Canada - Le «roi du cannabis» en furie contre les policiers de Québec


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(Québec) Promoteur, avec son franchisé Michel Dumond, de la boutique Weeds : Herbes et Curiosités de Québec, l'homme d'affaires Don Briere était en furie jeudi après avoir appris que la police de Québec avait fermé le commerce ouvert depuis le 20 juin.

 

 

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Le propriétaire d'une chaîne de magasins de cannabis en Colombie-Britannique et en Ontario, Don Briere.

Archives La Presse Canadienne, Darryl Dyck

 

«Je vois ça comme un mauvais usage de nos ressources. Il y a des enfants qui ne mangent pas à leur faim, des soldats qui sont sans abri, des femmes autochtones qui sont victimes de meurtres, il y a des terroristes qui veulent nous faire sauter et ils [les policiers] s'en prennent à des gens qui vendent du cannabis et paient leurs taxes? Mais qu'est-ce qui ne va pas dans leur tête, bordel?» a lancé, dans une longue tirade, l'homme d'affaires qui est surnommé le «roi du cannabis» en entrevue téléphonique avec Le Soleil.

 

«Nous gagnons toujours devant les tribunaux. Le jugement Allard a permis aux gens qui ont une prescription de cannabis médical de le faire pousser eux-mêmes, et la Ville d'Abbotsford [en Colombie-Britannique] n'a toujours pas réussi à faire fermer mes boutiques», poursuit-il, accusant d'autres industries d'être derrière la descente de Québec.

 

«Ce sont les grosses compagnies pharmaceutiques et les grosses compagnies d'alcool qui sont derrière ça. C'était la même chose en Ontario quand ils ont fermé quelques-unes de mes boutiques. C'est du gaspillage de nos impôts, de notre argent, car nous savons que le cannabis est sécuritaire», ajoute-t-il.

 

Lois caduques

Briere estime que les lois interdisant la marijuana sont caduques et montre également du doigt les policiers. «Au Portugal, toutes les drogues ont été décriminalisées et les policiers n'ont plus rien à faire...»

 

Il indique qu'il lui reste tout de même 17 boutiques en activité au Canada, 13 en Colombie-Britannique,trois en Ontario et une au Manitoba. «Et nous en ouvrons une à Montréal la semaine prochaine. Pour ce qui est de Québec, nous allons rouvrir dès que ce sera possible. Nous avons aussi des vues sur l'Alberta et le Nouveau-Brunswick», enchaîne-t-il.

 

L'homme d'affaires jure qu'il donnera un coup de main à son franchisé Michel Dumond, qui devra faire face à la justice. «Nous plaiderons non coupables et bien sûr que nous paierons pour sa défense. Nous avons une équipe d'avocats et nous nous battrons bec et ongles.»

 

Dizaine de fermetures

Depuis le printemps, Briere a vu les policiers fermer une dizaine de ses boutiques, essentiellement en Ontario. La Colombie-Britannique est la seule province où les forces de l'ordre n'ont pas encore frappé les boutiques de la chaîne Weeds Glass & Gifts.

 

En juin, Briere avait avoué sa crainte de voir la police de Québec tenter de mettre la clé sous la porte de son dispensaire de la capitale. «C'est quelque chose qui nous inquiète toujours, mais ouvrir un magasin comme ça, c'est la bonne chose à faire. Je le fais pour ceux qui en ont besoin, pour les soldats qui se sont battus pour la liberté et qui sont dans la rue aujourd'hui et qui souffrent. C'est mon devoir de me battre contre des lois injustes», avait-il alors déclaré.

 

L'homme d'affaires a lui-même déjà goûté au système judiciaire canadien, ayant écopé d'une peine de quatre ans de prison en 2001 pour avoir géré un empire qui distribuait deux tonnes de marijuana par an et lui rapportait annuellement la rondelette somme de 5 millions $. Il avait aussi été condamné à deux ans et demi de prison en 2004 pour avoir exploité illégalement une boutique de marijuana à Vancouver.

 

 

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Ian Bussières
Le Soleil

 

Source: lapresse.ca

 

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