mrpolo 7 743 Posté(e) avril 14, 2016 Partager Posté(e) avril 14, 2016 Jean-Marie Le Guen a récemment rouvert le débat sur la fin de la prohibition du cannabis, face à l'échec de la lutte contre sa consommation. Pourtant, légaliser cette substance risque de poser de nombreuses difficultés aux autorités. Après Vincent Peillon et Bruno Le Roux, c'est au tour de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, de se prononcer pour l'ouverture d'un débat sur la fin de la prohibition du cannabis . Cette proposition, aussitôt écartée par Stéphane Le Foll, le porte parole du gouvernement. Derrière la dépénalisation de la consommation du cannabis, d’aucuns redoutent l’étape suivante consistant en sa légalisation. Cette dernière poserait aux pouvoirs publics de nombreuses difficultés. L'épineuse question des points de vente Pour pallier ces difficultés, une première solution consisterait à laisser le cannabis en vente libre, comme la cigarette électronique. Ceci poserait un gros problème de santé publique dans la mesure où la qualité des produits dérivés du cannabis pourrait être contrôlée uniquement au cas par cas. On ne serait alors pas à l’abri de mélanges bon marché bien plus toxiques que la résine aujourd’hui vendue sous le manteau. Une seconde option pourrait résider dans la vente en bureaux de tabac comme cela avait été proposé à l’occasion de la campagne présidentielle de 2002. Les problèmes soulevés par la mise en vente libre pourraient aisément être contournés. En revanche, si l’évolution prix du cannabis suit celle des prix du tabac, le risque est grand que les consommateurs d’opiacées préfèrent le marché noir, avec les risques de santé publique liés à la méconnaissance des substances achetées dans ces conditions. Une troisième proposition avancée lors de la campagne présidentielle de 2012 avec les salles de shoot consisterait en une vente des produits opiacés en pharmacie, au même titre que la méthadone. Il est fort à parier que les consommateurs se détourneraient de cet environnement paramédical et préféreraient s’approvisionner auprès des réseaux clandestins. Une quatrième solution, peu évoquée dans le cadre du cannabis pourrait s’inspirer des salles de shoot pour les drogues dures ou du modèle des Coffee Shops des Pays-Bas ou du Colorado. Ce modèle permettrait d’offrir aux fumeurs de substances opiacées un espace où la consommation serait sécurisée, et la qualité des produits garantie. L’ouverture de tels espaces ne pourrait fonctionner que sur le principe de l’acquisition d’une licence délivrée par les autorités sanitaires, comme c’est déjà le cas des débits de tabac et de boissons. Quelle réglementation sanitaire ? La légalisation du cannabis imposerait une réglementation stricte à son endroit, au même tire que celle imposée à l’alcool et au tabac. Les modalités de production devraient donc être encadrées ou pour le moins contrôlées par les pouvoirs publics. La parfaite légalisation du cannabis, à l’instar de celle du tabac et l’alcool, devrait se traduire par un encadrement de la production. Comme pour l’alcool, il conviendrait d’envisager l’attribution de licences. En revanche, si l’exemple du tabac est suivi, il conviendrait plutôt que la production fasse l’objet d’une prise en charge parapublique, sous l’égide la SEITA jadis ou d’Altadis aujourd’hui. Dans tous les cas, les réseaux de production et de distribution devraient faire l’objet d’un contrôle rigoureux de la part des pouvoirs publics, afin que la qualité des produits puisse être garantie. À moins que, comme pour l’électricité, on autorise la production à domicile et l’achat à un tarif réglementaire auprès des producteurs locaux ? Ceci nécessiterait que soient clairement définis un cahier des charges et des processus de contrôle de son respect. Cela poserait enfin un important problème environnemental dans la mesure où la production de cannabis est très énergivore. Elle requiert beaucoup d’au et de lumière artificielle, donc d’électricité. Vers une hausse de la consommations des autres drogues Sans doute le plus grand danger lié à une dépénalisation, voire légalisation du cannabis en France réside dans l’incertitude sanitaire qu’elle générerait. À ce jour, la consommation du cannabis par un jeune sur deux relève d’un double phénomène. Tout d’abord, la résine est populaire auprès des plus jeunes pour son caractère transgressif. C’est parce que sa consommation est proscrite et clandestine que de nombreux jeunes s’y essaient, tout comme leurs parents s’adonnaient au LSD dans les années 70. La légalisation du cannabis risquerait alors de déporter la consommation des jeunes vers de nouvelles substances illicites aux effets encore inconnus. Ainsi, il est tout sauf certain que la dépénalisation du cannabis se traduise, comme l’affirment les défenseurs de la mesure, par un meilleur contrôle sanitaire de la consommation des jeunes. Ce risque est d’autant plus élevé que les fumeurs de cannabis sont à la recherche des effets psychotropes que produit la consommation de cette substance. Le danger est donc que de nouvelles substances plus puissantes voient le jour, échappant à la fois à tout contrôle et à toute sensibilisation sanitaire des jeunes. Même si l’intention des promoteurs de la dépénalisation du cannabis est compréhensible, on ne peut qu’anticiper de nombreux nouveaux problèmes que cela poserait. Paradoxalement, l’illicéité de la consommation de cannabis facilite son contrôle, ce qui serait moins évident en cas de légalisation. Finalement, la pénalisation de la consommation du cannabis et la tolérance dont elle fait malgré tout l’objet semblent constituer un équilibre, même précaire. Vassili Joannidès de Lautour, professeur à Grenoble Ecole de ManagementSource: lesechos.fr Lien à poster Partager sur d’autres sites
Etranje 2 589 Posté(e) avril 14, 2016 Partager Posté(e) avril 14, 2016 Bonjour, "Ce modèle permettrait d’offrir aux fumeurs de substances opiacées...." Euh...le cannabis n'est pas un opiacé ni même un opioïde...il était meilleur en économie qu'en science naturelle lui à l'école! Ignorance ou désinformation? a+ 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité oïlo Posté(e) avril 14, 2016 Partager Posté(e) avril 14, 2016 Bonjour.. "Ignorance ou désinformation?" Les deux mon lapin..., avec certitude.. ! on parle pas de l’amalgame du cannabis avec les sales de shoote ..non ... .. , des dirigeants avec une particule...l'impression aussi d'être encore dans une royauté gouvernante je le truck Lien à poster Partager sur d’autres sites
S@turnin 677 Posté(e) avril 14, 2016 Partager Posté(e) avril 14, 2016 Plop, Merci pour le partage Par contre, j'ai abandonné dès les premières lignes, tant le sujet est malmené, mal informé,... Exemple : "Pour pallier ces difficultés, une première solution consisterait à laisser le cannabis en vente libre, comme la cigarette électronique. Ceci poserait un gros problème de santé publique dans la mesure où la qualité des produits dérivés du cannabis pourrait être contrôlée uniquement au cas par cas. On ne serait alors pas à l’abri de mélanges bon marché bien plus toxiques que la résine aujourd’hui vendue sous le manteau." --> Euh, le cannabis circule déjà sous le manteau aujourd'hui, je ne vois pas vraiment de "risques" que le cannabis soit moins safe qu'actuellement en cas de légalisation (qui, elle, permet justement le contraire, c-à-d réguler et contrôler le produit) "le risque est grand que les consommateurs d’opiacées préfèrent le marché noir", ou encore : "salles de shoot consisterait en une vente des produits opiacés en pharmacie, au même titre que la méthadone. Il est fort à parier que les consommateurs se détourneraient de cet environnement paramédical et préféreraient s’approvisionner auprès des réseaux clandestins.", et le plus fort: "salles de shoot pour les drogues dures ou du modèle des Coffee Shops des Pays-Bas ou du Colorado" -->On parle de cannabis ici, pas de drogues dures comme l'héro... Enfin, je préfère arrêter là, mon cerveau est déjà assez en colère suite à des inepties pareilles. ++++ 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Indi-Punky 18 363 Posté(e) avril 14, 2016 Partager Posté(e) avril 14, 2016 Bonjour Il est important de taire l'information qui dit que le Mr cherche a faire parler de lui avant la sortie de son livre en mai/juin. Mais chuuuuut faut pas le dire. 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Vilavi 6 Posté(e) avril 15, 2016 Partager Posté(e) avril 15, 2016 (modifié) Bonjour, De toute façon , il faut bien garder en tête que le seul intérêt de l’Etat a dépénaliser/légaliser le cannabis c'est de se faire plus de pognon. Ils en ont vraiment rien a foutre de la liberté des fumeurs, de l'amour des plantes, ou de la santé des jeunes. Mais ils supportent pas que certains puissent se faire les couilles en or illégalement et surtout sans rien déclarer aux impôts . ( et je suis un peu d'accord ) Si la canna est légalisé , il sera taxé a 80% comme l'essence, et c'est la chose qu'ils voient de positif. Modifié avril 15, 2016 par Vilavi Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité oïlo Posté(e) avril 15, 2016 Partager Posté(e) avril 15, 2016 Bonjour..., Yop Vilavi ... .., Garde en tête aussi.., qu'il a déjà le monopole de, l'alcool ,du tabac,de ta vie , du fric que tu gagnes , des énergies, de l'eau, etc.., dire , qu'il y a , qu'en intérêt l'argent ...,me parait un peu simpliste comme raisonnement.., la société ne se résume pas qu'a un fil , mais a une trame bien plus vaste.. ..,de mon point de vue , les drogues dures sont déjà légalisés en France..alcools ,tabacs , avec des points de vente accessible aux mineurs , avec un bon médecin , une pharmacie, tu obtiens facilement tout un panel de drogues .. !, La France.., vielle monarchie décadente et statique ,reste en retard de plusieurs station de métro..., dans l'Europe et a l'Etranger..., certainement, par le fait qu'elle s'accroche encore a tout ses monopoles ,loupant le coche de la reconversion d'une société qui évolue sans l'attendre .... pendant que nous continuons a lui donner se pouvoir de stagner , le problème c'est nous ...dans le temps et l'histoire que nous écrivons... la vibe's Lien à poster Partager sur d’autres sites
manuel valls 5 286 Posté(e) avril 15, 2016 Partager Posté(e) avril 15, 2016 Il y a aujourd'hui assez d'endroits dans le monde où l'on peut fumer légalement pour pouvoir s'inspirer des solutions déjà existantes, bien évidement avec la french touch, qui peu donner le pire comme le meilleur. " Le danger est donc que de nouvelles substances plus puissantes voient le jour " comme si les trafiquants travaillaient avec de la weed soft .... c'est plutôt amnésia et compagnie, justement dans un coffee, tu peux trouver toutes sortes de variétés plus ou moins puissantes, ce qui n'est pas le cas dans la rue. Lien à poster Partager sur d’autres sites
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