mrpolo 7 743 Posté(e) septembre 5, 2016 Partager Posté(e) septembre 5, 2016 Avant que le cannabis ne devienne une industrie rationalisée où chaque plant fait l'objet d'une analyse génétique et où l'on mesure rigoureusement son taux de THC, les consommateurs jugeaient généralement la weed qu'on leur proposait en se basant uniquement sur sa couleur, son goût et son odeur. Et de fait, aujourd'hui encore, 93% des acheteurs font leur choix en fonction de la couleur et de l'aspect général de la beuh. La couleur du cannabis n'est pas constante, et change à mesure que la plante mûrit. En fonction du pH ou de l'acidité de la plante, ses anthocyanes - des pigments solubles dans l'eau - peuvent apparaître bleus, rouges ou violets. Les anthocyanes se trouvent également dans d'autres plantes, telles que les myrtilles et les aubergines. La couleur d'un plant de cannabis dépend aussi de la température : dans un environnement plus froid, la plante produit moins de chlorophylle, ce pigment vert responsable de la photosynthèse, qui permet à la plante de transformer la lumière en énergie. La couleur du cannabis peut être manipulée en modifiant le taux d'acidité et la température de l'environnement dans lequel elle pousse. Ce faisant, on lui donne une certaine couleur et certaines caractéristiques plutôt que d'autres. De la weed rougeâtre. Image: Wikimedia À part le vert, la couleur préférée des cultivateurs et des consommateurs est le violet - comme dans le cas de la Grandaddy Purple. Les pigments violets apparaissent facilement sur le cannabis, qui produit moins de chlorophylle à mesure qu'il vieillit. Mais pour les plus pressés, ou ceux qui craignent que leur weed ne devienne trop vieille, la pigmentation pourpre peut aussi être développée dans des environnements au pH neutre. Les variétés rougeâtres sont plus difficiles à faire pousser, mais on peut y parvenir en manipulant les nutriments de la plante et en la privant de phosphore. Les variétés les plus sombres, tirant même parfois sur le noir, sont dues à un excès de pigmentation dans les feuilles de cannabis. Ces variétés sont aussi connues pour leurs effets psychédéliques et parfois hallucinogènes. Elles poussent généralement mieux quand la température est basse. Les variétés jaunes, comme la Lemon Kush, prospèrent dans des conditions plus basiques. Quand la chlorophylle commence à se faire plus rare, si la plante est prédisposée génétiquement à une pigmentation tirant sur le jaune, les reflets dorés apparaissent souvent quand la plante arrive à maturité. Si une plante est pauvre en anthocyanes, il est fréquent qu'elle développe des reflets jaunes, dorés ou ocres grâce aux caroténoïdes, des molécules de pigments également présentes dans les carottes, les feuilles d'automne, et les tomates. De la beuh jaune-orange. Image: Wikimedia Le cannabis produit des anthocyanes, qui font partie de la famille des flavonoïdes [les pigments des plantes], pour se protéger, selon une étude. "La production de flavonoïdes participe de plusieurs manières à la croissance de la plante en la rendant plus résistante aux pathogènes, en produisant des pigments, et en la protégeant des rayons ultraviolets, ce qui contribue au développement du pollen et du tégument", écrivent les chercheurs. Les différentes manières dont les plants de cannabis sont élevés, avec des niveaux de pH, de température et de pigmentation différents, ont aussi un impact sur leurs effets. Mais au final, ce sont aussi les nutriments, la quantité d'eau et de lumière auxquels la plante a eu droit qui donnent à chaque plant des qualités et des effets qui sont uniques, quelle que soit sa couleur. Rédigé par Madison Margolin Source: motherboard.vice.com 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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