mrpolo 7 743 Posté(e) mai 5, 2017 Partager Posté(e) mai 5, 2017 Un pétard, un coup de rouge, même combat? Pour les spécialistes de la dépendance, la question ne fait guère de doute. Entre les différentes substances psychotropes qui ponctuent notre quotidien – tabac, alcool et cannabis en tête –, les dangers viennent moins du produit que de son mode de consommation. Si tout n’est pas sans danger, prohiber une substance plutôt qu’une autre n’a aucun sens. Image: Keystone Il ne faudra donc pas chercher dans la science de quoi justifier que l’on maintienne le chanvre dans l’illégalité, alors que l’on peut se rouler une cigarette sans souci. Les experts plaident depuis longtemps pour un encadrement plutôt qu’une interdiction. L’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, pionnière de la politique des 4 piliers, porte le combat sur le plan mondial. En réclamant une loi-cadre qui place le cannabis au même niveau que l’alcool et le tabac, les Verts s’avancent donc sur un terrain largement balisé. Leurs arguments sont connus du grand public depuis le premier rapport fédéral sur la drogue, publié dans les années 90. La dépénalisation du chanvre semblait à bout touchant à Berne, avant que le public ne découvre le cannabis à fort taux de THC. Depuis, l’apparition du binge drinking, qui envoie des dizaines d’ados aux urgences tous les week-ends, a relativisé les dangers du pétard pour de nombreux parents. Il n’empêche, dès que l’on parle de drogue, les fronts semblent encore bien verrouillés. Il n’y aura pas de changement de loi sans un changement des mentalités. Et pas sûr qu’on y soit déjà. Editorial Par Judith Mayencourt (TDG) Source: tdg.ch 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Baron Vert 584 Posté(e) mai 6, 2017 Partager Posté(e) mai 6, 2017 Salut, La dépénalisation du chanvre semblait à bout touchant à Berne, avant que le public ne découvre le cannabis à fort taux de THC. Depuis, l’apparition du binge drinking, qui envoie des dizaines d’ados aux urgences tous les week-ends, a relativisé les dangers du pétard pour de nombreux parents. Les excés, quel que soit le domaine, n'apportent rien de bon. Le seul moyen de réduire au maximum les risques, c'est que les gens soit informés au mieux et donc d'améliorer la prévention. Je ne connais pas assez bien la situation en Suisse. Dans le cas français, la loi qui interdit de parler des drogues autrement que dans un discours prohibitif ce qui empêche de fait une prévention adaptée aux usagers. Seule la levée de l'interdiction peut permettre une politique publique de prévention des risques réellement efficcace. Souhaitons bonne chance à nos voisins suisses dans ce nouvel essai de légalisation. Comme le souligne l'auteure à la fin de l'article, ce n'est pas encore gagné. Il est nécessaire d'informer les gens qui mélangent encore des éléments de la propagande anti-cannabis avec d'autres plus réels. La lévée progressive de la prohibition à travers le monde permet l'emergence d'un discours plus réaliste sur la question un peu partout. Mais c'est un processus qui va prendre du temps... À voir comment l'avenir évoluera. ++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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