Cannabis : une élue prône la vente encadrée


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Cannabis : une élue prône la vente encadrée

 

 

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La proposition d'Esther Benbassa, sénatrice Verte du Val-de-Marne, devrait être débattue au Sénat.

 

 

 

Le cannabis cultivé en France comme le soja ou le maïs, l'État organisant la vente de cette récolte en contrôlant la qualité des produits, leur emballage et les points de vente sur notre territoire. Ces suggestions figurent bel et bien dans une proposition de loi qui devrait être débattue au Sénat. La polémique est garantie.

 

 

Ce texte qui émane de la sénatrice écologiste du Val-de-Marne,Esther Benbassa, a été signé par 11 des 12 membres de son groupe à la Haute Assemblée. «Je veux susciter le débat», indique la parlementaire, par ailleurs directrice d'études à l'École pratique des hautes études (EPHE) en Sorbonne.

 

Elle l'aura dans cette proposition de loi, «visant à autoriser l'usage contrôlé du cannabis», il est indiqué que le Conseil d'État devra notamment déterminer par décret «les caractéristiques des plantes et des produits du cannabis autorisés, les conditions d'autorisation et de contrôle de la production».

 

 

Les sages devront aussi indiquer la quantité autorisée pour la détention et la vente au détail. Quant au ministère de la Santé, il devra fixer la teneur maximale en tétrahydrocannabinol (THC) des produits et les mentions à apposer sur les emballages.

 

 

En prenant la place des dealers, l'État sera gagnant. Esther Benbassa a calculé que cette nouvelle filière va générer la création de 35.000 emplois et fera économiser au pays 1 milliard d'euros. C'est ce que coûtent la judiciarisation et la répression du trafic du cannabis en France. Le gain colossal issu de ce marché ira par ailleurs directement dans les caisses de l'État. Ajoutons encore que la vente sera interdite aux mineurs et que ce dispositif devra s'accompagner d'un important volet préventif sur les dangers de cette consommation.

 

 

 

«Briser le tabou»

 

 

 

Avec ce texte, Esther Benbassa va donc plus loin que la simple dépénalisation du cannabis, déjà maintes fois débattue, en associant l'État comme acteur de ce commerce. Une première. Ses propositions découlent d'un constat sans appel, selon elle. «La répression très importante dans notre pays n'a rien donné.

 

 

Les vendeurs dealent au vu et au su de tous et il n'y a jamais eu autant de consommateurs. Quand j'ai enseigné dans les collèges et les lycées, j'ai vu les dégâts de ce produit sur les jeunes. L'État doit donc contrôler cette consommation et mon texte n'est pas la marque du laxisme», dit-elle. Il y a quelques jours, interrogé sur France Bleu Isère, le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, avait dressé un constat similaire.

 

 

Après le Colorado et l'État de Washington aux États-Unis qui viennent d'adopter ce principe, un dispositif identique verra-t-il bientôt le jour en France? «Je ne me fais guère d'illusion sur le sort de mon texte, mais je souhaite que la question du cannabis ne soit plus un tabou dans notre pays», dit-elle en sachant aussi que la gauche, à la veille des municipales, se passerait volontiers de ce genre de débats.

 

 

Mais assumant le côté frondeur de son caractère, elle poursuit: «il faut justement briser les tabous au moment des élections!», lance-t-elle, en espérant que ce sujet puisse être abordé dans la sérénité et sans devenir politique. Un vœu pieux.

 

 

 

Source

Par Angélique Négroni

  • Mis à jour le 31/01/2014 à 15:31
  • Publié le 30/01/2014 à 19:29
  • LE FIGARO

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Re

Il n'y a pas de problemes,on pourra pas dire que les cannaweedeurs n'étaient pas au courant!!!(Superbe photo d'Esther :ouah la tronche et la coiffure!!!)

Bon repos apres cette semaine épuisante

Ciao

Modifié par manlei
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