L'industrie de l'herbe : juteuse mais fumeuse


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Aux Etats-Unis la légalisation du cannabis se heurte à un problème de taille : les banques refusent de travailler avec les coffee shop.

 

Et pourtant qu’est-ce que ça marche bien, le cannabis ! Le reggae pourrait presque devenir l’hymne officiel du Colorado. Cela fait deux ans maintenant que vous pouvez légalement rouler un joint dans l’Etat de Denver, et les coffee shop ont poussé comme des champignons…

 

Ils sont près de 800 avec ce qu’on appelle aux Etats Unis des « dispensaries » qui ont pignon sur rue.

Commerce florissant qui a rapporté près de 38 millions de dollars, c'est à dire 34 millions d’euros.

Sans compter de grands noms de la chanson se sont mis à la vente à grande échelle comme Snoop Dog qui commercialise depuis novembre et via internet « Leafs by Snoop »,  ou Rihanna qui a annoncé lancer sa propre marque : « MaRihanna ». 

 

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Cannabis plus tabac, un mélange extrêmement nocif. © MaxPPP - 2016

 

Sauf que le système bancaire ne suit pas. Que ce soit Visa ou Master card, quand il s’agit d’herbe, ils refusent purement et simplement d’opérer les transactions.

Et du côté des banques, pas de comptes pour ces coffee shop : c'est interdit. Pour eux, le cannabis est encore une drogue. Et ce n’est pas du conservatisme. En fait, eux, se basent sur la législation,  non pas de l’état do Colorado, mais de l’Etat fédéral qui lui classe toujours le cannabis dans le même dossier que l’héroïne et le LSD.

 

Tous les échanges se font donc en cash : l’approvisionnement, la vente…. Et on parle de de dizaines voire de centaines de milliers de dollars ! Un véritable encouragement, évidemment, aux braquages, au blanchiment, et à la criminalité en général. Voilà donc les vendeurs et les acheteurs de joints dans une sorte de zone grise, un no man’s land entre zone de droit et zone de non droit.

 

Alors bien sûr, certains ont déjà imaginé comment contourner les banques. Des start up se sont mises sur le créneau pour imaginer un nouveau circuit d’argent du consommateur en passant par le distributeur qui atterrirait au final à la banque.

 

Tokken propose un système de monnaie virtuelle : ça passe par les bitcoins et ça arrive en bout de course sur un compte classique.

Moralité : ça phosphore, ça fume dans le crâne des nouveaux patrons du joint américain !

 

 

(re)écouter l'émission du vendredi 19 février 2016

 

Source: franceinter.fr

 



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