage thérapeutique n'est pas prêt d'être reconnu , c'est même tout le contraire. On parle bien de la France la ? Alors c'est quoi le positif la dedans ? Annuler la loi qui interdit de parler du cannabis et de ses bienfaits , qui viole notre liberté d'expression au passage , ca aurait été trop tu crois ?Pas envisageable dis tu ? Pour toi c'est simple , la loi est voté appliquée blablabla et rien autre , qu'elle vision étriquée ...Faut arrêter de regarder judge dredd en boucle. On serait pas aller loin comme ca. Franchement quand a la consommation sur la voie publique je vois pas ou est le problème. C'est mieux la fumée de cigarette ? Moi je veux bien qu'on interdise de fumer sur la voie publique mais le tabac comme le cannabis dans ce cas la . Que ce soit niveau santé ou confort. Tu vas pas me dire que la fumée de cigarette est bonne pour la santé ?Ou que la fumée de la cigarette incommode moins que celle d'un join ? Sans parler de l'alcool , interdit sur la voie publique certes , mais quand tu bois ton verre en terrasse t'es quand même bien a la vue de tous . A++ Modifié février 5, 2018 par Demourok 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
juju93 411 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Slt, Le seul message que je comprend c'est le même depuis 18 ans que le grow et fume ... pas vu pas pris , j'connais pas meilleure méthode , au pire si j'ai besoin de prendre un truc avec moi pour me déplacer c'est 3 gr max et sans les odeurs qui vont avec . Quand au jeunssss qui provoques un peut trop , sa me rappel quelques vieux souvenir , ont les faisait bien cavaler les condés à l 'époque...sa leur passera aussi et d'autres les remplacerons à leur tour ,c'est le cycle de la vie. Et je préfères des gars un peux trop stone en ville que bourrés c'est beaucoup moins dangereux , mais je comprend indi dans le fond , sa aide pas forcément pour l'acceptation de fumeur de weed en général . Sa commence à frétiller n'empêche , c'est un début au moins. Passer de poursuites judiciaire a contravention est effectivement un premier pas , sa peut aider pour nôtre image auprès des personnes contre... enfin j'espère surtout , c'est pour sa que indi a raison , moi même j'ai donné en mauvaise image du fumeur , ralalala la jeunesse . 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Indi-Punky 18 356 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Re, Il y a bien entendu une différence pour moi entre un récréatif et un médicale. Il y a une énorme différence entre prendre sa médication et fumer un pétard pour le fun. @Demourok je ne fume pas de cigarette en extérieur, ni en présence d'enfant ou de non fumeur etc. Je suis certainement un cas particulier "extrême". Par contre j'ai dit tout les produits, medoc alcool cigarette etc. J'ai beau etre fumeur, je n'impose pas mon tabagisme aux autres, c'est pareil pour ma consommation de cannabis. Après c'est un problème global, personne n'a envie de se promener dans un parc et de tomber sur des seringues, personne n'a envie de tomber face a un mec en bad trip lsd, etc La désinformation est tel en France que le fumeur est encore considéré par stéréotypes. Branleur, chômeur, voleur, rasta etc etc etc Y a pas si longtemps on parlait encore aux actualités de la "Zombie Weed", le début de l'apocalypse! ou la SKUNK The nouvelle weed qui tue tout re Depuis des années je râle sur l'image des fumeurs, sortir des stéréotypes. Par exemple la nouvelle version de CannaWeed nous aurions pu reprendre le même thème et l'adapter. Mais nous serions rester dans les stéréotypes avec les images de martien qui plane au milieu des schtroumps et des psylo.. Nous avons préféré miser sur une image plus propre et plus "adulte". Et je suis d'accord avec la réponse de Francky: Citation [...]dans la situation actuelle, l'état ne peut pas passer d'une situation de prohibition et de répression totale à la situation diamétralement opposée qu'est la légalisation. De ce fait, l'état ne peut procéder que pas à pas. [...] 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Salut @Indi-Punky Et donc pour toi lever l'interdiction d'en parler c'est déjà un trop grand pas a ton avis ? Pour moi ce serait la seule manière de lancer le débat sans se brusquer. Je ne vois pas comment faire payer des contraventions aux consommateurs va nous amener a faire changer l'opinion publique sur le cannabis. Par contre arrêter de vouloir mettre en prison les gens qui veulent parler des applications positives du cannabis (et y'en a plein on le sait , on l'a prouver maintenant et on a toujours pas le droit d'en parler , vous appelez ca comment ?) ce serait un bien meilleur début. Mais l'ont ils seulement envisager ca ? Pour moi les gens qui pensent que la on va vers le mieux avec ce genre de mesures sont de doux rêveurs plein d'espoir. Et puis d'autre part ca sert a rien de vouloir "aseptiser" le cannabis. Y'aura toujours le revers de la médaille mais c'est pas a cause de ca qu'il reste interdit et c'est pas pour ca qu'il ne deviendra pas légal un jour . A++ 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 146 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Re, Demourok, autant parfois je peux entendre certains de tes propos mais là, franchement, tu dis n'importe quoi!!! Oui, la contravention n'annule en aucun cas la possibilité de passer au tribunal. Sauf que cette contravention est justement faite pour ne pas avoir à recourir au tribunal pour une simple consommation ou une possession en faible quantité. Donc oui, passer d'une loi pénale à une contravention est un pas positif. De plus, je vois pas qu'est-ce qui pourrait te faire croire que je pense que ce 1er pas suffisait. Là aussi, n'importe quoi... Tu ne comprends pas pourquoi on interdirait de fumer du cannabis sur la voie public alors que fumer du tabac est autorisé! Franchement!!! Tu as le droit de fumer du tabac sur la voie public parce que tout simplement le tabac est LEGAL!!!! Et ne me fait pas dire que j'insinue que le tabac est plus légitime que le cannabis! Après, oui, il faudrait surement changer la loi sur l'interdiction de parler positivement du cannabis. Mais si je ne m'abuse, ces dernières années, beaucoup de monde en parle positivement de manière publique, notamment sur les médias, sans être menacé d'être envoyé en prison comme tu le dis! ++ Modifié février 5, 2018 par FranckyVincent Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ex-UFCM-I Care 9 189 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Hey [...]dans la situation actuelle, l'état ne peut pas passer d'une situation de prohibition et de répression totale à la situation diamétralement opposée qu'est la légalisation. De ce fait, l'état ne peut procéder que pas à pas. [...] ah bon et la seule solution c'est donc de rajouter de la répression .... Ok j'avais pas capté .... Il y avait un vrai débat à ouvrir, bien sur il n'est pas question de passer de l'un a l'autre sans étapes, mais ajouter une étapes supplémentaire qu'il faudra déboiter pour aller de l'avant ne me parait pas être la meilleure solution .... la contraventionalisation c'est tout sauf une avancée, tout sauf une bonne idée ....Rien de positif .... "Mais si je ne m'abuse, ces dernières années, beaucoup de monde en parle positivement de manière publique, notamment sur les médias, sans être menacé d'être envoyé en prison comme tu le dis! " Re ah bon .... faudra expliquer ça aux malades qui ont été trainés devant les tribunaux, à ceux qui ont du, avec l'état d'urgence, voir la police débarquer à 6 heure du matin pour sortir une personne handicapée du lit et lui mettre tellement la pression qu'en comparution immédiate c'est 3000 euros d'amendes et 3 mois de sursis .... trop top, maintenant il n'y aura pas la justice, juste la décision d'un représentant des forces de l'ordre qui décidera seul s'il condamne ou s'il ne condamne pas .. penser que les contraventions vont changer ça et améliorer les choses c'est un peu être resté à bisounoursville (désolé ....) @+ Modifié février 5, 2018 par UFCM-I Care 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) 26 minutes ago, FranckyVincent said: De plus, je vois pas qu'est-ce qui pourrait te faire croire que je pense que ce 1er pas suffisait. Là aussi, n'importe quoi... Salut Moi je vois pas de premier pas alors j'pourrais pas te dire si c'est suffisant , c'est plutôt inexistant .Y'a que toi qui y voit un pas vers la légalisation.... Dire qu'on passe du pénal a une contravention c'est faux .D'une part la plupart des usagers n'arrive pas au tribunal de nos jours , ils ont un rappel a la loi et basta. En plus a la récidive tu as quand même le droit au pénal , et comme ca va patrouiller toujours au même endroit , serrer toujours les même personnes ca ne fera que reculer pour mieux se casser la gueule par la suite , inexorablement. Donc bon le théorique faut arrêter un peu , tu crois que les députés se sont dit EUREKA une amende et ils arrêtent tous de fumer ?Parce que a la récidive t'y as le droit a ton pénal. "Après, oui, il faudrait surement changer la loi sur l'interdiction de parler positivement du cannabis. Mais si je ne m'abuse, ces dernières années, beaucoup de monde en parle positivement de manière publique, notamment sur les médias, sans être menacé d'être envoyé en prison comme tu le dis! " Ah ouais a la tv c'est bon ca passe plus ou moins après un disclaimer du genre c'est pas bien de consommer du cannabis , tu passes souvent a la tv toi ?Moi non en tout cas.(En meme temps quand t'es dans le show bizz tu peux meme dire que tu tape des rails de coke ca passe tranquille et arriver défoncer sur le plateau) Et puis tu devrais peut etre en discuter avec les 2 vendeurs de e liquide qui ont été condamné récemment , on a eu la news sur cannaweed il y a peu . Je suis pas sur qu'il partage ta vision de cette loi . Mais bon en même temps on est tellement occupé a dire a Erdogan qu'il faut pas emprisonner les gens qui essaient de s'exprimer librement que forcement le cannabis on a moins le temps de s'y intéresser.... A++ Modifié février 5, 2018 par Demourok 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 146 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 (modifié) Re, La semaine dernière encore l'usage de cannabis était passible d'un an d'emprisonnement et de 3700 Euros d'amende. Aujourd'hui l'usage de cannabis amène à une contravention. Que la loi n'était pas appliquée ou non n'est pas le point pertinent. Le point pertinent est l'évolution de la loi. Et oui, en ce qui concerne l'usage, celle-ci passe de "pénal" à "contravention". Ceci est un fait, que tu le veuilles ou non. Le recours à cette contravention n'est pas fait pour diminuer la consommation. Je vois pas en quoi les députés pourraient ou auraient pu penser à ça! Maintenant, ça va peut-être pas changer grand chose pour ceux qui se font serrer sans arrêt comme tu dis, et encore on en sais rien pour le moment, on verra. Mais c'est déjà pas mal pour une personne lambda qui n'a pas vocation à être contrôlé systématiquement et qui, en cas de contrôle, ne soit pas exposée à une potentielle peine de prison. Concernant les 2 vendeurs de e-cigarette au CBD, leur condamnation n'a rien à voir avec l'usage du cannabis et ce changement de loi du pénal à la contravention. Et si je ne dis pas de bêtise, ils n'ont pas été non plus condamné pour apologie ou publicité visant à incité l'usage de cannabis mais pour infraction à la législation sur les médicaments. ++ Edit pour UFCM-I-Care: 1- les malades dont tu parles qui ont vu la police débarquer chez eux, c'était pour apologie du cannabis? 2- Merci de ne pas sous-entendre que je dis (ou pense) que cette contravention va changer quoique ce soit pour ce que tu as dis concernant la police débarquant chez des malades. Modifié février 5, 2018 par FranckyVincent 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Demourok 4 072 Posté(e) février 5, 2018 Partager Posté(e) février 5, 2018 Salut On s'arrête la toute façon on est pas d'accord. Pour moi y'a aucune raison valable de violer le droit des gens a se soigner a disposer de leur liberté ou de les empêcher de s'exprimer.Loi ou pas loi ou ce que tu veux ,c'est pareil pour moi . A++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
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