Les mitochondries sont essentielles à la mémoire


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De nombreuses études ont montré que la prise de cannabis peut entrainer des pertes de mémoire à court et à long terme. Ces effets sur la mémoire seraient liés à la présence de récepteurs spécifiques sur plusieurs types cellulaires cérébraux (neurones mais aussi cellules gliales). Des chercheurs de l’Inserm sous la direction de Giovanni Marsicano (NeuroCentre Magendie, U1215) montrent que ces effets sur la mémoire sont liés à la présence de ces mêmes récepteurs sur les mitochondries, la centrale énergétique des cellules.

 

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Les mitochondries développent notre mémoire en apportant de l’énergie aux cellules du cerveau

© Charlie Padgett

 

C’est la première fois que l’implication directe des mitochondries dans les fonctions supérieures du cerveau, comme l’apprentissage et la mémoire, est montrée. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature.

 

Les mitochondries sont les centrales énergétiques des cellules animales. Elles sont présentes à l’intérieur des cellules pour produire l’énergie (sous forme d’ATP) nécessaire à tous les processus biochimiques. Pour ce faire, elles utilisent l’oxygène pour transformer les nutriments en ATP. Ces fonctions sont évidemment nécessaires à la survie de l’ensemble des cellules du corps, mais dans le cerveau l’impact des mitochondries va au de-là de la simple survie cellulaire.

 

Si le cerveau ne représente que 2% du poids du corps, il consomme en effet, jusqu’à 25% de son énergie. Par conséquent, l’équilibre énergétique du cerveau est quelque chose de très important pour ses fonctions et, donc très régulé. On sait parfaitement que des altérations chroniques des fonctions mitochondriales (par ex. dans les maladies mitochondriales) produisent d’importants symptômes neurologiques et neuropsychiatriques.

 

Cependant, l’implication fonctionnelle directe des mitochondries dans les fonctions supérieures du cerveau, comme l’apprentissage et la mémoire, était jusqu’à présent inconnue.

 

En d’autres termes, nous servons-nous des mitochondries de notre cerveau quand nous apprenons ou quand nous nous souvenons de quelque chose ?

Cette étude, qui s’appuie sur la découverte du fait que le récepteur cannabinoïde CB1 est aussi présent sur les mitochondries du cerveau (appelées mtCB1) révèle que c’est bien le cas. À l’aide d’outils innovants, les chercheurs de l’Inserm ont montré que le composant actif du cannabis, le THC (delta9-tétrahydrocannabinol), provoque de l’amnésie chez les souris en activant les mtCB1 dans l’hippocampe.

 

« La diminution de mémoire induite par le cannabis chez la souris exige l’activation de ces récepteurs mtCB1 hippocampiques » explique Giovanni Marsicano. A l’inverse, « leur suppression génétique empêche cet effet induit par la molécule active du cannabis. Nous pensons donc que les mitochondries développent notre mémoire en apportant de l’énergie aux cellules du cerveau ».

Cette étude est importante non seulement parce qu’elle présente un nouveau mécanisme qui sous-tend les effets du cannabis sur la mémoire, mais aussi parce qu’elle révèle que l’activité mitochondriale fait partie intégrante des fonctions du cerveau.

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Salut,

 

C'est bizarre une autre étude outre atlantique a prouvé le contraire il y a quelques mois , l'info a été relayé ici même il me semble... Bref vive les études qui arrangent ceux qui les font  :lol:  :plus:  :-P

Modifié par juju93
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  • 2 semaines après ...

Une équipe française a découvert que le cannabis agit dans le cerveau directement sur les mitochondries, les centrales énergétiques des cellules. Un mécanisme qui serait responsable de pertes de mémoire.

 

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Les fumeurs réguliers de cannabis sont susceptibles d'expérimenter des pertes de mémoire à court et à long terme.

© Jon Santa Cruz / Rex Fe/REX/SIPA

 

C'est un effet connu de la consommation régulière de cannabis : les pertes de mémoire à court et à long terme. Toutefois, la façon dont cette drogue altère la mémoire n'est pas totalement comprise des scientifiques.

 

L'équipe de Giovanni Marsicano du Neurocentre Magendie de Bordeaux (Inserm) a découvert un nouveau mécanisme qu'elle décrit dans la revue Nature : le cannabis entre dans les neurones de l'hippocampe, région cérébrale impliquée dans la mémoire, et active un récepteur présent sur les mitochondries - structures que l'on qualifie de "centrales énergétiques des cellules" (voir encadré ci-dessous). Une action qui provoquerait des pertes de mémoire chez l'individu. C'est la première fois que des scientifiques montrent l'implication directe des mitochondries dans des fonctions supérieures du cerveau, comme la mémorisation.

 

Les mitochondries développent notre mémoire en apportant de l'énergie aux neurones

 

Chez la souris, les chercheurs ont découvert la présence du récepteur cannabinoïde CB1 (responsable de la transmission du signal du cannabis) sur les mitochondries des neurones de l'hippocampe. En exposant les animaux à du cannabis, ils ont observé que son composant actif, le THC (delta9-tétrahydrocannabinol), provoque de l’amnésie en activant les récepteurs CB1 des mitochondries des cellules de l’hippocampe. "La diminution de mémoire induite par le cannabis chez la souris exige l’activation de ces récepteurs", explique Giovanni Marsicano dans un communiqué.

 

A l’inverse, "la suppression génétique des récepteurs empêche cet effet induit par la molécule active du cannabis". Le chercheur en est donc persuadé : les récepteurs CB1 des mitochondries sont responsables de la perte de mémoire liée à la consommation de cannabis. Et cette découverte pourrait ouvrir des perspectives intéressantes. Les scientifiques pensent que, dans le cerveau, comme ailleurs dans l'organisme, les mitochondries apporteraient de l'énergie aux neurones, permettant ainsi le développement... de notre mémoire.

 

MITOCHONDRIES.

 

Les mitochondries sont présentes à l’intérieur des cellules pour produire l’énergie (sous forme d’ATP) nécessaire à tous les processus biochimiques. Pour ce faire, elles utilisent l’oxygène pour transformer les nutriments en ATP. Ces fonctions sont évidemment nécessaires à la survie de l’ensemble des cellules du corps, mais dans le cerveau, l’impact des mitochondries va au de-là de la simple survie cellulaire.

 

Si le cerveau ne représente que 2% du poids du corps, il consomme en effet, jusqu’à 25% de son énergie. Par conséquent, l’équilibre énergétique du cerveau est quelque chose de très important pour ses fonctions et, donc très régulé. On sait parfaitement que des altérations chroniques des fonctions mitochondriales (par exemple, dans les maladies mitochondriales) produisent d’importants symptômes neurologiques et neuropsychiatriques.

 

Source: sciencesetavenir.fr

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