ALZHEIMER: THC et autres cannabinoïdes pourraient bien être neuroprotecteurs


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 En 2015, une équipe néerlandaise avait déjà envisagé de soulager, grâce au Δ-9-tétrahydrocannabinol (THC)- l’un des 2 principaux principes actifs du cannabis- certains symptômes de la démence.

 

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Ici, les chercheurs de l'Institut Salk (La Jolla) suggèrent que le THC contribue à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie Alzheimer. Ces preuves préliminaires, présentées dans la revue Aging and Mechanisms of Disease suggèrent même un double effet des cannabinoïdes, contre l'inflammation et contre l'accumulation de bêta-amyloïde dans les cellules nerveuses.

 

Ces travaux qui démontrent in vitro la capacité du THC et d’autres cannabinoïdes à réduire les niveaux de protéines bêta-amyloïde, ici dans des cultures de neurones humains, offrent un nouvel aperçu du rôle de l'inflammation dans la maladie d'Alzheimer et apportent des indices permettant de développer de nouvelles thérapies pour la maladie.

 

Les cannabinoïdes neuroprotecteurs ?  L’étude est la première à démontrer que les cannabinoïdes affectent à la fois l'inflammation et l'accumulation de bêta-amyloïde dans le cerveau. Ils pourraient donc permettre de retarder l’apparition de la maladie puis que « la bêta-amyloïde » commence à s’accumuler bien avant l'apparition des premiers symptômes et, bien sûr, avant la formation de plaques. Les chercheurs démontrent ici que l'exposition des cellules au THC réduit les niveaux de protéine bêta-amyloïde et élimine la réponse inflammatoire des cellules nerveuses à la protéine, ce qui permet aux cellules nerveuses de survivre.

 

THC ou endocannabinoïdes, c'est idem:  Les cellules du cerveau sont équipées de récepteurs qui peuvent être activés par les endocannabinoïdes, une classe de molécules lipidiques produites naturellement par le corps et qui permet la signalisation intercellulaire dans le cerveau. Les effets psychoactifs du cannabis sont causés par le THC, une molécule à l'activité similaire à celle des endocannabinoïdes, et qui peut donc activer les mêmes récepteurs. De nombreuses études ont montré que la production d'endocannabinoïdes -par la pratique de l’exercice physique par exemple- peut ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer. Ces résultats concernant les effets du THC ne sont donc pas surprenants.

Source: Aging and Mechanisms of Disease June, 2016 doi:10.1038/npjamd.2016.12 Amyloid proteotoxicity initiates an inflammatory response blocked by cannabinoids (Visuel@Salk "David Schubert, Professor of Salk’s Cellular Neurobiology Laboratory )

 

Source: santelog.com



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Alzheimer : de l’or et du cannabis pour contrer la maladie ?

 

Différentes équipes de chercheurs planchent en continu sur la maladie d’Alzheimer. L’une d’entre elles explique avoir crée une nanoparticule, à base d’or, qui permettrait d’éliminer les mauvais récepteurs cérébraux, responsables de pathologies comme Alzheimer, tout en conservant les bons. Parallèlement à cela, une seconde équipe suggère qu’un des principaux actifs du cannabis, le THC, contribuerait à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

 

 

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Une particule à base d’or qui cible uniquement les récepteurs en excès

 

De trop nombreux récepteurs cérébraux de type NMDA (acide N-méthyl-D-aspartique) sont à l’origine de la maladie d’Alzheimer. L’un des traitements existant pour ralentir la progression de la maladie a recours à la mémantine, une substance qui bloque ces récepteurs en les détruisant tous, sans faire de différence entre les récepteurs parasites et ceux nécessaires au bon fonctionnement du cerveau.

 

Dans une étude publiée par Nano Letters, les chercheurs Alex Savchenko (Stanford University) et Elena Molokanova (de la start-up Nanotools bioscience) présentent AuM. Cette particule associe de l’or, de la mémantine, ainsi que du polyéthylène glycol, l’ingrédient actif dans l’antigel. L’or a l’avantage d’être un élément stable et non toxique, auquel le polyéthylène glycol apporte encore plus de stabilité.

 

AuM parvient à « cibler les récepteurs » a affirmé l’auteur, avant d’ajouter qu’ils « espèrent que cette découverte deviendra cliniquement exploitable le plus tôt possible, afin de pouvoir l’appliquer à la maladie d’Alzheimer et à d’autres maladies neurologiques ».

 

Une étude prometteuse mais qui comporte ses limites

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La particule a été testée à l’aide de deux méthodes différentes, qui ont toutes deux permis d’observer qu’elle ciblait effectivement et uniquement les récepteurs en excès. Cette découverte offre la possibilité de contrôler l’action de la mémantine afin de la rendre plus efficace, et autorise une véritable communication entre les neurones.

Si ces résultats sont prometteurs, il ne faut toutefois pas oublier le fait qu’il existe différentes causes de la maladie d’Alzheimer, elle-même particulièrement complexe. Les effets à long terme de cet éventuel traitement sont également inconnus pour l’heure.

 

Le cannabis : une autre piste contre la maladie d’Alzheimer

 

Les chercheurs de l’Institut Salk (La Jolla) suggèrent que le THC, un des deux principaux actifs du cannabis, contribue à éliminer les agrégats et plaques de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. En effet, la dégénérescence des neurones qui survient dans cette pathologie est en partie due à l’accumulation anormale d’une protéine appelée peptide bêta-amyloïde à l’extérieur des cellules nerveuses. Cette accumulation de protéines conduit à la formation de « plaques amyloïdes », également connues sous le nom de « plaques séniles ».

 

Ces preuves préliminaires, présentées dans la revue Aging and Mechanismes of Disease, suggèrent même un double effet des cannabinoïdes, contre l’inflammation et contre l’accumulation de bêta-amyloïde dans les cellules nerveuses.

 

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Les chercheurs démontrent dans leur étude que l’exposition des cellules au THC réduit les niveaux de protéine bêta-amyloïde et élimine la réponse inflammatoire des cellules nerveuses à la protéine, ce qui permet aux cellules nerveuses de survivre.

 

De nombreuses études avaient déjà montré que la production d’endocannabinoïdes pouvait ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats concernant les effets du THC ne sont donc pas surprenants. Néanmoins, cette piste est encore à l’état embryonnaire et appelle à de plus amples recherches afin de valider sa pertinence : le cannabis n’est pas encore le prochain remède contre la maladie d’Alzheimer !

 

Source: https://www.silvereco.fr

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