Le conseiller régional Eric Correia propose de faire de la Creuse le labo de la légalisation du cannabis

[Baron Vert 584]

Publié le 02/02/2018 à 15h35

 

illustration cannabis, photo : Camille MAZOYER © Camille Mazoyer

 

La Creuse, paradis de la fumette ? C’est certainement l’idée la plus iconoclaste qui est arrivée sur le bureau du préfet de ce département. Celui-ci a en en effet été chargé de présenter au gouvernement des propositions d’ expérimentation sur ce territoire hyper-rural. Propositions qui doivent servir de support à un un plan de redymanisation de la Creuse.

L’idée devrait plaire à ceux qui se sont offusqués cet automne en lisant que l’une des pistes du "plan de redynamisation" de la Creuse, pourrait-être la construction d’un centre pénitentiaire.

« La Creuse, territoire d’expérimentation de la légalisation du cannabis à usage médicinal et récréatif ». Cette proposition n’a pas été glissée entre deux portes, ni-même sur un post-it : Eric Correia, président de l’ Agglo du Grand-Guéret et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine a rédigé une fiche complète et très argumentée sur le sujet à l’attention du préfet de la Creuse. Cet élu socialiste ( qui a pris du recul avec ce parti au niveau local) ne fait « que reprendre un point du programme de Benoît Hamon », tempère-t-il.

Sauf que l’idée d’une «  légalisation » anticipée et donc localisée sur un territoire donné contient la promesse d’effets secondaires significatifs au plan économique. « Si l’on pouvait implanter une production de cannabis encadrée en Creuse, c’est toute l’économie du territoire qui décollerait », s’enthousiasme Eric Correia. 

 

La fin de la  répression ? Photo R Brunel

Ce responsable politique est connu pour sa sensibilité rock’n’ roll. Il est notamment à l’origine du festival El Clandestino qui a permis de faire venir Manu Chao en Creuse en juillet 2017 : « personnellement, je ne suis pas consommateur », tient toutefois à préciser le quinquagénaire , qui est aussi soignant de profession. Son argumentaire est en partie axé sur l’intérêt du « cannabis médicinal et thérapeutique, qui permet de diminuer considérablement la consommation d’antalgiques ».

 

Comme le Colorado, état américain qui tire profit de la légalisation

La Creuse pourrait se positionner comme l’équivalent hexagonal du Colorado ou de la Californie, états américains qui ont légalisé dans un objectif thérapeutique. Reste que la France n’est pas un état fédéral : difficile d’imaginer une légalisation « dérogatoire » et locale, tant le sujet est sensible.

 

Sur un plan politique et moral, la « fiche action »e développe l’argumentaire des pro-légalisation : « En France, malgré la répression de l’usage, 45 % des jeunes ont déjà testé le cannabis contre moins de 30 % aux Pays-Bas où le cannabis est à peu près légalisé de fait. La France est régulièrement en tête des classements européens pour la consommation de cannabis  (…) L’échec est également sécuritaire et judiciaire puisque les interpellations sont en hausse constante pour usage de cannabis et vente illégale alors même que les tribunaux pourraient être avantageusement désengorgés en légalisant le cannabis pour effet récréatif ». 

Si la Creuse ne possède pas de climat tropical, il semble tout à fait possible d’y faire pousser du cannabis pour plusieurs récoltes annuelles.

Tant qu’à être iconoclaste, Eric Correia n’exclut pas l’ « usage récréatif » de son argumentaire. Il envisage  que le tourisme de la fumette pourrait profiter au département, à l’image de ce qui s’est passé au Pays-Bas.

 

Culture clandestine de cannabis 

 

A la base de ce « levier économique », générateur de ressources fiscales ( le cannabis serait légalisé mais évidemment pas détaxé), c’est bien une filière agricole spécifique qui pourrait se développer : «  Si la Creuse ne possède pas de climat tropical, il semble tout à fait possible d’y faire pousser du cannabis pour plusieurs récoltes annuelles », assure l’élu.

 

Eric Correia est président de l' Agglo du Grand Guéret et conseiller régional PS de Nouvelle Aquitaine.

Eric Correia va jusqu ’au bout de sa logique : «  C’est plus qu’un pari, c’est une certitude. Le Grand Guéret se tient prêt à relever le défi ».

Si l’expérience était circonscrite au Grand Guéret, cela pourrait faire des jaloux sur le plateau de Millevaches. De toute façon, la perspective est encore un peu lointaine. Après le maire d’Aubusson Michel Moine qui demande au préfet de la Creuse d’user de son pouvoir dérogatoire exceptionnel pour conserver la limitation de vitesse à 90km/h sur les radiales qui raccordent Aubusson aux 2X2 voies, Philippe Chopin risque de se sentir débordé par les propositions planantes. Il n’a d’ailleurs pas retenu la proposition d’Eric Correia pour le premier comité interministériel dédié au plan de redynamisation de la Creuse. Le préfet s’est en somme refusé à faire le joint.

Julien Rapegno

 

source : https://www.lamontagne.fr/gueret/art-de-vivre-bien-etre/vie-pratique-consommation/2018/02/02/le-conseiller-regional-eric-correia-propose-de-faire-de-la-creuse-le-labo-de-la-legalisation-du-cannabis_12725524.html#refresh

[manuel valls 5 286]

Plops !!

 

 En voilà une nouvelle qu'elle est bonne ! 
 et pas besoin d'aller en creuse , ça pousse à de  bien plus haute latitudes, comme pour toutes culture il suffit de sélectionner des variétés adaptées au terroir et choisir les bonnes méthodes culturales, 
  C'est pas gagné pour le " plan de redynamisation  de la Creuse " ce qui semble logique vu la politique répressive  de l'actuel gouvernement,
et puis vendre cette filière , comme possibilité de faire du " tourisme de la fumette comme en hollande " , c'est certainement la pire façon de vendre le concept ....
si il a tuer le poussin dans l'oeuf avec le préfet , rien ne l'empêche de développer une filière chanvre , bon évidement il passe surement à côté de subventions, mais fait intelligemment, ce genre de filière peu vite s'auto-financer avant de générer des profits. 
 des fleurs produites en France ( -0,2%THC ) sont déjà vendues dans des shops en France comme ""tisane"" , jupiter se paye nos têtes , alors autant profiter des vides juridiques, à base de graines de collection et infusions pour l'heure du thé.
à+ , Hope !!
 

[Ayahuaska 3 501]

Bonjour,

 

On ne peut pas faire un test sur un seul département pilote...

Le Cantal a le profil aussi ! 

 

++

[mrpolo 7 743]

Salut

Si ça marche ça va redynamiser la région....

petit reportage de france3 sur le sujet

 

Source: france3-regions.francetvinfo.fr

 

++

[Demourok 4 072]

Salut

 

C'est clair que s'ils mettaient ca en place ils feraient de la grosse caillasse la.

Mais bon ca se fera jamais fait comme ca je pense. Le fait est que le test serait grandement faussé , tous les gens alentours non domicilié dans le département iraient chercher leur weed .On a bien vu avec les pays bas le narco tourisme que les gens n'hésite a faire plusieurs centaines de km pour aller chercher dans les coffee , ca vient des 4 coins de l'Europe même.

Les stock seraient écouler en quelques heures , pénurie . C'est clair que y'aurait du passage et que ca relancerait l'économie .

 

Apres c'est couillu a proposer faut le reconnaitre , aussi couillu qu'illusoire je pense ....

 

A++

[juju93 411]

Slt,

 

Part contre faire pousser du chanvre industriel pour savoir si il est possible de faire du cannabis à la place prouve que malheureusement aucun cannaweedeur n'a été consulté , j'espère qu'ils ont une idée des investissements colossaux à faire pour mener à bien ce type de projet , le chanvre n'a pas besoin de serre , chauffage , etc etc pour s"épanouir totalement .

 

De toute façon sa ne se fera pas  ... 

 

 

En tout cas j'espère un jour pouvoir venir goûter la weed d'un cannaweedeur dans son propre club coffe ou dispensaire , y'a plein de gens bourré de talent ici il est grand temps de sortir des starting blocs .

 

En attendant ce jour qui ne viendra peut être jamais restons caché , mais que c'est frustrant   

 

Best vibe'z .

[vincelemat 92]

Salut.

juju93, pas besoin de produire en intérieur pour faire du bon (chanvre) cannabis : l'exté ça fonctionne très bien, et ça fonctionnerait encore mieux en créant des bonnes variétés adaptées à leur terroir, chose que la légalisation permettrait de réaliser les doigts dans le nez. C'est un boulot basique de pépiniériste, rien de plus, avec en prime une montée en gamme sur le long terme...

En plus de ça, il serait difficile de défendre sérieusement une production à grande échelle si c'est pour faire pousser sous lampes des sativas tropicales : l'empreinte écologique serait énorme et le projet en lui même aberrant. 

Oui je sais, les californiens sont des fous...

+

[manuel valls 5 286]

Plops !

 Je rejoins @vincelemat , avec un simple tunnel même dans au nord, c'est possible de sortir de belles choses j'ai déjà vu des bud version cuisse de bébé cultivées dans un climat bien moins clément qu'en Creuse.Après oué , c'est pas la même puissance que cultivée sous N x1000 watts.
 Mais bon, de toutes façons  , je me fais aucuns soucis sur l'intérêt d'éventuels investisseurs, si le marché du cannabis venait à se libéraliser, c'est un des rare business, ou tu récupères trois fois la mise en une récolte ou deux si tu fais pété les lampes à plasma et la clim. 
 Le cannabis est la plante à plus haute valeur ajouté au monde, 1m² de culture, c'est même plus rentable qu'un m²  de location  Airbnb sur les champs Élysées... 
 
Pour l'empreinte CO² , évidemment l'humain va toujours au plus simple , mais je suis sûr que certains producteurs aurons la volonté du zéro rejet , avec du 100% solaire , ou des investissement dans les énergies renouvelables.
 Idéalement , les fermes cannabiques devraient/pourraient être aussi des source de production d'énergie via recyclage : à Paris il y a un Data-Center qui recycle sa chaleur pour chauffer une piscine publique, qui elle refroidi le Data-centre  , on pourrait aussi utiliser la chaleur des serres cannabiques.  
 ++ !

[vincelemat 92]

Plop.

Là où pousse la vigne peut pousser de la bonne herbe, aucun doute là dessus. Pas besoin de grands labos et d'infrastructures urbaines...

Il est possible dès maintenant de faire des bons rendements, d'un cannabis puissant et délicat, sans nécessiter de grandes surfaces. Et ensuite améliorer le produit années après années, jusqu'à produire des multitudes de variétés d'une qualité incomparable, adaptées à leurs terroirs, qui pourraient devenir à terme aussi réputées que les vins français. On a la terre et les savoirs-faire adéquats, aucun problème.

+

Modifié février 5, 2018 par vincelemat

[fluctuat nec mergitur 342]

salut,

 

Je suis un peu dubitatif concernant cette phrase :

 

«  Si la Creuse ne possède pas de climat tropical, il semble tout à fait possible d’y faire pousser du cannabis pour plusieurs récoltes annuelles »

 

Ils vont cultiver en intérieur ou faire appel à des autoflo ?

 

@++

[Boogerman 6 288]

yop

 

la culture de chanvre industriel en exte ne pose pas de souci particulier dans plein de regions (en tout cas pas dans la mienne ni les voisines, et on a pas non plus de climat tropical je te le promets ) , donc je ne vois pas de souci particulier pour cela

ils devront juste veiller à partir de graines ou selectionner pour avoir des flo precoces quoi , ou alors envisager sous serres tunnels...bref hate de visiter la creuse du coup quoi

a+

 

edit: à je comprends ptet mieux ce qui derange : le plusieurs recoltes annuelles?

dans ce cas là je dirai ce sera surement des serres à la hollandaises/espagnoles