Salle de shoot : le blocage du Conseil d’Etat appelle à remettre en cause une loi désuète


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Salle de shoot : le blocage du Conseil d’Etat appelle à remettre en cause une loi désuète

 

Tout était prêt pour l’ouverture d’une salle de consommation expérimentale à Paris début décembre. L'endroit était choisi, les professionnels sur le point d'être recrutés. Les réunions de concertation avec les habitants avaient eu lieu, un travail sur le quartier était lancé. Les acteurs de la salle avaient travaillé avec la police, la justice, la mairie de Paris. La réduction des risques allait pouvoir trouver un second souffle après dix ans d'arrêt. Ne restait plus qu’à préciser le cadre juridique de cette expérimentation.

 

C'était sans compter sur le Conseil d'Etat, qui a annoncé hier que ce "lieu de consommation de drogue à moindre risque" n'est pas conforme à la loi de santé publique de 2004, héritière de la loi de 1970 sur les stupéfiants (qui en interdit et pénalise l'usage). Le décret prévu par le gouvernement ne suffisant pas à sécuriser ce dispositif, le Conseil d'Etat a recommandé d'inscrire les salles de consommation dans une future loi.

 

Le Conseil d'Etat a adopté une lecture stricte de la loi de 1970, sans hostilité volontaire à la réduction des risques, encore moins au principe d'une salle. Mais montrant indirectement la situation absurde dans laquelle nous sommes, il a remis en cause le processus amorcé, reportant l'ouverture éventuelle après les élections municipales.

 

La réduction des risques a toujours été en contradiction avec la loi de 1970. Les établissements médico-sociaux (Caarud) distribuent des seringues pour que des personnes s'injectent des substances interdites. Ils accueillent des usagers sans leur demander d'arrêter les drogues et les conseillent sur les méthodes d'injection à moindre risque. Mais aujourd'hui, les salles de consommation, en permettant aux usagers de consommer des stupéfiants sur place sous la supervision des professionnels de santé, repoussent les limites un cran plus loin, et cet avis du Conseil d'Etat ne fait que souligner à quel point les professionnels des addictions sont condamnés à travailler avec des outils datant de quarante ans.

 

Les principes de la loi de 1970 datent d'une époque où il n'y avait pas de consommation de drogues de masse, pas de scènes ouvertes et de grande précarité dans les centres-villes, pas de dommages tel que le VIH et l'hépatite. L'offre de drogue n’avait rien à voir avec ce qu’elle est devenue, en partie du fait d’une stupide politique dite de "guerre à la drogue", qui n’a fait qu’en soutenir le développement. La crise économique n’avait pas encore commencé, l’Europe politique balbutiait, la mondialisation était un concept en devenir… Ordonnerait-on aux policiers de poursuivre les dealers avec une 2 CV en respectant les limitations de vitesse et d’utiliser un téléphone en bakélite comme il y a quarante ans ?

 

L'avis du Conseil d'Etat montre finalement que l'idéologie de la "guerre à la drogue" (dont est issue la loi de 1970 et la pénalisation de l'usage) condamne l'émergence de nouveaux outils pragmatiques et adaptés à notre époque.

 

Alors que les salles de consommation sont une solution pour réduire les dommages et pacifier les quartiers, les habitants de ces quartiers et les usagers en précarité devront faire "comme autrefois" ! Les policiers continueront à chasser vainement de sites en sites les regroupements qui font problème dans l’espace public. Les soignants les recevront dans des dispositifs de sevrage et d’abstinence dont ces personnes ne peuvent pleinement bénéficier et dont ils sortiront trop vite, sans autre effet qu’un découragement supplémentaire. Ils aligneront les passages en prison. Et des budgets seront inutilement dépensés, en santé, en sécurité, en justice !

 

Tout compte fait, l’avis du Conseil d’Etat invite à avoir le courage d’une autre politique des drogues et à sortir de l'immobilisme.

 

Source: https://drogues.blog.lemonde.fr/2013/10/10/salle-de-shoot-lavis-du-conseil-detat-invite-a-sortir-de-limmobilisme/

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Hola !

 

En complément de l'article :

 

Plan de la MILDT: Peut (vraiment) mieux faire !

 

Un manque d'ambition

20 Septembre 2013

 

Le plan de la MILDT a donc été rendu public, et nous ne cachons pas une certaine déception devant son manque d'ambition.

Il est vrai qu'après des années passées à subir une MILDT uniquement axée sur le volet répressif, l'attente était forte. Certes, il y a des avancées dans le plan, comme la reconnaissance du matériel pour le sniff et l'inhalation des drogues comme outil de réduction des risques (il était temps) où le focus sur les femmes usagères, axe par ailleurs investi par AIDES avec le soutien de l'INPES.

Malheureusement, les mesures tant attendues sur l'accès aux seringues en milieu carcéral ou la diversification de la palette des traitements de substitution attendront visiblement encore un moment... Et c'est d'autant plus dommage qu'une grande partie des usagers de drogues massivement touchés par l'hépatite C ne peuvent pas attendre.

Le plan annonce également l'ouverture d'une salle de consommation à Paris dans un premier temps, puis dans une ou deux autres villes ; c'est une bonne nouvelle et AIDES soutient bien évidemment cette initiative.

Par contre, le plan reste atone sur l'éducation à l'injection. C'est dommage car AIDES et Médecins du Monde, avec le soutien de l'agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), expérimentent depuis 2011 ce modèle d'intervention auprès des consommateurs de drogues par injection. La recherche ANRS-AERLI (accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection) a accueilli quotidiennement, dans huit villes de France, des personnes consommant des drogues par injection pour leur offrir des conditions d'injection et d'accompagnement conformes aux exigences de santé publique.

L'analyse des données issues de cette recherche est en cours et les résultats seront connus début 2014.

Mais nous pouvons déjà constater que ce modèle d'espace de consommation à moindre risque peut être implanté sans dommage pour les personnes ni trouble à l'ordre public dans des structures de réduction des risques comme les CAARUD. Il s'agit sans doute du modèle d'avenir pour toutes les villes de province dans lesquelles il n'existe pas de concentration (de scène ouverte) de consommateurs mais où les besoins n'en sont pas moins criants en termes de santé pour ce public.

« Le plan développant la recherche et l'évaluation comme piliers de la politique du Gouvernement, nous ne pouvons qu'inviter nos décideurs à avoir le courage d'assumer ce que montre déjà l'évidence scientifique. Les salles de consommation, les programmes d'échanges de seringues en prison, la substitution injectable sont des interventions qui ont fait leur preuve, il faut avoir le courage politique d'assumer l'évidence scientifique et d'anticiper les futures avancées dans le domaine de la RDR » déclare Bruno Spire, Président de AIDES.

Malheureusement, il reste un obstacle de taille à la mise en place de dispositifs innovants, passé sous silence par le plan : la loi de 70 et ses effets dévastateurs pour la santé des usagers de drogues.

Et Christian Andréo, directeur du plaidoyer, de conclure : « Nous l'avons tellement répété que cela en devient absurde. Mais pour être entendus, encore faudrait-il que nous, usagers de drogues, soyons reconnus dans notre pleine citoyenneté. Tant que la loi fera de nous des délinquants, nous continuerons à n'être au mieux que des malades qu'il faut soigner. »

source : https://www.aides.org/presse/plan-de-la-mildt-peut-vraiment-mieux-faire-2229

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Re ... je dévie un peu du sujet initial ...

 

Voilà ce que "Le plan" de la MILDT préconise concernant la cannabiculture :

 

2.4.1 Intensifier la lutte contre la cannabiculture

 

Au niveau européen, les saisies de plants de cannabis ont sensiblement augmenté au cours de la

période récente, totalisant 4,6 millions d’unités en 2011 contre 3,1 millions en 2010.

L’extension de la culture du cannabis indoor n’épargne désormais plus la France

 

 En diffusant largement les données rassemblées par les pouvoirs publics sur

ce phénomène émergent afin de couper court aux idées reçues sur les vertus

« bio » du cannabis issu de ces cultures, et de rappeler le caractère illégal de

cette activité ainsi que les dangers qu’elle présente pour la santé.

 

 En contrebalançant l’image communément répandue du caractère artisanal

et convivial de la cannabiculture par l’information du public sur l’existence de

véritables « usines à cannabis », aux mains de groupes criminels

transnationaux, dont certaines ont récemment été démantelées sur le

territoire national.

 

 En exerçant une surveillance particulière sur les canaux d’accès à la

cannabiculture (magasins spécialisés, sites Internet, fret postal et express).

 

 En dotant les services d’investigations de moyens de détection innovants, et

en s’inspirant de l’expérience des pays qui détiennent une expertise

reconnue en la matière.

 

Source: https://www.drogues.g...17_mildt_v2.pdf

Modifié par Jah-sticK
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Yop,

 

Merci pour le partage ;-)

 

Mon commentaire : les dinosaures de la prohibition sont toujours là...

 

Ont-t-ils conscience qu'avec cette politique absurde, ils tuent-indirectement, bien sûr-des êtres humains ? (guerre des gangs, morts d'hépatite C ou de sida chez les usagers de drogues dures, pas d'accès au canna thérapeutique (ou alors, si peu...)).

 

Faudrait peut être penser à leur écrire une lettre (voir une pétition) réclamant un allègement de la loi de 70, et en leur montrant clairement qu'en favorisant une politique de répression, ils tuent indirectement des hommes...le tout, avec une bonne com', bien sûr.

 

++++

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Irire,

 

Putain de Politicar de mes sainte noisette! c'est vrai que se contenter de dire "la drogue c'est mal" il apporte vachement de solution,ont à l'impression d'avoir un action man (sans les muscles) avec juste un bouton qui dit "la drogue c'est mal" d'es que tu appuis dessus.

 

bref, espérons que se soit juste un pas en arrière pour un meilleur saut?

 

Jah!

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Invité canastaff

Il veulent faire des salle de shoot mais pas l'égaliser le cannabis, alors si je comprend bien les mecs qui se pique iront dans c'est salle de shoot s'en mettre plein les veines en toute tranquillité c'est sa ?? Et toi tu fume ton pet tous seul dans un petit parc a labri des regard, les flics te tombe dessus c'est foutu . Nan mais sérieux, ils font déjà les stéribox pour les mecs qui se pique maintenant une salle de shoot et bientôt ils leurs fourniront même l'héro !! Moi perso je suis contre ce truc, c'est pas comme sa qu'on va les aider les mecs, ils ferait mieux de mettre de l'argent dans les hôpitaux plutôt que faire sa ....

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Salut

 

L' héro désociabilise et addicte fortement(on parle de ce qu'on connait) . Les salles de shoot sont(seraient) pour moi, un lieu de vie ;Ou les mecs qui ent ont marre de pomper et autres peuvent trouver accés aux substituts , aux soins généraux, a l'hygiéne et au principal :une oreille et une parole attentive .

 

Alors ,engorger les hosto , déja + que blindés est un non sens , soignons au plus prés des gens .

 

voila un train que la france a encore louper . La patate chaude au prochain maire (sic) .

Mais c' est bien , on vois des ouvertures d'esprit.

 

Je rajouterai : le mec qui s"ést foutu la dedans , un moment ,il a VRAIMENT envie de s'en sortir , et c'est la tout l'intéret de ces salles . Et il est pas tous seul (le mec) .

 

Bonne soirée + BB

Modifié par R4ptoR
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Il veulent faire des salle de shoot mais pas l'égaliser le cannabis, alors si je comprend bien les mecs qui se pique iront dans c'est salle de shoot s'en mettre plein les veines en toute tranquillité c'est sa ?? Et toi tu fume ton pet tous seul dans un petit parc a labri des regard, les flics te tombe dessus c'est foutu . Nan mais sérieux, ils font déjà les stéribox pour les mecs qui se pique maintenant une salle de shoot et bientôt ils leurs fourniront même l'héro !! Moi perso je suis contre ce truc, c'est pas comme sa qu'on va les aider les mecs, ils ferait mieux de mettre de l'argent dans les hôpitaux plutôt que faire sa ....

 

irie,

 

je sais pas ou tu as lus qu'il allait fournir l'hero...mais ça m'etonnerai beaucoup, ça serait pas une salle de shoot mais plutôt un coffee shop pour l'hero.

 

c'est vrai les fumeur en preinne plein la gueule c'est une bonne raison pour nous aussi taper sur les mec qui tape de l'hero, certain vois ça comme toi tu vois le canna.il te diront que l'hero c'est pas dangereus et avancerons autant d'argument qu'il ont pour te le faire comprendre.

 

bref c'est dommage faire la même chose que se que tu repproche a d'autre.

 

Peace Jah!

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Hola !

 

Les salles de shoot permettraient de faire de la prévention, car quand on voit ça :shock: :

 

La "Krokodil", la drogue qui troue la peau, frappe Chicago: «Une odeur de chair brûlée», confie un médecin

E.Z.

Il y a deux semaines, la terrible drogue Krokodil qui ronge la peau est arrivée aux Etats-Unis, en Arizona. Cette semaine, c’est à Chicago qu’elle frappe où trois cas graves ont déjà été recensés.

 

 

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©Capture d’écran Gawker

La drogue Krokodil, un substitut bon marché de l’héroïne (un fix coûte 8 dollars au lieu des 30 dollars pour la même dose d’héroïne), ronge la peau jusqu’à l’os, provoquant gangrène et abcès. Certains cas extrêmes conduisent même à l’amputation...

Cette drogue, qui est un mélange de codéine, gaz et diluant à peinture, a gagné la ville de Chicago cette semaine. Trois cas graves ont déjà été recensés.

Le Dr. Singla du St. Joseph Medical Center de Joliet, une banlieue de Chicago, tente actuellement de sauver trois jeunes femmes entre 18 et 25 ans des effets indésirables de la drogue Krokodil. «Quand je suis arrivé à l’hôpital, j’ai senti l’odeur de la chair brûlée», a-t-il confié. «Nous sommes en train de nous battre pour sauver leurs jambes, leurs bras, leurs doigts et orteils d’une amputation et leur peau de pourrir», explique-t-il en parlant des trois jeunes filles atteintes.

Parmi celles-ci, l’une savait qu’elle prenait de la drogue Krokodil tandis que les deux autres n’étaient pas au courant.

Source : https://www.sudinfo.be/830817/article/actualite/faits-divers/2013-10-10/la-krokodil-la-drogue-qui-troue-la-peau-frappe-chicago-une-odeur-de-chair-brule

Voilà les dégâts :

ne pas avoir mangé avant ! :excl:

J@h+

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Bonjour,

 

si je comprends bien, le gouvernement va devoir rendre la loi plus souple pour l'heroine, en considérant qu'il est possible d'en consommer sous certaines conditions sans risque de poursuites judiciaires, mais va en parallèle continuer à envoyer des fumeurs et autoprod en correctionnelle ? donc en fait le cannabis sera pire que l’héroïne pour la loi ? déjà de la mettre au même niveau était absurde, mais la...

 

a quand une loi qui nous oblige à consommer de la beuh à domicile, sous peine d'être poursuivi en justice ? ou la création de salles de détente

Modifié par naywak
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Invité canastaff

Phœnix je disait sa dans le sens, il font tous pour eux, il sont jamais parler de leur fournir l'héro t'en fait pas ! Je donne juste mon avis sur ce sujet, je sais que les toxicomane aimerais sent sortir, j'en connais et c'est triste de les voir ce détruire comme sa et oui les mettre en prison les aides pas vraiment mais leurs faire des salles pour ce shooter je pence pas que c'est une très bonne solution, ils vont pas arrêter si il peuvent ce piqué en toute tranquillité ! Voila, je fait que donner mon opinion !

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Salut!

T'inquiète pas canastaff, les sale de shoot ont déjà fait leurs preuves dans d'autres pays. C'est du prouvé scientifiquement, puis ça évite que les héroïnomanes squatte se piquent dans la rue et à d'autres endroit inappropriés.

Sinon c'est vrai que le cannabis est très mal vue par la loi, même par rapport à beaucoup d'autre drogues carrément plus hardcore (datura, protoxyde d'azote, alcool, tabac, 25i nbome, ne parlont pas des rc... ni de l'amanite tue moche xD...)

En soit, tu peu même comparer avec le café (100 ou 200 morts par ans (je sais plus exactement) en France)

En France, il n'y a aucune logique quand tu parle de drogue, donc soit pas jaloux des héroïnomanes qui ont des salle pour se shooter, mais soit content pour eux parce que ça avance en matière de drogue. Et le cannabis suivra tôt ou tard.

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