Vers l’âge d’or du biocarburant de chanvre ?


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Le chanvre est une plante aux multiples applications. Outre son utilisation dans le textile, le papier, le plastique ou l’alimentation, de nouveaux projets viennent placer le chanvre dans une catégorie où on ne l’attendait pas forcément : les biocarburants.

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Feuille de chanvre industriel, Cannabis sativa. PHOTO//Lode Van de Velde

 

Les graines de chanvre contiennent de l’huile qui peut être transformée en biocarburant. Des chercheurs de l’université du Connecticut ont montré en 2010, que le chanvre industriel – légalement défini comme du Cannabis sativa, contenant moins de 0,3% de tétrahydrocannabinol (THC), la drogue qui rend la marijuana illégale à cultiver et fumer – présentait les qualités nécessaires pour être « viable » et même « attrayant » pour la production de biodiesel.

 

« Le biodiesel de chanvre a montré une efficacité de conversion élevée – 97% de l’ huile de chanvre a été convertie en biodiesel – et il a passé tous les tests de laboratoire, montrant même des propriétés qui laissent à penser qu’il pourrait être utilisé à des températures plus basses que tout le biodiesel actuellement sur le marché », notaient les chercheurs. Mais les surfaces cultivées aux Etats-Unis étaient alors quasiment inexistantes, la réglementation fédérale assimilant le chanvre, comme le cannabis, à une substance contrôlée. Le prix de ce biocarburant était donc trop élevé pour en faire un biocarburant compétitif.

 

Pour développer la culture et par la suite la production de carburant, des décisions et des stratégies politiques devaient voir le jour. Ce fut le cas grâce à la loi agricole de 2014 qui a permis aux institutions de recherche et aux services de l’Etat de développer des programmes pilotes agricoles ou de recherche dans tous les Etats qui l’autorisaient. La Loi agricole sur le chanvre industriel de 2015 a par ailleurs permis aux agriculteurs américains de produire et cultiver du chanvre industriel. Cette loi exclut le chanvre des substances contrôlées, dès lors qu’il contient moins de 0,3% de THC.

 

Des recherches sur le biocarburant de chanvre à Hawaii

 

Les nouvelles législations aux Etats-Unis entraînent un regain d’intérêt pour cette technologie, puisque plusieurs Etats d’Amérique du Nord autorisent désormais la culture du chanvre industriel. En 2016, une trentaine d’Etats ont mis en place de telles lois. C’est ainsi qu’Hawaii cherche à approfondir les tests sur la viabilité du chanvre industriel en tant que biocarburant, dans le cadre d’un projet pilote de deux ans commencé en 2014 .

 

« Les usines de biodiesel existantes dans l’Etat pourraient permettre d’assurer 8% des besoins en biodiesel de l’état pour le transport terrestre. Ces usines de biodiesel pourraient accroître leur efficacité en utilisant du chanvre industriel comme matière première, réduisant ainsi la dépendance de l’Etat à l’importation de carburant », avance le texte de loi. Ces recherches évaluent la compétitivité de ce débouché, par rapport à celle des fibres de chanvre, très recherchées pour les matériaux artisanaux et de construction. Jamais en manque d’idées, les sites sur l’actualité du cannabis espèrent que ce nouveau débouché incite les pays à légaliser la culture de sa sœur hallucinogène à grande échelle, comme le prévoit le Canada pour l’automne 2017.

 

Cultiver du chanvre est moins polluant que le maïs, le soja, le colza, ou encore le palmier à huile. La culture de chanvre demande notamment beaucoup moins d’eau, d’engrais et de pesticides que les autres sources de biocarburants. Avec un cycle de vie rapide (environ 5 mois), la plante a un pouvoir couvrant qui fait d’elle une plante nettoyante et structurante: sa hauteur peut atteindre jusqu’à 5 mètres. Elle étouffe ainsi les « mauvaises herbes » et laisse à la récolte une parcelle propre. Ne nécessitant pas d’irrigation, elle améliore la structure du sol grâce à ses racines ramifiées et profondes.

 

Lire aussi : Le chanvre, une plante multifonctions !

 

Auteur : Raphaël Petit, journaliste du webzine Natura-sciences.com

 

Source: natura-sciences.com

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Invité Kid_Paddle

Plop,

 

Oui mais ce sera pour dans un petit siècle ou plus ... 

 

Faut pas oublier que nous devons vider d'abords "nos" réserves de "pétrole" avant , puis quand il n'y en aura presque plus l'essence vaudra de l'or comme ça ils s'en mettront encore plus plein les poches .

Et une fois vidé et vendu à un prix d'or là , peut être que ...

 

Du coup , l'avenir c'est dans l'âne mes frères !!!

 

+++

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Bonsoir,

 

Un bel article mais pas forcément représentatif de la réalité, principalement vis à vis de la consommation d eau et la nécessité d irriguer dans certains cas ainsi que de l utilisation quasiment systématique d herbicides et insecticides, voir de nanifiants dans certains cas.

 

C est sur, c est plus intéressant que le maïs, mais il existe aussi d autres plantes telles que le sorgho...

 

Enfin bon.

Bonne soirée.

Modifié par toto35
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