Les jeunes lèvent un lièvre


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Le débat s'engage entre les jeunes et les intervenants./Photo DDM, Marc Salvet

 

 

Le conseil départemental de l'accès au droit organisait hier un colloque sur le thème des addictions. Après les interventions le débat s'est ouvert avec des élèves de première année de l'école des métiers. Un échange pertinent et nourri d'applaudissements.

Ce colloque d'adresse à tous les publics, avec une propension pour les publics jeunes, indique Séverine Martinelli, chargée de mission pour le conseil départemental de l'accès au droit du Lot. Il s'est tenu hier après-midi à la salle de conférence de la chambre des métiers et de l'artisanat du Lot.

 

«L'intention n'est pas d'avoir un discours moralisateur mais d'aborder l'addiction sous toutes ses formes, avec des produits illicites ou non, leurs conséquences sur le comportement, mais aussi face à la loi» poursuit la chargée de mission. L'institut Camille Miret, la gendarmerie nationale, le comité d'études et d'information pour l'insertion sociale, l'association de prévention en alcoologie et addictologie figuraient parmi les intervenants.

 

«L'idée c'est de vous présenter la prévention et de vous donner l'envie de vous impliquer. Le but est de comprendre comment fonctionne l'addiction. Consommer des produits, ce n'est jamais anodin» observe Sophie Chiesa, chargée de prévention à l'association de prévention en alcoologie et addictologie. Les jeunes enregistrent les discours, sont au fait de ces problèmes d'addictions, que ce soit la drogue, l'alcool, internet, les réseaux sociaux. Au moment de leur prise de parole, leurs interventions seront pertinentes, désarmant des propos formatés bien qu'essentiels. «L'alcool est légal, ça tue plus que le cannabis.

 

Ce sont deux plantes naturelles. On fait pousser la vigne, et les graines de cannabis. Pourquoi le cannabis n'est pas légal» interroge une fille. «Je n'ai pas de réponse sur le volet juridique. Il y a une réalité économique. La question est politique» répond un intervenant. «J'ai vu un reportage qui montrait l'usage du cannabis pour certaines maladies. Vous pouvez me faire une petite ordonnance» ironise un garçon. «C'est une molécule contenue dans le cannabis qui à des effets sur la sclérose en plaque» lui est-il répondu.

 

«Si quelqu'un dans cette salle est consommateur de produits stupéfiants, franchement vous pensez qu'à la fin il va venir vous voir ?» questionne un garçon. «Non, bien sûr, nous faisons des consultations anonymes et gratuites et individuelles, pour tous les publics. Sans doute n'ai-je pas assez insisté», conclut Sophie Chiesa.

Le témoignage de Nicolas fait mouche

Il a été le plus applaudi de tous. Nicolas, aujourd'hui médIateur au centre de soins du Payry a confié son parcours. En toute

vérité et simplicité. «J'ai été addict à des produits, à l'alcool pendants 15 ans. Quand on fait ça, il faut se poser la question de savoir ce que l'on recherche. Les produits ont un effet sur nos émotions. On va leur déléguer de la puissance» explique-t-il.

«On ne sait plus faire à un moment donné sans consommer. Nicolas a enclenché des soins lorsque son amie lui a dit ne pas vouloir faire de projet avec quelqu'un qui allait mourir bientôt.

Marielle Merly

 

Source: ladepeche.fr

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