Drogues de synthèse, alcool, cocaïne, herbe..., les pratiques des Français s'européanisent


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Drogues de synthèse, alcool, cocaïne, herbe..., les pratiques des Français s'européanisent

 

 

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La moitié des jeunes de 17 ans déclarent avoir bu au moins cinq verres en une même occasion au cours du dernier mois. Ce phénomène, que les Français appellent les "alcoolisations ponctuelles importantes" (API), et les Anglo-saxons le "binge drinking", s'est développé dans l'Hexagone depuis 2005. C'est un indice parmi d'autres d'une France qui s'européanise en matière d'addiction. Pour beaucoup sous l'impulsion des jeunes.

 

Progressivement, les Français se sont éloignés du modèle de consommation latin du verre de vin quotidien et se sont rapprochés des pratiques des Anglais ou des Suédois, pour constituer un modèle mixte. Ces derniers consomment plus ponctuellement (le week-end), mais en plus grande quantité. Résultat, la France n'est plus championne de la consommation par habitant, comme dans les années 1960, et se situe dans une position moyenne en Europe. Mais il n'y a pas là de quoi trop se réjouir, car sans les pays d'Europe centrale et orientale qui affichent des niveaux d'usages supérieurs, elle figurerait parmi les gros consommateurs.

 

"UNE NOUVELLE SUBSTANCE IDENTIFIÉE PAR MOIS"

"La tendance est à l'uniformisation des consommations de drogues dans les différents pays européens. La France s'y inscrit aussi", constate Christophe Palle, responsable scientifique de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L'organisme publie, mardi 28 mai, Drogues et addictions, données essentielles, un panorama de la décennie passée en matière de consommation, dommages, saisies, soins... Autant de diagnostics dont devra tenir compte le gouvernement dans le plan de lutte contre les addictions qu'il doit dévoiler bientôt.

Parmi les évolutions marquantes, les nouveaux produits de synthèse figurent en bonne place. Ces molécules chimiques copient les drogues illicites, mais ne sont pas classées comme stupéfiants. Ce statut réglementaire flou a permis leur essor, facilité aussi par la vente sur Internet.

 

On aurait pu croire qu'il y aurait là une exception française ; que la France serait épargnée parce que les sites de vente étaient, du moins au départ, tous anglophones. Cela n'a pas empêché les Français, un peu après les Anglais, les Irlandais ou les Polonais, d'adopter ces produits. Leur consommation n'est pas quantifiable, mais depuis 2007, plus de 60 nouvelles substances psychoactives ont été détectées sur le territoire français, grâce à des témoignages d'usagers passés par les urgences ou à des saisies.

 

"Signe d'un certain engouement, depuis 2010, en moyenne une nouvelle substance est identifiée par mois", écrit l'OFDT. En Europe, 73 nouveaux produits ont été détectés en 2012, soit plus d'un par semaine. La tendance se poursuit en 2013, selon le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies, publié lui aussi mardi.

 

L'AUTOCULTURE SE DÉVELOPPE

Pour la cocaïne également, la France se rapproche des pratiques de ses voisins. Longtemps, sa consommation était considérée comme faible. Mais elle a augmenté dans les années 2000. Le taux de personnes âgées de 18 à 64 ans en ayant consommé dans l'année est passé de 0,3 % à 0,9 %. Chez les jeunes de 17 ans, de 0,9 % à 3 %. En parallèle, dans les pays les plus consommateurs comme l'Espagne et le Royaume-Uni, la consommation a reculé.

 

Enfin, les Français restent adeptes de la résine de cannabis, du fait de la proximité du Maroc. Mais l'engouement des Européens pour l'herbe touche désormais aussi la France, où la pratique de l'autoculture se développe – autour d'une trentaine de tonnes par an –, et où sont apparues aussi des "cannabis factories", où la drogue est produite à grande échelle.

 

Mais même si la consommation de cannabis s'est stabilisée sur dix ans, la France continue de sortir du lot pour la consommation des jeunes, très élevée. Aujourd'hui, 5 % des adolescents de 17 ans présentent des risques d'usage problématique ou de dépendance. Un chiffre nouveau, et inquiétant.

 

Lire aussi (abonnés) : Des experts prônent l'interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics

 

Laetitia Clavreul

 

Source:Le Monde

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Invité cheezo

Ola

 

Sympa l'article,mais y'a une chose qui me fait rire tout c'est jeune il la trouve où tout cette alcool étant donné que la vente est interdite au mineur?

On va pas faire de mauvaise pub a Carrouf ou autre hein,idem pour les buraliste.Le cannabis s'mal m'voyer. :roll:

 

Peace

Modifié par cheezo
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Très bon article comme d hab !

 

Pas très optimiste pour les années a venir notamment sur les "research chemicals" qui font de plus en plus parler d eux malheureusement et qui ont déja beaucoup (trop) tués de jeunes ces dernières années....

 

Bonne journée les amis

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