C’est un message populaire. titoon29 310 Posté(e) janvier 15, 2018 C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 15, 2018 Salam Aleykoum Cannaweed, ca fait un petit bout de temps ! Je vous écris depuis les montagnes du Rif, dans le nord du Maroc. Après avoir passé près de deux mois à il y a deux ans, j'ai décidé d'y revenir à une autre période que le printemps, le début de l'hiver. C’est le moment ou la résine est extraite, une de mes étapes préférée dans la culture Ce thread est dédié au travail des cultivateurs locaux, à leur culture, et leurs efforts inimaginables pour sortir de la pauvreté et la galère par le travail du Cannabis. Pourchassés par une police corrompue, ils ont malgré tout maintenu leur culture de l’usage de notre plante favorite, et ont donné à des millions d’Européens le plaisir de la consommation Vu l’époque de l’année, une grande partie sera consacrée à l’étude de la résine et son extraction, et l’évolution ces dernières années dans la génétique et les méthodes de culture. On ne parlera ici que de qualité, je ne suis pas intéressé par le coté quantité/business qui est illégal et fortement réprimé, pire que chez nous. Tout d’abord un petit topo historique. Traditionnellement, le kif, ou cannabis sativa, est cultivé au Maroc depuis des centaines d’années. L’auteur français Charles de Foucault, qui visita incognito le Maroc fin 19e siècle, en fait une bonne description : Robert C Clarke dans son livre Marijuana botany, nous livre plus de détails sur la plante : Quote “Les montagnes du Rif sont situées au nord du Maroc près de la mer Méditerranée et s'élevent jusqu'à 2 500 mètres. Sur un haut plateau entourant la ville de Ketama pousse la plus grande partie du cannabis utilisé pour la production du kif et du hashish. Au printemps, les graines sont semées ou éparpillées sur des champs rocheux en terrasses, dès que les dernières neiges fondent, et les plantes matures sont récoltées à la fin d'août et en septembre. Les plantes matures mesurent habituellement de 1 à 2 mètres (4 à 6 pieds) et seulement légèrement ramifié. Cela résulte des techniques de culture dense et du manque d'irrigation. Chaque usine de pistillateporte seulement une grappe de fleurs terminale principale pleine de graines. Peu de plantes staminées, le cas échéant, sont tirées pour empêcher la pollinisation.Bien que le cannabis au Maroc ait été cultivé à l'origine pour que les grappes florales soient mélangées avec du tabac et fumées comme du kif,La production de haschisch a commencé au cours des 30 dernières années en raison de l'influence occidentale. Au Maroc, le hachisch est fabriqué par secouant la plante entière sur un tamis de soie et en recueillant les poudres concentrées en résine qui traversent ce tamis. On peut spéculer sur le fait que les souches de kif marocaines originales pourraient être éteintes. Mais Il a été rapporté que certaines de ces souches ont été cultivées pour la production de fleurs sans graines et les zones du Maroc pourraient encore exister là où c'est la tradition.En raison de la sélection pour la production de haschisch, les souches marocaines ressemblent aux souches libanaises et hindouistes dans leur feuilles relativement larges, taille courte et production élevée de résine. Les souches marocaines sont peut-être liées à ces autres types de cannabis indica. On trouve de nombreuses études sur la production du haschich au Maroc, notamment par l’union européenne, car elle est directement lié aux flux migratoires en provenance du rif. En effet, le Rif est la région la plus densément peuplée du Maroc, mais aussi la plus pauvre. Il est estimé que plus de 800 000 personnes subviennent grâce à l’industrie du Cannabis au Maroc, pour un chiffre d'affaires équivalent à la moitié du PIB du pays !. Ci dessous la carte qui représente la densité de culture dans le Nord du Maroc. Depuis quelques années, avec l’introduction de variétés hollandaises, et malgré les efforts du gouvernement marocain (aidé par l'Europe) pour diminuer les surfaces cultivées (notamment en pulvérisant des produits chimiques), la production globale semble stable grâce à la production accrue des hybrides. Cependant, la chasse aux cultivateurs a entraîne leur déplacement vers les parcs naturels, où les forets laissent place aux champs de variétés hybrides, qui ne produiront que quelques années du fait de leurs besoins énormes en intrants. La variété marocaine, la bildya, reste cultivée pour la consommation locale, mais la Amnesia, la Critical ou la Kush, féminisées et plantées a une densité faible (3-4m2 par plante), rapporte bien plus aux fermiers, et prennent le dessus sur la locale. Une publication intéressante sur le sujet : Le hashish Marocain du kif aux Hybrides - ofdt Pour vous mettre en appétit : Amsterdam début 2017 - Test de hashish marocain issu de vieilles variétés, avec le test alpha cat. A noter que des énormes quantités de hashish marocains sont vendues en Hollande légalement mais toutefois importées totalement illégalement. Parfois, si on a de la chance, on tombe sur des circuits courts avec des produits traditionnels de haute qualité mais c’est rarement le cas. La bildya, ou variété traditionnelle marocaine, a une résine de couleur ocre, distincte des nouveaux hybrides qui ont une résine plus claire, ou plus verte, voir foot. Elle se distingue par des aromatiques que la plupart de nous connaissent (bons ou mauvais souvenirs): pins, floral, terreux, parfois café, encens. Beaucoup d’entre nous s’en sont aussi dégoûtes, et j’espère arriver à expliquer pourquoi c'est la qualité médiocre qui n’est pas appréciable. Un pollen de Bildya fraîchement pressé, de bonne qualité, n’a pas les arômes âcres que les haschisch de moyenne qualité pressés et stockés pendant des mois…Pour avoir commencé a travailler un peu avec la résine, j’ ai l’impression, que j’espère confirmer, que cet arôme assez détestable viendrait de particules de terre présentes dans la résine de qualité moyenne, qui réagissent lorsque celle ci est pressée et/ou stockée. C'est flagrant lorsqu'on re"filtre" suffisamment la résine, le goût est absent des tamis 73 et 48 microns. Le haschich de bildya, pour avoir lu de nombreux tests en chromatographie hplc, a un ratio THC:CBD de l’ordre de 2:1 (cf example ci dessous). Pour un hashich de qualité moyenne (comme celui présenté ci dessous, on tourne dans les 25-30% de cannabinoïdes, allant jusque a 60-70 % pour les “crèmes”, très rares. On y trouve, comme souvent dans les landraces, des traces de thcv, cbg, cvc. C’ est ce profile cannabinoïde qui est si apprécié ici au Maroc, mais aussi en Europe. Moins psychédélique que des variétés majoritairement thc, il convient bien à un usage quotidien : relaxant, créatif, anti douleur, passe temps.... Sous forme de kif, c’est à dire de fleurs mélangées avec le tabac noir local (90/10), il est consommé dans des sipsis, des pipes à très petit foyer, finalement en petite quantité du fait de ce foyer. Un gros fumeur de kif ne fumera que difficilement l’équivalent d’un joint en une journée, ce qui fait que même à 90 ans, leurs poumons sont nickel et leur santé de fer. Il est impensable pour le fumeur de kif de ne pas utiliser de tabac dans son mélange, tout le monde est unanime cela rend dingue…. Voilà pour mon premier post. Si vous avez des questions, des commentaires, des anecdotes pour faire vivre ce thread n'hésitez pas !!! Mon second post sera consacré aux trichomes... J'ai avec moi des tamis 120, 73, 48, 25 microns pour faire joujou .... Un vaporisateur pour le petit déjeuner, et plein de résine pour la journée. Viendrons aussi les photos de paysage que je dois trier, pour ne pas créer de problèmes avec mes collègues marocains qui risqueraient de subir les foudres de la "justice" locale.... 19 5 Lien à poster Partager sur d’autres sites
C’est un message populaire. titoon29 310 Posté(e) janvier 15, 2018 Auteur C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 15, 2018 (modifié) Teaser Fleurs de Bildya - utilisée pour la fabrication du kif. Ces plantes n'ont eu aucun arrosage, ni entretien, contrairement aux plantes de Bildya utilisées pour le hash, qui elles sont arrosées quelques fois, et les malles sont retirées pour limiter la production de graines (qui reste toutefois conséquentes.) Macro Le hashish de Bildya sur un tamis 73 microns, on voit clairement la taille de trichomes glandulaires, ainsi que les particules de terre. Et sur du 48 microns, j'ai déposé une pincée, puis étalé avec le doigt. On voit déjà certains têtes de trichomes en dessous du tamis, donc inférieur à 48 microns. Pour l'instant, je ne suis pas encore satisfait de ma refiltration de Bildya. La Amnesia est plutôt facile à retravailler, ayant d'assez gros trichomes, il est facile de "casser" la tige des trichomes et les particules de plantes avec un tamis 73 microns et d obtenir une bonne quantité propre. Pour la bildya, il va falloir que j'explore le 25 microns.... Amnesia avant filtration Amnesia retravaillée à 73 microns, environ la moitié de rejeté. L' effet et le goût change beaucoup la fumée est plus douce mais aussi beaucoup plus concentrée, l'effet monte bien plus vite. Modifié janvier 15, 2018 par titoon29 26 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
mrpolo 7 743 Posté(e) janvier 15, 2018 Partager Posté(e) janvier 15, 2018 salamalekum sidi titoon Il y avait un bail que j'avais pas lu un de tes reports c'est toujours savoureux amitiés Lien à poster Partager sur d’autres sites
SuPerSaYen 4 371 Posté(e) janvier 15, 2018 Partager Posté(e) janvier 15, 2018 (modifié) Plop! Oui super report, hâte de voir la suite. Bon trip. +++ Modifié janvier 15, 2018 par SuPerSaYen Lien à poster Partager sur d’autres sites
Baron Vert 584 Posté(e) janvier 15, 2018 Partager Posté(e) janvier 15, 2018 Salut, effectivement, excellent rapport et merci pour la masse d'informations. Il se trouve que je m'intéresse aussi à cette variété : la Bildya (j'ai aussi trouvé l'orthographe : Beldia), je me tâte depuis quelques temps pour aller faire un tour au Maroc et en rapporter quelques graines pour la cultiver. D'ailleurs, si tu as des photos ou des informations sur la culture et les spécificités de cette variété, je suis preneur. En attendant, profite de l'expérience, ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
1198s 13 Posté(e) janvier 15, 2018 Partager Posté(e) janvier 15, 2018 Salut et shukran pour ce report tres interessant, C'est la Bildya qui a le tronc fin a la base et qui grossi en montant? Bonne aventure Ciao Lien à poster Partager sur d’autres sites
fran420 470 Posté(e) janvier 15, 2018 Partager Posté(e) janvier 15, 2018 Salut Tres sympa ce report Tu étais de quel coté du rif ? a+ Lien à poster Partager sur d’autres sites
C’est un message populaire. titoon29 310 Posté(e) janvier 16, 2018 Auteur C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 16, 2018 Bonjour mr polo, toujours un plaisir de te voir dans les parages ! Merci pour le commentaire supersayen Baron Vert, je tacherais de présenter au mieux les caractéristiques de la marocaine locale dans mes posts. A savoir que je n'ai pas encore eu l'ocassion, mauvais timing, de voir les plantes en fleurs seulement sèches sur pied. Je vais me procurer quelques photos avec des collègues.. Ce que je peux te dire pour le moment, c'est que ce sont des plantes très rapides, la plantation se fait ici en février et la récolte mi aout. C'est un avantage indéniable dans la préservation de la génétique, car la pollinisation se fait avant que les autres variétés soient fleurs, donc faible cross contamination. Elles sont plantées `"à la volée", très denses, et ne sont bien souvent arrosées qu'une fois l'année, donc extrêmement rustiques et résilientes. Elles poussent en une tige principale, avec pratiquement aucun branche secondaire, et produisent généralement juste une grande fleur. Si tu veux collecter des graines, le mieux étant le mois d’août ou tu pourras choisir tes graines directement sur pied. Selon la provenance, il y aura sûrement un certain travail à faire pour augmenter le rendement (l'acclimater à l'eau et un sol riche), mais il y a un énorme potentiel dans cette génétique. 1198s - n'ayant pas vu les plantes, je ne suis pas bien sur, mais a priori pas en majorité. Il y aurait toutefois une mutation -rare- de tige plate qui pourrait être ce que tu décris. Fran420, je suis toujours à Chaouen, et je me promène autour de Talasemtane. Pour situer, c'est l'endroit du Rif ou la production est la plus intense, mais en même temps elle reste très contenue - des petits cultivateurs pour la plupart super sympas. Quelques fotos prises par un ami, ici c'est surtout des hybrides, ils sont petits, trappus et avec des branches secondaires. Récolte/Transport Les ânes servent à la fois pour le transport et la préparation de la terre. Il y a tellement de dénivelés que l'utilisation de machines pour le labour est impossible, reste l’âne. Séchage 17 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
C’est un message populaire. titoon29 310 Posté(e) janvier 16, 2018 Auteur C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 16, 2018 (modifié) Chaouen- 13h30 - sur la terrasse d’un café Ce matin je me suis fait ma plus grosse grasse mat’ depuis mon arrivée, réveillé a 11h - contre une moyenne de 8h ! Aujourd’hui c’est grand soleil, et les températures remontent - on attend 15 à 18C cet après midi. De ma fenêtre, j’admire les montagnes, et embarque tout mon ordi direction un petit restaurant avec une terrasse couverte, au pied des montagnes. Comme d’habitude, je commande mon petit déjeuner marocain : du pain (“rops”), des olives (zeitunas), de l’huile d’olive(zeitun), un œuf au plat, et un peu de fromage(cheddar importé et fromage frais de vache local). Pour les locaux, c’est le petit déjeuner des champions - et le meilleur moyen d’être productif toute la journée : digeste, protéiné, “bio” car naturel. Ajoutons-y un café (Kawa) solo - sans lait ni sucre - le café ici est vraiment très bon, souvent serré un peu comme à l’italienne, mais la torréfaction est plus douce, le rendant moins agressif. Hier, j ai fait une excursion à la journée à BabTaza, ville connue pour sa grotte la plus profonde d’Afrique, et ses producteurs de Kif… Ma dernière excursion, il y a deux ans avait été un peu bizarre étant accompagné de ma copine, nous étions un peu des “cibles commerciales”. Ce coup ci, équipé de ma djellaba courte, la tête bien enfouie sous ma capuche pointue, je circule a peu près incognito. Après une heure de marche en visitant les environs, je me pose dans un café. Une quinzaine d’hommes sont là, à fumer le sipsis et des gros pétards, et à boire du thé. Je sympathise avec mon voisin, Mohamed, peintre en bâtiment. Il est avec deux amis, et fument du hash de bildya. Ils me confirment que le hashish de berranyia(l’étranger) aussi appelé jhardallah - amnesia et autres, rend un peu dingue. Vue juste après la ville Je suis en train de me fumer un énorme pétard de Critical (Trikita pour les intimes^^), que j’ai roulé discrètement car je fais flipper les locaux qui découvre qu’on peut mettre beaucoup, beaucoup de hashish dans un joint Une dense fumée m’entoure , et le rush du thc arrive vite, me voilà Irie, très amusé par la situation…. J’engage une conversation plutôt décousue dans un mélange d’anglais, espagnol, avec quelques mots de marocains que j’ai glané ci et là… Comme d’habitude, cela commence par le prix du hash en France, auquel je réponds comme à mon habitude que d’où je viens, la campagne, c’est rare et de mauvaise qualité, donc on ne peut pas vraiment y mettre un prix. Chez nous, c'est jardin & sinsemilia ! Nous rejoint alors un quatrième collègue, plus âgé, qui m’offre une petite boulette de Bildya. Toujours dans le rush THC de la Trikita je ne refuse pas et m’attaque au roulage, qui me prendra bien 15 minutes - je n’utilise pas de briquet ce qui rend la tache plus ardue Je me doute que le CBD contenu dans la Bildya va me faire légèrement ré-atterrir, ce qui ne me ferait pas de mal vu que là, mon esprit vagabonde dans tous les sens et rend la communication avec l’extérieur légèrement décousue zoom chtite boulette - clairement, c'est cool ! Effectivement, quelques minutes après avoir allumé ce second joint, mon esprit raterrit, et j’engage une discussion avec le collègue qui m’a gentiment offert un joint. Pendant mon roulage, j’ai pu constaté que ce dernier était connu de tout le monde dans le bar, en bien il semblait, donc j’accepte son invitation de visiter la ferme à 3km de là. Après trente minutes de discussion/pauses silencieuse dans ce bar mythique, on décolle pour sa ferme. Mon compagnon est un peu stressé, et marche loin devant moi ou de l’autre coté de la route tant qu’on est dans la ville. Il ne veut pas que l’on soit vu ensemble, j’imagine car si par hasard j’étais le genre de client qui exporte, et que je me fasse chopper à un contrôle à la sortie de la ville, c’est pour sa pomme si nous avons été vu ensemble. Je joue le jeu, l’esprit tranquille (bildya aidant) sachant que les quantités en ma possession ne me vaudraient qu’une petite tape sur les doigts et ptet un petit billet, et que majoritairement on ne touche pas aux touristes (sauf si ceux ci sont la pour du business - c’est alors sans merci). Je sais aussi que du coup, avec moi mon hôte ne risque rien. Ici, pour le local, une simple graine dans la poche vaut des coups de bâtons et une à plusieurs nuits en prison. Alors je ne vous laisse pas imaginer la misère si un étranger se fait chopper avec des kilos, et qu’il a été vu quelques heures avant avec un fermier local… Après environ 20 minutes de marche, mon hôte nous trouve une voiture, qui nous dépose devant chez lui. Sa maison est rustique, en briques/béton, deux vaches squattent devant. Je suis accueilli dans le salon marocain classique, avec un thé de “shiba” (absinthe), un classique avec la menthe, préparé par le frère de mon hôte, ainsi que des olives, de l’huile d’olive et du pain. Dans la pièce d’à coté, des kilos de plantes, et le matos pour travailler le kif. Je décline l’invitation d’assister à un tamisage, sachant qu’en débarquant à l’improviste, je ne risque pas d’avoir le droit à la première qualité, qui est fabriquée sur demande ou « rendez-vous ». L’important pour moi c’est de faire comprendre que le business ne m’intéresse pas, pour ne pas entretenir de malentendu. Ce n’est pas chose forcément simple, mais je commence à m’y faire, et les quelques mots de marocains que je peux ressortir leur font comprendre que je suis là en mode tranquille. Ils insistent lourdement pour que je reste le soir à la maison, mais je leur fais comprendre que ce n’est pas possible. C'est un mélange d’hospitalité marocaine et de désir de créer un réseau avec des Européens qui pourrait potentiellement leur permettre d’écouler un peu de leur production à bon prix, et de gagner un peu plus que la moyenne de 4,000 euros annuelle pour une famille entière…. Je comprends, je compatis, mais je ne peux pas faire grand chose de plus que de leur donner un billet, et prier pour une légalisation contrôlée, pour une rétribution honnête des producteurs, et la fin de la répression qu’ils subissent à faire leur travail. Je les remercie pour leur travail naturel de la terre et leur respect des variétés anciennes. Nous discutons famille, travail des plantes, huile d’olive, montagne, et je leur présente mon vaporisateur, autrement appelé ici sipsi électronique Petite session goutue de pollen de bildyia, un vrai plaisir ! Jusqu’à cette semaine là, je n’avais jamais pu supporter le gout des hash importés et pressés au vaporisateur. Mais là, avec le haschich non pressé, le gout est très doux, on ressent les arômes de la plante, aucun gout « terre » ou « champignons » et l’effet est tip top. Je reviendrais sur la vaporisation du hash dans un prochain post. second echantillon Leur production est bonne, la pureté un peu au dessus de la norme. Ce n’est pas la même que l'échantillon du bar mais pas grave. Je me roule un joint pour confirmer, excellent gout, doux à l’approche, petit coté piquant, high clair et fonctionnel, sans paranoïa. Ils me montrent un mélange bildya/amnesia mais je ne suis pas vraiment intéressé, préférant les deux séparément. Ils me confirment qu’ils plantent à la volée, n’utilisent aucun engrais sauf du fumier, et très peu d’arrosage. Récolte mi-aout. Pour eux, de nombreux étrangers habitent maintenant dans les montagnes du rif, et promeuvent la culture de graines féminisées, en rangées, avec irrigation et amendements obligatoire. Ces nouveaux cultivars ne donnent que quelques années, épuisant la terre et les réserves d’eau. Il est vite temps de prendre congé de mes hôtes car la nuit va tomber, et ceux ci en échange de mon billet, s’assurent que j’ai suffisamment de bildya pour quelques semaines. Sans négocier, ils tiennent à m’offrir une quantité + que correcte, et je dois les presque leur dire que c’est trop. super sympas ! On se lance sur la route du retour, et je marche cette fois au devant de mon hôte, qui est moins stressé du coup. Après quelques minutes de stop, un taxi Mercedes s’arrête. On rentre tous les deux dans le taxi, et mon hôte se fait engueuler par le chauffeur. Ma djellaba m’a fait passé pour un local, mais visiblement le chauffeur ne se sent pas de me jeter dehors. Encore une fois, la peur d’avoir des problèmes en prenant un touriste potentiellement blindé de substances illégales n’enchantent pas les locaux. Tout à fait compréhensible. Mais pas de soucis, je me lance en rigolant dans un moshi moshki approximatif (“ pas de problème” ), et je leur explique toujours en rigolant que c’est le jeu de la djellaba, en la portant on est tous pareil, ce qui les détend. Après tout, je ne suis qu’un promeneur qui prend des photos des montagnes enneigées Ils nous déposent juste avant le village, devant un petit commerce, et mon hôte prend congé.S’ensuit un nouveau taxi (sans problème celui là), et retour maison, avec de bons souvenirs, et un peu de bildya Second échantillon avec un effet de couleurs Sur le tamis 48 microns Retour à nos moutons, je suis toujours en terrasse, et je me roule un second spliff de la bildya de babtaza, le premier ayant déjà été consommé lors de l’écriture du roman ci dessus. Le pollen s’agglomère facilement, je le chauffe un chouia au briquet, et il devient marron. Une fois aggloméré et refroidi, il devient vite dur. Il y’a une légère odeur naturelle de bildya, peu prononcée. 15 minutes passent, mon joint se roule. Je l’allume. Les effluves de marocains emplissent l’atmosphère qui m’entoure, mais quelque chose cloche. J’ai bien un gout de marocain, mais la texture de la fumée est légèrement différente. L’effet commence à monter, et je réalise qu’il s’agit probablement d’un mélange subtil de marocain et de jardallah… L’effet est plus punchy que le marocain classique, plus psychotrope, mais franchement excellent. Et ce gout, yum yum : la résine se consomme doucement, le coté piquant du jardallah se combine merveilleusement aux arômes terreux du bildya. Parfait pour commencer la journée, je n’en voudrai pas à mon hôte qui a utilisé un petit trick facile pour améliorer la qualité de sa résine. Le souci avec la bildya, c’est qu’il est bien plus difficile d’en sortir une résine de qualité, avec peu de contaminants. Bien souvent, la deuxième qualité d’amnesia bulle autant que la première de marocain…. Je ne suis pas encore bien sur de mon coup, mais voilà les facteurs qui je pense rendent de travail du hash bildya plus difficile - Faible arrosage, donc forte poussière, qui se colle à la plante - Les têtes des trichomes sont très petites, la majorité de l’ordre de 30 microns, nécessiterait des tamis plus fins (ils travaillent avec des tissus de l’ordre de 200 microns) - La texture de la résine est différente, le bildya est le hash le plus dur que j’ai vu, c’est d’ailleurs un bon moyen de le reconnaître. Voilà c'était mon roman du jour. Petite question : j'ai du matos d'enregistrement audio ca vous intéresserait que j'enregistre quelques conversations (avec l'accord des participants bien sur) ou quelques ballades ? Beslama ! (au revoir) Modifié janvier 16, 2018 par titoon29 ajout photos 22 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Baron Vert 584 Posté(e) janvier 16, 2018 Partager Posté(e) janvier 16, 2018 Salut, déjà merci pour les informations sur la Bildya, @titoon29. Ce que tu dis me confirme que c'est une variété avec un réel potentiel, à se demander pourquoi il n'y a de banque de graines qui la propose... Il y a 2 heures, titoon29 a dit: Petite question : j'ai du matos d'enregistrement audio ca vous intéresserait que j'enregistre quelques conversations (avec l'accord des participants bien sur) ou quelques ballades ? Pourquoi pas ? Après, mon anglais est approximatif et mon espagnol quasi-inexistant, donc pas sûr de tout comprendre mais je suis curieux... Et si par ballades, tu entends de la musique, carrément ! En tout cas, amuse-toi bien sur place et continus de nous faire partager ton expérience, c'est vraiment intéressant et j'apprends plein de choses (j'ignorais, par exemple, que les locaux risquaient de telles peines pour la simple possession d'une graine). ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
SuPerSaYen 4 371 Posté(e) janvier 16, 2018 Partager Posté(e) janvier 16, 2018 (modifié) Plop! Oui ton trip me donne vraiment envie de fumer du bon hash. Ne te limite surtout pas sur les reports, continue de bien t'amuser et de nous faire kifé. +++ Modifié janvier 16, 2018 par SuPerSaYen Lien à poster Partager sur d’autres sites
R4ptoR 3 553 Posté(e) janvier 16, 2018 Partager Posté(e) janvier 16, 2018 Bonsoir Au top le Road.;En plus de nous apprendre la langue Marocaine . Merci de faire voyager et de faire oublier la pluie . Bonne Continuation Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) janvier 16, 2018 Partager Posté(e) janvier 16, 2018 Très cool ce report !! Mais dommage de constater que des cultivateurs détruisent la terre en plus des gènes locaux, avec des hybrides ....des disciples de strain hunters? , : tu trouves un gène tu le tue " Pour le climat et la poussière c 'est ballot , surtout que c'est pas parti pour s'améliorer , ça plus le gros maillage , au moins le gout de la terre , tu l'as littéralement ça pourrait se résoudre avec du paillage , même si dans un région séche c'est aussi rare que l'eau . Merci pour ce roman cannabique, ça fait un peu sortir de la grisaille métropolitaine française. Bonne route ! Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guignol 33 Posté(e) janvier 16, 2018 Partager Posté(e) janvier 16, 2018 Bonsoir, Merci beaucoup pour ce trip report. Rare, quelle chance ! Si seulement il n'y avait pas cette prohibition, je pense qu'on pourrait connaître, mettre en avant, toute ces figure de la scène cannabique française , je vous suis depuis près de dix ans et c'est énorme. Merci. Lien à poster Partager sur d’autres sites
C’est un message populaire. titoon29 310 Posté(e) janvier 17, 2018 Auteur C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 17, 2018 Salama ! Merci pour les commentaires çà fait plaisir et çà motive pour continuer ! 1 er plan: bébés d'hybrides, 2e plan : compost de fleurs/graines 3e plan : reste des plantes qui ont été étêtées, ici Critical Baron vert, il y a des semblants de marocaines trouvables. Du coté de chez female seeds (Maroc), ou chez hybrids from hell (Danish Pot), tu pourras trouver des trucs qui s'en rapprochent mais sélectionnés pour nos conditions. Le potentiel des cultivars tiens surtout dans la qualité de sa résine, ainsi que son adaptation parfaite au climat des montagnes rifaines (fin de floraison en aout inclus), c'est une plante hyper rustique en gros., qui ne nécessite quasi aucun entretien. Par contre, pour ce qui est du rendement, ce n'est clairement pas adapté à nos méthodes de cultures actuelles. Semée à raison de 30-40 plantes par m2, elle a appris à se développer vers le haut, dans un environnement très sec, y aurait donc une sacré sélection à faire à priori pour donner un truc qui pourrait intéresser le cultivateur européen. Imaginons que tu viennes ici sélectionner les graines sur pied, çà ne te dira sûrement pas grand chose du potentiel chez nous... Donc un travail de breeding derrière très conséquent. J'ai abordé pas mal la question de la sélection avec les fermiers locaux, je n'ai pas encore rencontré quelqu'un qui la pratique, ceux que j' ai rencontré laissent la nature faire, ce qui n'est finalement pas si bête, car elle y fait une sélection sévère : sécheresse, soleil de plomb, terre peu fertile... Toutefois, on m'a dit que certains la pratiquaient, donc je ne désespère pas d'avoir + d' informations sur les traits génétiques de la bildya. Au fait ici la plupart parlent français ou espagnol, quelque fois anglais. C'est assez cocasse les conversations mais globalement c'est compréhensible pour tous ! Merci encore Supersayen... Ca me donne aussi envie de ne plus fumer que du hash même à la maison R4ptor merci aussi ! Pour la langue marocaine, je ne mets ici que quelques mots. Si vous voulez vous faire un trip dans le Rif, je ne peux grandement vous encourager à apprendre quelques mots, quelques chiffres, quelques phrases avant. Deux trois heures sur Internet et yalla.... L'approche avec les locaux change complètement, et leur fait comprendre directement que vous êtes autre chose que juste un touriste... Salut Manuel, C'est triste, mais c'est le progrès.... Ils ne font rien ici que nous n'avons pas fait dans les années 70 avec le passage à l'agriculture dite industrielle, la "révolution verte".... Vous avez un marché qui demande un produit moins cher, plus homogène, qui correspond à des critères définit par le marché européen du cannabis. De la cheese ou de la amnesia quoi ! Donc naturellement, le cultivateur va s'adapter à la demande. Ajouter à cela la destruction d'une partie des surfaces cultivées ces dernières années, sans pour autant créer d'alternatives pour les fermiers, et voilà... J'y vois quand même beaucoup d'espoir, car les marocains sont extrêmement attaché à leur bildya. Encore ce matin, le serveur du bar m'a expliqué comment la bildya était bonne, ne fatiguait pas, et était "tranquille". Il y a donc localement un marché national qui ne demande pratiquement que ces souches (pour le kif ou le hash), et qui est conséquent. Contrairement à nous qui avons mis des années avant de réaliser que les meilleurs produits ne s'achètent pas au supermarché, les locaux le savent déjà. Gros avantage pour le climat aussi, qui fait que si on laisse les variétés présentes se croiser, la bildya ressortira toujours après quelques années, moins "pure" mais toujours. Ce que je peux imaginer mieux ici serait d'avoir une légalisation contrôlée, avec un export légal vers des pays Européens. Certains cultivateurs se sont déjà organisés en association pour faire pression contre la politique répressive, et seraient suffisamment organisés pour gérer la production locale. Le risque d'une légalisation pour le Rif c'est que le Maroc dispose aussi de vastes plaines, beaucoup plus propices à la production du Cannabis, et exploitables industriellement (tracteurs, etc). Face à une telle concurrence, le paysan du Rif, avec son âne et sa pioche, ne pourra pas faire grand chose. Quand on pense que l'union européenne a voulu expérimenter la culture du chanvre dans le Rif pour la fibre et la graine, quelle hérésie! En France, 1 hectare de chanvre c'est environ une journée de tracteur, du semis à la récolte et stockage. Ici, on a juste retourné la terre sur 1/5 d'hectare en une journée à 3. Donc il faudrait, en plus de légaliser, promouvoir le bildya du Rif en tant que produit local et de qualité supérieure - ce qu'il est clairement, pour qu'il ait sa place et sa valeur. La culture des hybrides serait abandonnée car trop coûteuse - eau, engrais,graines, et produite dans les plaines. Champ de Critical féminisées - on peut noter l'espacement entre les plantes. Sur quelques centaines de plantes, le cultivateur a eu deux hermaphrodites. Les graines sont achetées à l'unité (environ 1e) - autant vous dire que les banques européenes se gavent Par rapport au paillage, comme tu dis c'est grosso modo aussi rare que l'eau. J' ai un peu étudié les méthodes de plantations de chanvre en no-till (sans labour - en gardant le sol couvert), qui pourraient être particulièrement appropriée au Rif - le labour représentant un bon tiers du travail. Mais sans tester, impossible de dire. Et fondamentalement, cela remet en question les méthodes traditionnelles de culture, donc pas question d'arriver et de leur dire comment faire, il faut que çà vienne d'eux., Salut Guignol, merci de ton commentaire... Personnellement, ma situation actuelle au vu de la scène cannabique me convient, si ce n'est qu'on pourchassé pour une simple plante.. Par l'intermédiaire de Cannaweed, voir d'Internet, je peux partager et apprendre avec le monde entier. Une légalisation m'apporterait peut être de la visibilité, mais je n'en suis pas convaincu. Au contraire, je pense que je préfère converser avec une bande d'acharnés du cannabis comme vous ici, qu' avec des pékins qui essayerait de me convaincre qu'une serre de 10 hectares en hydroponie serait un bon investissement. Bref, je ne me plains pas, sauf pour les lois de merde qu'on subit Pour terminer, une petite création à la va vite - sur le principe du rocket stove - je vous présente le Canna-athé préparator (nom pourri mais manque d'inspiration) Ce dernier ne fonctionne qu'avec les branches de cannabis (consommation 1/10e par rapport à un foyer ouvert), et le (re)chargement se fait par le devant. On l'allume en quelques secondes avec du chardon, et la théière peut être mise à chauffer en moins d'une minute. En un temps record, votre thé de Nana(menthe) sera prêt. Disponible chez votre concessionnaire en terre et cailloux ! 13 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
C’est un message populaire. FranckyVincent 4 127 Posté(e) janvier 17, 2018 C’est un message populaire. Partager Posté(e) janvier 17, 2018 (modifié) Salut titoon29, C'est toujours un réel plaisir de lire tes récits de voyage, et d'autant plus ici au Maroc, pays avec lequel j'ai pas mal d'affinité. J'apprécie aussi fortement ton analyse in situ, souvent très judicieuse, ainsi que ton approche positive. Vu que tu te balades dans les environs de Chaouen, je me permets de mettre quelques photos de hash provenant d'un paysan du coin. Hash de la variété traditionnelle marocaine et sa couleur ocre: Après plus d'une heure de travail manuel, le hash en poudre transformé sous sa forme fumable. A gauche, les olivettes de la variété marocaine, certaines sont marbrées car pas encore assez travaillées. On dirait pas mais c'est du boulot!!! Et dans la boite, des olivettes de la variété mexicaine cultivée depuis plusieurs années dans la région. Autre hash produit dans la région depuis pas mal d'année, celui-ci provenant de la variété pakistanaise me semble-t-il, le tout dans son emballage traditionnel! Ouverture de l'emballage, la couleur n'est pas du tout la même qu'avec la variété traditionnelle. Je pensais aussi avoir la photo du hash de la variété mexicaine encore sous forme de poudre pour montrer sa couleur différente mais je ne l'ai pas retrouvée. A moins que cette dernière soit la photo du hash de mexicaine plutôt que celle du hash de pakistanaise. A vrai dire, difficile à dire, je n'avais pas identifié les photos et la couleur des 2 était relativement proche, l'une tirant vers le brun clair et l'autre vers le brun/gris vert. D'après ce que je sais (ou plutôt de ce qu'on m'a dit sur place!), la variété mexicaine est présente depuis plusieurs années dans le coin, et la pakistanaise serait cultivée ici depuis très longtemps. A priori, avant l'arrivée récente des variétés féminisées ou autres nouveautés, la variété marocaine était la plus cultivée, ensuite venait la pakistanaise dans des proportions non négligeables, cultivée presque aussi "traditionnellement" si je puis dire! Titoon, est-ce que tu as des infos qui confirmeraient ce qu'on m'a dit concernant cette pakistanaise, voire même cette mexicaine? Profite bien! ++ Modifié janvier 17, 2018 par FranckyVincent 11 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Xtremeride 2 624 Posté(e) janvier 17, 2018 Partager Posté(e) janvier 17, 2018 (modifié) Yopla !@titoon29 Merci beaucoup pour le partage, tu me fais voyager et c'est super plaisant a lire ! C'est dingue comme les plantes peuvent s'habituer a un climat si peu accueillant. Vivement la suite de l'aventure ! A bientôt ! Modifié janvier 17, 2018 par Xtremeride Lien à poster Partager sur d’autres sites
abe 577 Posté(e) janvier 17, 2018 Partager Posté(e) janvier 17, 2018 salut ! merci pour ce partage d'expérience, c'est vraiment très intéressant ! on sent la passion en toi. je veux aussi y aller en cette saison, mais chaque fois j'ai un contrat long je me cale pour suivre tes aventures ! Lien à poster Partager sur d’autres sites
titoon29 310 Posté(e) janvier 18, 2018 Auteur Partager Posté(e) janvier 18, 2018 J. BELLAKHDAR – Hommes et plantes au Maghreb – Eléments pour une méthode en ethnobotanique (si qquun a le pdf je veux bien !) Francky, merci pour tes photos elles sont bien représentatives ! On peut continuer à retracer l'histoire de la bildya d'après les infos de RC Clarke. Dans les années 1960-70, débarquent aux Maroc des occidentaux initiés à la fabrication du hashish. La légende dit parfois que ce serait un américain qui aurait introduit la fabrication du hash au Maroc, après avoir appris au Liban. Qui sait ? Ils apportent avec eux génétiques paki, afghanes, et libanaises, qui se retrouvent très vite mélangées à la marocaine, la région étant petite. Dans quelles proportions, difficile à dire. Dans les années 1980-90, les marocains désignent les souches issues de l'importation comme "Paki", bien que ce soit un mélange d afghanistan, pakistan, liban voir autres. Les gênes "Paki" se sont mélangés avec la Bildya, augmentant sa production de résine, mais apportant une composante indica au high. A priori, les hash paki contiennent du CBD, mais dans un ratio plus faible que la marocaine, ce qui donnerait un hash plus péchu, meilleur à l'export. Ce serait la majorité du hash qui a été consommé dans les années 1990/2000 en France.... Viens ensuite, dans les années 90/2000, ce qu'ils appellent la mexicaine, ou parfois jhardallah. D’où vient-elle, je n'en suis pas bien sur, et je vais me renseigner. A première vue, j'aurais tendance à penser qu'il est très peu probable que les graines viennent du Mexique, et je pencherais plutôt pour une quelconque mexicaine hollandaise (sensi?), dont les graines auraient été distribuées/échangées. C'est une plante assez trappue, qui fait beaucoup de branches secondaires, de belles grosses fleurs, et qui finit fin septembre. Dans le coin, il semble que cette mexicaine ait laissé place à l'amnesia, je n'ai pas encore vu de hash mexicana depuis mon arrivée. Dans mes souvenirs, ce hash est légèrement fruité et piquant, sans composante skunky. Clairement, on se rapproche des variétés à dominance THC, et c'est là que les locaux ont arreté de suivre l'Europe dans leur consommation - ce hash est surtout destiné aux Européens, trop psychotrope pour les marocains habitués à la Bildya. Arrive ensuite il y a quelques années la Amnesia, dont les semences se sont très vite propagées. Puis les semences féminisées, depuis environ 5-7 ans... On y reviendra. En attendant, je vous conseille à tous la lecture du lien de mon premier post Le hashish Marocain du kif aux Hybrides - ofdt si ce n'est pas déjà fait. Xtremeride, merci pour ton commentaire. Effectivement la nature fait bien les choses, et voir ces champs de cailloux tout secs produire de la résine c'est assez miraculeux ! L'occasion de nous rappeler que nous sommes bien peu de choses par rapport à des centaines d'années de sélection naturelle... abe, Inshallah tu y arriveras au Maroc Le cannabis est une plante psychotrope passionnante, c'est donc assez facile de partager cette passion ! Quant au hashish, je trouve que cette formule de bubbleman (si je ne me trompe pas) est plutôt trippante : Quote Le cannabis est le message, et la résine le messager ! Pour finir, mon petit rituel matinal de Bildya Avant Après Et un teaser pour la suite... Et je m'initie au montage audio, celà ne devrait prendre que quelques jours. Petite note, le "nouveau" site est vraiment cool et l'intégration des fotos est super pratique, un vrai plaisir de poster. Et la fonction qui enregistre les posts en cours d'écriture, génial ! Merci aux modos ! 7 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) janvier 18, 2018 Partager Posté(e) janvier 18, 2018 Loool !! ton mighty il prend aussi cher que toi , tu m'étonnes avec cette pyramide de popo qui tu nous as mis là Un vapo après le Maroc, c'est comme une bagnole après un Paris Dakar .... Merci pour ta réponse , sur la conservation des landraces, c'est rassurant de savoir que les locaux connaissent et préservent leur richesses, malgré que, oui , faut bien manger et répondre à la demande des fumeurs, qui suivent des mode/évolution génétique. Et c'est vrai que le système occidental à fait pareil a plus grande échelle et en pire , un système qui ne répond pas à la demande , mais qui te l'impose, et les consommateur facile à berner qui achètent des tomates F1 en hivers.... Question adaptation climatique , le canna est champion , les humains en ont trimballé avec eux tout au long de leur histoire , et le truc s'est adapté partout ou presque , montagne tropique, toundra , jusque dans nos placards .... C'est aussi ça qui en fait une plante à part , et de plus j'en apprends sur cette plante et plus je rejoins l'avis de Jack Herer , comme quoi la weed peut sauver le monde, vêtements , médicaments , alimentation, cosmétique, bâtiment , partout on peu l'utiliser, et partout elle est parmi les plus performante, comparée aux équivalent qui n'ont souvent qu'une seule application. Merci encore pour tes partages ! je vais lire tes autres articles, tu fais ça bien ++ ! 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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