Henri Michaux, le cannabis et le tapis volant, partie I


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Henri Michaux, le cannabis et le tapis volant, partie I

 

Henri Michaux (Namur, 24 mai 1899 – Paris, 19 octobre 1984) est un écrivain, poète et peintre d'origine belge d'expression française naturalisé français en 1955.

 

Henri Michaux En état d’intoxication, Michaux éprouve plusieurs expériences surprenantes qu’il tente de suivre. Une foule de consommateurs de cannabis rapportent que le high leur fait ressentir une perception tout à fait nouvelle ; tout ce qui vient à leur attention est accompagné d’une puissante vague d’émerveillement et de curiosité.

 

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Partout où je vais, je découvre qu’un poète y était avant moi. »

Sigmund Freud (1856-1939)


 

Il était admiré de ses contemporains autant pour sa poésie que pour ses écrits, ainsi que pour ses toiles uniques. La fascination de l’auteur français André Gide pour l’œuvre de Michaux était telle qu’il écrivit le livre Découvrons Henri Michaux en son honneur. Le poète Paul Celan qui traduisit Michaux en allemand comparait l’écriture de ce dernier à celle de Kafka, étant tout aussi énigmatique et difficile à déchiffrer. Le critique d’art Peter Schjeldahl a écrit ceci dans le New York Times au sujet de Michaux :

 

« Il m’apparaît comme un des artistes européens d’après-guerre les plus manifestement authentiques. Influencé par Ernst et Klee, l’art de Michaux est centré sur des idéogrammes dynamiques et une calligraphie sinueuse décrivant des personnages qui prennent forme au gré du hasard et à partir du chaos, ou encore, du chaos dominant tout et anéantissant la moindre trace du connu. »[1]

Michaux-painting-untitled-chinese-ink-drŒuvre de Michaux : « Dessin à l’encre de chine  », 1961, créé sous l’influence de la mescaline.

 

Michaux est né en 1899 dans la petite ville de Namur, la même ville où mourut le poète et écrivain français Charles Baudelaire. Comme Baudelaire et le philosophe allemand Walter Benjamin,

 

Michaux expérimente avec une variété de substances psychoactives, tels la mescaline et le haschisch, pour explorer ce qu’il appelle « l’espace du dedans ».

Baudelaire, Benjamin, et Michaux étaient certainement les psychonautes[2] modernes les plus brillants, vigoureux et prolifiques. Les trois étaient des prodiges littéraires qui ont cherché avec ferveur et détermination à exprimer les méandres de la conscience intérieure en expérimentant avec le haschisch.

 

À l’instar de Baudelaire et de Benjamin, Michaux nous a transmis une description extrêmement sensible, poétique et parfois énigmatique des effets du cannabis sur l’esprit humain. Michaux est beaucoup mieux connu pour ses voyages induits par la mescaline – c’est sous l’influence de la mescaline qu’il produisit nombre de ses peintures et dessins les plus connus – mais ses écrits influencés par le haschisch sont tout aussi profonds et révélateurs.

 

L’œuvre de Michaux doit être déchiffrée et interprétée, de la même manière que doivent l’être les protocoles qu’ont écrits Baudelaire et Benjamin sous l’influence du haschisch. À la lumière de nos connaissances actuelles au sujet du high induit par le cannabis, on constate que Michaux est parvenu à faire une description aussi merveilleuse que méticuleuse des nombreux effets de cette plante.

 

Les trois psychonautes nommés ci-haut ont souvent fait leur expérimentation en consommant des doses considérables de haschisch, de sorte que les effets physiques et psychologiques n’avaient rien à voir avec ceux ressentis par les consommateurs d’aujourd’hui. Intoxiqués de la sorte, ils ont pu observer des réactions parfois extrêmes, ce qui nous aide aujourd’hui à comprendre la nature des effets du cannabis. Ce qui surprend par-dessus tout est la quantité des détails colorés que Michaux apporte lorsqu’il décrit les modifications perceptives et cognitives déclenchées par le haschisch[3].

 

Sentiment d’émerveillement, hyperconcentration de l’attention et stéréovision

 

Dans son livre Misérable Miracle, Michaux écrit ceci :

« Quiconque prend du haschisch en tant que témoin d’une expérience après avoir pris de la mescaline quitte une voiture de course ou une locomotive électrique de longue distance pour un poney. »

 

Il prend le soin d’ajouter en note de bas de page :

« Un poney, toutefois, révèle des surprises qu’on ne peut percevoir à partir d’une locomotive. » [4]

En état d’intoxication, Michaux éprouve plusieurs expériences surprenantes qu’il tente de suivre.

Une foule de consommateurs de cannabis rapportent que le high leur fait ressentir une perception tout à fait nouvelle ; tout ce qui vient à leur attention est accompagné d’une puissante vague d’émerveillement et de curiosité. Voilà en effet un type d’intensification provoquée par le cannabis. Selon Aristote et Platon, ce sentiment d’émerveillement et de curiosité qui survient à la suite d’une contemplation ou d’une perception est le point de départ de la pensée philosophique.

 

Dans un tel état, plus rien n’est acquis ; à partir du moment où nous sommes sous l’emprise de l’émerveillement, nous commençons la recherche de sens. Nombreux sont les consommateurs de cannabis qui s’émerveillent devant un paysage, en entendant une pièce musicale ou en embrassant quelqu’un, comme s’il s’agissait de la première fois.

Encore dans son livre Misérable Miracle, Michaux écrit :

« (…) Toutes les visions qu’apporte le haschisch m’intéressent. Je les suis jusqu’au bout. Je veux connaître la fin. Je veux savoir où il m’emporte. »[5]

 

S’émerveillant devant une photographie, il écrit :

« J’ai tellement dévoré ce paysage coloré, avec une avidité nouvelle. Comme il a une apparence merveilleuse ! Une nouvelle jeunesse me revient, des plus subtiles, la jeunesse de l’œil. »[6]

Michaux observe également que le high concentre son attention (j’ai souvent nommé cette capacité d’attention soutenue « hyper concentration ») :

« Avec le haschisch, je suis comme un faucon. Si je lance un regard circulaire, ce n’est qu’une seule fois, comme pour obtenir un aperçu général qui ne peut être senti une seconde fois. Je suis contre la dispersion. Je cherche un objet afin d’en suivre la trace. (…) Rien ne peut me distraire. »[7]

 

Michaux explique qu’il peut saisir une photographie avec une « merveilleuse dextérité optique ». Il parle d’une « stéréovision » lui permettant de voir en profondeur la photographie, et d’une « stéréo-audition » pour la perception des sons.

Ce pouvoir de stéréovision a aussi été rapporté par d’autres consommateurs de cannabis, notamment, par un géologue-planétologue anonyme dans un rapport anecdotique figurant à la collection du professeur Lester Grinspoon. Ce scientifique explique que les géologues-planétologues doivent utiliser deux images photos stéréo de paysages de planètes prises par des satellites à deux angles légèrement différents et se servir d’appareils, tel le stéréo opticon, pour percevoir la profondeur à partir de ces deux photos :

« Mais un soir, nous avons fumé de la marijuana particulièrement puissante, pour nous amuser. J’ai commencé à regarder une paire de stéréophotographies qui traînaient dans la pièce. Soudain, les deux images se sont superposées en offrant une vision trois-dimensionnelle. C’était un cadeau du ciel. »[8]

 

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Une ancienne stéréophotographie dont la profondeur devient perceptible à l’aide d’une visionneuse stéréo.

 

Perception altérée du corps et le tapis volant

 

Il est intéressant de noter que Michaux insiste sur la perception dramatiquement altérée de son propre corps. Bien des consommateurs de cannabis rapportent ce même effet. Après l’ingestion de doses extrêmement fortes, certains consommateurs rapportent des distorsions corporelles (par exemple, sentir que sa jambe mesure trois mètres), et même, la « perte totale de leur corps ». À cet égard, Michaux écrit :

« À cette époque, je ne savais pas que la sensation de flotter dans les airs, d’être en apesanteur, était le propre du haschisch. Le tapis volant n’est pas qu’une légende, mais aussi une vieille réalité perse et arabe provenant de siècles d’utilisation de chanvre indien qui permettait aux gens de flotter dans les airs et de voyager dans le ciel. » [9]

 

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Tapis volant

 

 

[1] Citation de Douglas McGill, Henri Michaux, Poet and Artist

[2] Dans son livre Approches, drogues et ivresses (1970), l’auteur allemand Ernst Jünger forge le terme  « psychonaute » pour décrire l’individu avide d’explorer la conscience intérieure à l’aide de substances qui modifient l’esprit.

[3] Pour un aperçu de quelques-unes des intensifications cognitives ressenties durant un high, veuillez vous référer à mon essai « Les dix propriétés stimulantes du cannabis pour l’esprit » disponible ici: Les 10 propriétés stimulantes du cannabis pour l’esprit.

[4] Henri Michaux, Misérable Miracle, Lycaeum, traduit par Louise Varese 1963, Chapitre 4, Chanvre indien

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] Ibid.

[8] Anonyme, « Cannabis and Planetary Surfaces » dans : Lester Grinspoon (éd.) (2016).

[9] Henri Michaux, Misérable Miracle, Lycaeum, Chapitre 4, Chanvre indien.

 
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  • 2 semaines après ...

Henri Michaux, le cannabis et le tapis volant, partie II

 

by Sebastián Marincolo

 

Henri Michaux Lester Grinspoon nous rappelle toutefois qu’il faut évaluer ces rapports avec tout le soin qu’ils imposent, considérant que certains poètes, Baudelaire par exemple, consommaient souvent plus d’une substance à la fois. Michaux, toutefois, semble toujours avoir pris soin de distinguer ses expériences mescalines de ses expériences de haschisch.

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Amélioration de la mémoire épisodique et de l’imagination, transformation de l’imagerie

 

Outre les changements perceptifs déclenchés par les effets du cannabis, Michaux décrit également l’amélioration des facultés cognitives qui s’ensuit, telle une meilleure capacité d’extraire de l’information à partir de la mémoire épisodique :

 

« Plus tard à la maison, une scène d’un film visionné il y a quelques jours me revient en mémoire – je suis violemment assailli de sons et de voix. Un souvenir ravivé dont l’intensité dépasse celle de l’original. »[1]

 

L’intensification de l’imagerie que décrit Michaux est supposément causée par l’ingestion d’une grande quantité de haschisch qui a le potentiel de déclencher des ‘expériences’ visuelles :
« Les images étaient distinctes, immobiles dans l’espace. J’ai eu assez de temps (tout juste) pour les percevoir clairement. Elles se suivaient en une série de courtes scènes colorées, très bien composées. »[2]

 

Fait intéressant, Michaux note aussi la manière dont ces images subissent des transformations associatives, un processus qui représente pour un artiste une source riche d’exploration créatrice :

 

« Je regardais une corde enroulée lorsque soudainement elle a pris l’allure du museau rouge d’un petit félin (ça m’a semblé une sorte d’ocelot, (…) la corde étant son cou, mais le museau étant d’un réalisme saisissant et menaçant). (…) Une autre fois, un assemblage de pièces de métal que j’examinais s’est transformé en une mitraillette pointée vers moi. »[3]

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Henri Michaux, photo prise à Buenos Aires

vers 1936-1938 par l’ami de Walter Benjamin,

Giséle Freund.

Compréhension empathique intensifiée

D’innombrables rapports de consommateurs de cannabis recherchant l’inspiration décrivent comment un high les aide à acquérir une meilleure compréhension empathique des autres, de mieux parvenir à se mettre à leur place et de comprendre leurs sentiments. Depuis quelques années maintenant, des adultes et même des enfants souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) témoignent des bienfaits qu’ils retirent du cannabis. Sous l’effet de la plante, ils semblent mieux disposés à comprendre les émotions et les besoins des gens qui les entourent.[4]

 

En lisant un texte sous l’influence du haschisch, Michaux est capable de mieux comprendre et ‘ressentir’ la personnalité de l’auteur :

 

« On entend l’auteur comme s’il était présent en personne (…) Les mots n’ont plus d’importance. L’homme qui les a écrits prend toute la place (…) Le texte, lu à tout endroit, devient une voix, (…) et l’écrivain parle à travers cette voix. Il est là, présent. Le haschisch ouvre l’espace intérieur des phrases (…). Ainsi démasqué, l’écrivain ne peut jamais complètement retrouver son voile, son refuge. »[5]

 

Dans un autre passage, Michaux explique comment sa perception des autres altérée par le haschisch devient ‘télépathique’, comme l’ont décrit d’autres consommateurs :

 

« Avec un regard qui pense, qui pense et qui perce les pensées des autres. »[6]
Un autre jour, Michaux marche dans la rue et son attention s’arrête sur la voix d’une passante. Encore, il a l’impression de pouvoir ‘lire’ la pensée de la fille :

 

« Je m’y suis perdu amoureusement – une voix, à peine mature, véritablement timide, qui m’a fait oublier tout le reste, une voix qui implorait qu’on la protège, si consciente du phénomène discursif, qui avance avec la précaution d’un pied se posant sur le bord d’un précipice, ou des doigts s’approchant du feu. (…) J’aurais vraiment dû (…) essayer de connaître cette fille, si élégante dans ses appréhensions, si touchante et distinguée dans son infime témérité, qui devaient lui paraître gigantesques, si délicatement aventureuse dans sa perte de réserve alors qu’elle prenait un premier pas hésitant. »[7] 

 

Est-il plausible que Michaux puisse faire une telle lecture du son de la voix d’une passante qu’il n’a même pas vue ? Dans mon livre High. Insights on Marijuana, je discute du fait qu’un high de cannabis peut en effet induire une gamme d’intensifications cognitives qui peuvent se manifester par une hyperconcentration de l’attention, une meilleure capacité d’extraire de l’information de la mémoire épisodique et une meilleure reconnaissance des formes, ce qui pourrait expliquer l’incroyable capacité de Michaux de ‘lire’ ce que transporte la voix de cette passante. Ainsi concentré sur la voix, il peut associer ses formes sonores à d’autres qu’il a déjà entendues auparavant provenant de personnes qui lui avaient semblé manifester de l’insécurité, de la témérité, de la timidité.

 

Les théories contemporaines de ‘simulations’ de compréhension empathique insistent sur l’importance de s’imaginer à la place de l’autre, de simuler sa situation afin de mieux la comprendre.[8] Cette capacité semble fortement renforcée lors d’un high, et Michaux parvient à décrire ce phénomène très clairement. Il observe, en regardant une photographie sous l’effet du haschisch :

 

« Je regardais (…) quelques photographies de ces surprenants sauteurs des Nouvelles-Hébrides qui, une liane attachée à la cheville, sautent tête première d’une tour rustique d’une cinquantaine de mètres pour être retenus par la liane au dernier instant avant de toucher le sol… J’étais conscient de la distance, j’y étais sensible comme si j’avais été moi-même juché sur cette tour, (…) ressentant un vertige. Même après avoir tourné la page, je me sentais encore au sommet de la tour, à une hauteur terrifiante. »[9]

 

Landdiving1-4-1024x727.jpgLa tour, l’île de Pentecôte de l’archipel du Vanuatu, par Paul Stein.

Les poètes, les psychonautes et la valeur des preuves anecdotiques

 

La majorité des études scientifiques effectuées jusqu’à présent pour comprendre les effets aigus du cannabis sur la conscience souffrent toutes d’un défaut majeur de conception. Habituellement, les sujets de ces études n’ont pas d’expérience préalable avec la substance. Ne sachant pas à quoi s’attendre, ils sont influencés par des préjugés ou des peurs. Une grande part de l’anxiété ou des réactions négatives est, par conséquent, attribuable à un environnement clinique stérile dans lequel les scientifiques ne sont concernés que par les doses à administrer. Aussi, les participants de telles études ne font pas preuve de facultés d’introspection leur permettant de prendre connaissance de leurs propres états mentaux et de les décrire.

 

Il y a plus de quarante-cinq ans, le psychiatre de Harvard Lester Grinspoon et le psychologue Charles Tart, aussi de Harvard, ont conclu que l’étude des effets du cannabis sur le corps et l’esprit devait se baser, pour rendre des résultats plus révélateurs, sur les rapports anecdotiques de consommateurs habituels de cannabis. Dans son ouvrage de référence Marijuana Reconsidered (1971), Lester Grinspoon a eu le courage d’inclure et d’évaluer plusieurs rapports provenant d’écrivains et d’artistes, comme Fitz Hugh Ludlow, Baudelaire et Michaux.

 

Lester Grinspoon nous rappelle toutefois qu’il faut évaluer ces rapports avec tout le soin qu’ils imposent, considérant que certains poètes, Baudelaire par exemple, consommaient souvent plus d’une substance à la fois.

 

Michaux, toutefois, semble toujours avoir pris soin de distinguer ses expériences mescalines de ses expériences de haschisch. À l’instar d’autres écrivains et psychonautes, il nous a légué de riches et sublimes descriptions des intensifications perceptives et cognitives ressenties lors d’un high.

 

Plusieurs de ses observations ont été corroborées par d’innombrables rapports anecdotiques détaillés provenant de consommateurs, incluant une foule d’utilisateurs médicaux. Parmi ces derniers figurent des patients souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme qui tirent des bienfaits du cannabis. Il est grand temps pour les scientifiques issus d’une variété de domaines de se pencher sur ces rapports anecdotiques afin de mieux comprendre comment la consommation de cannabis augmente les facultés du corps et de l’esprit – et par le fait même, comprendre le rôle que pourrait jouer le système endocannabinoïde dans ces processus.

 

[1] Henri Michaux, Misérable Miracle, Lycaeum, traduit par Louise Varese 1963, Chapitre 4, Chanvre indien, https://www.lycaeum.org/books/books/miserablemiracle/chap4.html

[2] Ibid.

[3] Ibid.

[4] Comparez mon essai Marijuana, empathie et cas graves d’autisme, https://sensiseeds.com/en/blog/marijuana-empathy-severe-cases-autism-part/

[5] Henri Michaux (1961), Connaissance par les gouffres, Orion Press, New York pp.124-127.

[6] Henri Michaux, Misérable Miracle, Lycaeum, traduit par Louise Varese 1963, Chapitre 4, Chanvre indien, https://www.lycaeum.org/books/books/miserablemiracle/chap4.html

[7] Ibid.

[8] Comparez par exemple avec Alvin Goldmann (2006) Simulating Minds: The Philosophy, Psychology and Neuroscience of Mindreading, Oxford University Press, USA.

[9] Henri Michaux, Misérable Miracle, Lycaeum, traduit par Louise Varese 1963, Chapitre 4, Chanvre indien, https://www.lycaeum.org/books/books/miserablemiracle/chap4.html

 

Source: sensiseeds.com

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