Dépénalisation du cannabis : les addictologues veulent un débat sanitaire


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ENTRETIEN – Réunis à Paris pour un congrès, les professionnels des addictions insistent sur l’importance d’aller au-delà de la contravention des usagers de cannabis.
 
stock-image-40933087-1496405076.jpg milostra/epictura
 

Dernière journée de congrès pour les « addicto ». A Paris, les spécialistes du monde entier se sont réunis pour cette 11ème édition de l’Albatros, rendez-vous scientifique autour de l’addiction – tabac, jeux, alcool, cannabis… Ils veulent mieux comprendre ses mécanismes, ses effets, ses solutions les plus efficaces.

 

Ils ne sont les seuls. La classe politique, elle aussi, cherche à répondre aux questions d’usages et d’abus des substances. L’une d’entre elles impose un débat inéluctable : le cannabis. Que faire de ses quatre millions de consommateurs ? Après un mandat marqué par le statu quo, le nouveau gouvernement a accouché d’une proposition : contraventionnaliser l’usage.

 

Le fumeur ne serait plus passible d’une peine jugée en correctionnelle, mais il écoperait d’une amende.

 

Chez les addictologues, les dents ont grincé. La répression sans soins n’a pas de sens, ont-ils martelé. Le ministère de l’Intérieur ne saurait seul prendre en charge le dossier complexe de la consommation de cannabis en France ; la Santé doit être associée. Le gouvernement l’entend-il ainsi ? Qu’en attendent les spécialistes ? Eléments de réponse avec Amine Benyamina, psychiatre additologue à Paul Brousse, président de la FFA (Fédération Française d’Addictologie) et organisateur du congrès de l’Albatros qui s’achève ce vendredi.
 

Comment vous et les autres professionnels des addictions avez-vous réagi lorsque vous avez appris cette proposition ?

Amine Benyamina : Nous avons été déçus car le cannabis, comme souvent, a été abordé avec beaucoup de maladresse. La question de l’usage devrait toujours être appréhendée selon trois angles : social, sécuritaire et sanitaire. Le ministère de l’Intérieur a clairement indiqué qu’il s’agissait d’alléger le travail de la police. La question de la prise en charge, des consommations problématiques des adolescents, des risques sanitaires et sociaux – une récente étude a encore montré que les jeunes qui fument ont moins de chances d’être diplômés – tout cela a été passé sous silence, relégué à futur hypothétique. Forcément, les acteurs de santé publique se trouvent en porte-à-faux vis à vis de cette logique.

 

Il faut un cadre global pour s’exprimer sur le cannabis et brosser toutes ses problématiques. Nous l’avons demandé et nous ne désespérons pas de l’obtenir : Emmanuel Macron est un pragmatique, il n’est pas façonné par l’idéologie. Je pense que si nous parvenons à lui mettre tous les éléments sur la table, il les prendra en compte.

Qu’est-ce qui vous fait penser que le gouvernement souhaite ouvrir un débat plus global ?

Pr Benyamina : Car nous avons tous les éléments pour le faire. La conseillère santé d’Emmanuel Macron connaît bien le terrain, elle possède une culture de la réduction des risques – elle s’est notamment engagée en faveur des salles de consommation à moindre risque, contre le détricotage de la loi Evin [sur la publicité de l’alcool, ndlr]…

 

Par ailleurs, le nouveau président de la Mildeca (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives) est lui-même empreint de cette culture. Il donne toute sa place au soin, accorde de l’importance à l’hospitalier et à l’universitaire. Nous demanderons très prochainement à être reçus par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, pour évoquer toutes ces questions.

La contraventionnalisation peut-elle malgré tout être une bonne mesure, si elle s’inscrit dans une politique globale intégrant les soins ?

Pr Benyamina : Si elle s'insère dans un cadre plus large, bien sûr, la voie de la contravention permet de redonner sa force et son autorité à la loi. La réglementation de 1970 sur l’usage des stupéfiants n’est pas appliquée – il faudrait mettre tous les consommateurs en prison pour le faire – ce qui la vide de tout son sens. Il est nécessaire de redonner sa place à la loi, ce que permet de faire la contravention

 

par Marion Guérin

Source: pourquoidocteur.fr

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Salut,

 

je suis partagé à la lecture de cet article.

D'un coté, je suis heureux de voir que les addictologues n'accueillent pas avec de grands sourires cette proposition de contravention qui est la seule avancée proposée par le nouveau gouvernement.

 

De l'autre, 2 points m'ont interpellé.

Le premier, ce sont les études citées et leurs conclusions.

Il s'agit d'études françaises donc soumise à l'article L3421-4 du Code de la Santé Publique sur la provocation au délit qui condamne par 5 ans de prison et 75000€ d'ammende (voir 7 ans de prison et 100000€ d'ammende quand le délit est commis aux abords d'un bâtiment public) ce qui biaise de fait les résultats.

Une étude anglaise paru en février de cette année offre un son de cloche sensiblement différend Angleterre: Les bons élèves consomment plus d'alcool et de cannabis mais moins de tabac

 

Le deuxième point est pourquoi cette volonté de répression à tout prix :

 

"La répression sans soins n’a pas de sens, ont-ils [les addictologues] martelé."

 

Marion Guérin

 

Je pense que l'on oublie bien vite la nature humaine avec cette vision des choses. Depuis la nuit des temps, nous autres Humains nous sommes adonné à des activités pouvant conduire à des pratiques addictives que ce soit les drogues, les jeux même la nourriture et le sexe dans certains cas.

Les lois n'y ont jamais rien changées jusqu'à présent et je ne vois rien qui puisse modifier cet état de fait.

Le meilleur moyen à mon sens de réduire les risques passe par l'éducation sans démagogie et pour le moment, ce forum :cnw: est l'un des rares endroit ou cela est réellement possible...

 

++

 

Sources :

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Plop,

 

tout ce qu’il faut espérer c'est que ce nouveau gouvernement accepte le débat.

Qu'on remette l'homme et la santé au centre du débat et pas ce qui n'a jamais fonctionné.

 

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Le meilleur moyen à mon sens de réduire les risques passe par l'éducation sans démagogie et pour le moment, ce forum :cnw: est l'un des rares endroit ou cela est réellement possible...

 

bonjour, je suis d'accord avec tout ce que tu à dit, sauf ça.

 

Mise en garde

CannaWeed est un site d'information sur le cannabis (son histoire, ses applications thérapeutiques ou industrielles, ses produits dérivés, etc.), et sa culture pour un usage strictement privée.

 

voila ce qu'est cannaweed.

 

ce n'est pas un site de réduction des risques,

 

mème si faire pousser de l'herbe fait partie de la réduction des risques

 

au revoir.

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Salut,

 

 

Mise en garde
CannaWeed est un site d'information sur le cannabis (son histoire, ses applications thérapeutiques ou industrielles, ses produits dérivés, etc.), et sa culture pour un usage strictement privée.

 

Selon moi, l'accés à l'information est la base de la réduction des risques pour les usagers.

Le forum permet d'acceder aux différentes connaissances que la communauté a rassemblée et surtout aux retours d'expériences de ses différends membres.

Cela permet d'avoir une idée claire sur les risques même si j'ai bien conscience que c'est simplement une base et qu'il est préférable de s'adresser à des professionels de la santé (les addictologues me semble tout indiqués mais pas qu'eux) si l'on souhaite un avis plus exhaustif de la question.

C'est ce qui m'a amené à faire cette conclusion.

 

++

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