kyu 2 978 Posté(e) janvier 26, 2015 Partager Posté(e) janvier 26, 2015 Réguler le cannabis pour lutter contre «l’apartheid» à la françaiseLaurent APPEL Consultant d'ASUD (Autosupport des Usagers de Drogues) et Fabrice OLIVET Directeur d'ASUD (Autosupport des Usagers de Drogues) La chasse au shit favorise le repli identitaire et/ou religieux. (Désirée Martin. AFP)TRIBUNE Le député socialiste Malek Boutih doit défendre la régulation du marché du cannabis comme base de reconstruction du vivre ensemble.Le traitement du traumatisme actuel oblige à sortir des idéologies qui ont conduit les gouvernements successifs à laisser progresser la gangrène socio-économique pour ramener la République dans tous nos quartiers. Derrière le discours sécuritaire de l’exécutif, le député socialiste Malek Boutih a proposé la «mise sous tutelle» par l’Etat de certains quartiers sensibles. Dans Le Point, il évoque des «élus corrompus qui passent des deals avec les voyous et les communautés par électoralisme». Néanmoins, il ne propose plus la régulation du marché du cannabis comme base de la reconstruction du vivre ensemble dans nos ghettos. Nous pensons qu’il est opportun de lui rappeler ses convictions passées. Dans Le Monde daté du 15 juin 2006, on apprend que : «Dans une note de cinq pages, rédigée pour la commission nationale du projet du PS, M. Boutih milite pour la réforme de la loi de 1970. Il la qualifie de «ligne Maginot», et prône la «reprise du marché par la puissance publique» afin de lutter contre la «mafia». La «fin de l’hypocrisie apporterait bien-être et ordre là où la clandestinité et le malaise se sont installés». Car pour M. Boutih, le cannabis est «la clé de voûte de la ghettoïsation et de l’insécurité dans les quartiers populaires». Victime d'une chasse aux sorcières Nous avons participé à l’élaboration de ce document. Partant du constat d’abandon des quartiers face à l’afflux d’héroïne, avec les morts du SIDA comme corollaire, puis à l’extension exponentielle du trafic de cannabis, nous partagions tous cette analyse en forme d’alerte. Aujourd’hui, le premier bilan de l’expérience de marché régulé du cannabis au Colorado et dans l’Etat de Washington semble suffisamment positif pour inciter à adapter ce modèle. L’Uruguay expérimente aussi un système plus étatique. Pourquoi Malek Boutih oublie-t-il ses propositions toujours pertinentes ?Dans le livre Tous les coups sont permis se trouve une explication à la crainte de M. Boutih. Après son rapport, même des notables socialistes le stigmatisaient comme «Malek Boutih, mais si vous savez, celui qui veut mettre le haschich en vente libre !». Il a été victime de la chasse aux sorcières qui s’abat sur les politiques qui osent se prononcer en faveur d’une réforme du statut légal du cannabis, Manuel Valls et Marisol Touraine participent à cet exercice délétère. La classe politique doit sortir de l’émotionnel et de la stratégie de communication pour analyser la situation. Le gouvernement a besoin de moyens humains et financiers pour lutter contre le terrorisme et les gangs, il a besoin de restaurer le dialogue entre les institutions et les jeunes, il a besoin de rétablir une atmosphère vivable dans les quartiers soumis à une guerre du cannabis à coups de kalachnikov. La régulation publique apporterait des réponses à ces problématiques. Sortir de la doxa prohibitionniste La Seine Saint-Denis est en tête des infractions sur les stupéfiants alors qu’elle figure à la 42ème place de l’enquête ESCAPAD 2008 sur les jeunes de 17 ans déclarant consommer du cannabis au moins 10 fois dans le mois. La chasse à la boulette de shit autant que les points fixes de deal pourrissent la situation et favorisent le repli dans la distinction identitaire et/ou religieuse. Comme l’affirme la campagne Guerre aux drogues, guerre raciale : « (...) nous sommes tous concernés par cette question : la guerre aux drogues n’est-elle pas aussi une guerre aux banlieues, aux minorités, une guerre raciale ?».Le député de l’Essonne ne serait pas aussi isolé qu’il semble le croire. Le récent rapport du think tank Terra Nova plaide pour une régulation du marché, des chercheurs au CNRS ou à l’EHESS ont publié récemment des analyses convergentes. La proposition de loi de la sénatrice Esther Benbassa autorisant l’usage contrôlé du cannabis est examinée en vue d’un vote en février. Le sénateur Jean Desessard, rapporteur de la proposition, vient d’auditionner un panel très représentatif. Il n’a pas oublié, comme souvent, de convier les organisations d’usagers. Il dispose des informations nécessaires pour proposer des améliorations au texte et actualiser notre modèle de 2006.Nous appelons Malek Boutih à porter ces travaux devant l’Assemblée Nationale quel que soit le résultat au Sénat. Le gouvernement doit sortir de la doxa prohibitionniste pour privilégier une mesure indispensable au rétablissement de la République dans tous ses territoires.Laurent APPEL Consultant d'ASUD (Autosupport des Usagers de Drogues) et Fabrice OLIVET Directeur d'ASUD (Autosupport des Usagers de Drogues)Source:liberation.fr 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lamic-Tal 3 278 Posté(e) janvier 26, 2015 Partager Posté(e) janvier 26, 2015 Salut , pas con ce député ! Lien à poster Partager sur d’autres sites
weedofnigga 179 Posté(e) janvier 26, 2015 Partager Posté(e) janvier 26, 2015 Yep Moi quand j'vois qu'on peux se faire arreter juste parce qu'on est un peu bronzé, jeune, étranger et avec un look un peu orienté autre que le bien pensant.....ben on marche sur la tête et c'est un peu la chasse au 'pas comme moi' Vivement que les statistiques ethniques soient disponibles pour la France et alors on verrait corroboré les résultats avec ce qui est écrit au dessus...... Enfin vous avez juste à compter le nombre de personne au sein de l'administration de notre pays qui sont de couleur pour comprendre ce qui se passe au niveau de la ségrégation..... Ségrégation aux concours...(c'est du vécu.....personnel...) Ségrégation à l'embauche avec niveau équivalent (Encore du vécu...) Ségrégation à la 'cédéisation' (encore du vécu...) Ségrégation policière (Vécu en moyenne 5 à 6 fois dans l'année...), fouille systématique du véhicule, questions insistantes...... Bref avec des années d'ancienneté dans la mise , pas à l'écart, mais juste en deça de ses capacités professionnelles.......moi j'dis y'a de quoi être un poil irrité de ce système..... Donc je crois plus à grand chose....... M'enfin si cela peut permettre de prendre la weed à Carpif, je suis preneur.......avec la carte PASS biensûr Pey 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Docteur Vert 18 Posté(e) janvier 26, 2015 Partager Posté(e) janvier 26, 2015 (modifié) Bonsoir à tous, T'inquiètes pas weedofnigga, on nous fait tous le coup, peut importe les raisons, ils en ont toujours. Soit t'es noir ou arabe et ça joue, encore plus depuis les dernières affaires de terrorisme, mais aussi et peut importe la couleur, ceux qui sont locksés, et là c'est le drame dans l'esprit des personnes agées et des forces de l'ordre et des patrons d'entreprises... donc j'admet que pour l'intégration, ça le fait moyen. Perso, je suis blanc mais on me l'a fait à fond surtout à cause de mon origine géographique et ethnique, je m'explique... J'ai grandi en cité, ça aide pas, si t'as rien fait c'est pas grave t'es coupable quand même. Et question ethnie, même si je suis "blanc" par la couleur, j'ai le syndrome du " profil à la c** " c'est à dire des traits de visage trop "exotiques" pour les blancs et une couleur trop blanche aux yeux des non blancs, pour imaginer que je sois autre chose que blanc ( je suis métisse, même si tout le monde s'en rend pas compte) Il me reste plus qu'à laisser mes tiffs biens crépus lockser et là je me ferais également détester de façon bien uniforme par : les forces de l'ordre, les vieux, les réacs, les patrons et les racistes toutes couleurs confondues Peace Modifié janvier 26, 2015 par Docteur Vert Lien à poster Partager sur d’autres sites
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