Indi-Punky 18 364 Posté(e) juin 3, 2015 Partager Posté(e) juin 3, 2015 Dans cette série d’interviews, nous nous sommes entretenus avec le fondateur de Sensi Seeds, Ben Dronkers, notre cultivateur expert, Alan Dronkers, et l’un des visages les plus reconnaissables de Sensi Seeds, Ravi Dronkers. Il est désormais temps de rencontrer l’homme qui gère actuellement la banque de graines numéro 1 au monde. Dans cette interview dans notre quartier général à Amsterdam, nous avons parlé avec l’homme responsable de Sensi Seeds, le directeur lui-même, Gio Dronkers. Gio Dronkers Bonjour Gio, merci de prendre le temps de nous parler en dépit d’un calendrier chargé ! Tout d’abord, te rappelles-tu de ton premier « high » au cannabis ? Comment fut l’expérience ? La première fois que j’ai plané…. j’avais environ seize ans. J’avais, disons, emprunté, un petit morceau de haschich à mon père et avec un ami, nous avons roulé notre premier joint. Nous nous sommes beaucoup amusés, nous avons ri pendant un bon moment ! Et c’était drôle parce que le week-end suivant – je passais les week-ends chez mon père – pendant le dîner, il m’a demandé franchement « As-tu déjà fumé ? » et je lui ai répondu « Oui, tout récemment ». Et il a dit « Ça t’a plu ?» et j’ai dit « Oui, on s’est bien marré » et nous avons continué à discuter. C’était pour s’amuser entre copains. Avec un ami au début, puis d’autres amis se sont joints à nous et c’est devenu une habitude. Presque toutes les semaines, nous sortions et dès que nous nous retrouvions, nous fumions un joint et profitions du moment. C’était une activité très sociale. Sensi Seeds’ Jack Herer Que faisais-tu avant de rejoindre l’entreprise familiale ? Avant de rejoindre Sensi, je suivais des études de médecine. Je voulais travailler dans la recherche, mais je n’avais pas encore d’idée précise, je débutais. J’ai mis du temps à entrer à l’université à cause du système de loterie ; je n’ai pas été suffisamment chanceux pour y être immédiatement accepté. Donc une année, j’ai décidé d’aller étudier la médecine à Anvers, ce qui était une erreur car leur système d’apprentissage était vraiment différent. En gros, c’était comme redoubler ma dernière année de cours pour pouvoir aller à l’université ! C’était le cas pour 90 % des cours, les 10 % restants concernaient la médecine, mais étaient très ennuyeux, on dessinait des os du squelette et d’autres trucs du genre. Ce n’était pas très passionnant. Je suis ensuite parti à Rotterdam et là, dès le premier mois de cours, on vous donne un scalpel et un cadavre et c’est à vous de jouer ! Un tout autre mode d’enseignement. C’était bien plus intéressant, une approche pratique des études. On pourrait dire que j’ai un esprit scientifique, j’aime savoir comment fonctionnent les choses ou, si je peux le faire moi-même, en apprendre quelque chose. Cela a toujours été important pour moi. Je ne suis pas un phyto-généticien né, j’étais le gars derrière l’ordinateur qui a créé le premier site Web, ce genre de trucs. Lorsque j’étais petit, j’aimais utiliser les systèmes, les ordinateurs, les imprimantes, les télécopieurs et les systèmes d’alarme, etc. Alors lorsque l’entreprise a démarré et que certains problèmes se sont produits, j’étais celui qui disait « pourquoi ne pas essayer comme ça ? », et qui en résolvait beaucoup. Quand as-tu décidé de te joindre à l’équipe de Sensi Seeds ? Mes débuts professionnels chez Sensi ont été assez logiques ; tout s’est passé plus ou moins naturellement. Tout est quelque peu lié au développement de l’entreprise. Il y a d’abord eu Alan, avant qu’il ne se consacre à la sélection des variétés, puis Ravi et enfin Jeroen [le directeur général de Sensi Seeds] et je suis arrivé. Lorsque, à un moment donné, Alan a décidé de faire autre chose, et Ravi aussi, Ben s’est tourné vers moi. Mais rien n’avait été planifié. Travailles-tu à l’heure actuelle sur la possibilité de nouvelles variétés dans le futur catalogue de Sensi Seeds ? En fonction de l’évolution des nouvelles variétés dans les années à venir, nous pourrions faire quelques annonces, mais tout doit rester secret pour l’instant. Nous tentons de nouvelles choses. Avec tout ce qui existe déjà, il est difficile de créer quelque chose de totalement nouveau et d’excitant. Nous sommes déjà très gâtés ! Mais nous essayons. Les dernières graines que nous avons sorties, la collection Sensi Seeds Automatic, sont très intéressantes car il s’agit de versions à floraison automatique de quelques-unes de nos variétés classiques. Nous avons décidé de commencer par nos variétés de graine les plus populaires, afin qu’un plus grand nombre de personnes puissent faire pousser nos lignées génétiques. Quelles sont tes variétés favorites ? Mes variétés préférées sont difficiles à déterminer, car nous possédons tellement de souches vraiment fantastiques, vraiment agréables. Cependant… je fume de la Jack Herer tous les jours. J’aime la Northern Lights et la NL#5 x Haze. J’aime prendre de la Jack le matin et de la Haze le soir. Sensi Seeds’ Northern Lights Quelle est ton opinion sur le statut actuel en termes de légalisation du cannabis dans le monde ? Après les événements exceptionnels survenus sur le continent américain – l’approvisionnement et le contrôle des ventes de cannabis par le gouvernement uruguayen, la légalisation du CBD au Brésil, la légalisation du cannabis à des fins récréatives et médicales dans plusieurs États d’Amérique du Nord – la légalisation globale du cannabis est-elle en marche ? Question difficile. Ce qui se passe en Uruguay est très bien, mais ce n’est qu’une première étape. Ils ont adopté la règle de 15 % [de THC], qui n’est en fait appliquée nulle part ; c’est plus un caprice du Ministère de la justice néerlandais. Toutefois, cette limite sur la quantité de THC que l’herbe peut légalement contenir a été intégrée à la législation uruguayenne et c’est donc ce qu’ils doivent fournir. J’ai bien peur que cela n’affaiblisse les chances de succès de tout le programme si le marché libre n’a pas la possibilité d’y participer. Le fait est que tout le monde parle de la légalisation en Uruguay, mais ce n’est en réalité pas le cas. Et c’est un problème, c’est une fausse annonce. Il y a plus de liberté qu’avant. Il y a désormais une organisation qui offre l’opportunité d’obtenir des lignées génétiques et de les distribuer aux personnes inscrites. Ils ont peut-être prévu des clubs sociaux et des cultivateurs sous licence, mais ils proposent des souches limitées. L’idée est qu’ils veulent créer des souches disponibles uniquement en Uruguay et que l’on ne trouve pas dans les pays voisins. Il y a donc une limite. D’un côté, l’Uruguay c’est génial ; d’un autre côté… Si vous vous souciez uniquement de ce que les pays voisins pensent de ce que vous faites, au lieu de chercher à satisfaire les besoins des gens, à leur donner ce qu’ils demandent. Au lieu d’essayer de leur faire avaler quelque chose… voilà ce que vous obtenez. Et tant que le reste de l’activité cannabique reste illégal, alors le système auquel ils s’opposent reste actif. Au final, ce sont les fumeurs qui déterminent où ils achètent leur herbe. Alors l’achèteront-ils auprès du gouvernement, qui leur laisse un choix limité et restreint le niveau de THC ? Ou bien continueront-ils à l’acheter auprès de leur dealer local, où ils se sont toujours approvisionnés même lorsque c’était illégal ? Le changement sera-t-il suffisant pour entraîner l’effet escompté ? Nous verrons bien. Si le gouvernement uruguayen parvient à fournir du cannabis de bonne qualité, cela peut faire pencher la balance. Voilà ce qu’il devrait essayer de faire. Je ne dis pas que je l’espérais, mais c’est sans conteste un pas dans la bonne direction ! Mais le processus semble trop compliqué pour réussir. Nous verrons ce qui se passera. Qu’en est-il des Etats-Unis d’Amérique ? La situation est similaire aux États-Unis. C’est très positif, mais il ne faut pas se réjouir trop vite. Je pense qu’il est encore trop tôt et qu’il est trop facile de dire « Alléluia, nous avons du cannabis médicinal et ils ne reviendront jamais en arrière et ça va être légal, il suffit d’attendre… » et je n’en suis pas convaincu. J’aimerais avoir tort, mais je vois encore une manière pour eux de faire machine arrière très facilement. D’un point de vue légal, rien n’a vraiment changé ; le cannabis reste sur la liste 1 [répertorié comme drogue de Classe A dans le cadre de la loi sur les substances contrôlées (Controlled Substances Act – NDLR]. Il y a de l’espoir, bien sûr. Il y en a toujours eu, pendant toutes ces années. Mais d’aussi loin que je m’en souvienne, il y a eu des moments de fête où, comme tout le monde, nous nous réjouissions et puis une semaine ou un mois plus tard, on essuyait un revers ou le changement ne se produisait pas et nous n’avions plus qu’à continuer. Il faut être pragmatique, sans perdre espoir, et haut les cœurs ! Et si un changement doit se produire, ce sont les États-Unis qui doivent conduire ce changement. Car ce sont eux qui entraînent l’oppression dans le monde entier. En imposant leurs opinions à tous les pays. Tant qu’ils ne changeront pas… Cela doit venir d’en haut. Un changement fédéral net aux États-Unis serait vraiment significatif. Gio Dronkers rejoint l'équipe Sensi Seeds en 2004. Comment vois-tu le futur de Sensi Seeds dans son ensemble ? De toute évidence, compte tenu du caractère changeant et dynamique de cette industrie mondiale, il est compliqué de prédire où nous serons dans cinq ans, mais nous sommes plutôt positifs. Nous espérons que les nouveaux locaux agricoles que nous avons mis en place en Roumanie rencontrera beaucoup de succès ; nous avons obtenu une excellente récolte l’année dernière, cela se passe donc à merveille pour le moment. Avec ce regain d’interet pour le chanvre industriel, nous prevoyons un succes sans pareil pour Hempflax. Le musee en Espagne est listé sur TripAdvisor dans le top 10 des musees à Barcelone ; d’ici cinq ans, nous esperons etre en premiere place. Nous esperons aussi que le musee d’Amsterdam rencontre encore plus de succès dans les dix prochaines annees que le succes déjà rencontré pendant les vingt premieres. Et nous esperons que Sensi Seeds aura gagné en taille d’ici là. La premiere multinationale concentree sur le chanvre et le cannabis ! Et la beauté de tout cela est que, puisque nous ne faisons que nous concentrer sur la plante, l’inspiration sera toujours là. Il reste encore tant à faire ! Une autre chose qui m’inspire, est l’équipe de Sensi Seeds. Je suis très fier du nombre de personnes qui travaillent au sein de l’entreprise actuellement, et je suis fier du chemin parcouru. Je ne prétends pas être à l’origine de ce succès, mais je suis fier d’en faire partie. Cette entreprise est une partie de ma vie, vous savez, ce n’est pas qu’un travail. Je suis fier de l’équipe toute entière ! Grow On! Source: https://sensiseeds.com/fr/blog/30-ans-de-sensi-seeds-interview-avec-gio-dronkers/ 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Inears 541 Posté(e) juin 4, 2015 Partager Posté(e) juin 4, 2015 Yop Indy Merci pour le partage à très vite Lien à poster Partager sur d’autres sites
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