paupol 266 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 bonjour, Depuis 2 ou 3 ans, je conserve un PM de Pakistan Citral Kush femelle superbe (je mettrais une photo quand il sera a maturité.). Je suis cultivateur extérieur, et j'aimerais avoir une variété acclimatée, car ce PCK fleurit trop tard (commence a mi septembre). Je fais donc cet hiver une sélection de Serious 6 et de Sour Kush, parmi lesquelles j'éspère trouver un mâle compétent qui fécondera ma PCK. Je n'ai pas l'ambition de stabiliser la variété (j'y comprends rien aux hybrides F1 ou F8!), mais d'obtenir une femelle précoce, que je maintiendrais en PM quelques années. Pour acclimater ma plante à mon climat Normand, je suppose qu'il vaut mieux que tous le processus (croissance, floraison, fécondation et fructification) se fasse dans les conditions climatiques locales. Mais voilà que depuis quelques années, mes voisins agriculteurs se sont mis au chanvre. ça devrait être interdit, que fait la police? Donc mes productions sont pleins de graines, ce qui finalement ne diminue pas beaucoup la qualité, m'oblige a mettre mes lunettes pour rouler mes joints, et fait plaisir a mes poulettes qui en raffolent. Mais ça m'interdis de breeder dans mon jardin. Et si je fais mes croisements en "in", ce sera au détriment de l'acclimatation. Je devine que derrière mon problème, se cache une complexité infinie relative a l'influence du milieu sur le génome, mais j'aimerais connaitre votre point de vue: Vaut il mieux que je fasse tranquillement mes croisements en IN et teste la descendance en extérieur, ou est il capital que tout se fasse a l'extérieur, en guerilla éloignées des champs de chanvre, avec tous les risques que ça comporte? Merci de votre écoute. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
bigbudo 6 425 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 Salut, Je suis désolé de te dire ça, mais d'après moi, y'a pas de solution, ton projet n'est pas réalisable dans ces conditions. En in, elle ne s'acclimatera pas, et en out, c'est pas possible. A voir d'autres réponses ... bon gros grow Lien à poster Partager sur d’autres sites
Milhouse 233 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 Salut sujet super intéressant, je n'ai pas les compétences pour t'aider malheureusement. Peut être que Franky Vincent pourrait t'éclairer s'il passe dans le coin. Ou peut être toto35... En tout cas je vais suivre cette discussion... ++ Lien à poster Partager sur d’autres sites
Glass-Blower 7 174 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 (modifié) Plop ! Pour observer l'acclimatation de tes plantes* il faut qu'elles subissent ton climat de la croissance à la floraison . Mais rien ne t'empêche de faire le croisements en In pour contrôler la pollinisation . Tu observes/juge l'acclimatation des plantes au climat/environnement en exte . Tu fais tes croisements en in en fonction des résultats observés en exte . ( boutures prélevées en croissance ) Mais bon , dans les conditions que tu décris (buds blindés de graines) ce sera difficile d'évaluer l'acclimatation en floraison de tes femelles .... (par exemple : densité des buds/résistance au botrytis ). Par contre tu peux toujours sélectionner ton mâle de cette manière , et prendre l'option de la guerilla pour tes femelles ... @+! bon grow ! Modifié septembre 30, 2017 par glass-blower edit tournure de phrase* 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 169 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 (modifié) Bonsoir, Paupol, si j'ai bien compris, tu veux: 1 - croiser une femelle PCK avec un mâle Serious 6 ou Sour Kush 2 - parmi les graines obtenues, trouver une femelle pouvant être cultivée sans problème sous ton climat 3 - garder cette femelle en PM pour pouvoir la cultiver chaque année. Si c'est ça, c'est pas vraiment une acclimatation mais plutôt une sélection à partir d'un croisement. Ceci est largement faisable malgré des pollinisations intempestives à partir du moment où tu prends certaines précautions. Pour cela il faudra simplement que tu fasses ton croisement (femelle PCK X mâle S6 ou SK) en intérieur de manière à être sûr que les graines que portera ta femelle PCK soient bien du mâle choisi et non des mâles extérieurs. Et continuer la floraison de cette femelle en intérieur, le temps que tes graines soient mâtures et que tu puisses les récolter. Ensuite, l'année suivante, tu fais germer un certain nombre de ces graines. Tu cultives tes plantes pour voir lesquelles sont intéressantes. Il te faudra bien évidemment faire des boutures en croissance et bien les identifier pour pouvoir garder ton PM correspondant à ta plante choisie. L'idéal serait même de garder 2 ou 3 plantes différentes en PM pour voir laquelle est la mieux sur 2 saisons. Pour une acclimatation à proprement dit, il faudrait que tu reproduises le processus de croisement/sélection sur plusieurs générations. A chaque nouvelle génération de graine, tu trouves 1 ou plusieurs mâles et 1 ou plusieurs femelles qui se cultivent le mieux sous ton climat et tu les croises pour obtenir la génération de graine suivante. Et ainsi de suite jusqu'à obtenir une génération où la majorité des plantes seront acclimatées. Vu qu'à chaque génération, tu es obligé de bouturer et faire les croisements en intérieur pour éviter les pollinisations intempestives, le processus va être "compliqué", faisable mais très compliqué! Donc mieux vaut sélectionner une ou plusieurs plantes que tu garderas en PM, c'est sûr... ++ Modifié septembre 30, 2017 par FranckyVincent 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Glass-Blower 7 174 Posté(e) septembre 30, 2017 Partager Posté(e) septembre 30, 2017 Plop FranckyVincent ! L'acclimatation n'est elle pas plutôt la "capacité" d'une plante à résister justement à certains climats/environnements et donc d'être une "capacité génétique" déjà présente de la plante que l'on peut "observer" et "sélectionner" en la faisant confronter à cet environnement ? Et l'adaptation évolutive qui elle est le fait de "modifier génétiquement" une plante en l'habituant à un certain environnement/climat en la confrontant également à cet environnement ... mais sur le long terme (plusieurs générations) La différence étant que pour l'acclimatation ...la capacité est "déjà là" et donc elle mettra moins de temps à s'adapter/s'acclimater que dans l'adaptation évolutive ou il faudra un temps beaucoup plus long pour modifier génétiquement la plante qui n'en était pas " capable d'origine" .... ? En faite ce que tu appels "sélection à partir d'un croisement" c'est la sélection d'une plante qui a la "capacité de s'acclimater" (en fonction des critères recherchés) .....et ce que tu appels "acclimatation à proprement dit " ce ne serait pas plutôt de "l'adaptation évolutive" ? Dans la première on fait de la sélection puisque l'on recherche ce critère , mais dans la seconde ( je suppose qu' ) il faudrait travailler sur un groupe de plantes plus conséquent/vaste et les "laisser s'acclimater" ... ...sélection plus "naturelle" qu' humaine ... ..non ... ? Après j'imagine que ce n'est pas aussi "binaire" que ça mais ça permet quand même de faire une différence dans l'approche .... et surtout je pose la question parce que j'essaye de comprendre la "limite" entre les deux .... Quand es-que l'on parle d'acclimatation et quand es-que l'on parle d'adaptation évolutive ? Perso je parlais de la première option .... la deuxième me paraissant un poil (non complètement ) "farfelu" .... ( en tout cas dans notre pays ou la culture y est interdite ...et surtout parce qu'on est pas certain d'observer le résultat de notre vivant ) aussi parce que ça ne servira à rien d'essayer d'acclimater une plante qui n'en a pas "déjà" les "capacités" ... et donc d'en être conscient avant de commencer ce genre de travail de sélection ... Désolé pour la pavé . @+! bon grow ! 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites
paupol 266 Posté(e) octobre 1, 2017 Auteur Partager Posté(e) octobre 1, 2017 bonjour, merci pour ses réponses éclairées. Il est possible que je n'utilise pas le mot "aclimatation " à bon escient. Si je peux me permettre un peu d'anthropocentrisme, un adulte né au Kenya et qui est transféré chez les Lapons va avoir du mal, alors que ses enfants auront la vie plus facile. Ma femelle PCK, ça doit faire 4 ou 5 ans que je la cultive, et j'ai poussé un hiver la floraison jusqu'au bout pour être sur qu'elle ne soit pas androgyne. Je ferais la même chose avec le mâle, et ferais la fécondation en "In" a partir de boutures cultivées en extérieur. ça fait dèja longtemps que je suis convaincu que ça va m'occuper le reste de ma vie, car j'ai bien compris que l'opération devra être reproduite sur plusieurs générations. Si j'arrive a trouver un beau mâle serious6 ou sour kush dan la sélection en cours, je l'utiliserais pour féconder les générations de femelle suivantes. Après tout, si j'étais né aux Etats unis, serais-je Libéral? J'ai conscience de manquer de bagage scientifique, et de compter beaucoup sur le hasard. Mais j'ai le temps, et grace à vos lumières, je vais pouvoir influencer ce hasard. Et puis je vais planter quelques boutures a moi dans les champs de chanvre, et prévenir les gendarmes qui mettront l'agriculteur en prison. Car rien n'est plus important que mes projets horticoles! En plus, avec toute cette pluie, ses cultures ne sont qu'un tas de moisi, à moins de 20 m de ma serre. Pour vous dire que j'ai les conditions idéales! a vaincre sans péril, on triomphe sans gloire? bon week-end 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
bigbudo 6 425 Posté(e) octobre 1, 2017 Partager Posté(e) octobre 1, 2017 Re, C'est bien ce que je pensais, à court terme, y'a pas de solution. (c'est ce que je voulais dire !) C'est possible (comme tout ...) mais avec beaucoup de temps, et là, ce n'est plus un croisement, c'est une éxpérience aléatoire. Qui peu déboucher , après quelques années, sur une réussite, ou un échec. Si tout est bien maitrisé de A à Z, ça peu marcher, et c'est sûr que c'est trés interessant et glorifiant ! Mais ça fait du boulot ... bon gros grow Lien à poster Partager sur d’autres sites
FranckyVincent 4 169 Posté(e) octobre 1, 2017 Partager Posté(e) octobre 1, 2017 Salut et bon dimanche, Glass, disons que je vois plutôt l'acclimatation comme une évolution au niveau variétal plus qu'au niveau de l'individu.En se plaçant au niveau variétal, c'est à dire en partant d'une variété globalement non acclimatée, par sélection et croisement des individus les plus aptes à être cultivés sous le climat donné, on va arriver à une "nouvelle" variété qui sera globalement adaptée. Normalement, la plasticité du cannabis permet de trouver ces fameux individus capables d'être cultivés sous le nouveau climat, toute limite gardée bien évidement. Aussi je vois plutôt l'adaptation évolutive comme un processus où l'homme n'intervient pas directement sur la sélection, où la sélection sera naturelle donc. C'est juste ma vision du truc pas forcément une vérité absolue... ++ 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Glass-Blower 7 174 Posté(e) octobre 1, 2017 Partager Posté(e) octobre 1, 2017 Plop FranckyVincent ! Je n'avais pas pris en compte le niveau variétal en effet ... je restais sur la "réaction/capacité" de chaque individu ... C'est bien plus clair du coup Merci beaucoup , bon dimanche ! @+! bon grow ! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Condensa 829 Posté(e) octobre 1, 2017 Partager Posté(e) octobre 1, 2017 (modifié) Bonjour, Si on parle d'acclimatation stricto sensu, il y à différentes méthodes naturelles ou non naturelles pour y arriver. Les méthodes naturelles bien que parfaitement efficaces sont longues et demandent beaucoup de travail, et dans le cas de l'adaptation évolutive, demandent également plusieurs générations par sélection massale des caractères souhaités. Cependant, il y a aussi la méthode artificielle basée sur l'épigénomique et l'épigénétique. Cette méthode consiste à allumer ou éteindre certains gènes déjà présent chez la plante et de contrôler leurs durées d'activation. Pour réussir à allumer ou éteindre des gènes, on peut opter pour la solution physique ou la solution chimique voir les deux. Pour un amateur, je lui conseillerais la solution physique, moins dangereuse, plus facile et plus simple pour le matériel à trouver. Il s'agit essentiellement de jouer sur le spectre, la photopériode, la température et la nutrition azoté. Pour un timing de floraison par exemple, il va falloir jouer sur la sensibilité du phytochrome à la lumière rouge 660 et rouge 725 nm. Pour avoir une floraison qui se déclenche plus tôt, il faut diminuer la sensibilité à la lumière 660nm et augmenter celle à la lumière 725nm. En gros, jouer sur les forme Pf et Pfr du phytorchorme et sur le gène codant la protéine Pf. pour cela, il faut supprimer le rouge 725 nm durant la croissance, et charger le spectre en rouge 660nm. Avant le passage en floraison, il faut également faire varier l'intensité en rouge 630 et 660 (low fluence). Et une fois en floraison, mettre beaucoup de 725nm et peu de 660nm. Dans le cas de la PCK qui est une plante dite "purple" et donc adapté au "grand froid", il va également falloir jouer sur la température en désensibilisant la plante aux températures élevées. Pour cela, il faut éffectuer une croissance au froid avec faible amplitude jour/nuit (15-10°C respectivement), et une pré-floraison à température classique (24-18°C), avant de faire une floraison à température évolutive avec fort différentielle jour/nuit (24-5°C). Concernant l'alimentation, il faut déclencher un processus de survie chez la plante, pour cela il ne faut amener qu'un minimum d'azote durant tout son développement. Enfin, auto-féconder la plante ainsi traitée (limiter le nombre de graine, pas plus d'une 30 aines). Puis effectuer une sélection sur les graines obtenues. Les modifications épigénétique bien que réversibles sont héréditaires, le processus de survie enclenché chez le parent sera donc transmit à la descendance. A+ Modifié octobre 1, 2017 par Condensa 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
beuh-chat 7 589 Posté(e) octobre 1, 2017 Partager Posté(e) octobre 1, 2017 Chalut Très intéressant tout cela. Apres je te conseil de lire Botanic du cannabis de R C CLarke.... Pour l acclimations je croyais qu on en parlé seulement lorsque on part d une variété et non en hybridant. Du coût pour acclimater il te faut un mâle PCK ... Vu que tu pars dans l hybride est que l objectif est de réduire le temps de flo et avancer le déclenchement de la flo... prends les mâles qui fleurisse rapidement et se déclenche en premier. Tout ça en indoor. Puis tu lance des petites série de seed en ext de chacun des mâles rapides , tu vois dans la descendance femelle en out qu elles père était le plus adapté (temps de flo, resistance, declenchement précosse). Tu relance les seeds du meilleur mâle en IN et tu reselection 1 ou 2 mâle et 1 ou 2 femelles (les plus adapté rapide, bonne odeur, trait favorable), tu les reproduit et te voila avec des seeds "F2", tu relances en out des F2 (et quelque F1 pour comparer). et tu continue ainsi d année en année. 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites
paupol 266 Posté(e) octobre 2, 2017 Auteur Partager Posté(e) octobre 2, 2017 bonjour, J'ai bien pensé a sélectionner un mâle sur de la PCk, mais même en prenant des graines 3 ou 4 ans aprés ma femelle, il y a des chances que les parents soient les mêmes et donc consanguinité, non? La stratégie envisagée est celle décrite par Beuh-chat. En attendant, je me fends de 3 graines de Pamir Gold féminisées par an pour assurer ma produc. Je n'ai pas obligatoirement tout compris dans l'epigénomie de Condensa, j'avais qu'a faire quelque étude, mais je récupère l'idée de me rapprocher au maximum des conditions extérieurs dans mes sélections en "in". J'imagine qu'en plus, ça va me permettre de dévoiler tous les hermaphrodismes, m^mes les plus subtils. C'est vraiment passionnant ces hybridations, qu'on soit scientifique ou jardinier, c'est magique.(enfin, ça doit sembler plus magique au jardinier!). J'ai lu a p^lusieurs reprises que la couleur pourpre traduisait une bonne résistance au froid, et ma PCK est tellement pourpre qu'elle en presque violette, mais je ne comprends pas le rapport. (personnellement, j'ai pas le sentiment d'avoir moins froid avec un pull rouge qu'avec un chandail vert!). Est_il capital que je cherche aussi ce caractère chez le mâle? J'ai lu, à différentes reprises, que certains caractères (précocité floraison par exemple) étaient plutôt transmis par le mâle alors que d'autres (taux de THc, etc...) provenaient de la femelle. J'ai conscience que ce n'est pas binaire, mais existe t'il un récapitulatif fiable de la transmission des principaux caractères en fonction du sexe parental? Parce que si les parents Manaudou ont conçus leurs enfants dans une piscine, s'agit il d'une adaptation évolutive ou d'une acclimatation? cordialement, Lien à poster Partager sur d’autres sites
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