RapaWeed 264 Posté(e) décembre 15, 2016 Partager Posté(e) décembre 15, 2016 (modifié) À quel moment notre nation nous a interdit une substance qui nous a donné des siècles une stabilité agraire ? Qu'est-ce qui s'est passé au Chili pour criminaliser pendant des siècles à une plante qui a été avec nous depuis l'époque de la conquête espagnole et a contribué au développement économique de la Capitainerie du Chili et plus tard a joué un rôle dans les coffres du Chili indépendant ? Sans aucun doute, ces questions seraient résolues si nous arrêtions de commenter l'histoire de la consommation de cannabis au Chili, qui vient de l'époque de la "découverte et conquête" de notre pays. Cependant, comme ce point n'est pas de notre importance, pour le moment, ce que nous voulons, c'est un débat sur le statut juridique du cannabis au Chili aujourd'hui. Pour certains, son interdiction viole la valeur de la liberté individuelle; pour d'autres, sa législation porte atteinte à la santé et l'ordre public. Pourquoi le thème est si sensible ? Que ce soit comme un outil de désinhibition ou un analgésique de l'angoisse et la douleur, le cannabis est un "médicament" qui radicalise les positions, quelle que soit la classe sociale à laquelle nous appartenons. Au Chili, le débat porte sur deux côtés opposés: l'interdiction (et l'application de sanctions juridiques sévères contre la culture, l'utilisation et la distribution) et la décriminalisation (et la réglementation de la culture, de la consommation et de la distribution). Dans un scénario avec seulement deux possibilités, il semble relativement facile d'obtenir une réponse et donc une solution. Cependant, ce simple antagonisme est de loin la réalité du problème du statut juridique du cannabis au Chili et il met en évidence un dilemme fondamental pour construire une politique publique de la drogue au pays: "nous allons nous concentrer sur la réduction des utilisateurs, dans la dose des utilisateurs ou dans la nocivité de chaque dose sur les utilisateurs ?". Le projet de loi a été approuvé en 2015 par la Chambre des députés, modifiant la loi N° 20.000 du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, ainsi que des aspects spécifiques du Code de la santé. Dans l'ensemble, la réforme vient à légaliser l'usage du cannabis avec "des fins médicinales, spirituelles et récréatives". Nous devons nous rappeler qu'aujourd'hui au Chili la consommation personnelle du cannabis est illégale si elle est réalisée de manière spontanée et privée. Le nouveau projet prévoit la dépénalisation de l'auto-cultivation et la possession de cannabis pour la consommation privée chez les adultes, en plus de la réglementation de son utilisation avec fins thérapeutiques. Donc, toutes ces personnes qui soutiennent la décriminalisation du cannabis affirment souvent : l'utilisation de cette drogue comme un médicament thérapeutique palliatif de la douleur chez les patients en phase terminale, une meilleure qualité du cannabis grâce à une meilleure réglementation biochimiste, une victoire sur les trafiquants du cannabis, en particulier de la "paraguayen pressée" (très dangereuse pour la santé) et une décongestion des tribunaux généralement remplis en raison des violations des lois sur les drogues. Par contre, tous ces qui sont des adversaires de cette décriminalisation affirment que le cannabis produit des effets négatifs pour la santé (du point de vue cognitif, comportemental et somatique des personnes), que la décriminalisation va augmenter l'approvisionnement du cannabis entre les adolescentes et les enfants et que la plupart des études qui appuient la thèse de la décriminalisation ont une manque de preuves cliniques, c'est-à-dire, des limites méthodologiques scientifiques. Voici une petite image de la discussion du fonctionnement du cannabis au Chili. Dans ce contexte, il est intéressant de voir que le Ministère de la Santé ne parle rien du sujet, en gardant un silence, peut-être, irresponsable... Est-ce que quelqu'un sait clairement quelle est la position du MINSAL sur le thème ? Tout ce débat a lieu dans un contexte qui est nécessaire d'examiner et de mesurer : l'incidence de la consommation de drogues est élevée au Chili, en particulier chez les jeunes, tel qui a rapporté le SENDA - Servicio nacional para la prevención y rehabilitación del consumo de drogas y alcohol - au cours de l'année 2015, dans sa recherche "Onzième étude de l'usage de drogues dans la population générale du Chili". Le tragi-comique de tout cela est que cette discussion a lieu dans le contexte d'une politique publique qui interdit tout. PS: résidant sur l'île de pâques la législation et ultra permissive en général par rapport au reste du pays, presque tout le monde cultive dans un but personnel et trouver des graines de qualité et relativement facile car on dénombre pas moins de 3 "boutiques", un suchi-bar & Grow, une boutique spécialisé et un marley coffee & Grow. Modifié décembre 15, 2016 par RapaWeed 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
mrpolo 7 743 Posté(e) décembre 16, 2016 Partager Posté(e) décembre 16, 2016 Salut Rapa Merci pour ce témoignage désolé je n'ai pas d'infos sur la position du MINSAL... Bon grow sur l'Ile de Pâques 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
RapaWeed 264 Posté(e) décembre 18, 2016 Auteur Partager Posté(e) décembre 18, 2016 (modifié) Salut Mrpolo. Merci pour le retour c'est sympa. Oui concernant le MINSAL ils sont plutôt silencieux sur la question depuis quelques mois, je sais par contre que certaines études sur la toxicité et sur diverses autres questions concernant notre plante favorites sont en cours, il y-a aussi un gros débat sur la légalisation a but thérapeutique et récréatif au gouvernement mais bon comme tu doit le savoir cela peut prendre pas mal de temps avant que les réponses arrivent, le temps que les organes de recherche sur le sujet livrent leurs conclusions. Je tacherais de fournir plus d'informations des que possible, Bonne journée a tous et bon grow. Modifié décembre 18, 2016 par RapaWeed Lien à poster Partager sur d’autres sites
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