mrpolo 7 743 Posté(e) mai 27, 2016 Partager Posté(e) mai 27, 2016 Véritable prison à ciel ouvert pour les damnés de l’héroïne de toute l’Europe, le parc zurichois du Letten est aujourd’hui une paisible zone de détente. On s’y baigne dans la Limmat en été. Et en toute saison, on profite du moindre rayon de soleil pour y pique-niquer. Circulez, y a rien à voir: ainsi pourrait se résumer aujourd’hui la politique de la drogue en Suisse. Ce qui était considéré comme une tragédie nationale dans les années 90 ne fait plus les gros titres depuis belle lurette. La question semble même tombée dans l’oubli, pacifiée par une politique des quatre piliers patiemment imposée par une Ruth Dreifuss déterminée à sortir de la pure logique de criminalisation des consommateurs. Prévenir l’addiction, proposer des thérapies, limiter les risques tant sanitaires que sociaux et lutter contre le trafic: la philosophie suisse s’érige en modèle pour beaucoup de pays. Pourtant, en maintenant la prohibition, on n’est pas allé jusqu’au bout de la logique, rappelle volontiers l’ancienne conseillère fédérale engagée dans la politique de la drogue au niveau mondial. Ruth Dreifuss en est persuadée: les Etats doivent sortir de la traque aux toxicomanes, et encadrer le marché de la drogue. La guerre mondiale déclarée contre les stupéfiants a conduit à un désastre dont les premières victimes sont les consommateurs, pris en otages par les réseaux mafieux qui les fournissent. Image: Dessin Herrmann En Suisse, 22 ans après les premiers essais de distribution d’héroïne sous contrôle médical, les réflexions portent désormais sur la distribution de cannabis. Si la légalisation du chanvre n’est plus à l’agenda, plusieurs villes ont en préparation des projets pour mettre en place un système de distribution contrôlée. La ville de Berne voudrait par exemple utiliser son réseau de pharmacies. La Confédération devrait se prononcer d’ici à l’été. Ce devrait être oui. Alain Berset y est favorable, il l’a déjà dit, pour autant que l’on reste dans les limites actuelles de la loi qui interdit le cannabis contenant plus de 1% de THC, un produit qui n’a donc pas grand-chose à voir avec ce que l’on trouve sur le marché. On le voit bien, le ministre de la Santé avance avec une prudence de Sioux, de peur de rouvrir une guerre idéologique autour de la drogue. La distribution de cannabis, qui permettrait un contrôle des produits et un suivi des consommateurs, fait encore figure de saut dans l’inconnu! Un ouvrage tombe à point nommé pour éclairer les esprits. Dans Drogues: un échec annoncé, le professeur de droit Christian-Nils Robert décortique les décisions juridiques qui, depuis la première loi élaborée dans les années 50, ont conduit à mettre en place, à travers des tours de vis successifs, la politique de répression qui a engendré le Letten et son cortège d’horreurs. Un propos qui renverse la vision lénifiante d’un interdit qui sauve. Par Judith Mayencourt (TDG) Source: tdg.ch Ce message a été promu en article 7 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ungern 5 Posté(e) mai 30, 2016 Partager Posté(e) mai 30, 2016 (modifié) Le trafic des drogues a plusieurs avantages (???) indirectsqu'il ne faut surtout pas soulever si on veut rester "politiquement correct" : a) Vu sur un plan "civil", en Europe ,dans les cités,il a l'avantage (?) de créer une "activité" commerciale (ben "oui"...)et d'alimenter économiquement la cité et donc les commerces ,le payement des loyers,etc .Les dealers dealent .Ce sont les consommateurs qui eux doivent trouver comme ils peuvent l'argent .Si demain matin,d'un coup de baguette magique (par exemple une loi de dépénalisation totale),vous supprimez le trafic ,c'est une émeute dans les cités . Vu sur un plan militaire,le trafic de cocaïne-héroïne est une bénédiction pour les USA ; 1° ils peuvent justifier la présence de troupes anti guérillas sur l'ensemble de l'Amérique du Sud sous prétexte de lutte contre la drogue . 2° La drogue est le premier support économique pour s'acheter des armes dans la plupart des guerres actuelles,et l'anarchie créé par les armes profite au système militaro industriel US .En Afghanistan ,vous avez ou pas une paix royale dans une vallée si vous foutez ou pas la paix au cultivateurs (bien obligés de cultiver la came si ils veulent bouffer et dans certains cas,si ils veulent seulement vivre..dans le sens de pas se faire zigouiller ). c) vu sur un plan politique (cad "électoral"...),tous les problèmes actuels liés à la drogue c'est la faute "aux flics" et en aucun cas aux "politiques".Si demain la loi change,toute faute ,tout problème, tout drame incombera à l'ensemble du monde politique et plus précisément à l'auteur de la nouvelle loi qui donc sera politiquement "mort" .En outre,indépendamment de ça,les partis qui vont voter cette loi vont perdre la clientèle des "bien pensants",cad des gens qui ne pensent pas,mais qui électoralement comptent et pas qu'un peu ... Modifié mai 31, 2016 par Ungern Lien à poster Partager sur d’autres sites
Messages recommandés