Cannabis naturel et synthétique


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Etant donné le nombre de fumeurs français de cannabis, il me semble nécessaire de mettre quelque part en valeur les informations concernant ce produit car si pour certaines personnes "the sky's the limite" (il n'y a pas de limite), d'autres souhaitent rester raisonnable, dans la légalité, et éventuellement en bonne santé. Dans ce but il est nécessaire d'être informé autrement que par "du joint à l'oreille".

 

Depuis quelques années des produits à fumer genre "Spice" ou plus récemment "Plutonium" (sic!) se sont répandu quasiment légalement, profitant de la lenteur de la législation à s'adapter aux changements et modifications de la recette de ces produits.

Le but de ces produits est d'imiter les effets du cannabis sur le cerveau, sachant que nous produisons et réagissons naturellement au THC.

Le THC se fixe principalement sur le récepteur central CB-1. Sa faible toxicité s'explique d'ailleurs de par la répartition de ces récepteurs qui sont peu nombreux dans les zones du cerveau liées aux fonctions principales.

 

Le produit naturellement présent dans l'organisme qui se fixe sur ce récepteur est essentiellement l'anandamide, une éthanolamide de l'acide arachidonique.

Il existe d'autres formes synthétiques du THC tels que le Marinol, le Sativex ou des analogues (molécules proches) comme le nabilone. Ces produits pharmaceutiques sont le plus souvent pas ou peu psychoactifs. Le THC est accepté dans de plus en plus de pharmacopées (DAB, USP, ... ) pour diverses indications, comme les troubles de l'appétit, certains glaucomes, sédation, traitement des douleurs chroniques (ex : complications liées aux troubles de l'immunité), et la liste n'est pas exhaustive.

Les recherches visant à isoler les propriétés psychoactives ont aussi amené à découvrir des analogues quelquefois 100 à 1000 fois plus actifs que le THC naturel (le fameux THC-V, par exemple).

 

Ces produits sont en France considéré comme stupéfiant et vendus sous ordonnance sécurisées, fabriqués et contrôlés en laboratoire.

 

A contrario, les produits vendu comme "cannabis synthétique" sont un mélange d'herbes et d'épices inconnues, censés reproduire les effets du cannabis, et nombre de consommateur attestent selon eux de cet effet. 

Or sans avoir testé la chose il n'est pas difficile de prouver que c'est faux pour au moins deux raison: le cannabis naturel produit des THC et des CBD et notre organisme possède un mécanisme de défense adapté à la consommation de THC.

 

Le cannabidiol (CBD) est un cannabinoïde présent dans le cannabis. C'est un constituant majeur de la plante, représentant jusqu'à 40 % de ses extraits. C'est un composant qui contrairement au THC ne provoque pas l'ivresse habituelle du cannabis et ne favorise pas la psychose. Le cannabidiol contrebalance les effets du THC lorsque le ratio THC/CBD est égal à 1 (par exemple 5% de THC et 5% de CBD).

 D'autre part, selon deux équipes de l'Inserm, la prégnénolone, une molécule produite par le cerveau, constitue un mécanisme naturel de défense contre les effets néfastes du cannabis chez l'animal. (INSERM 01/2014).

 

Le plus grand danger du cannabis vient du fait qu'il est généralement fumé et que dans cette fumée il y a du THC mais aussi comme pour la cigarette, tout les composants reconnus cancérigènes issus de la combustion. Or il y a beaucoups d'autres modes de consommation qui évitent cette intoxication: vaporisation à 180°C (pas de combustion), voie orale (infusion ou macération), sublingual (spray), transdermique (pommade, patch).

Je me demande donc si la légalisation n'est pas la seule solution pour éviter toutes ces dérives "légales", cependant, la loi disant que:

 

"la provocation au délit prévu par l'article L. 3421-1 (L'usage illicite de l'une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d'un an d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende.) ou à l'une des infractions prévues par les articles 222-34 à 222-39 du code pénal, alors même que cette provocation n'a pas été suivie d'effet, ou le fait de présenter ces infractions sous un jour favorable est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.

 Est punie des mêmes peines la provocation, même non suivie d'effet, à l'usage de substances présentées comme ayant les effets de substances ou plantes classées comme stupéfiants."

 

 Je ne vous conseillerai donc pas de mettre à profit votre jardin, balcon ou fenêtre, pour faire vous même pousser votre production, ce qui vous permettrait au moins de savoir ce que vous consommez et de ne pas légalement faire prospérer un marché noir et donc par exemple un certain terrorisme...

 

Par Abdel B

Source; mediapart.fr

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