Dispensaire de cannabis médical: le seul club montréalais se fait discret


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Marc-Boris St-Maurice, le directeur général du Centre Compassion Montréal (CCM).

 

L’achalandage du seul club compassion toléré par la police à Montréal semble aller bon train, plus de quatre ans après les frappes policières qui ont fait fermer trois dispensaires de cannabis médical.

 

Durant deux après-midi de semaine, de 12 à 16h, le journal 24 Heures a observé un total de plus de 40 personnes chaque fois qui ont fait un aller-retour au Centre Compassion Montréal (CCM). Une majorité sortait avec un petit sac brun dans les mains.

 

«J’achète un gramme de marijuana au coût de 5 $ chaque fois. Ce n’est pas cher et il s’en vend aussi à 7 $ et 10 $ également», a dit André Charest, qui se procure du cannabis six jours par semaine au CCM parce que ça lui ouvre entre autres l’appétit. Ce dernier est atteint du VIH.

Marc-Boris St-Maurice, le directeur général du CCM qui a aussi été perquisitionné en 2010, ne souhaite pas dévoiler de chiffres approximatifs sur l’achalandage de la place.

 

«Je peux dire que l’on a plus de 1000 membres et qu’il y a de la demande, dépendamment si le cannabis est facile à se procurer ou pas dans la rue. On a des réguliers et d’autres qui viennent de temps à autre», s’est contenté de mentionner M. St-Maurice.

 

Procédures interminables

 

Les clients du CCM doivent fournir un certificat médical attestant un problème de santé tels le VIH, le cancer, la sclérose en plaques, pour être membre.

 

«Les critères sont très sévères pour être membre chez nous et notre processus est toujours resté le même. Je pense que ça explique en partie pourquoi on jouit d’une tolérance à Montréal», a indiqué M. St-Maurice, alors qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une prescription de cannabis d’un médecin pour être membre.

 

«Les enquêteurs qui m’avaient perquisitionné m’ont dit ‘’on te connaît, on te respecte et on sait que tu es sérieux"», a ajouté Marc-Boris St-Maurice.

 

Du côté du Service de police de Montréal (SPVM), on indique que le CCM ne jouit pas nécessairement d’une tolérance.

 

«Je ne peux pas confirmer ni infirmer qu’une enquête est en cours concernant le CCM. Je ne peux pas non plus dire si des accusations pourraient éventuellement être

déposées par rapport aux procédures judiciaires qui sont en cours depuis 2010», a expliqué Laurent Gingras, sergent aux relations médias du SPVM.

 

Zone grise?

 

Selon la loi, seule Santé Canada est autorisé à vendre des stupéfiants à des fins thérapeutiques.

 

Sur son site web, le CCM écrit que les dispensaires de cannabis «sont nécessaires pour remplir la zone grise entre l'acceptation répandue de notre société envers les bienfaits du cannabis médical et l'inaction des divers paliers gouvernementaux».

 

«Il n’y a pas de processus parallèle de tolérance sociale à ma connaissance et il faut que l’individu ait une prescription médicale d’un professionnel de la santé pour se procurer du cannabis», a pour sa part mentionné Me Lucie Joncas, avocate en droit criminel, précisant qu’elle ne veut pas se prononcer directement sur le statut du CCM.

 

Source: https://www.journaldemontreal.com/2014/10/14/dispensaire-de-cannabis-medical-le-seul-club-montrealais-se-fait-discret

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Bonjour et merci à toi Indi pour cet intéressant article,

Sans polémiquer, je suis partagé sur l'utilisation de l'aspect thérapeutique de la consommation de cannabis pour tenter de faire changer les mentalités et aller vers la légalisation. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose que de tolérer la consommation de cette plante pour les plus malades d'entre nous au nom d'un geste de “compassion”. En plus, il y a en coté religion qui ne me plaît pas trop, mais c'est, peut être, une mauvaise compréhension du québécois.

Pour moi, les motifs pour légaliser ce produit sont d'un tout autre genre, le premier étant que c'est agréable, sans faire trop de mal, que j'aime çà et que je ne vois pas au nom de quoi la société a décidé de m'interdire la consommation de ce produit.

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Yep

 

Je retiens...mais c'est mon côté anar surement:

 

«Les enquêteurs qui m’avaient perquisitionné m’ont dit ‘’on te connaît, on te respecte et on sait que tu es sérieux"», a ajouté Marc-Boris St-Maurice.

 

 

En tout cas discrétion, rigeur et compassion humaine sont les clés d'un service qui peu alors prétendre à la pérénisation....

 

Chapeau bas monsieur

 

Pey

Modifié par weedofnigga
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