Légalisation du cannabis au Québec: appel au premier ministre Harper


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Le 14 juillet, notre voisin le président des États-Unis, Barack Obama, a commué la peine de mort de 46 condamnés pour trafic de drogues.

Le geste sans précédent s'insère dans une réforme et un adoucissement des sentences, incluant celles associées à l'usage de la marihuana et la non objection déclarée du fédéral américain devant la vingtaine de référendums à venir en novembre 2016 sur la légalisation dans autant d'États. Par sa visite historique de la prison à sécurité moyenne d'El Reno en Oklahoma, Obama se dissociera ainsi de tous ses prédécesseurs pour joindre alors les plus hauts échelons parmi les grands de l'histoire de l'Humanité.

 

Il se distancera comme jamais de l'ère précédente de George W. Bush, champion tous azimuts pour bâtir et privatiser toujours plus des prisons débordantes, de même que ce temps révolu où le gouverneur du Texas a refusé de commuer la peine à la chaise électrique à plus de 152 prisonniers, malgré les appels répétés de milliers de défenseurs de détenus, dont la Louisianaise Helen Préjean, de la communauté des Sœurs de Saint-Joseph, réputée pour ses témoignages de justice sociale et d'amnistie, contre les exécutions et son influence illustre au film oscarisé Dead Man Walking. La plupart de ces condamnés, on le sait, étaient Afro-Américains.

 

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Ici et ailleurs, des prisons à reconvertir...

 

Cette visite de prisonniers, une première, sera pour le président Obama une amère compensation de la promesse non tenue de son premier mandat, soit celle de fermer la prison de Guantanamo à Cuba, symbole universel de la torture institutionnalisée et du non respect des droits humains fondamentaux.

 

Située sur un îlot géographiquement névralgique de moins de 32 kilomètres carrés, cette prison pourrait assurément mieux être convertie selon les spécialistes - grâce à une aide humanitaire du Canada? - en un véritable centre de recherche, de traitements et de vaccins concernant diverses maladies tropicales et infections (Ebola, tuberculose, hépatites, VIH), incluant celles plutôt liées aux drogues injectables qui tuent chaque année des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants appauvris, dans les Amériques et ailleurs.

 

Au début de l'année 2015, décrétée par l'ONU et l'UNESCO, Année internationale de la lumière, du laser et de l'optique dans les avancées médicales, le Canada et le Vatican ont favorisé et aidé au rapprochement inattendu des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, après 60 ans d'un embargo économique dégradant et complètement inutile.

 

Dans ce contexte et cette lancée, et à moins de 100 jours des prochaines élections fédérales canadiennes du 19 octobre, voilà pourquoi, au nom de milliers de citoyens et électeurs d'ici qui l'ont exprimé lors de sondages favorables successifs, j'ose vous inviter à venir visiter quelques prisons et détenus du Québec... à la condition de mieux fermer au plus tôt plusieurs de ces pénitenciers en donnant, rien de farfelu, tous les pouvoirs au Québec de les désengorger.

 

Comment?

 

Par une nécessaire décriminalisation et une légalisation du cannabis de qualité contrôlée par l'État au bénéfice du Fonds consolidé de la province, soit par une vente en SAQ (pour la marijuana psycho-récréative) et dans les pharmacies et cliniques spécialisées Compassion (pour le cannabis médical et sous présentation d'une prescription d'un médecin et la carte-soleil) et grâce, surtout, à tous ces cliniciens et pharmaciens formés et en première ligne pour désengorger le système de santé et les urgences d'hôpitaux

 

Aucun cas documenté à ce jour de mortalité dû au cannabis

 

Mais oui, Santé-Canada craint au même moment les allergies et les décès associés au «beurre de peanuts» en vente libre sur les tablettes des supermarchés, à la vue de tout enfant.

Voilà pourquoi une légalisation est aussi nécessaire et urgente, comme on l'a fait en quelque sorte il y a 80 ans, soit au temps de la prohibition de l'alcool, en créant notre distincte Commission des liqueurs, devenue Société des alcools du Québec. En plus, ces SAQ réussissaient, il y a 25 ans, cette autre révolution qu'a été la vente de vin dans les dépanneurs et les supermarchés.

 

Une vente libre, sans qu'il n'y ait eu depuis la moindre augmentation ou diminution marquée de taux d'alcoolisme prouvé, en raison des programmes mis en place d'éducation du public axés sur la responsabilité des individus et des collectivités. Des programmes de sensibilisation comme l'ont été ÉducAlcool ou Opération Nez rouge, exportés depuis, avec succès, sur tous les continents.

 

Légaliser le cannabis pour désengorger également les cours de justice, les prisons et les hôpitaux

 

Ainsi, je suis persuadé que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, ouvrirait pour vous grandes les portes de la prison de sa circonscription de Roberval où sont entassés, pour simple possession, jeunes et moins jeunes usagers de cannabis. Vous y découvririez là aussi des victimes collatérales d'une récolte et contrebande guerrières de cette mari quasi industrielle qui pousse dans les champs de mais; une production chimique de plus en plus sophistiquée qui pousse à vitesse grand V en marge des forêts, et ce, au détriment de la sécurité des agriculteurs, des travailleurs forestiers, de simples randonneurs en plein air et, évidemment, des policiers en exercice... qui ne peuvent, durant tout ce temps, faire de prévention dans les écoles.

 

De son côté, je suis convaincu que M. Pierre Karl Péladeau, chef de l'opposition officielle à Québec, accepterait de survoler avec vous (dans l'hélicoptère de TVA?) la prison de Saint-Jérome, son comté, pour vous démontrer l'inutilité d'instaurer des zones d'exclusion aériennes ou d'hyper-sécuriser les barrières et grillages des cours de telles forteresses. Celle de Saint-Jérôme par exemple, n'a jamais empêché quelques détenus de s'échapper en hélicoptère de manière spectaculaire en mars 2013, avec ou sans cellulaires, et de démontrer à la face des grands médias de la planète l'inefficacité gênante de notre guerre à la drogue.

 

Celle-ci a coûté l'an dernier aux contribuables canadiens plus d'un demi-milliard de dollars et a fait à ce jour plus de victimes qu'en a fait à elle seule la consommation combinée de drogues douces, dures, chimiques ou de synthèse. Rien en fait pour que le Canada atteigne le rang de «plus meilleur pays au monde» ou qu'il regagne une place de choix au Conseil de sécurité de l'ONU.

Enfin, et pour leur part, François Legault, chef de la CAQ, et Françoise David, chef de Québec Solidaire, vous guideront eux aussi dans leurs circonscriptions respectives aux prises avec les gangs de rue. La députée de Gouin vous fera entrer sans doute au Tribunal de la jeunesse dans son comté de Gouin, où de plus en plus de femmes autochtones en milieu urbain reçoivent des peines d'emprisonnement et se retrouvent derrière les barreaux.

 

En 2014, la Presse canadienne révélait une augmentation de 92% de ces femmes dans les pénitenciers fédéraux entre 2002 et 2012. La semaine passée, le maire de Montréal dénombrait plus de 3 000 itinérants vulnérables au profilage et aux arrestations dans la Ville, dont 24% sont des femmes et 10% d'ex-militaires...

D'ailleurs, près de son comté de L'Assomption, le chef de la CAQ pourra vous faire découvrir les salles et unités - comme la célèbre Unité 9 ! - de l'établissement pour femmes de Joliette. Tout autour du pénitencier, le territoire est reconnu pour sa production historique et sa culture renommée du tabac. Les jeunes en production agricole formés au cégep local ne demandent pas mieux que d'obtenir des emplois spécialisés dans la production de cannabis de qualité contrôlée comme le suggérait déjà le président Groleau de l'Union des 42 000 producteurs agricoles (UPA) du Québec.

 

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Sortir la marijuana de l'économie souterraine, au lieu de mesures d'austérité imposées comme en Grèce

 

Selon une étude importante réalisée par le professeur Jeffrey Miron du département d'économie de l'Université Harvard, étude appuyée de surcroit par plus de 500 économistes américains, une telle légalisation du cannabis aux États-Unis rapporterait au gouvernement fédéral plus de 17 milliards de dollars par année.

 

Ramenée à la population du Québec, une telle légalisation équivaudrait à des revenus annuels récurrents estimés entre 192 et 230 millions par année, soit le tiers environ de ce que rapportent actuellement les revenus d'Hydro-Québec. Une telle péréquation serait autant de leviers financiers pour plus de services de sécurité et d'alarmes incendie dans nos résidences pour aînés; pour rénover des écoles aux prises avec la moisissure, pour rehausser le niveau des réseaux de transport urbain électrifiés, ou pour construire des routes et des ponts. Sinon, ils seraient de solides réinvestissements dans le capital humain afin de réembaucher les 19 200 postes et emplois de fonctionnaires et vérificateurs des services frontaliers perdus suite au dépôt par le ministre des Finances lors du budget fédéral de 2012.

 

D'ailleurs, s'il était vivant Louis Hébert, l'apothicaire, il y a 407 ans, de Samuel de Champlain, fondateur de Québec et premier à découvrir des Autochtones les vertus médicinales du cannabis, vous encourageait sûrement aujourd'hui comme premier ministre à légaliser. De tels revenus diminueraient le ratio dette-PIB du Québec (et l'instauration de mesures d'austérité à la grecque), soit une recommandation finale de tous les chefs d'État des pays membres du G7 et du G20 réunis lors du Sommet de Toronto que vous avez présidé en 2010.

 

Par Gérard Briand

 

Source: huffingtonpost.ca



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"Pourquoi serait il bon de légaliser le cannabis?


 


 


Parce qu’il est une réalité culturelle depuis plus de 30 ans.


Parce quelques milliers au début des années 70, les cannabinophiles se comptent par millions et refusent d’être traiter de malades et des toxicos.


Parce que fumer du cannabis est assumé par une majorité d’usagers et que jamais ils ne passeront à une substance plus dure.


Par que nombreux(ses) sont ceux(celles) qui sont interpellé(e)s chaque année pour un simple usage, et que pour quelques grammes d’herbe ou de shit, sont jugé(e)s et incarcéré(e)s.


Parce que selon la constitution, la « liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art.4 de la déclaration des droits de l’homme). Et que fumer un joint ne peut nuire qu’à soi même. Il y a donc une entrave aux libertés individuelles.


Parce qu’exprimer des propos contraire à la doctrine officielle est un délit susceptible d’entraîner des poursuites. Il y a donc une entrave à la liberté d’expression.


Parce que la prohibition du cannabis enrichit les mafias, encourage la corruption à tous les niveaux et finance les guerres et le terrorisme dans de nombreux pays.


Parce que cela entraîne la circulation de produits frelatés dangereux pour la santé (H coupé à la colle, au henné, à la paraffine, etc...) et facilite l’escalade chez les jeunes vers des substances plus dures tel que l’héroïne, ce qui va à l’encontre de la santé publique.


Parce qu’au nom de la guerre à la drogue, on interdit les drogues du sud en imposant celles du nord comme l’alcool, le tabac et les médicaments.


Parce qu’en légalisant le cannabis et dépénaliser les autres drogues, on sortira de la marginalisation nombres de jeunes et cesser cette politique d’exclusion que crée la prohibition.


Parce que des milliers de jeunes transgressant la loi et arrivent dans le monde adulte de la sorte, prendront l’habitude de transgresser toutes les autres lois et s’en ai ainsi fait de la démocratie.


Parce que la prohibition mobilise actuellement des milliers de policiers et de douaniers, et que cela n’a pas diminué d’un iota le nombre de consommateurs(trices), et aussi fait dépenser des sommes faramineuses alors que cette somme pourrait être utilisée pour une prévention plus importante au sujet des drogues dures.


Parce que boire de l’alcool, fumer du tabac, même si ce n’est pas fantastique, cela fait partie des us culturels d’une société, alors pourquoipas avec le cannabis ?


Parce qu’à cause de la répression, les usagers sont obligé(e)s de se fournir sur le marché clandestin où circulent d’autres drogues bien plus difficile à gérer. Il est temps de sortir lecannabis de la clandestinité pour que ses nombreux(ses) adeptes ne soient plus en contact avec les vendeurs(ses) d’autres drogues et de promouvoir un usage récréatif et raisonnable, ceci s’inscrivant dans une politique de réduction des risques.


 


 


Enfermez Jean-Marie, libérez Marie-Jeanne !"


source : https://www.petitions24.net/legalisation_du_cannabis_au_canada_quebec


 


un message qui serait pourtant bon de faire passer au premier ministre québécois!!! 


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