mrpolo 7 743 Posté(e) mars 22, 2016 Partager Posté(e) mars 22, 2016 Avant propos. Ce second dossier d’investigations – sur le biopiratage des cannabinoïdes – n’est pas un roman policier mais il est vrai que, lorsque j’ai tiré le fil de chanvre de GW Pharm, j’ai dévidé une pelote hallucinante d’implications de corruption et de collusion au plus haut niveau des administrations étatiques. On a parfois de la peine à imaginer jusqu’où la démence et la duplicité des Autorités peuvent aller se nicher. Cet article concerne, de nouveau, la confiscation du cannabis par l’Industrie Pharmaceutique et je commence, également, à y évoquer la confiscation du chanvre qui sera l’objet de mon prochain dossier. Ce présent article est très long mais, au vu des accusations que je porte, je ne peux qu’étayer mes affirmations. Quelques questions restent en suspens, à savoir, par exemple, ce qui se trame à l’INRA de Rennes eu égard à leur projet de supplémenter la nourriture des porcs industriels en Cannabidiol (le CBD) que l’on trouve en abondance dans tous les chanvres. A savoir, également, si l’INRA de Rennes est toujours, aujourd’hui en 2015, le siège officiel de la publication de la revue de “l’International Hemp Association”, dénommée “Journal of Industrial Hemp”. Mon prochain article va ainsi analyser la confiscation des ressources génétiques du chanvre, par les Autorités Françaises, et l’interdiction qui est faite aux paysans et aux jardiniers de cultiver leur chanvre en toute liberté. Le chanvre est la plante domestiquée la plus importante au monde: elle a été nommée la plante aux 50 000 usages. Pour la réalisation de ce prochain dossier, je souhaiterais faire appel à tous les témoignages des amis de Kokopelli qui seraient en contact avec toute personne travaillant dans le secteur du chanvre dit industriel et de tous ses dérivés autorisés (paysans, agronomes, artisans, etc). Tous les témoignages seront accueillis avec le respect le plus total de l’anonymat. Si les informations amenées sont corroborées sur la Toile, merci d’en indiquer les liens. Ce qui m’intéresse avant toute chose, c’est tout ce qui se “trame” dans les coulisses officielles et non-officielles ainsi que tout ce qui a trait à la révolte non exprimée du monde paysan eu égard à la confiscation de leurs droits les plus élémentaires. Mon adresse email est la suivante: dominique@kokopelli-semences.fr. Avec tous mes remerciements. Œuvrons ensemble pour la libération inconditionnelle du chanvre – au plaisir des paysans et des jardiniers! David Watson d’HortaPharm, un sous-marin de la Brigade des Stupéfiants US sur la scène du cannabis Hollandais? Le 20 mars 1985, David Paul Watson est arrêté à Santa Cruz, en Californie, lors d’un raid policier sur “Sacred Seed” – une banque communautaire de semences de cannabis créée vers 1937 (à partir de ressources génétiques de cannabis collectionnées depuis les années 1920). Contrairement à beaucoup d’autres qui, pour de tels “délits”, moisissent dans les prisons des Autorités pendant des années, pour ne pas dire 20 ou 30 années, David Watson sort indemne de cette arrestation collective et réapparaît – un mois plus tard, vers le 20 avril (4/20?) et avec un passeport au nom de Sam Selezny – [4] sur la scène d’Amsterdam, avec dans ses bagages tous les fruits des recherches de Sacred Seeds et 250 000 graines de cannabis. David Watson aurait-il bénéficié d’un traitement de faveur de la part de la Drug Enforcement Administration (DEA), la Brigade des Stupéfiants aux USA? Cela ne fait pas l’ombre d’un doute pour un très grand nombre de pionniers du cannabis underground aux USA qui le considèrent comme un indicateur, un mouchard, un sous-marin, au service des Autorités des USA. [1] Certains, même, affirment qu’il s’est infiltré dans la banque communautaire “Sacred Seed” pour mieux la faire sombrer. [3] Il prétendra, par la suite, qu’il était le seul membre fondateur de cette banque de semences. Il prétendra, également, sans avoir la moindre peur de se contredire, qu’il était en Hollande au moment de l’arrestation – mais l’arrestation de qui, puisqu’il était prétendument le seul membre? Et d’ailleurs, pour la petite histoire et selon les anciens, la police Californienne, à la suite du raid sur “Sacred Seed”, aurait déposé, de manière très commode, la totalité des semences, les pollens, les équipements, etc, dans une grosse benne surveillée… par une bande de papier adhésif policier!!… En 1987, Steven Hager, devient rédacteur en chef de la revue High Times, l’une des plus célèbres revues de promotion du cannabis. Cette même année, la DEA lance son opération “Green Merchants”, [21] une vaste opération d’infiltration du monde illégal du cannabis. Les premières cibles, de cette opération, sont la revue High Times, la revue Sensimilla Tips (de Tom Alexanders), Nevil Shoenmakers et toute l’industrie de la culture indoors. La revue Sensimilla Tips est suspendue, de suite, tandis que sa concurrente High Times existe encore à ce jour. Le 26 octobre 1989, la DEA lance des raids policiers dans 46 Etats des USA dont les cibles sont les magasins vendant du matériel hydroponique. Cette journée fut appelée le “Black Thursday”: des centaines de magasins, spécialisés dans l’hydroponique, furent dévalisés et détruits par des forces de police armées. Ce fut un coup terrible porté au secteur de l’hydroponique aux USA. Beaucoup de magasins firent faillite et, dans la plupart des cas, aucune charge criminelle ne fut retenue à leur encontre parce qu’il n’y en avait pas…; la mission d’un magasin d’hydroponique étant de favoriser la culture intérieure de plantes, que ce soit du cannabis, des passiflores ou des orchidées. Rappelons que, pendant des dizaines d’années, et quasiment à ce jour, les ventes annuelles de cannabis illégal, aux USA, dépassent le chiffre d’affaires annuel du blé et du maïs cumulés [44] [45] – et la légalisation du cannabis médical ou récréationnel ne changera rien à cette situation puisque les prix restent tout aussi exorbitants et sinon plus, de par l’artifice des extraits “médicaux” de cannabis – à savoir, tout bonnement, de l’huile de haschich, commercialisés par la Mafia Pharmacrocratique. En 1988, Steven Hager s’envole pour la Hollande pour interviewer Nevil, le propriétaire de Nevil’s Seed Bank, une légende en soi dans le monde du cannabis underground. Cet interview est immédiatement suivi d’une rencontre avec Sam the Skunk Man/alias David Watson/alias Sam Selezny qui est accompagné de Robert Connel Clarke, un biologiste/écrivain US spécialisé dans le cannabis. Les deux associés évoquent [2] alors le fait qu’ils ont fait des fortunes en revendant les trésors génétiques/cannabis, de la côte ouest des USA, sur un marché Hollandais très conventionnel (beaucoup de haschich provenait alors du Maroc) et très restreint d’un point de vue variétal et même du point de vue de la production puisqu’à cette époque il n’existe que trois sites de culture de cannabis ne dépassant pas les 2000 mètres carrés de surface totale. Quelques mois plus tard, Steven Hager retourne à Amsterdam pour y lancer sa Cannabis Cup – une exposition/concours attribuant des trophées aux meilleures variétés de cannabis sur le marché. Mais la Cannabis Cup devient, alors, pour la DEA ce que le Facebook d’aujourd’hui est pour la CIA, une très précieuse mine d’informations – relayée par les sous-marins. Le premier trophée de la Cannabis Cup est attribué à Skunk #1, une variété prétendument créée par David Watson et sa société nouvellement émergée, Cultivator’s Choice. La première Cannabis Cup se solde, en Hollande, par une vague d’arrestations, plus que suspectes, touchant un certain nombre de concurrents de Cultivator’s Choice. David Watson est épargné. L’une de ces vagues d’arrestations toucha les unités de production de Wernard Bruining qui, s’inspirant d’une chanson de Donovan, avait créé le premier coffee-shop d’Amsterdam en 1972, Mellow Yellow. Wernard Bruining s’était associé à David Watson et Michael Taylor, vers 1985, mais il avait rapidement pris ses distances lorsqu’il prit conscience que les deux associés avaient comme objectif la domination intégrale de la sphère cannabis. [54] Lorsque Nevil Shoenmakers est arrêté en Australie, en 1990, son avocat affirme que la police Australienne possède alors des renseignements sur Nevil et sur tous les acteurs/cannabis de la scène Hollandaise – renseignements fournis par un certain Sam Selezny. (David Watson manifestement n’était pas le seul à collaborer avec la police car un journaliste Australien [56] vient de retrouver la trace d’un ancien employé de Nevil qui témoigna contre lui aux USA, Raymond Anthony Cogo. Une recherche sur Cambridge Law Reports incluant les deux noms – et incluant même seulement le nom du mouchard – amène au dossier Schoenmakers v. Director of Public Prosecutions de 1991 [55] ). Ceux qui ont le courage de parler affirment que David Watson n’a pas collaboré seulement avec la Brigade des Stupéfiants des USA mais aussi avec toutes les polices du monde. Toutes ces accusations – et bien d’autres, ainsi que nous allons le voir dans la suite de cet article – font partie du domaine public en Hollande, et en Europe, de nos jours. Mais David Watson est sous haute protection d’Etat depuis 1985: il est intouchable et les langues sont liées… par de fines cordelettes de chanvre. David Watson est non seulement accusé d’être un sous-marin et informateur policier mais il va devenir, également, le plus grand pirate de la biodiversité/cannabis au service de l’Industrie Pharmaceutique. David Watson est un prédateur et, comme il le dit, lors d’un interview par Bill Breen, en février 2004, il adore tuer: « I love to kill. I’m getting rid of everything that’s imperfect ». David Watson commente, alors, une photo de 5 hectares de cannabis, cultivés “quelque part en Europe”, et le travail de l’obtenteur qui ne garderait, selon lui, que 100 plantes sur 100 000 plantes de cannabis cultivées. [5] Selon lui, également, ces hectares furent brûlés après la récolte de semences: David Watson est également accusé d’être un menteur patenté et un grand mythomane. Et si l’on en croit la pléthore de témoignages qui abondent, présentement, sur le continent américain – et qui ont abondé en Hollande vers 1998 – il n’y pas que des plantes imparfaites dont David Watson adore se débarrasser sur son chemin aux comportements, pour le moins, psychopathiques et mégalomaniaques! Le juriste Hollandais Mario Lap évoquera plus tard le fait que David Watson avait écrit un mémo sur la situation du cannabis en Australie en nommant les principaux acteurs de la scène Australienne – au bénéfice de la police Australienne. Mario Lap est très au fait du dossier David Watson qui, en 1990, crée une nouvelle société, Research Seeds D. Watson – transformée subséquemment en HortaPharm BV – avec ses associés Robert Connel Clarke et David W. Pate. Le 22 août 1991, David Watson fait une demande d’exemption et d’autorisation pour des cultures de cannabis, auprès du Gouvernement Hollandais, pour des recherches “scientifiques”. Cet agrément est accordé le 16 septembre 1994, pour une durée de trois années. Diverses requêtes ultérieures d’agrément, par HortaPharm, furent toutes refusées. Les deux inspections gouvernementales du 30 juin 1995, et du 16 septembre 1996, mettent en exergue que les clauses ne sont pas du tout respectées par HortaPharm, sous tous aspects de registres et de quantités cultivées (autorisation pour 10 grammes de THC et non pas des centaines de kilos de cannabis!!). Le 1er mai 1997, l’inspecteur du Ministère de la Santé de Hollande informe HortaPharm que si les registres ne sont finalement pas mis à jour, l’agrément sera suspendu sous les 8 semaines. Le 20 juin 1997, David Watson répond qu’ils vont s’appliquer à respecter les clauses de l’agrément… Le 7 août 1997, une inspection, réalisée par un organisme tiers, met de nouveau en lumière que les clauses ne sont toujours pas respectées; le 16 septembre 1997, l’agrément n’est pas renouvelé “pour causes d’irrégularités”. Au début 1998, les services d’inspection du Ministère de la Santé sont informés qu’HortaPharm continue son business de production de cannabis – en toute impunité – et demandent à la Justice d’intervenir le 8 avril 1998. Ces services de la Santé recevront ultérieurement une décision du Procureur Général qui affirme que « pour des raisons qui ne peuvent être rendues publiques, sur le moment », il est dans l’incapacité d’intenter une action en justice à l’encontre d’HortaPharm. Le 26 mai 1998, HortaPharm soumet une nouvelle demande d’agrément “pour des analyses chimiques, pour une conservation de variétés et pour de l’import/export de cannabis”. Suite à cette demande, les services de l’inspection du gouvernement visitent les locaux d’HortaPharm, le 13 avril 1999, et y découvrent d’énormes quantités de cannabis dont des extraits titrant à plus de 30% de THC. La demande d’agrément est, de suite, refusée le 14 avril 1999. En août 1999, lors des questions parlementaires, il est demandé s’il est correct qu’HortaPharm détient une licence d’importation de cannabis conférée par la DEA aux USA. Il est répondu par l’affirmative: HortaPharm en a bénéficié, une fois, pour importer 100 grammes de semences de cannabis de l’Université de l’Indiana aux USA. Une autre question fut posée afin de savoir quelle action légale allait être mise en place eu égard au fait qu’HortaPharm cultivait des quantités considérables de cannabis depuis la fin de son agrément en septembre 1997. « Les conclusions semblent justifier qu’il existe des délits criminels », pour citer l’un de ces débats parlementaires. Mais aucune action légale ne fut jamais intentée à l’encontre d’HortaPharm. Et aucune explication publique ne fut jamais publiée quant à l’impossibilité, pour le Ministère, de dissoudre les différentes sociétés commerciales, de David Watson, qui exerçaient des activités illégales, au regard de la loi Hollandaise. Lors d’un échange en 1999 dans la chambre basse du Parlement Hollandais impliquant le ministre: « Est-il vrai que le Procureur général ne peut intenter aucune action légale eu égard à une information non publique? ». « C’est exact » « Le ministre a-t-il connaissance des fondements de cette incapacité d’agir légalement ? » « Oui, dans ses grandes lignes » « Cela signifie donc qu’HortaPharm puisse continuer ses activités malgré l’expiration de son agrément? » « C’est exact » Il semble important de souligner que David Watson, fin 1997, dans un article intitulé “Thanks to Uncle Sam”, déclara tout bonnement et tout franchement, à propos de l’incapacité du Ministère Hollandais de dissoudre sa société: « There are people who want it that way, but there are also people who want it in a different way »… « an ongoing situation. There is info and there is correct info. There are false statements from the ministry and it is not the first time ». En bref, David Watson déclare, en toute arrogance, que tout un chacun peut bien partir à ses trousses. Peu lui chaut car il bénéficie d’une protection au plus haut niveau de l’Etat – et ce depuis 1985. Et on pourrait même ajouter une protection au plus haut niveau des Etats. A savoir de la collusion au plus haut niveau des Etats!! J’insiste sur le fait que tout cela est du domaine public en Hollande. Le 5 décembre 1997, un article publié par Bas Bartman et Gert Hage, dans la revue mensuelle Hollandaise HP/De Tijd, confirme les informations données lors d’une émission radio de la VPRO, le 3 octobre 1997. La double identité de David Watson/Sam Selezny est confirmée. Cet article évoque aussi l’épisode suivant, plus que parlant, quant à l’opacité qui entoure David Watson. En 1995, Mario Lap, à Bruxelles, tape sur l’épaule d’Hedy d’Acona, député européen et ancien ministre Hollandais de la Santé: « Hedy, pouvez-vous me dire pourquoi votre ministère a accordé une autorisation de culture de cannabis à Sam Selezny/alias David Watson? » D’Acona ne savait franchement pas pourquoi une telle autorisation avait été accordée par le Directeur Général de la Santé, Dr. RJ Samsom, le 16 septembre 1994. Mario Lap commente: « Je n’ai pas réussi à découvrir comment cela s’était passé. Très étrange; un peu effrayant même ». Les producteurs de l’émission radio téléphonent même au Sheriff de Santa Cruz qui confirme alors que David Watson a bien été arrêté le 20 mars 1985 – ce qu’il a toujours nié. Depuis lors, les registres auraient été discrètement expurgés. Il est spécifié également, dans l’article de Bartman et Hage, que plusieurs fois les installations de Watson furent découvertes par la police. A chaque fois, des employés étaient arrêtés mais Watson et l’un de ses compères d’alors, Michael Taylor/alais Michael Rich, en ressortaient toujours indemnes. En 1992, aux alentours de Tilburg, deux grosses installations sont découvertes par la police avec 40 000 plantes de cannabis: deux des 15 suspects lâchent le morceau de suite: David Watson est le propriétaire des lieux. Mais, entre-temps, il se retire discrètement au Luxembourg, avec le magot… en attendant que l’orage passe. Un orage de courte durée car il crée HortaPharm cette même année sans que la Justice Hollandaise intente une quelconque poursuite à son encontre. L’une de ses conseillères, à cette époque, est K. Sietsema, une ancienne de la police Hollandaise… Le juriste Mario Lap – qui travaille à l’époque pour l’Institut Hollandais de l’Alcool et des Drogues – évoque que ses derniers doutes disparurent, eu égard au statut de sous-marin de Watson, lorsqu’il découvrit que la police Australienne était en possession d’une liste, compilée par David Watson en personne, de tous les meilleurs obtenteurs et cultivateurs de cannabis en Hollande – une liste incluant la description détaillée de tous leurs produits, y compris les empreintes génétiques. Mario Lap déclare: « ces vauriens sont en grain d’acquérir le monopole et plus tard, ils seront les seuls à être autorisés à produire des graines – et il n’y a que cela qui compte ». C’est à cette époque, en effet, que le Ministère de la Santé – eu égard à “l’expérience HortaPharm” – envisage de modifier les règlements stipulés par l’Opium Act – à savoir les lois Hollandaises relatives à la culture du cannabis. Jusqu’alors, la production et la distribution commerciale de semences de cannabis est totalement légale et autorisée en Hollande. C’est à cause de – ou plutôt grâce à – David Watson que les Autorités Hollandaises commencent à plonger le pays dans une dynamique de prohibition en ce qui concerne le cannabis – et même plus tard les champignons psilocybes. Mais n’était-ce pas le plan pré-établi? N’était-ce pas l’objectif de la Brigade des Stupéfiants des USA d’infiltrer le secteur très prospère, et très innovateur, de la production Hollandaise de semences de cannabis qui rayonne vers la planète toute entière? Pour le faire sombrer. N’était-ce pas l’objectif de la Brigade des Stupéfiants des USA d’infiltrer la scène Hollandaise du cannabis qui – étant la plaque tournante mondiale du commerce des semences de cannabis – est connectée à tous les cultivateurs de cannabis sur la planète? La création, dans l’extrême urgence, de GW Pharm sous haute protection d’Etat Mario Lap ne croyait pas si bien dire en parlant de monopole. David Watson et Robert Clarke, déjà quelque peu au bout du rouleau en Hollande, rebondissent, en 1998, sur la scène Anglaise. Tous ceux qui ont aimé le conte de fée de la création, ex nihilo, de Bedrocan BV en Hollande [6] – sous haute protection/corruption/collusion d’Etat Hollandais – vont adorer la création de GW Pharm – sous la même haute protection/corruption/collusion d’Etat au Royaume Uni. L’histoire officielle de la création, ex nihilo, de GW Pharm – un conte de fée qui pourrait générer l’un des pires cauchemars de l’agronomie/pharmacie de monopole si les Peuples ne réagissent pas – est la suivante. Présentons tout d’abord la version romantique du Journal Français le Monde: « L’aventure a commencé en Grande-Bretagne dans les années 1990. A travers le monde, de nombreux malades, particulièrement pour les pathologies aux symptômes multiples – sida, sclérose en plaques… -, témoignaient que fumer des joints soulageait douleurs, troubles de l’alimentation ou encore mobilité réduite… Intrigué, le ministre de la santé britannique commande, en 1996, à Philip Robson, un médecin et psychiatre qui a désormais rejoint GW Pharm, une étude sur le sujet. « On avait beaucoup d’anecdotes, mais on ne comprenait pas la science, parce que c’était difficile de faire des recherches sur un produit illégal », explique-t-il. Si bien que, quand les fondateurs de GW Pharm demandent l’autorisation, en 1998, de faire pousser du cannabis pour leur entreprise, les autorités britanniques accordent rapidement leur feu vert. Un officiel du ministère de l’intérieur supervise l’arrivée des premières graines, importées des Pays-Bas. Depuis, à raison de six récoltes par an, le cannabis pousse en grande quantité… ». [7] Présentons, maintenant, la version “larmes de crocodile” du Parlement du Royaume Uni. Le Comité Scientifique et Technologique de la Maison des Lords du Parlement – dans son 9 ème rapport intitulé “Cannabis: The Scientific and Medical Evidence” – évoque, en 1998, l’extrême urgence du dossier cannabis. [8] Quelle honte: combien de détenus dans les prisons du Royaume Uni pour consommation de cannabis?? L’extrême urgence du dossier cannabis… au service de l’Industrie Pharmaceutique. Faut-il le préciser? Les paragraphes 8.3, 8.8 et 8.10 sont les plus fascinants d’hypocrisie étatique. Selon la Maison des Lords, il est urgent que le Gouvernement reclasse les cannabinoïdes au service de la recherche scientifique. Ils recommandent, de plus, que le Gouvernement – de suite – consulte l’Advisory Council on the Misuse of Drugs. Et ils ne peuvent qu’accueillir chaudement l’initiative du Dr Geoffrey Guy, de GW Pharm, de s’engager sur le chemin du soulagement de très nombreux malades souffrant de sclérose en plaque et autres douleurs chroniques. Sans commentaires. Résumons, donc, maintenant, le conte de fées cannabiniques qui, en l’espace de quelques mois, a vu la création d’un des plus gros monstres du biopiratage du cannabis sur la planète. Geoffrey Guy et Brian Whittle créent GW Pharm en 1998 – après s’être connectés avec David Watson en janvier 1998 [20]. Dans la foulée, ils demandent une autorisation de culture de cannabis au Gouvernement. C’est le 30 avril 1998 que GW Pharm contracte, officiellement, un partenariat avec David Watson et Robert Clarke d’HortaPharm – un partenariat providentiel, car il n’existe pas de collection piratée de cannabis en Angleterre. [9] [16] Le partenariat est donc contracté bien avant l’autorisation officielle délivrée par le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Santé, le 11 juin 1998. En juillet, les premières graines de cannabis (arrivées de Hollande en convoi blindé) sont semées sous serres, dans une enceinte fortifiée de barbelés et de caméras de surveillance. En janvier 1999, une récolte de 5 000 plantes de cannabis est effectuée. L’objectif est, alors, très rapidement, de mettre en culture 20 000 plantes qui seront clonées à partir des premières. En juin 1999, une application est posée au Canada pour l’ouverture d’une filiale de GW Pharm. [18] Le second contrat de partenariat entre GW Pharm et HortaPharm est signé le 19 juillet 2000. Il implique le versement de 200 000 livres sterling en sus d’un paiement mensuel de 25 000 livres sterling sur 24 mois à compter du 30 avril 1998 en sus de royalties sur les produits commercialisés par GW Pharm. Tout cela pue la corruption et la collusion aux plus hauts niveaux de l’administration du Royaume-Uni. La collusion est telle que GW Pharm a même reçu 10 millions de livres sterling de subventions, provenant de l’argent public, pour conforter sa trésorerie défaillante. Aujourd’hui, et 18 ans plus tard, GW Pharm produit, dans des installations hyper-secrètes, quelques dizaines de tonnes de cannabis, tous les ans. Geoffrey Guy a déclaré en 2013: « Nous sommes effectivement le plus grand cultivateur légal de cannabis au monde. » La société emploie quelque 200 personnes et génère un chiffre d’affaire d’environ 50 millions d’euros – un chiffre d’affaire officiel, du moins. GW Pharm distribue, sur la planète entière, des extraits de cannabis tels que le Sativex et l’Epidiolex. Pour plus de détails sur l’arnaque financière que constituent ces “extraits médicinaux” de cannabis, je renvoie les lecteurs à mon très long article “l’Epopée des Cannabinoïdes: de la Tulsi à la Ganja”. [10] Quels sont les distributeurs/partenaires industriels, de GW Pharm, dans le monde? En Angleterre, et au Canada, c’est la tristement célèbre multinationale biocidaire Bayer (un contrat de distribution ramenant supposément à GW 60 millions de dollars pour l’Angleterre et 14 millions de dollars pour le Canada). [11] Dans les pays d’Afrique, d’Asie (sauf Chine et Japon) et de Moyen-Orient, c’est la tristement célèbre multinationale biocidaire Novartis/Syngenta (un contrat de distribution ramenant 33 millions de dollars à GW). [12] En Israël, c’est Neopharm, (anciennement OncoMed), qui est une filiale de Insys Therapeutics. Au Japon, c’est la société pharmaceutique Otsuka. En Amérique latine, c’est Ipsen dont le PDG est Christian de la Tour, (également dans le CA de Rythm Pharmaceutical). Ipsen est une filiale de Mayroy SA, une Holding Luxembourgeoise sous le contrôle de la famille Beaufour. Qui distribue le Sativex en Chine? Il se pourrait que cela soit David Watson et son gang, en toute discrétion [59] puisqu’en 2000, GW Pharm a rétrocédé ses droits à HortaPharm pour la Chine, sur une base non-exclusive – tel qu’il l’est stipulé sur un document officiel de GW Pharm (chapitre 8, paragraphe 11/e). [60] GW Pharm et HortaPharm: les Monsanto du Cannabis Robert Connel Clarke écrivit, dans son ouvrage “Marijuana Botany: An Advanced Study” (1981): « A ce moment présent, il ne semble pas plausible qu’un brevet puisse être accordé pour une lignée pure de cannabis médical. Dans le futur, cependant, avec la légalisation de la culture, il est certain que les corporations, possédant le temps, l’argent et l’espace pour produire des lignées pures et des variétés hybrides de cannabis, vont déposer des brevets. Il se peut, alors, que seules soient légales des variétés brevetées produites par des sociétés semencières industrielles. Sera-ce la manière dont le Gouvernement et les Industriels vont s’unir pour contrôler la qualité et la quantité de remèdes à base de cannabis? » (page 38). Robert Connel Clarke ne pouvait pas être plus prophétique – et, qui plus est, auto-prophétique – car, quelques années plus tard, il rejoignait, lui-même, le gang de David Watson, en Hollande. En 1998, il se joignait au gang de GW Pharm, en Angleterre. Et en 2014/2015, il se joignait à un laboratoire de l’Oregon, Phylos Bioscience, dont l’objectif est de réaliser le séquençage génétique de milliers de variétés de cannabis. Ou bien, était-ce, en fait, le plan déjà pré-établi dont il avait une connaissance de première main?? Ce petit paragraphe, de Robert Connel Clarke, est un condensé de toutes les ignominies propagées par ces prédateurs cannabicides: lignées pures, variétés hybrides, brevets, collusion entre l’Etat et la mafia pharmaceutique et semencière, remèdes à base de cannabis et la seule légalisation des variétés brevetées – à savoir la confiscation de toutes les variétés traditionnelles dites en pollinisation ouverte. Un condensé de toutes les ignominies à l’exception de l’invention des variétés “féminisées” – et la production de graines “féminisées” – qui constitue, sans aucun doute, le plus grand scandale agronomique des 20 dernières années dans le monde du cannabis et même du chanvre industriel – au vu de ce que ce dernier est devenu en France et dans le reste de l’Europe. Les trois concepts-clés que nous allons maintenant aborder, dans le cadre de cet article/cannabis, concernant HortaPharm et GW Pharm, sont les suivants: biopiratage, destruction du patrimoine génétique et brevetisation des chimères nouvellement introduites. Les variétés traditionnelles, et en pollinisation ouverte, de cannabis – le fruit de milliers d’années de coévolution entre la plante et l’homme – sont confisquées par la mafia industrielle. Ces variétés sont alors complètement déconstruites, morcelées et détruites par le biais de diverses techniques modernes (dont l’auto-fécondation forcée). Les nouvelles variétés chimériques obtenues (hybrides F1, variétés mutagénées, variétés “féminisées”, variétés transgéniques) sont ensuite brevetées au profit de l’industrie pharmaceutique. C’est la même stratégie qui a été mise en place, depuis le début du 20 ème siècle, dans tous les secteurs de l’agriculture mondiale. Instauration des Catalogues Officiels de variétés vers 1905 en France. Emergence de l’immense arnaque des variétés F1 de maïs par Pioneer HiBred, vers 1920, dont le propriétaire est Wallace – qui devint ensuite ministre de l’agriculture et vice-président des USA. Création de l’UPOV en 1961, par la Convention de Paris, qui initie le rachat de tous les semenciers du monde par une poignée de multinationales de l’agro-pétro-pharmaco-chimie. Interdiction de cultiver des variétés non inscrites dans les catalogues officiels nationaux. Confiscation des ressources génétiques des paysans et des jardiniers – dont l’apothéose cauchemardesque est la morgue de Svalbard en Norvège – sous l’égide de Monsanto, de Bill Gates, de Bayer, de Syngenta, etc. Biopiratage. Selon un article intitulé “The Man Most Likely To Succeed At Going To Pot”, par Nicholas Timmins, dans le Financial Times, le 15 juin 1998: « Guy est un familier des médecines à base de plantes. Il a travaillé pour Pierre Fabre, spécialisé dans les produits médicinaux, et il a participé à la création de PhytoPharm, le groupe Britannique qui développe un traitement pour l’eczéma à partie de plantes de la pharmacopée chinoise ». [13] Geoffrey Guy a, tout d’abord, fondé Ethical Holdings, en 1985, une société pharmaceutique spécialisée dans les produits à base de morphine – et qui, si l’on en juge par ce qu’il a créé ensuite, ne doit pas avoir franchement l’Ethique comme fondement essentiel. En effet, Geoffrey Guy n’est pas seulement un familier des remèdes à base de plantes: c’est aussi un expert es biopiratage. En 2004, la société PhytoPharm – créée par lui-même en 1989 et dont il fut le PDG jusqu’en 1997 – revendique ses droits sur le Hoodia. Selon l’AFP [14]: « Un petit laboratoire pharmaceutique britannique fait valoir ses droits sur une plante sud-africaine sensée lutter contre l’obésité, en concluant un contrat d’exclusivité avec le géant des produits de grande consommation Unilever. La société Phytopharm, qui développe des produits pharmaceutiques à base de plantes, a annoncé avoir conclu avec Unilever un accord de licence mondiale de 21 millions de livres (30,4 millions d’euros) pour la commercialisation de produits de régime à base de Hoodia Gordonii, un cactus utilisé depuis des siècles par les Bushmen du désert du Kalahari pour tromper leur faim… La société de Cambridge, au nord de Londres, avait obtenu en 1997 des autorités sud-africaines les droits exclusifs sur la molécule P57 du Hoodia Gordonii, qui présente les mêmes caractéristiques que le glucose, en agissant directement sur l’hypothalamus, la partie du cerveau qui contrôle la faim ». En 2011, la société PhytoPharm, que Guy avait quitté entre-temps, rendit les droits de ce cactus à l’Afrique du sud. [15] Cependant, le biopiratage d’un cactus, ou de quelques autres plantes, à l’actif de Geoffroy Guy, est un épiphénomène en comparaison de l’énorme piratage des ressources génétiques/cannabis mis en place par Watson et Clarke, et leur petit gang d’Amsterdam, et rétrocédé subséquemment, à GW Pharm, lorsque cette société a racheté, en juillet 1998, la quasi-totalité de l’immense collection détenue – à savoir volée – par HortaPharm. D’ailleurs, selon David Watson, ce n’est pas une collection de variétés de cannabis qu’il a vendue à GW Pharm: c’est du « legal supply of pharmaceutical grade germplasm », à savoir « un approvisionnement légal de germoplasme de qualité pharmaceutique. » Si c’est David Watson qui le dit! D’ailleurs, il est stipulé dans l’accord de partenariat entre GW Pharm et HortaPharm que ce n’est pas la totalité de la collection de variétés de cannabis qui a été revendue. David Watson en aurait gardé une partie. Ce qui n’est pas public, également, c’est le pourcentage qu’HortaPharm touche, annuellement, sur les bénéfices engendrés par les ventes du Sativex. Si tant est que ce produit pharmaceutique (pas encore commercialisé en France de par son prix exorbitant) puisse un jour générer de réels bénéfices – surtout si l’on en juge par les résultats désastreux de la phase 3 d’expérimentation du Sativex. En effet, le PDG de GW Pharma, Justin Gover, se dit, en janvier 2015, très déçu par ce qui est sorti de cette étude portant sur le soulagement des douleurs de patients souffrant de cancers. [32] En effet, l’étude met en valeur qu’il n’existe strictement aucune différence entre les patients soignés au Sativex et les patients ayant reçu un placebo. Aucune différence pour un coût de traitement de l’ordre de 7600 euros par an! Cette information très précieuse a-t-elle été relayée par tous les journaux Français qui se pâmaient, en janvier 2014, lorsque le Sativex reçut son AMM? Franchement non. Pour mémoire. Un flacon de Sativex de 10 cc, c’est environ 60/90 sprays pour une semaine de traitement. Au Canada, en 2005 déjà, le coût annuel d’un traitement était de 4475 dollars. [34] Selon une étude publiée, en décembre 2014, le coût annuel du Sativex pour le traitement des douleurs des patients atteints de cancer serait de 4750 livres sterling par an (6500 euros) et le coût annuel du Sativex pour le traitement des douleurs neurologiques serait de 5625 livres sterling (7600 euros). [33] Au prix moyen, et exorbitant, du cannabis légalisé aux USA – exorbitant parce que tout le monde prend sa commission, au passage, dont les Etats avec des taxes mirobolantes – la somme de 7600 euros par an, pour soulager ses douleurs, représente environ 1 kilo de cannabis bio. Rappelons que Ruth Gallily, Zhannah Yekhtin et Lumír Ondřej Hanuš, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, ont publié leurs recherches, en début 2015, prouvant qu’un extrait purifié de CBD ne peut, en aucune façon, rivaliser avec les effets thérapeutiques synergiques d’une huile extraite d’une plante de cannabis à haute teneur en CBD. [35] [58] Pour en revenir au biopiratage. Lors d’un symposium sur le cannabis qui se tint à Vancouver, en 1997, David Watson déclara que son but était d’empêcher les cultivateurs de cannabis de cloner ou de reproduire des semences à partir des variétés créées sur la place d’Amsterdam. [19] Le témoignage de Nevil Shoenmakers, sur un forum en 2010, valide toutes les accusations de biopiratage et de monopole à l’encontre de David Watson: « C’est exact. J’ai déjà entendu Sam [David Watson] pleurnicher qu’il devrait toucher des royalties de tous ceux auxquels ils auraient vendu des semences et qui auraient utilisé sa génétique: 50% pour les lignées pures et 25% pour les hybrides. Et cela après qu’il vous eût vendu des graines plus chères que de l’or, en premier lieu. De son propre aveu, il n’a jamais travaillé avec la variété Haze avant les années 70. Toutes les bonnes semences de Haze, avec lesquelles j’ai travaillé, étaient antérieures à 1970; d’où provenaient-elles donc et Sam serait-il en réalité l’un des frères Haze? Il semble que Sam attend beaucoup de respect pour sa capacité d’obtenir des semences de gens compétents et de les revendre à d’autres. En fait, c’est sans doute là sa plus grande expertise. J’ai obtenu 7 plantes à partir de 2000 semences et elles étaient toutes différentes. Quelles étaient donc celle de la variété pure, vraiment? Son seul but est de générer des royalties et je pense que je vais l’appeler, à partir de maintenant, “Monsanto Sam” ». [48] Variétés chimériques de cannabis. Selon certains anciens pionniers incorruptibles du cannabis, c’est également lors de ce symposium de Vancouver que David Watson découvrit l’effet de la gibbérelline sur le cannabis, déjà utilisé, depuis très longtemps, par certains cultivateurs de cannabis aux USA. C’est en effet, le Dr. Dan Carlson Sr. qui, au début des années 1970, introduisit le “Sonic Bloom” [28] [29] aux USA, dont le complément foliaire contient de la gibbérelline. C’est Dan Carlson, en effet, qui découvrit l’action de la gibbérelline sur des plantes femelles de cannabis qui produisaient (sans plantes mâles) peu ou beaucoup de semences en fonction de l’époque à laquelle la gibbérelline leur était appliquée. David Watson et Etienne de Meijer déclarèrent, ultérieurement, cette découverte comme la leur – qu’ils revendirent à d’autres – et ce fut la grande vogue des semences féminisées vendues, à ce jour, jusque 20 euros l’unité. “Monsanto Sam” est également surnommé, sur la Toile, “Sam Frankenweedstein” et “Sam Frankenbeanstein” Dans un interview publié, pour la première fois, par un journal anglais, The Independent, le 27 septembre 1998 – et republié par la suite – [20] Watson et Etienne de Meijer, son biochimiste, annoncent carrément la couleur. Leur but est de contrecarrer l’utilisation récréationnelle du cannabis pour ne produire que des variétés exemptes de THC avec des plantes femelles, identiques et stériles qui se caractériseraient par une absence de “dégénérescence génétique” et une totale similarité génétique. Etienne de Meijer déclare que « on peut cloner une plante de cannabis 10 fois et, à chaque fois, elle sera identique à elle-même ». Selon cet interview, Etienne de Meijer aurait développé sa propre technique d’auto-fécondation (selfing) grâce à laquelle il transforme la moitié d’une plante femelle, temporairement, en plante mâle. « Je peux fabriquer 20 000 clones de cannabis en l’espace de deux semaines. Il est possible que les humains dégénèrent sous l’effet de la consanguinité mais pas les plantes de cannabis. Je suis sûr que je suis le premier à appliquer cette méthode d’auto-fécondation au cannabis et j’ai découvert que le processus est étonnamment simple ». La vérité toute crue est que le gang d’HortaPharm n’a pas plus inventé cette méthode d’autofécondation du cannabis femelle (qu’ils ont brevetée), avec de la gibbérelline, qu’il n’a inventé les techniques de fabrication de haschich, et d’huile de haschich, qu’ils ont brevetées et revendues par la suite, très cher, à GW Pharm. Je renvoie les lecteurs intéressés à l’ouvrage très détaillé de Joseph Pietri, “The 15 ounces Pound”. Je suis fort conscient que certains essaient de pourrir la réputation de Joseph Pietri, sur la Toile, en le traitant d’indicateur policier. Cette stratégie est veille comme le monde et moi-même, je fus accusé – par certains affiliés à que j’appelle l’opposition contrôlée dans le monde de la semence – d’oeuvrer, avec Kokopelli, pour Monsanto. Qui veut noyer les militants de la Libération des Semences, les accuse de travailler pour Monsanto. Il en est de même des prétendues nouvelles variétés de cannabis obtenues par David Watson – telle que Haze ou bien encore California Orange, dont la création remonte à 1973/1974, ainsi qu’en témoigne Jerry Beisler dans son ouvrage, “The Bandit of Kabul”. Le même article précise, ensuite, qu’HortaPharm s’implante en Angleterre parce qu’il n’existe pas de marché en Hollande pour leurs variétés. Et Watson de préciser: « comme la drogue est tolérée dans les coffee-shops, il n’existe pas d’intérêt – bien que les gens ne savent pas réellement ce qu’ils achètent ». Watson était interviewé dans son bureau d’Amsterdam et discutait en surveillant, à partir de son écran d’ordinateur, le périmètre de sécurité, balayé par des caméras, des serres de GW Pharm, dans le sud de l’Angleterre. Dans son bureau agrémenté, d’ailleurs, selon un autre journaliste Hollandais, de 5 autorisations d’import/export de cannabis délivrées par la Brigade des Stupéfiants US – et qui furent alors, n’oublions pas de le préciser, les 5 seules et uniques autorisations jamais délivrées par ce service très spécial du Gouvernement US!!! N’est-il pas fascinant que David Watson se fasse publiquement, dès 1998, le chantre de la prohibition du cannabis au THC et se fasse l’apôtre inconditionnel du cannabis médical et du chanvre industriel avec, bien évidemment, des variétés de “marché captif”, à savoir strictement monopolisées/emprisonnées – soit juridiquement par le biais de brevets, soit techniquement par le biais de la création de variétés hybrides F1 et d’autres chimères génétiques stériles. Car David Watson, et ses associés, sont également les leaders de la promotion du chanvre industriel en Europe. Sans plaisanter. En 1994, ils créent la International Hemp Association [24] et commencent à publier une revue dès juin 1994. [23] [25] L’éditeur en chef est Hayo M. G. van der Werf et le conseil de publication comprend, entre autres, David Watson, Robert Clarke et Etienne de Meijer. Durant une certaine époque, le siège de la production éditoriale est même situé à l’INRA de Colmar, en 1995/1996. [26] C’est l’INRA de Rennes qui est toujours officiellement, aujourd’hui en 2015, le siège de publication de cette revue. Car, aujourd’hui encore, c’est la section UMR INR-ENSAR Sol, Agronomie et Spatialisation, qui est présentée comme le siège éditorial de la dite revue. [60] Qui est Hayo van der Werf? C’est un citoyen Hollandais qui a réalisé une partie de ses études (un master en “Crop Science”) à l’Université de Guelph au Canada, l’un des haut-lieux de la recherche biotechnologique. C’est cette université qui a breveté les gènes de porcs transgéniques appelés “Enviropigs” dont la caractéristique était de générer des excréments moins polluants (les derniers descendants du troupeau ont été sacrifiés, en 2012, sur l’autel de la révolte populaire [53]). Hayo van der Werf travailla en 1995/1996 à l’INRA de Colmar et, depuis 1997, il fait partie de l’INRA de Rennes. [27] D’ailleurs, l’un de ses secteurs d’intervention est justement le porc – mais ce n’est sûrement qu’une coincidence. Hayo van der Werf y travaille avec Philippe Leterme qui est, de plus, le directeur du CETIOM. Cet organisme est très connu des Faucheurs Volontaires car il est l’un des principaux promoteurs de plantes mutagénées afin de les rendre résistantes aux herbicides de la mafia agrochimique – dans le but, bien évident, d’appliquer toujours plus et plus d’herbicides pour protéger des récoltes devenues très sensibles de par la résistance, sans cesse croissante, de près de 500 espèces d’adventices, de par le monde, à tous les herbicides de Monsanto, de Bayer, de Syngenta… L’un des objectifs d’Hayo van der Werf, à l’INRA de Rennes, serait-il de venir au secours de l’industrie Française hyper-polluante de production de porcs afin d’intégrer, dans la nourriture de ces derniers, de l’huile de chanvre regorgeant de CBD? Nous serions fort heureux que l’INRA de Rennes nous précise si les porcs Français auront le privilège de jouir des qualités antioxydantes et anti-cancer du Cannabidiol présent dans l’huile de chanvre – bien avant que ce privilège ne soit accordé aux citoyens de ce pays. Et je ne parle pas de la “charité”, vendue à prix d’or, des contrefaçons pharmaceutiques à base de cannabis – plus ou moins efficaces et parfois pas du tout – ou encore même de levures chimériques produisant tel ou tel cannabinoïde dans les laboratoires des biotechnologies. Je parle du droit fondamental et inaliénable – et ce n’est d’ailleurs pas un privilège – de l’accès des Peuples aux ressources génétiques de la planète, alimentaires, médicinales, rituelles, etc. La confiscation des ressources génétiques du chanvre, l’interdiction faite aux jardiniers de cultiver du chanvre, l’obligation imposée aux agriculteurs d’utiliser des variétés certifiées (et hybrides F1 et féminisées) par une interprofession, complètement de collusion avec l’Etat, constituent l’un des plus grands scandales de l’agronomie Française – et je vais y revenir dans un prochain dossier d’investigation. Car le chanvre/cannabis constitue, de très loin, l’espèce agricole la plus importante au monde – et pas seulement pour l’agro-écologie. Variétés très chimériques de cannabis. Qu’en est-il, donc, maintenant des rumeurs courant sur la Toile eu égard à l’existence de variétés de cannabis que l’on ne peut qualifier que de transgéniques – et j’en profite pour affirmer que je ne fais, strictement, aucune différence entre un cannabis mutagéné et un cannabis transgénique, tant sur le plan de la “captivité sociale” que sur le plan des pratiques agronomiques biocidaires. En 2009, la filiale de GW Pharm au Canada dépose un brevet sur une nouvelle variété de cannabis, avec un gène neutralisé, qui utilise une mutation monogénique permettant de bloquer la biosynthèse des cannabinoïdes dans Cannabis sativa. [30] Ce n’est vraisemblablement pas avec un Opinel que l’on neutralise ou excise un gène dans une plante de cannabis. En 2004, George Weiblen de l’Université du Minnesota publie ses recherches sur la variabilité génétique du cannabis et du chanvre. [41] En septembre 2009, également, dans le Journal of Experimental Botany, David Marks et George Weiblen de l’Université du Minnesota, publie leurs recherches sur l’identification des gènes produisant le THC qui constitue « une première étape vers la fabrication de variétés de chanvre exempte de THC pour l’huile et les fibres ». [36] [42] Les semences sont fournies – avec l’autorisation expresse et exceptionnelle de la DEA – par HortaPharm (Skunk#1) en Hollande et la société Kenex au Canada qui travaille, depuis 1995, en étroit partenariat avec l’Université de Guelph à la création de nouvelles variétés de chanvre. Rappelons, une nouvelle fois, que l’Université de Guelph est la place-forte, au Canada, des recherches biotechnologiques avec 25 départements et de considérables financements provenant de la mafia de l’agrochimie: Monsanto, Bayer, Syngenta, etc. Fin 2011, une équipe du Canada, sous le leadership de Jon Page, annonce qu’ils viennent de terminer le séquençage génomique du cannabis. [37] [38] [39] En 2015, David Marks, George Weiblen et Mahmoud ElSohly publient une nouvelle étude intitulée “Gene duplication and divergence affecting drug content in Cannabis sativa”. [43] De nouveau, pour cette étude, les semences furent fournies par HortaPharm et Kenec Ltd. George Weiblen a-t-il créé des variétés transgéniques de cannabis, à l’Université de Minnesota, à partir de la variété Skunk#1 d’HortaPharm, ainsi que des informations l’affirment sur la Toile? Il existerait d’ailleurs une certaine forme de triangulation entre Monsanto, David Watson et l’Université du Mississippi en la personne du Dr. Mahmoud ElSohly. Mahmoud ElSohly et David Watson travaillent ensemble depuis plus d’un quart de siècle – avec la bénédiction de la DEA. L’Université du Mississippi est la seule source légale de semences de cannabis aux USA. Mahmoud ElSohly est en partenariat avec la société pharmaceutique et biotechnologique Mallinckrodt Pharmaceuticals [46] qui souhaite commercialiser des remèdes à base de THC afin de concurrencer le Marinol. Mallinckrodt Pharmaceuticals, basée à Dublin, a racheté en 2014 et 2015: Cadence Pharmaceuticals (pour 1,3 milliard de dollars), Questcor Pharma (pour 5,6 milliards de dollars), Ikaria (pour 2,3 milliards de dollars) et Therakos (pour 1,33 milliard de dollars). il n’est pas anodin de rappeler que Mallinckrodt Pharmaceuticals a établi sa prospérité dans les années 1920 en commercialisant aux USA de la cocaïne, de la morphine et de l’héroïne. Mallinckrodt Pharmaceuticals, en 1922, était l’un des plus gros producteurs de cocaïne aux USA. Mallinckrodt Pharmaceuticals et Monsanto sont tous les deux installés à Saint-Louis dans le Missouri et certaines données historiques mettent en exergue que ces deux compagnies fusionnèrent entre 1930 et 1940. Il est de notoriété publique que Monsanto constitue l’un des fournisseurs de semences de cannabis de Mahmoud ElSohly. Depuis de nombreuses années, Monsanto est soupçonné de se préparer à entrer sur la scène du cannabis transgénique. Ainsi que je l’ai évoqué, dans mon article précédent sur Bedrocan BV, l’Amérique Latine est devenue le nouvel eldorado de l’or vert – témoin la toute récente légalisation du cannabis médical au Chili qui, en cela, suit les traces de l’Uruguay. L’Uruguay a été soutenu, dans cette démarche, par le milliardaire globaliste et prédateur George Soros [40] qui rencontra le président de l’Uruguay, José Mujica, en 2013, et qui finança l’organisation Uruguayenne “Regulación Responsable”. C’est également George Soros qui a financé les campagnes de légalisation du cannabis au USA à hauteur de 200 million de dollars – au travers de son Open Society Foundation (celle-là même qui finance la clique militariste d’Avaaz). George Soros est l’un des principaux actionnaires de Monsanto. Il est membre de la Commission Trilatérale fondée en 1973 par David Rockefeller et George Berthoin (l’ami et conseiller de Pierre Calame, le PDG de la Fondation pour le Progrès de l’Homme, pendant 20 ans – une fondation qui arrose de ses subventions généreuses une pléthore d’organisations en France qui se prétendent de la mouvance antimondialiste). George Soros est le propriétaire de la société Adecoagro spécialisée dans le soja et le tournesol transgéniques pour la fabrication des nécro-carburants. Rappelons, également, que depuis 2003, GW Pharm est en partenariat avec Bayer et que Bayer est en partenariat (pour échange de technologies) avec Monsanto depuis 2007. Brevetisation. Le portfolio des droits intellectuels/cannabis, de GW Pharm, au 30 septembre 2014, inclut 49 familles de brevets accordés, ou en attente, concernant des plantes, des extraits de plantes, des techniques d’extraction, des formulations pharmaceutiques, des modalités d’administration des médicaments, des usages thérapeutiques des cannabinoïdes et des obtentions variétales. De toutes ces familles, GW possède, aux USA, 26 brevets accordée et 29 en attente. A l’extérieur des USA; elle possède 309 brevets accordés et 360 brevets en attente. Les brevets couvrant les cannabinoïdes (CBD et CBDV) couvrent 5 familles distinctes accordées ou en attente. [31] Ce sont donc plus de 700 brevets qui ont été déposés par GW Pharm sur le cannabis, les cannabinoïdes, l’huile de haschich, des procédés d’extraction de l’huile, etc, etc. De plus, ainsi que le déclare GW Pharm, dans un apport annuel, [17] en novembre 2013: « en sus de nos droits de propriété intellectuelle conventionnels, nous possédons des droits d’obtention sur des variétés et nous possédons un volume conséquent de secrets professionnels et de savoir-faire dans la sphère de la création variétale et de la culture ». Ainsi donc, contrairement à tout ce qui est prétendu sur la Toile, il existe véritablement des variétés de cannabis qui font l’objet de droits d’obtention – a savoir qui sont l’objet d’une incarcération juridique. David Watson a toujours affirmé le contraire et il l’affirme encore en novembre 2014 – dans son appel à collaboration avec Phylos Bioscience évoqué à la fin de cet article. La mission réelle de David Watson: le criblage génétique de toutes les ressources/cannabis planétaires Depuis 1985 à ce jour, 2015, il s’avère que l’une des missions réelles – et non déclarées, du moins à ses tout débuts – de David Watson a été de promouvoir, sous tous aspects et par tous les moyens possibles légaux et illégaux, humains et inhumains, le criblage génétique de toutes les variétés de cannabis traditionnelles et nouvellement créées. On peut lui reconnaître une certaine constance à la tâche: la traque génétique, durant trente années, de tout ce qui constitue l’or vert du cannabis. Mais à traqueur, traqueur et demi! Rappelons que David Watson et Mahmoud ElSohly – les deux privilégiés de la DEA – oeuvrent main dans la main depuis près de 30 années. Mahmoud ElSohly est le directeur du Marijuana Project à l’Université du Mississippi depuis 1980. Il est également titulaire de 30 brevets et le PDG de sa société pharmaceutique ElSohly Laboratories, Incorporated (ELI). Depuis les années 1980-1990, il a passé au crible génétique la totalité des ressources génétiques/cannabis confisquées par la Brigade des Stupéfiant US. Il déclare – dans un interview, en 1995, par David Pate, l’associé de David Watson [47] – qu’il s’agit de 3000 à 4000 prises annuellement. Dans quel but? Dans le but d’aider les agents de la DEA à remonter à la source, d’incarcérer et même d’augmenter les peines d’incarcérations. Et soit dit en passant, on apprend de cet interview que son laboratoire a méthodiquement analysé les traces de paraquat épandu par le gouvernement Mexicain sur le cannabis cultivé par les cartels de ce Mexique. Selon Mahmoud ElSohly, durant cette période des années 1990, seuls 5% des prises de cannabis Mexicain contenaient des traces de paraquat et ce, à des doses “négligeables” d’environ 30/40 parts par millions. Sans épiloguer sur le concept de négligeabilité des doses de poisons distillés par la Mafia Pharmacocratique, ces résultats semblent on ne peut plus logiques: on ne voit pas pourquoi le gouvernement Mexicain, tout aussi mafieux que les autres, se tirerait une balle dans le pied en détruisant une source incommensurable de revenus à la fois pour son pays et pour toutes les grandes banques Occidentales pour lesquelles le blanchiment de l’argent des cartels Mexicains (et autres) constitue l’un des piliers de leurs prospérité. Et toujours en 1995, l’année donc où l’associé de David Pate venait interviewer l’un de leurs mentors, l’épisode suivant – hallucinant – prenait place à Amsterdam. Nous allons laisser la parole à Nevil Shoenmakers, l’un des acteurs légendaires et mythiques (et très effacé d’un point de vue médiatique) du cannabis underground depuis le début des années 1980, le créateur de la première banque de semences de cannabis à Amsterdam (qui, le premier, expédia des semences de cannabis aux quatre coins du monde) et l’obtenteur d’une grande partie des variétés de cannabis qui ont servi de souches-mères pour les créations variétales des vingt dernières années. C’est en décembre 2010 qu’il s’exprime ainsi sur un forum: « C’était aux alentours de 1995 – mais je suis très mauvais avec les dates – et je travaillais au château de Ben [l’unité de production de Ben Brokers de Sensi Seeds] et ils vinrent me voir [Nevil parle alors de David Watson et de son gang]. Ils voulaient m’enrôler pour décliner les parentages des variétés que j’avais créées. A époque, pour ce que j’en sache, Ben ne distribuait commercialement que mes propres variétés. Je trouvai leur requête incroyable pour un certain nombre de raisons. Je leur demandai quel était leur objectif. Et ce qui suivit m’ébranla profondément. Ils me dirent qu’ils coopéraient avec la Police Fédérale Australienne qui cherchait à établir des connexions entre les unités de production de cannabis en Australie en utilisant les empreintes génétiques et les informations que j’allais leur fournir. Leur but était d’allonger les peines de prison. Je venais de passer 11 mois, en détention provisoire, dans une prison de sécurité maximale, en Australie, et mes sonnettes d’alarmes commencèrent à s’affoler. [Nevil n’avait enfreint aucune loi de son pays mais il faisait l’objet d’une demande d’extradition de la part de la DEA US] Mais je peux rester cool sous grande pression et je décidai de les faire causer. Ils savaient que j’avais des enfants en Australie et que je ne pouvais pas leur rendre visite. [Nevil était sorti de prison en payant une caution de 100 000 dollars et il s’était de suite enfui d’Australie] Ils suggérèrent que ma coopération augmenterait mes chances d’être capable de retourner dans mon pays. Ils étaient persuadés qu’ils m’avaient accroché. Je leur répondis que j’avais besoin d’un peu de temps pour évaluer leur proposition et d’un minimum de documents officiels prouvant que leur requête était fondée. Ils me répondirent que cela ne présentait aucun problème. Lors d’une visite ultérieure, ils me fournirent des documents, émanant de la Police Fédérale Australienne, qui authentifiaient réellement leur requête – et même beaucoup plus. Je leur dis que je voulais montrer ces documents à un conseiller juridique avant de prendre une quelconque décision et ils m’y autorisèrent. Je m’en fus voir Mario Lap qui travaillait auparavant pour le N.I.A.D. (l’Institut Hollandais de l’Alcool et des Drogues) et qui était le conseiller, pour le dossier cannabis, du Dutch Labour Party. Mario possède une bon sens juridique et il est très au fait des lois en ce qui concerne le cannabis. Il était horrifié quant aux implications générées par ces documents et n’appréciait pas particulièrement les barbouzes US opérant sur ses plantes-bandes. Il s’enquit auprès de divers ministères afin de découvrir l’identité réelle de ces personnes et de leurs connexions et afin d’élucider les voies par lesquelles les gens d’HortaPharm avaient obtenu leurs autorisations. Les conclusions de Mario font maintenant partie du domaine public ainsi que ses interventions publiques qui ont fait qu’HortaPharm n’a pas pu renouveler ses autorisations. Cela ne sert à rien que je réitère cela. Il est possible que Mario soit encore en possession des documents originels. Quelque temps plus tard, après qu’HortaPharm eut perdu son autorisation officielle, nous étions tous très amers car les lois Hollandaises avaient été modifiées [eu égard à l’expérience HortaPharm] et la production de semences de cannabis était devenue illégale en Hollande. Sam [David Watson] voulait qu’Arjan organise une exposition, ce qu’il obtint. Sam, Rob [Robert Connel Clarke], Arjan et moi-même nous rencontrâmes dans un coffee-shop. Je ne pense pas que Scott [alias Shantibaba] fût présent. Ils m’accusèrent de faire couler HortaPharm et je les accusai de détruire la scène Hollandaise du cannabis afin d’établir leur monopole. Ils se défendirent en disant que la fin justifie les moyens, etc, et nous restèrent chacun sur nos positions et il n’en sortit rien de plus. Je ne les ai plus jamais revus. » [48] En 2015, 20 années plus tard, le gang de David Watson est toujours aussi épris de criblage génomique de toutes les ressources génétiques/cannabis de la planète. Au service de qui? La phylogénétique du Cannabis… au service d’une Industrie moderne et légitime du Cannabis En novembre 2014, David Watson et Rober Clarke annoncent [49], sur un forum qu’ils contrôlent totalement, leur collaboration avec la société Phylos Bioscience en Oregon, afin de lancer une étude phylogénétique de grande ampleur sur l’évolution du cannabis. Le but serait de créer un géant arbre de famille pour le cannabis… au service de la science, bien évidemment. L’annonce est également répercutée, par le biais d’un message de Robert Clarke, sur le forum de Mr. Nice. [50] « Presently, the team is building a high-resolution map of the Cannabis genome, based on a modern hybrid THC/CBD strain, using PacBio long-read Next-Gen Sequencing (NGS). The map will serve as a reference key for analysis of thousands of other accessions using an SNP (Single Nucleotide Polymorphism) NGS protocol called GBS (Genotyping By Sequencing) allowing high-resolution characterization of each accession ». A vos souhaits. David Watson et Rober Clarke requièrent tous les amoureux du cannabis – en possession d’anciennes variétés provenant de la planète entière – de les contacter afin qu’ils reçoivent, de leur part, l’adresse d’une boite postale en Hollande, pour qu’ils puissent y envoyer leurs semences de cannabis – vives ou mortes. Tout cela est proprement hallucinant. Pourquoi ne pas poster directement, sur leur forum, les références de la dite boite postale en Hollande? L’opération est-elle entachée d’un quelconque problème de légalité? Un amateur cultivant du cannabis dans un pays adepte de la prohibition cannabinique – comme la France – va-t-il laisser sa trace informatique sur la Toile juste pour avoir le plaisir d’envoyer des semences à une boite postale en Hollande – contrôlée par le gang de Watson? Surtout lorsque l’on connaît le passé pour le moins sulfureux du gang en question. Quelle garantie ont les expéditeurs que leurs noms ne vont pas figurer sur une liste prestement acheminée vers la Brigade des Stupéfiants la plus proche? Et qui est Phylos Bioscience? C’est une société nouvellement créée [51] dont l’équipe de direction comprend Nishan Karassik, un entrepreneur avec un cursus dans la finance; Mowgli Holmes, un biologiste moléculaire; Jessica Kristof qui a travaillé pour Molecular MD et Synthetic Genomics Inc et qui a déposé un certain nombre de brevets. Leurs conseillers scientifiques comprennent: Toby Richardson, Vice-Président de Synthetic Genomics Inc; Timothy J. Gregory qui a travaillé pour Genentech (racheté par Roche pour 43 milliards de dollars); Rob Brown, directeur de Synthetic Genomics Inc, qui travaille sur des nécro-carburants transgéniques, etc. Cette nouvelle société ne serait-elle pas une sorte de pseudopode du “J. Craig Venter Institute”? – agrémenté de quelques universitaires, pour faire bonne mesure, d’un jeune entrepreneur à sa tête issu du monde de la finance… et de l’incontournable Robert Connel Clarke présenté, sur leur site internet, comme l’Autorité mondiale sur la botanique et le “breeding” du cannabis. Synthetic Genomics, Inc et Synthetic Genomics Vaccines Inc (spécialisée dans les vaccins transgéniques) ont, en effet, le même PDG, à savoir Craig Venter. Synthetic Genomics Vaccines Inc. est, d’ailleurs, une filiale du “J. Craig Venter Institute” qui est lui-même un regroupement opéré, en 2006, [52] de différentes organisations: Institute for Genomic Research (TIGR) ; Center for the Advancement of Genomics (TCAG); J. Craig Venter Science Foundation; Joint Technology Center et Institute for Biological Energy Alternatives (IBEA). Ce regroupement emploie quelque 250 scientifiques et techniciens. C’est Craig Venter qui publia, en 2001, avec son équipe de Celera Genomics, le séquençage du génome humain. Que se passe-t-il donc sur la planète Terre pour que les experts, es génomique, des équipes du célèbre Craig Venter s’intéressent de si près au séquençage universel du cannabis? David Watson présente son partenariat avec Phylos Bioscience sous l’égide de sa sempiternelle “International Hemp Association”, qui, d’ailleurs, n’a rien publié depuis 2006 et qui ne semble être qu’une facade de plus – occultant quoi? Sur son forum, il déclare qu’avec cette opération de partenariat avec Phylos Bioscience, « nous voulons transformer l’industrie du Cannabis en un marché moderne et légitime où les gens savent réellement ce qu’ils acquièrent. Nous pensons que c’est la seule voie possible ». Phylos Bioscience n’est pas tout seul dans la course au séquençage du cannabis sous tous aspects. Un ancien du Human Genome Project, Kevin McKernan, a récemment créé Medicinal Genomics avec le même objectif. Et même plus, à savoir offrir un jour un service permettant de séquencer le génome d’un être humain afin de lui conseiller la variété de cannabis la plus adéquate à sa configuration génétique. Nous sommes ainsi confrontés, présentement, à une gigantesque foire d’empoigne dont l’unique objectif est d’emprisonner le cannabis dans des carcans juridiques, biotechnologiques, industriels au service de la Mafia Pharmacocratique, donc au service des Banques. Contrairement à ce que prétend David Watson – alors au service de l’Industrie Policière et Carcérale et maintenant au service de l’Industrie Pharmaceutique – la seule voie possible est la libération inconditionnelle du cannabis et du chanvre au plaisir des Peuples et pour la Guérison, la Joie de Vivre et la Coévolution harmonieuse avec l’intégralité de la Biosphère Gaïenne. Toutes leurs ignominies pharmaceutiques et chimériques ne sont que des miettes dont les Peuples ne vont plus se contenter. Xochi, le 4 novembre 2015. Jour de l’Endive dans le Calendrier Républicain. Et il est vrai que je l’ai très amère. Source:xochipelli.fr 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Milhouse 233 Posté(e) mars 22, 2016 Partager Posté(e) mars 22, 2016 Yo mon Polo, c'est passionnant cet article. Et en même temps écœurant... Mais bon on sait tous que c'est un milieu où évoluent bon nombre de crapules... En tout cas merci! ++ 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
bigbudo 6 425 Posté(e) mars 22, 2016 Partager Posté(e) mars 22, 2016 Salut, J'ai pas encore tout lu (mais déjà une bonne partie), C'est des fait qui sont interessants à connaitre, mais rien de bien surprenant, quand il y a de l'argent à se faire et de la gloire à gagner, aucuns domaines n'est épargné, l' humain (une parti de l'humanité plutôt) est comme ça ! Seule la philosophie pourrait changer les choses, peut-être dans 200 ans ... si l'humanité éxiste encore ! bonne journée Lien à poster Partager sur d’autres sites
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