Du vin à la weed pour planer un verre à la main et rassembler les connaisseurs


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CannaWine propose du vin d’un genre particulièrement planant : de quoi rassembler les amateurs de bonnes bouteilles et les amoureux d’herbe.

 

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Également utilisé en cuisine, le cannabis touche ici le monde du vin. | © AFP PHOTO / Jason Redmond

 

 

Les cœurs bien accrochés boiraient un verre de vin par jour, les amateurs de vignes auraient des poumons plus sains, les buveurs de rouge seraient moins victimes de la maladie d’Alzheimer et les cancéreux réduiraient les effets indésirables de leur radiothérapie grâce au précieux liquide. On n’en finit pas, à tord ou à raison, de donner au vin des pouvoirs médicinaux. Mais jamais encore on ne lui avait prêté la faculté de faire planer, ce que promet – ou presque – le CannaWine.

 

Pas besoin de chercher bien loin, tout est dans le nom de ce breuvage un rien arrangé : ce vin espagnol, dans lequel a infusé du cannabis, s’est ainsi approprié les capacités de la plante-verte-qui-fait-rire. « Sa composition en fait un excellent produit capable de contenir dans une seule bouteille non seulement les propriétés du vin, mais aussi celles du cannabis sativa L », la variété utilisée par CannaWine, vante le site de ce vigneron pas comme les autres.

 

Anti-stress et euphorisant, la boisson coûte un peu plus de 15 euros la bouteille, en ligne. Les effets n’iront cependant pas plus loin, puisque « ce cannabinoïde cause une sensation de relaxation des muscles et un esprit apaisé, mais n’a aucun effet psychotrope chez l’utilisateur », rappelle le producteur.

 

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©CannaWine

 

Un procédé pas tout neuf

 

Si le blanc à la couleur pâle ou le rouge de CannaWine, composé à 50% de grains de raisins garnacha et de 50mg d’extrait de sativa, peuvent paraitrent bien curieux, il ne s’agit pas des premières tentatives de mêler « beuh » et vin. Dans les années 80 déjà, les vignerons californiens travaillaient déjà aux côtés des cultivateurs de marijuana et ensemble, ils expérimentaient des infusions d’herbes « spéciales », immergées dans des tonneaux pour toute la durée du processus de fermentation du vin.

 

Le sucre des raisins se convertit ainsi en alcool, et l’alcool permet d’extraire le THC de la marijuana – le cannabinoïde responsable du rire un peu bête et de la sensation de pesanteur liés à la consommation de cannabis.

 

Vin et cannabis, même combat de connaisseurs

 

Alors qu’au Colorado, en Oregon et à Washington, où la drogue récréative est légale depuis plusieurs années, les ventes de bières industrielles diminuent, le secteur du vin et celui du houblon artisanal ne craignent pas la concurrence de la weed, explique dans un article le New York Times

 

Quand certains profitent de leurs terres viticoles pour faire également pousser du cannabis, d’autres trouvent dans la consommation du vin et de l’herbe les mêmes plaisirs de connaisseurs. « La marijuana, comme le vin, a la capacité d’exprimer son terroir », explique par exemple Phil Coturri, grand amateur de cannabis et vigneron sur le terrain de Robert Mark Kamen – le scénariste de Karate Kid, Taken et Transporter. Vendangeur réputé pour ses vins bios, il est aussi un grand passionné de marijuana, qu’il fait pousser depuis près de 40 ans, en parallèle de ses vignes.

 

Comme les dingues de bières artisanales, les fous de bons wiskhy ou les connaisseurs de vins, certains fumeurs de weed partagent ainsi le même amour pour la description d’arômes plus ou moins exotiques ou la tenue en bouche de telle herbe produite localement. Imaginez alors quand les deux sont réunis dans le même contenant – en toute modération.

 

Source: parismatch.be



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